Formation vecteurs Nantes-Métropole du 16 mai 2013

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« Ces petites bêtes
qui nous embêtent » François Meurgey
Muséum d’Histoire Naturelle de Nantes
5 novembre 2013
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De nombreuses espèces d’Arthropodes ont développé un commensalisme,
voire un parasitisme avec l’Homme,
Parmi ces espèces, les plus susceptibles de causer des nuisances, voire des
maladies, sont les espèces hématophages,
D’autres espèces peuvent avoir une action destructrice sur les matériaux et les
denrées alimentaires,
D’une manière générale, les conditions que nous-mêmes créons dans nos
habitats favorisent ou non la présence de ces insectes et leur éventuelle
pullulation,
L’urbanisme et ses choix sont également à l’origine parfois de certains
déséquilibres.
Les Blattes

Plusieurs espèces dans les habitations, la plus courante est la Blatte germanique,

Insectes nocturnes et lucifuges, originaire des zones tropicales,
Régime alimentaire omnivore, les Blattes se nourrissent de toutes les denrées
comestibles, aussi bien animales que végétales, fraîches ou sèches, qu'elles
peuvent rencontrer,

Très prolifiques les Blattes colonisent très rapidement les habitations (canalisations,
vides sanitaires, gaines de vide-ordures…)

Impact sur la santé

Les Blattes souillent les denrées alimentaires avec leurs excréments et circulent très vite
et sur toutes les surfaces,

Elles peuvent transporter des bactéries pathogènes sur leurs pattes et ainsi contaminer
les plans de travail des cuisines et la nourriture,

Elles véhiculent des germes pathogènes responsables de maladies :
Gastro-entérites, salmonellose et hépatite A
Tuberculose

Elles sont à l’origine de nombreuses allergies (des rhinites et des gênes respiratoires)
dues à un allergène qui leur est propre.

Chez les personnes sensibilisées, elles déclenchent des réactions proches de celles que
provoquent les acariens, d'autant plus si leur présence est associée à celle de
moisissures.
Prévention et traitement

Nettoyer régulièrement les canalisations, les vides sanitaires, le dessous des éviers…pour limiter la propagation,

Eviter de laisser des denrées alimentaires à l’air libre,

Un puissant insecticide en "brouillard" peut tuer environ 90 % des adultes. Le produit est toxique pour les
blattes, mais aussi pour nous. Ces produits ne doivent pas être respirés.

Un gel toxique par ingestion pour tuer les stades immatures,

Une hygiène parfaite. Pour que le traitement soit efficace, il convient, avant toute chose, de faire place nette des
résidus alimentaires en "compétition" avec le gel toxique
Les Punaises de lit Cimex lectularius

C’est l'espèce la mieux adaptée aux environnements humains. Hôtels, hôpitaux,
maisons de retraite, crèches, écoles sont les lieux privilégiés de contamination,

Les Punaises des lits se nourrissent du sang des mammifères et vivent à proximité de
leur hôte,

Leur rostre est utilisé pour percer les tissus lors du repas sanguin et peut déposer des
bactéries ou germes potentiellement pathogènes,

A ce jour, il ne semble pas que la punaise de lits transmette de maladies, mais la
recrudescence des infestations pose un problème de santé publique,

Le stigmate social associé aux infestations de punaises de lit, celles-ci entraînent stress,
anxiété, insomnie et isolement social.
Prévention et traitement
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


Faire identifier formellement l’insecte par un spécialiste,
S’investir dans une recherche minutieuse de tous les gites potentiels dans l’habitation,
Primo-infestation peu contrôlable, actuellement ne jamais être infesté par des punaises
de lits est impossible (hôtels, ou autre structure d’hébergement collectif)
Passer au traitement;


Lutte mécanique (conseillée): aspiration, lavage des textiles (+ de 55°C), congélation à – 20°C
pendant 48 heures, suppression de l’ameublement (attention à la revente et au don), chauffage
du mobilier,
Lutte chimique (déconseillée): pour une petite infestation, pulvérisation d’un insecticide du
commerce. Dan le cas d’une infestation sévère, appel à une entreprise.
La Gale

La gale est due à un parasite invisible à l’œil nu, un acarien nommé sarcopte.

L'hôte de la gale humaine est l’être humain; Le sarcopte ne survit que quelques jours
(maximum une semaine) en dehors de l'hôte.

La dissémination de la gale est favorisée par la vie en collectivité (maisons de retraite,
casernes, internats, crèches, écoles...). 
La gale peut être transmise par le contact de linge contaminé, notamment par la literie
(infestation de personnel soignant, de femmes de ménage, infestation en dormant dans
des draps ou un matelas contaminés)

La transmission de la gale commune nécessite habituellement des contacts intimes et
prolongés. Elle est donc souvent considérée comme une maladie sexuellement
transmissible (MST). Il faut donc faire un bilan de MST (examen complet, sérologies…)
devant cette pathologie.

L'incubation de la gale est de trois semaines
Signes cliniques
Une gale typique est diagnostiquée sur des éléments parmi lesquels on peut citer :
- des démangeaisons à prédominance nocturne et familiales ou de l'entourage

Les lésions cutanées prédominant dans les zones chaudes et sexuelles (plis, seins, pubis
et sexe), ainsi que sur les mains et les poignets

Les lésions typiques de gale sont :
 des sillons notamment sur les mains et les poignets, des vésicules (petites élevures
translucides), sur les doigts
 les nodules scabieux, sortes d’élevures rouge-rosées, fréquentes sur les parties
génitales et dans les plis.
 des lésions de gale (petits boutons) et de grattage, pouvant ressembler à de
l'eczéma, prédominant sur le ventre, le bas-ventre, les cuisses, les bras, épargnant
généralement le dos et le visage sauf chez l enfant
 Parfois il n’y a qu’une simple démangeaison familiale, un traitement de gale
" d’épreuve " peut permettre d’éliminer ce diagnostic.

Traitement de la gale

Le traitement de l’entourage : en règle générale, il s'agit de toute
personne ayant eu un contact intime avec le malade,




Le ou les partenaires sexuels, Les membres de la famille vivant sous le même toit, Et toutes les personnes ayant des démangeaisons dans l’entourage (famille,
amis...) chacune des personnes définies par le médecin comme devant
recevoir un traitement doivent être traitées en même temps que le
malade, La désinfection des textiles du patient et de son entourage (les vêtements,
les draps, les serviettes...) par lavage en machine a 60°C ou pour les tissus
ne pouvant le supporter, leur désinfection avec une poudre antiparasitaire
(les asperger de poudre et les laisser 48h dans un sac) et ceci pour tous les
vêtements, draps de lits... Quant aux matelas, sofas, canapés, tissus
d’ameublement, sièges auto non déhoussables des enfants etc. pourront
être eux aussi aspergés de poudre insecticide pendant 24 h puis aspirés
Les Puces (Ctenocephalides felis) (Ctenocephalides canis) (Pulex irritans)

La Puce de l’Homme est très probablement originaire d’Amérique Centrale ou du Sud mais se
rencontre partout dans le monde. C’est un ectoparasite des grands mammifères, dont
l’Homme.

Il en existe 2500 espèces !

La Puce du chat est une puce qui est connue comme l’ectoparasite le plus fréquent du chat et
du chien en zone tempérée. On peut également la rencontrer sur au moins 50 espèces de
mammifères à travers le monde.

Une autre espèce, la Puce du chien semble spécifique du chien mais elle est peu fréquente en
France.
Contamination
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Ces insectes vivent dans la journée cachés dans des endroits chauds et retirés
(entre les lattes des planchers, derrière les plinthes par exemple).
Le mode de propagation est du type zoochore; les adultes se déplacent en se
fixant sur leur hôte,
30 minutes après un premier repas sanguin, une femelle peut pondre 50 œufs
par jour,
Les larves vivent au sol et peuvent rester en « dormance » pendant plusieurs
semaines, elles se nourrissent de débris organiques et des déjections des
adultes,
La concentration en gaz carbonique et les vibrations provoquent l’émergence
des adultes.
Impact sur la santé

Les puces peuvent transmettre des organismes pathogènes, en particulier les
rickettsies (bactéries) du typhus murin, dont le principal réservoir est
constitué par les rats,

Elles sont connues aussi comme vecteur principal de la peste, mais cette
maladie a disparu de notre pays,

Le plus souvent, les piqûres provoquent des démangeaisons, parfois un prurit
et le grattage favorise les surinfections.
Traitement

Bien évidemment, une hygiène stricte.

Nettoyer et aspirer régulièrement le sol sur les trajets empruntés par les animaux
domestiques est un bon moyen d’éliminer 90 % des œufs, mais seulement 15 à 27 %
des larves sur les moquettes.

À titre préventif il est toujours souhaitable d’interdire aux chats et chiens l’accès aux
lieux où les puces sont difficiles à éliminer (lit, divans, pièces équipées de moquette
etc.). Il est également utile de garnir leur couchage d’un tissu à maille fine, lavé deux
fois par semaine, ce qui permet d’éliminer un grand nombre d’œufs, de larves et de
déjections de puces dont se nourrissent ces larves.

Pour les chats ou les chiens, il existe des colliers anti puces ou des poudres pour se
débarrasser des puces. Il existe aussi des injections que le vétérinaire donne à l'animal
pour empêcher les puces d'élire domicile sur celui-ci.
Le Pou du pubis et les autres (Pou de tête
et Pou de corps)

Le Pou du pubis, (Phtirus pubis) ou morpion, appartient à la même famille que les poux
de cheveux (Pediculus humanus capitis) et de corps (Pediculus humanus humanus). Il en
diffère par sa morphologie et son lieu de vie.

Le Pou du pubis est un petit insecte long de 2 à 3 mm, ressemblant à un crabe,

Il vit dans les poils pubiens et parfois ceux des aisselles. En effet, comme tous les
Poux, celui du pubis ne s'accrochent qu'à un type de poil déterminé en fonction du
diamètre. Il se transmet en général par contact sexuel,

Les piqûres du Pou du pubis, dont les pièces buccales restent presque en permanence
insérées dans la peau de son hôte, provoquant de petites lésions bleuâtres,

Comme le chez le Pou de tête, la femelle dépose des lentes sur la base des poils. Les
adultes ne peuvent pas survivre plus de 24 heures hors contact avec l'homme, et les
lentes pas plus de huit jours.
Impact sur la santé
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

Le Pou du pubis peut, provoquer une infection dermatologique, la Phtiriase, considérée
comme une MST,
Cette infection est contagieuse et transmise par voie sexuelle directe,
Plus rarement l’infection peut être transmise par voie indirecte (piscine, sauna, linge de
bain, cabines d’essayage…),
Le traitement est parfois plus compliqué que celui de la Pediculose (transmise par les
Poux de corps et de tête), à cause de la localisation des lésions,
 Lavage du linge à 60°,
 Traitement anti-poux classique,
 Epilation (préventive)
Les Acariens
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Les acariens rencontrés dans les poussières de maison sont les plus allergisants,


Les déjections des acariens sont extrêmement volatiles, elles sont facilement en
suspension dans l’air d’une pièce ou les acariens prolifèrent,

Le seuil allergénique moyen est à peu près de 100 acariens par gramme,

Ils se nourrissent de squames humaines, retrouvés dans les matelas, oreillers et
moquettes,

Leur croissance est maximale en milieu humide et chaud,

Au froid ils sont inefficaces mais ne meurent pas,

En milieu plus sec, ils se dessèchent et meurent.
Les Acariens sont responsables de 50%
des réactions allergiques




Ce sont les débris d'acariens morts et leurs déjections qui provoquent des allergies.
Leur inhalation est responsable de manifestations respiratoires comme la rhinite ou
l'asthme.
Leur contact avec la peau provoque l'eczéma encore appelé dermatite atopique.
Les symptômes provoqués par les acariens provoquent un pic d'intensité à l'automne et
se prolonge jusque pendant l'hiver car pendant ces périodes, les appartements sont
moins aérés et plus chauffés
Prévention

Aérer la chambre tous les jours, hiver comme été de 30 à 60 minutes chaque jour,

Eviter les radiateurs électriques soufflants,

Maintenir une température dans la chambre de 18 à 19 degrés maximum,

Changer les draps chaque semaine et les laver à la plus haute température possible,

Laver chaque mois au minimum les coussins, duvets, couvertures à la plus haute température
possible,

Mettre les peluches une nuit par mois au congélateur enveloppé dans un sac plastique,

Passer l'aspirateur deux à trois fois par semaine. L'aspirateur doit être muni d'un filtre HEPA
(High Efficiency Particules Arresting)
Les Diptères
L’ordre des Diptères comporte notamment les mouches,
moucherons et moustiques,
 Un des ordres d’insectes qui comporte le plus d’espèces au
Monde,
 Chez les diptères ont distingue schématiquement:
• Les moustiques qui regroupent toutes les espèces à corps allongé,
à pattes longues, à antennes multiarticulées et à pièces buccales
de type piqueur
• Les moucherons qui regroupent toutes les espèces n'ayant pas
l'aspect d'un moustique et dont la taille est inférieure à 4mm
• Les mouches qui regroupent tous les autres diptères de plus de
5mm.

Les Moustiques



Les larves des moustiques vivent dans l'eau.
Les Moustiques sont des insectes hématophages, qui se
nourrissent (les femelles uniquement) du sang des vertébrés.
Leurs piqûres sont bien connues et provoquent, sous nos
latitudes, de très désagréables démangeaisons.
Plus de 3000 espèces dans le monde, 10 espèces en France sont
anthropophiles et 2 sont particulièrement agacantes…
Culex pipiens
Aedes albopictus
Le risque « Moustiques » ?

Favorisée par le réchauffement climatique, le transport de vieux pneus, les
communications par avion plus fréquentes, l’invasion de nombreux pays par
Aedes albopictus, principal vecteur de la dengue et du Chikungunya, devient
préoccupante pour la santé publique,

Le Moustique tigre, Aedes albopictus, repéré en France dès les années 1990, a
été observé à Saint-Nazaire vers 2008.

La dengue sévit sur un mode endémo-épidémique sur tous les continents,
dans l’ensemble des zones tropicales.

Le virus chikungunya est responsable d’épidémies survenant principalement
dans le sous-continent indien, en Asie du Sud-Est, en Afrique et dans les îles
de l’Océan Indien.
Mesures générales

Les gîtes larvaires de prédilection sont constitués par les eaux stagnantes, le
plus souvent en milieu fermé (fosses septiques, vides sanitaires, caves
humides) et par des micro-habitats comme les creux d’arbres inondés, les
vieux pneus, les bâches plastiques laissées à l’abandon, les carcasses de
voitures ou encore les collecteurs d’eau de pluie non protégés.

De simples mesures peuvent être prises pour limiter, voire supprimer, le
risque de développement d’une population :
grillager les tuyaux d’aération des fosses septiques et ôter chaque année le
"bouchon de moustiques" qui aurait pu éventuellement s'y former
- assécher les caves inondées, les vides sanitaires par des dispositifs
automatiques adéquats.
- vidanger les mares, bassins de jardins au moins chaque semaine.
-

A défaut de vidange, une mesure très simple consiste à favoriser l’installation
des prédateurs naturels des moustiques que sont les libellules.
Les Mouches

Les Mouches sont des insectes de l’ordre des Diptères, qui comprend environ 134 000
espèces dans le monde,

Certaines se sont adaptées aux habitats humains, exploitant et recyclant déchets
organiques et excréments,

Les mouches peuvent contaminer les aliments sur lesquels elles se posent. Les espèces
qui se nourrissent de matière en décomposition peuvent ainsi disperser des bactéries et
des germes dans notre environnement proche,

Plusieurs espèces peuvent être observées dans les habitations. Quelques-unes, attirées
par la présence de milieux favorables au développement de leurs larves, peuvent y vivre
en permanence. D’autres y entrent accidentellement et se retrouvent piégées derrière
les fenêtres fermées.
La Mouche domestique Musca domestica

S’est adaptée à la vie près de l’homme, dans le monde entier.
C’est l’espèce la plus commune des habitations, où elle trouve
sa nourriture,

La Mouche domestique est attirée par les aliments non
couverts, et peut y déposer des bactéries et germes,
La Petite mouche domestique Fannia canicularis

Un peu plus petite que la mouche domestique,
elle est surtout reconnaissable à son comportement :
vol nuptial en groupe, sous le plafond, avec de brusques
changements de direction.
La Mouche bleue Calliphora sps


Ces grosses mouches au bourdonnement puissant
pénètrent parfois dans les maisons. Elles y recherchent
les morceaux de viande pour y pondre leurs œufs.
La Calliphore est souvent attirée par les cadavres et sa
présence dans une habitation est généralement le signe
qu’un animal mort est présent.
La Pollénie Pollenia sps.


Trapues, reconnaissables à leur courte fourrure,
dorée et frisée, elles peuvent pénétrer en grand nombre
dans les habitations en automne et passent l’hiver engourdies
dans les greniers, les interstices de toitures ou de murs.
Réveillées par la chaleur, elles tentent alors de s’échapper
et meurent en masse, coincées dans les maisons.
Impact sur la santé

Les diptères constituent un risque majeur pour la santé et ce pour plusieurs
raisons:
• Ils occasionnent des piqûres douloureuses avec un corollaire des allergies ou
des surinfections,
• Ils peuvent transmettre le paludisme, des vers intestinaux et ils sont le vecteur
potentiel de maladies comme la dysenterie, les gastro-entérites, la fièvre
typhoïde, le choléra, la tuberculose, le chikungunya...

Une lutte efficace et durable contre les diptères passe indéniablement par la
recherche et le contrôle ou la suppression des foyers de prolifération (interne
et externe)
Guêpes et Frelons (Hymenoptères)


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
Ils jouent un rôle fondamental dans la pollinisation des végétaux,
Les ressources en fruits, légumes, céréales pour la consommation mondiale dépendent
de ces insectes !
Les Abeilles, Guêpes et Frelons possèdent un dard communiquant avec une glande à
venin qu’ils utilisent pour se défendre,
Dans certains cas et selon l’endroit où l’on est piqué, une réaction allergique peut
survenir et donner lieu à un choc anaphylactique (hospitalisation),
Les piqûres multiples peuvent entraîner des complications,
Ne se débarrasser de ces insectes que s’ils menacent directement les occupants d’une
habitation
Vespa crabro, le Frelon
Mesures préventives générales




Ne pas s’approcher d’un nid à moins de 5 mètres,
Ne pas chasser ces insectes avec des mouvements brusques,
Proposer un piège attractif lorsque l’on est dehors,
Si l’on est piqué, par un Frelon notamment, appliquer une source
de chaleur sur la piqûre (le venin est thermolabile.
Le Frelon à pattes jaunes,Vespa velutina





Observé en France pour la première fois en 2004,
Originaire d’Asie du sud-est
Aujourd’hui très répandu en France sans possibilité de mesures d’éradication.
Pas plus dangereux que le frelon européen, pas plus agressif, mais un vrai
danger pour les abeilles, consommées par les adultes,
Pas de phototropisme positif (peu de risque de l’attirer le soir aux lumières),
Frelon à pattes jaunes
Frelon commun
Chenilles processionnaires du Pin,
Thaumetopoea pityocampa (Lépidoptères)

Les chenilles se nourrissent des aiguilles de diverses espèces de pins
provoquant un affaiblissement important des arbres.

Entre juin et septembre selon le climat, 150 à 220 œufs sont pondus et
déposés en rangées parallèles sur les rameaux ou les aiguilles des arbres.
L'éclosion a lieu cinq à six semaines après la ponte.

En hiver, elles tissent un nid dans lequel elles passeront la journée. Elles en
sortent la nuit pour s'alimenter, se déplaçant en « procession ». La cohésion
de la file en déplacement est assurée par le contact tactile de soie à soie.

Au printemps, la colonie quitte le nid, pour gagner au sol un endroit
ensoleillé. Les chenilles s’enfouissent pour se métamorphoser au sol.
Impact sur la santé

Les chenilles processionnaires sont dangereuses pour les personnes
allergiques et les animaux domestiques,

Le principal danger concerne les poils urticants dont ces chenilles sont
recouvertes, ce poil étant relié à une glande à venin à fort pouvoir nécrosant
et allergisant,

L’inhalation (et parfois le simple contact) avec ces soies peut provoquer un
œdème de la langue pouvant se développer jusqu’à la nécrose totale ou
partielle,

Les poils peuvent voler ; c’est ainsi qu’en promenade, il est possible
d’éprouver des démangeaisons et, si l’on est particulièrement allergique, des
œdèmes, des troubles oculaires ou de présenter d’autres symptômes plus ou
moins graves,
Traitement

En cas de lésions buccales, et particulièrement chez les jeunes enfants, il est
nécessaire de pratiquer un nettoyage immédiat de la bouche (avec un gant
humide), et de demander une consultation en urgence,

Le spécialiste, lors d'un examen soigneux, va rechercher l’éventuel
développement d'une lésion à l'origine d'une destruction de tissu,

Un traitement par corticoïdes (cortisone) est indiqué dans certains cas, en
particulier en présence d'un œdème lingual,

Le contact du venin de la chenille processionnaire avec l'œil exige un rinçage
immédiat à l'eau claire, pendant quelques minutes,

Chez un asthmatique, le médecin prescrira des antihistaminiques.
Moyens de lutte
Pour les petites surfaces :
Echenillage (destruction manuelle des nids (précautions nécessaires),
Piégeage (une fois par année) à l’aide d’un piège qui capture les chenilles sur
l’arbre.
 Pour les grandes surfaces :
Lutte chimique (pulvérisation aérienne),
Lutte Biologique (pulvérisation de la bactérie Bacillus thuringensis, efficace sur
les chenilles).

Les Tiques

Ectoparasites des vertébrés (dont l’Homme) appartenant à la classe des Arachnides,

Passent une partie de leur cycle au sol (éclosion, métamorphose et quête d'un hôte) et
une autre partie (deux ou trois stades) fixés sur la peau des mammifères des oiseaux ou
des reptiles, se nourrissant de leur sang grâce à un rostre.

Ils peuvent à cette occasion transmettre à leurs hôtes de nombreux agents pathogènes
(virus, bactéries, protozoaires, nématodes) responsables des maladies vectorielles à
tique, et parfois des neurotoxines (responsables de paralysie à tique).

L'homme peut développer des allergies à leur salive.
Prévention et traitement


Contrôler l’ensemble du corps après une balade au printemps ou à l’automne,
Tous les tiques ne parasitent pas l’Homme (seulement les Ixodidae),



Ixodes ricinus le plus commun
Utiliser du sel de cuisine (35g/l) dans un bain pour se débarrasser des tiques,
Les tiques ne se trouvent qu’à des endroits très précis en forêt; les ourlets à
Molinie bleue,

Il ne sert à rien de désherber les jardins, ni les friches,
Quelques idées reçues…





Les araignées ne piquent pas !
Les Blattes ne pondent pas de manière réflexe lorsqu’on les
écrase,
La présence d’insectes n’est pas forcément signe d’insalubrité,
Seules quelques espèces inféodées à l’homme peuvent causer des
nuisances, il n’existe pas d’insectes « nuisibles » et d’autres
« utiles »
Les insectes, même ceux qui peuvent être source de nuisances,
sont utiles à l’équilibre général des écosystèmes !
Vers une augmentation des populations des
insectes vecteurs

Plusieurs facteurs, naturels ou non, tendent à favoriser l’augmentation des populations
des insectes, dont les vecteurs;


Réchauffement global du climat + ou -,

Plusieurs cycles dans l’année, survie augmentée des adultes et des larves,
Disparition des prédateurs (insecticides),




Elimination des prédateurs naturels et résistance des vecteurs
Augmentation des hôtes artificiellement nourris (chasse, élevages et zoos),
Densification des hôtes humains et de leur habitat,
Facilité de transport aérien et terrestre.
Une enquête participative du Muséum de
Nantes




Quatre espèces ou groupes d’espèces à inventorier, toute l’année,
Mieux connaître la répartition et les milieux, pour mieux prévenir,
Base de données commune à la ville et Nantes- Métropole,
Protocole simple et accessible à tous,


Téléchargeable sur le site du Muséum : http://www.museum.nantes.fr
Premiers résultats :



53 témoignages concernant les Moustiques, les Blattes et les Punaise de lit
Une grande majorité des données concernent les blattes,
Un effort d’inventaire est nécessaire ! A vos carnets !
D’autres bêtes…qui nous embêtent moins !
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