Essentiel Fonctionnalités et traitement du signal micon

SOMMAIRE
• 48 canaux de traitement de signal
• Bande passante élargie jusqu'à 12 kHz
• Débruiteurs
• Modes microphoniques
InSituGram
• Compression fréquentielle
• Double anti-Larsen
• Générateur de bruit
micon™ de BestSound™ Technology est une toute nouvelle plateforme, équipée de
fonctionnalités innovantes vous permettant d’apporter à vos patients un équilibre
sonore optimal. Vous découvrirez à travers ce document les nouveautés micon et la
façon de les utiliser pour apporter les meilleurs bénéces à vos patients.
48 canaux de traitement de signal
La plateforme micon réalise une décomposition du signal sur 48 canaux fréquentiels
codant ainsi toute la bande passante de l’appareil (comme vu ci-dessus), jusqu’à
12 kHz. Cette décomposition extrêmement précise permet une nesse d'analyse et
de traitement sans précédent. Cette analyse sur 48 canaux sera bénéque dans tous
les secteurs du traitement du signal (modes microphoniques, débruiteurs, analyse
de scène auditive, …) mais aussi dans l’adaptation du gain au patient [Figure 1].
Gain, compression, MPO
La gestion interne du gain, des compressions et des MPO se fait avec la plateforme
micon jusqu’à 48 canaux. Sous Connexx 7, le contrôle de ces paramètres est réparti
sur 20 canaux de réglages [Figure 2].
Gain, compression et MPO sont automatiquement congurés au moment du
préréglage mais restent accessibles et modiables an d’adapter au mieux les trois
courbes de réponses de l’appareil aux besoins du patient.
Le gain et la compression sont préréglés en tenant compte des seuils
audiométriques.
Le MPO est préréglé en fonction des seuils d’inconfort.
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Essentiel Fonctionnalités et traitement
du signal micon
Lettre d’information aux audioprothésistes - Janvier 2013
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Figure 1 : analyse sur 48 canaux avec micon.
Largeur de chaque canal de 250 Hz.
Pente de chacun des canaux très sélective donc peu de
chevauchement, permettant une analyse et une gestion
des bruits très nes.
En rouge, des canaux bruités : l’analyse sur 48 canaux
permet de débruiter très nement ces canaux sans
altérer le reste du signal.
Figure 2 : réglage des 48 canaux de décomposition en
fréquence répartis en 20 canaux de réglage.
On constate que la répartition tient compte de la
sélectivité cochléaire en offrant plus de nesse
de réglage dans les basses fréquences (là où la
discrimination est meilleure) et moins dans les hautes
fréquences. Le traitement du signal quant à lui se fait
bien sur les 48 canaux de l’appareil.
Si la conduction osseuse n’est pas indiquée, il est alors considéré que le patient ne
présente pas de perte de transmission. Si les seuils d’inconfort ne sont pas indiqués,
une valeur par défaut, dépendante des seuils audiométriques, est prise en compte
dans le calcul des valeurs de MPO.
Bande passante élargie jusqu’à 12 kHz
Avec micon, la bande passante des appareils atteint maintenant 12 kHz en entrée
comme en sortie des appareils pour une sonorité plus naturelle. Les transducteurs
utilisés aujourd’hui sur les appareils sont capables de capter et de restituer ces très
hautes fréquences. De plus, la puissance de calcul disponible sur cette nouvelle
plateforme rend la gestion de ces hautes fréquences possible. Cette largeur de
bande passante - une première en audioprothèse - permet de restituer au patient
une sonorité sans précédent, riche et naturelle.
Cette bande passante sera exploitée dans tous les domaines du traitement de signal
de l’appareil (modes microphoniques, débruiteurs…) [Figure 3].
Bon à savoir : Le préréglage sous Connexx 7 calcule automatiquement le gain
de ces très hautes fréquences. Pour cela, Connexx 7 extrapole les très hautes
fréquences entre 8 et 12 kHz à partir de la perte mesurée dans les aigus. Connexx 7
ne requiert pas d’audiométrie haute fréquence pour réaliser ce préréglage. Cette
bande passante élargie est disponible dans tous les modèles de la série 7mi.
Cette bande passante élargie prote notamment aux patients nouvellement
appareillés présentant une perte légère à moyenne.
Débruiteurs
Les algorithmes de réduction de bruit proposés par micon sont à la pointe de la
recherche et de la technologie actuelle dans le domaine de la correction auditive.
Quel que soit le type de bruit rencontré par le patient dans son environnement,
micon peut proposer une solution visant à améliorer le rapport signal/bruit. Bruit
d’impact, bruit stationnaire et, pour la première fois, bruit de « cocktail party »,
micon est capable d’analyser et de réduire ces bruits gênants.
Les débruiteurs agissent conjointement au travail réalisé par les microphones qui
déjà, à leur niveau, permettent d’apporter au patient une focalisation adaptée à
l’environnement. Dans la chronologie du traitement du signal, ces débruiteurs
(à l’exception du débruiteur de bruits impulsionnels) agissent après le travail des
microphones.
Bon à savoir : Ces débruiteurs, tout comme les modes directionnels, bénécient de
la gestion du signal sur 48 canaux. La précision obtenue est sans égale et permet
une analyse et un traitement extrêmement précis an d’apporter au patient une
écoute confortable et une compréhension maximale.
En plus des débruiteurs déjà connus que sont le SoundSmoothing™, l'ERP et le TVP,
permettant de gérer respectivement les bruits impulsionnels, les bruits stationnaires
et les situations de parole + bruits stationnaires, micon apporte une nouvelle
génération de débruiteurs.
Au restaurant, en réunion ou en situation dite de « cocktail party », le bruit gênant
pour le patient n’est plus un bruit stationnaire, mais peut être de la parole. Le bruit
gênant a donc, dans ce cas, les mêmes caractéristiques acoustiques que la parole
à comprendre. Dans cette situation, il était impossible à l’appareil, après traitement
de la directivité, de différencier la parole utile de la parole gênante. Le système
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Figure 3 : réglage de la bande passante jusqu’à 12 kHz
sous Connexx 7.
avait alors besoin d’autres indices pour améliorer le rapport signal/bruit délivré au
patient.
Le débruiteur EDP (Émergence Directionnelle de Parole), nouvel algorithme de
traitement de signal, a été conçu dans ce but. Pour la première fois, un débruiteur
peut améliorer le rapport parole/bruit en situation de « cocktail party » (brouhaha).
Pour arriver à ce résultat, le système a besoin d’identier le bruit en amont de
l’analyse et connaître ses caractéristiques acoustiques an de pouvoir le soustraire
entre les syllabes de la parole utile pour le patient.
Ce débruiteur nouvelle génération utilise comme pour l’ERP un ltrage de Weiner.
Mais contrairement à l’ERP qui identie le bruit stationnaire entre les syllabes de
la parole, le bruit non stationnaire est ici identié à l’aide des microphones de
l’appareil. En fonctionnement, le système EDP prend pour référence de bruit le
signal provenant de l’arrière du patient (cardioïde inverse). Maintenant identié, le
bruit pourra être ltré entre les syllabes de la parole qui vient de face pour le patient
et permettra ainsi d’améliorer le rapport parole/bruit du signal délivré.
Pour la première fois, débruitage et directivité travaillent en synergie pour améliorer
le signal restitué au patient (c’est pourquoi cette fonction trouve sa place dans
l’onglet « microphone » et non « traitement du signal ») [Figure 4].
Contrairement à un mode directionnel, ce ltrage a un temps de réaction très rapide
permettant d’agir entre les syllabes de la parole et ainsi éviter l’effet de « cône » et
d’isolement que peut ressentir le patient avec des microphones trop directionnels
(le patient qui se plaint de moins bien entendre son voisin de droite que la personne
au fond de la salle).
Par défaut, après un pré-réglage, l’algorithme EDP est réglé au minimum. 3 niveaux
d’atténuation sont disponibles an d’accroître l’atténuation des bruits ou paroles
gênantes [Figure 5].
Bon à savoir : Augmenter ce niveau peut être utile an d’améliorer la
compréhension dans le bruit, mais peut, dans certains cas, diminuer la perception
de l’environnement du patient.
Modes microphoniques
Comme pour les débruiteurs, les modes directionnels bénécient de l’analyse sur
48 canaux de l’appareil. Cette précision d’analyse permet à la directivité adaptative
d’être extrêmement précise, et, pour un mode comme le TruEar™, de recréer au
plus proche de la réalité la directivité naturelle du pavillon. Connexx 7 donne la
possibilité de paramétrer en détail le fonctionnement des modes microphoniques.
Le traitement de la directivité est la première étape des stratégies de débruitage
dont les aides auditives disposent pour gérer le bruit. Nous avons vu avec l’EDP que
pour la première fois, débruiteur et directivité sont utilisés conjointement pour créer
une nouvelle génération de débruiteur.
Connexx 7 propose différentes congurations pour les modes microphoniques
(Omnidirectionnel, Directionnel, SpeechFocus, Automatique) [Figure 6].
Mode Automatique / TruEar
En mode automatique, l’appareil bascule automatiquement entre le mode
Omnidirectionnel/TruEar et le mode Directionnel adaptatif multicanal [Figure 7].
Pour faire ce choix, l’appareil analyse en temps réel le niveau d’entrée de l’appareil et
dès que le seuil xé atteint un certain niveau (traditionnellement 54 dB), l’appareil
bascule d’Omnidirectionnel/TruEar à Directionnel.
Avec la plateforme micon, cette décision se fait indépendamment, par canal. Ce
qui signie que pour un même niveau de bruit dans chaque canal, certains canaux
seront en Omnidirectionnel et d’autres en Directionnel. Les canaux les plus graves
enclenchent la directivité plus tard que les canaux les plus aigus. De plus, les
3
Figure 4 : débruitage en situation de parole + parole gênante
(non stationnaire).
Figure 5 : réglage de l’EDP sous Connexx 7.
Figure 6 : réglage du traitement de la directivité sous
Connexx 7.
Figure 7 : différents schémas polaires créés en jouant
sur le décalage entre les deux microphones de l’appareil.
Le paramètre permettant de passer automatiquement
et progressivement de l’un à l’autre étant la position
du bruit autour du patient, on parle de directivité
adaptative.
Celle-ci est également gérée en multicanal car traitée
sur 48 canaux.
passages entre les modes omni et directionnel se font de façon progressive, dans
une plage d'intensité de bruit appelée « zone de directivité progressive » [Figure 8].
Bon à savoir : Le seuil d’activation est paramétrable sous Connexx. Etant donné
la nouvelle variabilité en fonction de la fréquence, les réglages de ce seuil n’ont
plus de valeurs en dB mais un niveau Bas, Standard ou Haut. Par défaut, le seuil
est réglé à Standard mais il est possible pour un patient jeune, actif, de basculer
sur le niveau Haut et pour un patient plus âgé, sédentaire, de choisir le niveau Bas.
En mode automatique, il est également possible de rendre cette directivité
inactive en situation de bruit seul an de préserver au patient une perception
équilibrée de l’environnement dans toutes les directions. À recommander pour
tous les patients, et particulièrement ceux ayant une vie sociale active.
Il est également possible d’enclencher automatiquement le mode SpeechFocus
en situation de voiture (l’appareil détecte automatiquement l’environnement
dans lequel le patient se trouve. L’environnement voiture fait partie des
environnements détectés) [Figure 9]. Cette option permettra au patient en
voiture d’entendre la personne qui lui parle sans avoir à se tourner vers elle.
InSituGram
Avec l’InSituGram™, il est désormais possible de réaliser directement, à travers
l’appareillage, une audiométrie en sons purs. Cette audiométrie se réalise comme
une audiométrie conventionnelle à la différence que le signal est directement délivré
par l’appareil. Cette audiométrie, réalisée avec l’InSituGram, sera dans la majorité
des cas, assez proche de l’audiométrie conventionnelle mais elle aura pour avantage
de tenir compte de l’adaptation réelle de l’appareillage (aération du conduit,
déformation de l'amplication naturelle du conduit, …). Les différences mesurées
entre l’audiométrie classique et la mesure InSituGram sont alors directement liées à
cette adaptation réelle de l’appareil dans le conduit du patient [Figure 10].
Mesure InSituGram
Avant de réaliser la mesure InSituGram [Figure 11], vous indiquerez les paramètres
acoustiques de l’appareillage (dôme ouvert, embout avec évent, …). Ces indications
seront utilisées pour la calibration du niveau des sons purs lors de la mesure
InSituGram an d’assurer un signal sécurisé pour le patient. Un changement de
paramètre acoustique dans l’adaptation nécessitera de refaire cette mesure, les
paramètres de l’InSituGram ayant besoin d’être recalibrés.
Bon à savoir : Il est possible de superposer aux courbes InSituGram, l’audiométrie
classique du patient. Pour cela, il suft de cliquer sur le bouton B de la Figure 12
et cocher « courbe de l’audiogramme tonal ».
L’audiométrie se fait en sons purs aux fréquences suivantes (en Hz) :
250 – 500 – 750 – 1000 – 1500 – 2000 – 3000 – 4000 – 6000
Choisir la fréquence peut se faire de 3 façons :
en cliquant directement sur la croix de réglage [Figure 11 A] en allant à droite ou
à gauche,
par les èches du clavier du PC, droite et gauche,
directement sur la courbe [Figure 12 A].
Choisir l’intensité peut se faire de 3 façons :
en cliquant directement sur la croix de réglage [Figure 11 A] en allant en haut
ou en bas,
par les èches du clavier, haut et bas,
directement sur la courbe [Figure 12 A].
4
Figure 8 : évolution de la directivité par canal. En-
dessous du seuil d’activation, différent suivant la
fréquence, l’appareil est en mode Omnidirectionnel/
TruEar au-dessus l’appareil passe progressivement vers
le mode Directionnel.
Figure 11 : outils de réglage InSituGram sous Connexx
7.
Figure 10 : accès à la fonction InSituGram
A
Module Réglages de l’appareil.
B
Sélection de la page Préréglage.
C
Onglet InSituGram, permettant d’avoir accès à
la mesure audiométrique directement à travers
l’appareil.
Figure 12 : courbe InSituGram sous Connexx 7.
Figure 9 : mode SpeechFocus. En fonction de la
position de la parole autour du patient, l’appareil
change de schéma polaire. Si la parole vient de face,
mode Directionnel. Si la parole vient de côté, mode
Omnidirectionnel. Si la parole vient de l’arrière, mode
Directionnel inverse.
L’intensité de stimulation est dépendante de la fréquence, de l’adaptation (pour le
niveau de stimulation maximum) et de l’appareil lui-même.
Lancer le stimulus son pur peut se faire de 3 façons :
en cliquant sur le haut parleur au centre de la croix [Figure 11 A],
en appuyant sur la barre espace du clavier,
en passant la souris sur le haut parleur au centre de la croix [Figure 11 A], si le
mode silencieux est activé dans les réglages de Connexx.
Valider un point audiométrique peut se faire de 2 façons :
en cliquant sur le point audiométrique à valider sur la courbe [Figure 12 A],
en appuyant sur la touche « Entrée » du clavier.
En cours de test, les microphones de l’appareil sont désactivés pour ne laisser
entendre au patient que les sons audiométriques. Il est malgré tout possible d’activer
les microphones de l’appareil en cliquant sur le bouton C de la Figure 11 an que le
patient puisse entendre vos instructions.
Bon à savoir : Une fois la mesure réalisée, vous pouvez la valider en cochant
« Utilisez l’InSituGram pour le préréglage ». [Figure 11 B] Si cette case n’est pas
cochée, alors le préréglage utilisera la courbe d’audiométrie tonale classique pour
faire son calcul.
Compression fréquentielle
Voir l'Essentiel Compression fréquentielle en annexe.
Double anti-Larsen
La gestion du Larsen est un paramètre essentiel dans le ressenti et le confort du
patient. Une adaptation offrant de bons résultats prothétiques peut être délaissée
par le patient si le confort n’est pas assuré et si le Larsen se manifeste trop souvent.
Le nouvel anti-Larsen ultra performant de micon a été développé suivant 2 grands
axes. Premièrement, offrir une efcacité plus importante en limitant la présence
du Larsen et en réduisant la gêne occasionnée pour le patient. Deuxièmement,
augmenter cette efcacité tout en garantissant une qualité d’écoute optimale et
donc en limitant les artéfacts liés à cette élimination du Larsen au strict minimum.
La gestion du Larsen passe par deux étapes principales.
• Détection de la situation de Larsen
An d’améliorer cette détection et garantir une grande efcacité, la détection du
Larsen se fait désormais sur les 2 microphones en parallèle, et simultanément.
La comparaison de la détection des 2 microphones permet d’obtenir un meilleur
résultat en termes de détection et de rapiditié [Figure 13]. Celle-ci se base sur la
technologie de signature acoustique.
• Élimination du Larsen
Pour cela, deux algorithmes travaillant en synergie sont utilisés [Figure 13]. D'abord
le décalage de fréquence qui casse la boucle externe du Larsen, puis l'opposition
de phase qui bloque l'amplication des fréquences du Larsen en les réinjectant en
opposition de phase dans le circuit d'amplication. Avec micon, ce décalage de
fréquence est maintenant adaptatif. Adaptatif pour la zone de fréquence décalée,
et adaptatif dans la modulation de fréquence qui est créée. Cet algorithme adaptatif
s’ajuste automatiquement à la situation détectée et garantit une efcacité optimale
tout en limitant au maximum les artéfacts liés au décalage. Dans la majorité des cas,
5
Figure 13 : nouvelle gestion du Larsen avec micon.
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