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Les émetteurs magnétostrictifs
Les émetteurs magnétostrictifs constituent une application d'une propriété des corps
ferromagnétiques qui consiste en une variation des dimensions du corps lorsque celui-ci est placé
dans un champ magnétique variable (magnétostriction). Par exemple, on peut utiliser un
empilement de tôles de nickel et le placer à l'intérieur de deux enroulements, l'un parcouru par un
courant continu (pour obtenir un champ magnétique constant convenable), l'autre parcouru par un
courant alternatif (pour produire un champ magnétique variable). Le champ résultant permet
d'obtenir une contraction relative assez importante et donc une vibration d'amplitude assez grande.
Ces émetteurs sont très robustes mais ils ne permettent pas de produire des ultrasons de fréquence
supérieure à 50 000 Hz.
L'électrostriction
L'électrostriction de certaines céramiques (titanate de baryum, zirconate de baryum ou de plomb)
consiste en une variation des dimensions du corps lorsque celui-ci est placé dans un champ
électrique variable. L'utilisation de cette propriété permet d'obtenir des vibrations ultrasonores.
La détection des ultrasons
La détection et la mesure des ultrasons sont réalisées au moyen d'appareils divers. Les phénomènes
piézoélectriques, magnétostrictifs et électrostrictifs étant réversibles, les dispositifs utilisés à
l'émission peuvent constituer des récepteurs. Dans ce cas, les vibrations mécaniques engendrent une
tension électrique de même fréquence que les ultrasons à détecter et c'est cette tension qui est
étudiée. Les ultrasons exercent une pression de radiation qui devient appréciable quand l'énergie de
rayonnement est suffisamment grande. La poussée qui est alors exercée sur une petite palette de
surface connue peut être mesurée. Les ultrasons sont aussi détectés au moyen de différents
dispositifs interférométriques ou d'appareils conçus pour étudier les ondes stationnaires.
Les applications des ultrasons
Le repérage d'obstacles
En 1917, Langevin met au point le premier projecteur ultrasonore permettant d'obtenir des
faisceaux suffisamment intenses et bien dirigés ; cet appareil est destiné à détecter les sous-marins
ennemis. Le principe de cette méthode est simple : les ultrasons se réfléchissent sur un obstacle et
reviennent à leur point de départ en produisant un écho : connaissant, d'une part, le temps séparant
l'émission de l'onde et la réception de l'écho, d'autre part la vitesse de l'ultrason dans l'eau de mer
(environ 1 500 m/s), il est facile de déduire la distance de l'obstacle dans la direction du faisceau.
Cette méthode a été adaptée à d'autres problèmes : repérage d'obstacles tels que les icebergs,
sondage, téléphonie sous-marine, repérage des bancs de poissons. Lors de la guerre de 1939-1945,
le problème du repérage des sous-marins est redevenu d'actualité et de nombreux appareils appelés
« asdics » puis « sonars » ont été construits.
L'utilisation industrielle
En métallurgie, les ultrasons sont utilisés pour le dégazage des métaux, pour la détection de défauts,
pour l'usinage et la soudure de certains matériaux. Pour le perçage, un foret solidaire de la partie
mobile d'un générateur d'ultrasons effectue des mouvements de va-et-vient à la fréquence des
ultrasons. Bien que facilitée par la présence d'une pâte abrasive, cette opération est cependant