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Le nouveau cadre réglementaire, qui établit des règles communes, réunies dans un corpus
unique appelé «règlement uniforme», pour les banques de l'ensemble des 28 États
membres, est le fondement de l'union bancaire. En premier lieu, ces règles communes (en
particulier, la directive et le règlement sur les exigences de fonds propres, voir
MEMO/13/690) contribueront à prévenir les crises bancaires, mais définissent, dans
l'hypothèse où des banques se retrouveraient quand même en difficulté, un cadre
commun pour gérer la sortie de crise, y compris une procédure de liquidation ordonnée
(directive relative au redressement des banques et à la résolution de leurs défaillances, ci-
après la «DRRB», voir MEMO/14/297). Elles garantiront aussi à tous les épargnants de
l'UE une protection de leurs dépôts à concurrence de 100 000 EUR (par déposant et par
banque), à tout moment et partout dans l'UE (directive relative aux systèmes de garantie
des dépôts, voir MEMO/14/296).
L'union bancaire assure une mise en œuvre commune de ces règles dans la zone euro.
Premièrement, à dater de novembre 2014, la Banque centrale européenne (BCE) sera
l'autorité de surveillance de l'ensemble des 6000 banques que compte la zone euro, dans
le cadre du mécanisme de surveillance unique (MSU) (voir MEMO/13/780). Afin de
permettre à la BCE de disposer d'emblée d'une vision claire de la situation des banques
soumises à sa surveillance, un bilan complet de leur santé financière est actuellement
conduit.
Deuxièmement, dans les rares cas où une banque devrait faillir en dépit de sa surveillance
renforcée, le mécanisme de résolution unique (MRU) récemment adopté (voir
MEMO/14/295) permettra une gestion plus efficace de sa résolution, via un conseil de
résolution unique et un fonds de résolution unique. En cas de défaillance d'une banque, le
conseil de résolution unique, doté de procédures décisionnelles claires pour les banques
transfrontières et fort d'un personnel très expérimenté, pourra conduire la résolution de
manière beaucoup plus efficace que l'actuelle mosaïque d'autorités nationales de
résolution.
Avec le nouveau cadre réglementaire de l'UE pour le secteur financier, l'union bancaire
désormais achevée représente une avancée majeure dans l'intégration économique et
monétaire de l'UE (voir MEMO/14/244). Elle mettra un terme à l'ère des renflouements
massifs payés in fine par les contribuables et permettra de restaurer la stabilité financière,
laquelle créera, à son tour, les conditions requises pour que le secteur financier prête à
l’économie réelle, stimulant ainsi la reprise économique et la création d'emplois (voir
l'encadré n° 2).