L’esturgeon, dont les œufs sont connus sous le nom de caviar, est un poisson primitif à nageoires
pourvues de rayons. Son corps est organisé autour d’une charpente cartilagineuse et recouverte
d’épaisses plaques osseuses; il appartient au groupe des chondrostéens. Il possède comme les
requins une nageoire caudale dont les lobes sont de taille inégale (hétérocerque), alors que la majorité
des poissons actuels ont une nageoire caudale à lobes égaux (homocerque).
Le poisson-spatule est un autre chondrostéen actuel. Malgré sa grande taille, il se nourrit de plancton
qu’il avale en nageant la bouche ouverte. Celle-ci est surmontée d’un long appendice aplati (spatule).
La nageoire caudale du poisson-spatule est légèrement hétérocerque.
La lépisostée ou brochet-crocodile est un holostéen: ses écailles sont ganoïdes. C’est un poisson
indolent qui chasse à l’affût. Il possède, comme d’autres prédateurs, un long corps effilé pourvu de
nageoires placées vers l’arrière qui lui permettent de bondir brusquement pour attraper ses proies.
Poissons à nageoires à lobes charnus
Les sarcoptérygiens se rapprochent des ancêtres des vertébrés terrestres (tétrapodes). Ce sont des
poissons osseux à nageoires pourvues de lobes charnus, comme le célèbre coelacanthe.
Contrairement à une idée répandue, le coelacanthe n’est pas à l’origine des tétrapodes. A un moment
de son évolution, il a possédé un diverticule digestif qui, permettant d’emmagasiner de l’air
atmosphérique, représente la première étape vers la respiration aérienne. Mais ce diverticule s’est
atrophié et ossifié : sans poumon, il n’a pu donner naissance à des organismes capables de survivre
hors du milieu aquatique.
Les dipneustes (Protoptères et Lepidosiren) peuplaient déjà les rivières il y a environ 300 millions
d’années. Ils donnent un aperçu des formes intermédiaires entre les poissons et les premiers
vertébrés terrestres, car ils possèdent deux systèmes respiratoires complémentaires.
Vivant dans les eaux chaudes et boueuses très pauvres en oxygène, les protoptères respirent grâce à
un diverticule digestif qui fait office de poumon. Leur système branchial a fortement régressé: ils
doivent respirer de l’air atmosphérique pour éviter la noyade.
Le lepidosiren oxygène ses œufs de façon particulière. Il capte de l’air atmosphérique dont l’oxygène
est extrait et véhiculé dans son sang, jusqu’à ses nageoires pectorales : celles-ci sont hypertrophiées
et hypervascularisées pendant la période de reproduction. A leur niveau s’effectue un échange gazeux
qui permet, lorsqu’il remue les nageoires à proximité de sa ponte, d’oxygéner l’eau autour de celle-ci.
Les larves des dipneustes, à branchies externes comme celles de la salamandre, rappellent par leur
apparence un tétrapode à l’état larvaire. L’axolotl est un curieux exemple de batracien restant
généralement à l’état larvaire. Ses branchies et sa longue queue rappellent un têtard, mais il possède
des pattes. Se reproduisant à l’état larvaire (néoténie), il peut, dans certaines conditions, se
métamorphoser: il ressemble alors à une salamandre. Les tétrapodes, doués de membres locomoteurs
et capables de respirer l’air atmosphérique, quitteront l’eau pour coloniser la terre ferme…
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