Examen final – Eléments de Correction Licence 1 Economie

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Date de l’épreuve :
18/12/2008 ;
de 9h00 à 11h
Introduction à la Microéconomique
Examen final – Eléments de Correction
Licence 1 Economie-Gestion – 2008/2009 (E. Darmon)
NOTES IMPORTANTES :
1. Durée de l’épreuve : 2 heures
2. Le barème est fourni à titre indicatif et sera susceptible de modifications
3. Les exercices sont tous indépendants.
4. Les noms des axes et courbes représentés sur chaque graphique doivent être clairement précisés. Lorsqu’un calcul est requis, vous
devez indiquer la formule utilisée pour ce calcul et non uniquement le résultat final. Les réponses doivent être intégralement
rédigées. Aucun point ne sera attribué à des réponses ou graphiques incomplets.
5. Deux points pourront être retranchés pour des copies mal rédigées ou mal présentées.
6. Aucun document autorisé. Seules les calculatrices « 4 opérations » seront acceptées. Tout autre matériel sera retiré.
QUESTIONS DE COURS ET APPLICATIONS (4 POINTS)
1. Bill G., ex-dirigeant d’une grande entreprise, souhaite parfaire sa culture en microéconomie et
consulte pour cela un ouvrage de référence dans ce domaine. Dans cet ouvrage, il peut lire « qu’à
long terme, les profits économiques réalisés par une entreprise sur un marché sont nuls ». Cette
affirmation lui semble aller à l’encontre du bon sens et de sa pratique lorsqu’il était manager de
son entreprise. En effet, selon lui, une entreprise qui réaliserait un profit nul sur un marché,
quitterait ce marché à long terme. Pouvez-vous expliquer et résoudre le paradoxe soulevé par Bill ?
Le paradoxe soulevé par Bill G. tient à la différence qu’il convient de faire entre la notion de profit comptable et de profit
économique. En effet, la comptabilité permet de calculer le profit résultant de l’activité de l’entreprise. Par exemple, au terme
d’une année de la vie d’une entreprise (ou de son exercice comptable), on peut déterminer le résultat de l’entreprise en comparant les
recettes (produits) et certains coûts (charges). Les coûts retenus sont des coûts objectifs : achat de marchandises, frais de
personnel, usure du matériel (amortissement).
Cette notion ne doit pas être confondue avec le profit économique. Dans la définition économique du profit, on doit tenir compte
de l’ensemble des coûts supportés par l’entreprise. Il faut donc inclure également le coût d’opportunité parmi ces coûts. Par
exemple, lorsqu’une entreprise utilise une partie de ses locaux pour réaliser une certaine activité (par exemple pour un certain type de
commerce), elle aurait pu différemment lesdits locaux et cette utilisation alternative lui aurait permis de dégager un profit. Il
s’agit donc d’une opportunité perdue qui donne lieu à un coût d’opportunité. Ce raisonnement peut se répliquer pour l’ensemble des
ressources de l’entreprise (humaines, financières notamment). Ainsi, pour un économiste, « réaliser un profit économique nul pour
une entreprise sur un marché » signifie qu’elle ne peut pas réaliser sur ce marché un profit supérieur au profit qu’elle aurait réalisé
en employant ses ressources sur un autre marché (surprofit). Si ce n’était pas le cas, de nouvelles entreprises pourraient entrer sur
le marché, et ce phénomène (entrée de firmes) se poursuivrait tant que le taux de profit sur le marché reste supérieur à celui qu’il est
possible de réaliser sur un autre marché.
Cela n’implique pas que l’activité d’une entreprise sur le marché à long terme ne soit plus rentable, mais simplement que le
taux de profit réalisé sur tous les marchés tendent à s’égaliser. Ce raisonnement n’est bien sur valide que si l’entrée et la sortie sont
libres sur le marché (concurrentiel) et s’entend bien sur « toutes choses égales par ailleurs » : le progrès technique, générant de
nouveaux produits, donc de nouveaux marchés ou des techniques de production plus efficaces) peut en effet perturber l’atteinte de cet
équilibre
.
Remarque(s) : pour répondre à cette question, il n’était pas suffisant d’expliquer le mécanisme
d’entrée/sortie du marché à long terme, car cela ne permettait pas de résoudre le ‘paradoxe’.
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2. Une étude commanditée par une association de gérants de bureaux de tabac et diffusée
publiquement relève les faits suivants :
Le marché du tabac a chuté en volume d'un tiers en 6 ans.
(Source : d’après une dépêche AFP, 7 novembre 2008)
47,7 milliards de cigarettes, cigares et cigarillos ont été vendus dans les bureaux de tabac sur [douze] mois, soit une baisse de
2,6% [en janvier 2008] par rapport à la même période un an plus tôt. Ces ventes ont rapporté 11,4 milliards d'euros, soit 1,8%
de plus qu’en [janvier] 2007, grâce à une hausse des prix [du tabac].
1. Représentez graphiquement l’évolution de la Recette Totale en fonction des quantités vendues par
les entreprises lorsqu’elles font face à une demande de forme linéaire. A l’aide des données
précisées dans le texte, indiquez sur ce graphique un point (A) illustrant la situation du marché en
2007 et un point B illustrant cette situation en 2008.
On sait d’après le cours que la recette totale (de l’ensemble des vendeurs) sur un marché concurrentiel est une fonction croissante
puis décroissante des quantités (courbe ‘en cloche’) selon que l’effet prix domine sur l’effet volume, lorsque la demande a une forme
linéaire. On en déduit que la courbe de recette présente la forme suivante :
Afin de positionner les points A et B, l’extrait nous communique les informations suivantes : entre l’année 2007 (point A) et
l’année 2008 (point B) :
Baisse des quantités échangées : déplacement « vers la gauche » le long de l’axe des abscisses)
Augmentation des ventes en valeurs cad de la recette totale : déplacement « vers le haut » le long de l’axe des ordonnées
Les points A et B doivent donc être tels que la recette augmente lorsque les quantités diminuent. On en déduit donc que les points A
et B doivent être positionnés sur la partie décroissante de la courbe. [NB : le point B peut être aussi placé comme le point B’ : le
point B’ est positionné sur la première partie de la courbe mais de telle sorte que la recette totale augmente]
Remarque(s) : pour répondre à cette question, il n’était pas suffisant de réaliser un graphique avec 2 points
A et B montrant une baisse de la recette totale entre les deux dates. Le point de départ de la question était
l’existence de la relation « en cloche » et il fallait positionner les points à partir de cette relation.
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2. A partir du graphique précédent, pouvez-vous préciser entre quelles valeurs (minimale et
maximale) sera comprise l’élasticité-prix de la demande sur ce marché ? Justifiez votre réponse
On sait que la recette totale est croissante ou décroissante selon les valeurs de l’élasticité de la demande. Pour que la recette totale
soit décroissante lorsque les quantités vendues augmentent, il faut que la demande initiale (au point A) soit faiblement élastique.
Ceci paraît assez logique s’agissant de la demande de tabac : les consommateurs de tabac ne pouvant changer rapidement (à court
terme) leurs habitudes de consommation, leur demande est peu sensible au prix.
Remarque(s) : aucun calcul n’était nécessaire ici. Certains d’entre vous ont essayé de faire des calculs,
mais attention aux résultats aberrants : élasticité-prix positive, élasticité prix en euros (l’élasticité est un
nombre sans unité), valeurs extrêmes (élasticité prix supérieure ou égale à 40 000 …)
EXERCICE A. LA FLAMBEE DES PRIX DES BIENS ALIMENTAIRES (9.5 POINTS)
Extraits de La flambée des prix des biens alimentaires,
de T. Helbing, Valérie Merce-Blackman et Kevin Cheng,
Finances et Développement, repris in Problèmes Economiques n° 2955)
Extrait n°1 : Les marchés de matières premières sont en ébullition. Les prix de nombreux produits – notamment ceux du pétrole, du
nickel, de l’étain, du maïs et du blé – ont atteint récemment des records (…). Le boom actuel, qui est plus général et prolongé que de
coutume, contraste vivement avec la tendance baissière de la plupart des produits de base dans les années 1980 et 1990.
L’envolée des cours a profondément modifié la situation de ces marchés. Les pays exportateurs de matières premières sont largement
bénéficiaires. Pour beaucoup d’experts, les prix élevés sont un facteur important de la forte croissance de nombreux pays [exportateurs].
(…). Pour leur part, les importateurs et les consommateurs commencent à pâtir de leur hausse, dont l’incidence sur les pauvres des pays
émergents et en développement suscite beaucoup d’inquiétudes. (…) Dans ce contexte, le Fonds Monétaire International (FMI) vient
d’entreprendre une étude pour mieux comprendre les facteurs de l’envolée des cours et ses incidences [économiques] probables dans le
monde. La conclusion est que le boom actuel des matières premières découle d’un ensemble de facteurs cycliques et structurels. Il
apparaît aussi que, même si ce phénomène, largement imputable à la demande, a eu peu d’effet sur l’économie mondiale, il commence à
créer des risques (…) et pourrait poser des problèmes (…) à certains pays, en particulier les importateurs nets de matières premières à
faible revenu.
(…) Outre des données spécifiques comme les (…) les conditions climatiques et les infestations de cultures – le boom actuel résulte du
jeu combiné de facteurs (…). [Ainsi,] les pays émergents alimentent la demande de divers produits et cette tendance devrait perdurer.
De 2001 à 2007, la progression annuelle de la consommation mondiale des principales catégories de produits de base a été plus forte que
dans les décennies 80 et 90. Et bien que la vigueur de l’expansion globale ait joué un rôle clé, elle a été renforcée par la conjonction
d’une vive augmentation des revenus personnels, de la rapidité de l’industrialisation, d’une croissance plus gourmande en matières
premières et de l’essor démographique de certains grands pays émergents (Chine, Inde et Moyen-Orient notamment). (…) En 2006, la
Chine a présenté un cinquième de la consommation de blé, de maïs, de riz et de graines de soja. Principal importateur de ces graines, elle
absorbe quelque 40% des exportations mondiales (…).
Les biocarburants ont accru la demande des cultures vivrières. C’est l’un des principaux facteurs qui distinguent le boom actuel des
précédents. Depuis quelques années, la hausse du prix du pétrole ainsi qu’une généreuse politique d’aide aux Etats-Unis et dans l’Union
Européenne stimulent fortement l’usage des biocarburants comme complément pour les transports surtout dans les pays avancés. En
2005, les Etats-Unis ont remplacé le Brésil en tant que principal producteur mondial d’éthanol qui représente plus de 80% de l’utilisation
mondiale des biocarburants. L’Union Européenne est le plus grand producteur de biodiésel. La fabrication de biocarburants perturbe
sérieusement les marchés de produits alimentaires. Dans les grands pays producteurs, 20 à 50% de l’alimentation animale, en particulier
le maïs et la graine de colza sont réaffectés (…).
Extrait n°2 : La lente réaction de l’offre a accentué les tensions sur les prix (…). Sa viscosité [faible réaction] dans la phase initiale de
ce boom (…) n’a pas surpris, sachant que les possibilités d’accroître la production à court terme sont limitées. La demande excédentaire
est satisfaite par la réduction des stocks et les prix augmentent, comme on l’a vu récemment sur de nombreux marchés de produits de
base. L’élasticité-prix de la demande est faible : une forte variation des cours de ces produits la modifie peu, surtout à court terme ; les
effets en retour d’une ascension rapide des prix sont souvent limités à ce stade, ce qui explique en partie les hausses brutales souvent
observées sur ces marchés (…).
Extrait n°3 : Les liens étroits entre matières premières entrainent des hausses de prix. Outre les enchainements propres aux évolutions
macroéconomiques habituelles, ils ont aussi contribués aux augmentations récentes. Ainsi, la demande de biocarburant a fait monté non
seulement le prix du maïs mais également ceux d’autres produits alimentaires, car le maïs sert d’intrant [input] à leur production (viande,
volaille, produits laitiers) (…)
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Questions :
1. Quelle structure de marché vous semble correspondre le mieux aux caractéristiques du marché des
matières premières telles que le blé ou le maïs ? Justifiez votre réponse.
Avant d’étudier des structures de marchés particulières (monopole, concurrence monopolistique, oligopole), voyons si les marchés de
matières premières répondent globalement aux conditions des marchés concurrentiels (marchés de concurrence pure et parfaite)
Ces marchés sont définis par 4 conditions principales : 1) homogénéité des produits ; 2) atomicité des agents ; 3) mobilité des
facteurs de production (libre entrée et sortie) ; 4) transparence de l’information.
•
•
•
•
S’agissant de la première hypothèse, les biens produits sur les marchés de matières premières sont relativement standardisés et
peu différenciés (la différenciation serait plus importante lorsque l’on considère non pas le produit brut, mais le produit
transformé, prêt à être vendu au consommateur final). L’hypothèse d’homogénéité est donc relativement bien respectée.
S’agissant de la seconde hypothèse, il existe sur ce marché, un très grand nombre de vendeurs (exploitants agricoles par
exemple) qui ne détiennent pas, à eux seuls, un pouvoir de marché élevé. De même, du côté de la demande, les consommateurs
sont suffisamment nombreux pour que l’on puisse considérer l’hypothèse d’atomicité comme valide.
S’agissant de la troisième hypothèse, le facteur de production principal dans l’agriculture est la terre. Même si la surface
maximale disponible pour l’agriculture est fixe au niveau mondial, on ne peut pas considérer cette surface maximale comme
actuellement atteinte. L’entrée est donc possible sur ce marché.
Enfin, s’agissant de la dernière hypothèse (transparence de l’information), cette dernière est plus difficile à vérifier
directement. De nombreuses marchandises agricoles sont échangées sur des marchés boursiers, ce qui facilite, a priori, la
diffusion de l’information. De façon générale, les problèmes d’asymétrie d’information semblent plus limités sur ces marchés en
comparaison à d’autres marchés (marché du travail, de l’assurance). On peut ainsi, en première analyse, considérer cette
hypothèse comme vérifiée.
Dans la mesure où les hypothèses principales de la CPP semblent globalement respectées, on peut donc analyser ce marché à
l’aide du modèle des marchés concurrentiels.
Remarque(s) : Attention à bien lire les énoncés. Il est bien précisé « marché des matières premières tels
que le maïs ou le blé ». Cela écarte des marchés oligopolistiques tels que le pétrole. Il n’était pas suffisant
d’affirmer qu’il s’agissait de marchés concurrentiels sans justification. Pour l’affirmer, il fallait reprendre
les différentes hypothèses et les ‘vérifier’ une à une.
2. Dans le premier extrait, quels sont les différents facteurs (offre, demande) expliquant
l’augmentation du niveau des prix des matières premières ? Illustrez l’impact de ces différents
facteurs à l’aide d’un graphique présentant la situation du marché.
Le premier extrait mentionne 3 facteurs :
1) Le premier facteur mentionné est les « conditions climatiques et infestations de cultures ». Lorsque les conditions climatiques sont
peu favorables (sécheresse ou au contraire inondations), l’offre sur le marché est moins abondante. Il s’agit donc d’un choc d’offre
négatif (déplacement vers la gauche de la courbe d’offre) qui se traduit par une augmentation des prix et une baisse des quantités
échangées, toutes choses égales par ailleurs, comme l’illustre le graphique suivant lorsque l’équilibre se déplace du point E au point
E:
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prix
Nouvelle Offre
Offre
E’
E
Demande
quantités
2) Le second facteur (mentionné dans le second paragraphe) est une augmentation de la consommation en provenance des pays
émergents. Ce phénomène agit sur la demande et se concrétise par un choc de demande positif (déplacement « vers la droite » de la
courbe de demande. Lorsque l’équilibre du marché se déplace du point E vers le point E’, les prix augmentent en même temps que
les quantités échangées sur le marché, comme le montre le graphique suivant :
prix
Offre
E’
Nouvelle
Demande
E
Demande
quantités
3) Le dernier facteur mentionné dans le texte (troisième paragraphe) est l’augmentation de la demande de biocarburants. Les
biocarburants constituent une utilisation alternative des matières premières telles que le colza. D’un point de vue économique, le
développement de ces biocarburants constitue une nouvelle demande sur le marché, ce qui s’interprète, comme précédemment, comme
un choc de demande positif. L’effet sur le marché est donc analogue (augmentation des quantités échangées, augmentation du prix)
prix
Offre
E’
E
Nouvelle
Demande
Demande
quantités
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Remarque(s) : pour répondre correctement à cette question, il fallait bien discerner les facteurs relevant
de l’offre et ceux relevant de la demande.
Erreur fréquente : impact de l’essor des bio-carburants. Les bio-carburants sont une nouvelle utilisation de
certaines matières premières et créent une nouvelle DEMANDE. Il ne s’agit donc pas d’un choc d’offre.
Autre erreur : confusion entre « choc de demande » (déplacement de la courbe de demande) et demande
excédentaire (déséquilibre sur le marché et rationnement)
3. Dans le second extrait, l’auteur de l’article évoque la « lente réaction de l’offre » à court terme. A
quel concept économique cela fait-il référence ? Si la situation sur le marché des matières
premières devait perdurer, comment pourrait évoluer l’offre à plus long terme ? Illustrez votre
réponse par un graphique.
La « lente réaction de l’offre » décrite dans l’article fait référence au fait que les producteurs ne peuvent pas accroître rapidement
leur production à court terme. A long terme, il est possible de mettre en culture des nouvelles terres, d’augmenter le productivité
agricole pour produire plus, mais ceci n’est pas envisageable à court terme. Cette faible capacité du point de vue des offreurs à
augmenter leur production lorsque le marché est en phase d’expansion (hausse des prix) fait référence au concept d’élasticité de
l’offre. En l’occurrence ici, l’offre est faiblement élastique à court terme. Cela se traduit par une courbe d’offre à court terme
« plus pentue » que l’offre à long terme.
Offre à
court terme
prix
E
Offre à
long terme
quantités
4. Le troisième extrait mentionne le lien existant entre certaines matières premières (maïs et produits
laitiers notamment). En vous aidant d’un graphique, précisez quel sera l’impact d’une
augmentation du prix du maïs sur le marché des produits laitiers. Justifiez votre réponse.
Nous nous intéressons ici à l’impact du prix du maïs sur le marché des produits laitiers. Comme l’indique le texte, le maïs sert
d’intrant (input, facteur de production) à la production de produits laitiers. Par conséquent, l’augmentation du prix du maïs
constitue une augmentation du coût de production des produits laitiers (augmentation du coût variable). Cela s’interprète comme un
choc d’offre négatif sur le marché des produits laitiers, donc à un déplacement vers la gauche de la courbe d’offre sur ce marché.
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Prix des
produits
laitiers
Nouvelle Offre produits laitiers
Offre de produits laitiers
E’
Marché des
produits laitiers
E
Demande de produits laitiers
Quantités (produits
laitiers)
Conformément à ce qui est évoqué dans l’extrait, on vérifie que l’augmentation du prix du maïs crée une nouvelle tension sur le
marché des produits laitiers (augmentation des prix, baisse des quantités échangées)
Remarque(s) : pour cette question, il ne suffisait pas de reprendre le texte, il fallait EXPLIQUER
l’augmentation du prix à travers un schéma. Un schéma montrant une augmentation du coût moyen était
également possible. Attention cependant : le maïs est plutôt un input variable (fonction de la quantité de
bétail à nourrir) plutôt qu’un input fixe. Nous assistons donc à une augmentation du coût variable.
5. Pour remédier à l’augmentation des prix des biens alimentaires de base, deux options sont
(notamment) envisagées : a) instauration d’un prix plafond et b) instauration d’une subvention
financée par les pouvoirs publics et portant sur la consommation. En illustrant votre réponse par un
graphique, précisez les impacts de ces deux mesures pour les consommateurs, les producteurs et
les pouvoirs publics.
Intéressons-nous dans un premier temps à l’instauration d’un prix plafond. Cette mesure consiste à fixer un prix maximal par unité
échangée sur le marché. Elle n’a d’effet que lorsque le prix plafond fixé est inférieur au prix d’équilibre du marché. D’après le
cours, on sait que l’instauration d’un prix plafond crée un déséquilibre sur le marché (situation de rationnement) et diminue les
quantités échangées sur le marché, comme le montre le graphique suivant.
Prix plafond
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On en déduit :
a) Pour les producteurs : le prix de marché étant plus faible, les producteurs sont moins incités à
produire, ce qui diminue les quantités vendues, l’impact sur le surplus des producteurs est donc
négatif (quantités vendues plus faibles à un prix plus faible).
b) Pour les consommateurs : le surplus des consommateurs (aire située « entre la courbe de demande et le
prix de marché ») est affecté. Certains consommateurs sont rationnés et selon la forme du
rationnement, ceux qui ont la disposition à payer la plus élevée ne sont pas nécessairement ceux qui
pourront échanger sur le marché, par contre, les consommateurs restant sur le marché pourront
échanger à un prix plus faible. L’impact sur le surplus du consommateur est donc indéterminé.
c) Pour les pouvoirs publics, l’avantage de cette mesure est qu’elle n’a aucun coût apparent pour les
finances publiques. Si les pouvoirs publics raisonnent au niveau agrégé (consommateur et producteur),
l’impact est cependant négatif car la mesure engendre une perte sèche.
L’instauration d’une subvention portant sur la consommation n’aura pas les mêmes effets. Graphiquement, l’instauration d’une
subvention s portant sur la consommation, permet d’augmenter la disposition à payer des consommateurs. Auparavant, pour une
quantité quelconque, les étaient prêts à acheter un bien au prix p. Désormais, ils peuvent dédier jusqu’à (p+s) pour l’achat de
cette même quantité. Cela se traduit par un déplacement de la courbe de demande vers la droite, comme le montre le graphique
suivant :
En comparant les deux situations (statique comparative), on en déduit que…
a) Pour les producteurs : le prix de marché étant plus élevé grâce à la subvention, les producteurs sont
incités à produire plus, ce qui augmente les quantités vendues, l’impact sur le surplus des producteurs
est donc positif (quantités vendues plus élevées à un prix plus élevé, aire DEF)1.
b) Pour les consommateurs : le surplus des consommateurs (aire située « entre la courbe de demande et le
prix de marché », aire ABC) augmente. En effet, les quantités échangées augmentent et même si le
prix de marché augmente, une partie de cette augmentation est compensée par la subvention. est
diminué. L’avantage de cette mesure est qu’elle est compatible avec l’équilibre du marché (aucun
consommateur n’est rationné).
c) Pour les pouvoirs publics, l’inconvénient principal de cette mesure réside dans son coût. Ce coût
n’apparait pas sur le graphique, mais est égal à (Q*’ x s). Cela signifie que les pouvoirs publics
devront s’endetter au augmenter les prélèvements obligatoires pour financer cette mesure. Selon la
forme de l’imposition, ceci affectera diversement le surplus des consommateurs et/ou des producteurs.
1
Pour information, ce raisonnement est valable en l’absence de contrainte du côté de l’offre (offre élastique). Si l’offre est
inélastique (cf. question précédente), l’effet sur les quantités est amoindri. NB : cette précision n’était pas demandée dans la
réponse !
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Erreurs fréquentes : a) confusion prix-plancher/prix plafond. Un prix plafond supérieur au prix
d’équilibre n’a aucun effet ! b) dans le cas d’un prix-plafond, beaucoup d’entre vous ont affirmé que le
surplus du consommateur augmentait. Cela n’est pas toujours le cas ! c) dans le cas de la subvention,
beaucoup d’entre vous ont montré le déplacement de la courbe de demande, mais il faut également
montrer en qui ce déplacement a un impact sur les prix et les surplus.
EXERCICE B : LE MARCHE DU MEDICAMENT (11 POINTS)
Dans le secteur pharmaceutique, l’entreprise Saneau Fils et Père (SF&P) met au point un nouveau
vaccin – à destination des bovins – permettant de lutter efficacement contre l'encéphalopathie
spongiforme bovine (aussi appelée « maladie de la vache folle »). Le coût de Recherche et
Développement de ce nouveau vaccin est égal à 100 (millions) d’euros. La formule de ce nouveau
médicament fait l’objet d’un brevet. Pour simplifier, nous supposerons que la durée de vie de brevet
est d’un an. Selon une étude de marché réalisée par SF&P, la demande annuelle estimée (en millions
d’unités) pour ce nouveau médicament est définie par le tableau n°1. Concernant les coûts de
l’entreprise, hormis les coûts de développement, s’ajoutent des dépenses liées à la production du
produit lui-même (décrite par le tableau n°2).
Tableau n°1 : Demande annuelle de vaccins
Tableau n°2 : Coût de production variable
Quantités demandées
*
Prix
Quantités
produites *
Coût variable
0
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
150
149
148
147
146
145
144
143
142
141
140
0
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
0
60
140
240
360
500
660
840
1040
1260
1500
* Quantités exprimées en millions d’unités
Questions :
1. Expliquez pourquoi les pouvoirs publics peuvent être amenés à concéder une situation de
monopole à certaines entreprises sur le marché pharmaceutique ?
La mise au point d’un nouveaux vaccin constitue une innovation du point de vue économique. Cette innovation profite à l’ensemble de
la Société a) en répondant aux besoins des consommateurs et b) en augmentant le stock de connaissances (progrès technique) global.
En l’absence de toute réglementation, lorsqu’une innovation est mise au point, le risque est qu’elle soit copiée à moindre coût par des
concurrents. Anticipant ce risque, une entreprise dans le secteur risque de ne pas être incitée à investir en R&D, c’est la raison pour
laquelle les pouvoirs publics octroient un monopole temporaire aux entreprises déposant une innovation sous la forme d’un brevet.
Remarque(s) : certains d’entre vous ont simplement affirmé : « les pouvoirs publics concèdent un
monopole temporaire en raison de l’existence de brevets ». Cela ne répond pas à la question posée. La
véritable question est : pourquoi accorder un brevet ?
9/16
De plus, les explications fondées sur l’existence d’un monopole naturel (coûts fixes élevés) ne sont pas
fausses dans l’absolues mais semblent moins importantes dans le cas de l’industrie pharmaceutique. Le
cout fixe le plus important est le coût de recherche et développement. En l’absence de brevet, le coût de
R&D serait assumé uniquement par l’entreprise primo-entrante, les entreprises « suiveuses » pourraient
produire à partir de coûts fixes plus faibles. Nous ne sommes donc pas dans une situation de monopole
naturel.
2. Pendant la première année, l’entreprise bénéficie d’une situation de monopole sur ce marché et
doit rembourser l’intégralité de ses dépenses de Recherche et Développement.
a. Déterminez l’évolution des différents coûts (CM, Cmg, CVM). Représentation graphique.
Le coût moyen représente le coût par unité produite et est définit par la formule CM = CT ( Q ) / Q , sachant que le coût total est
égal à la somme du coût fixe (ici CF = 100 ) et du coût variable défini par le tableau n°2. Le coût variable moyen est quant à
lui défini par le rapport entre le coût variable et les quantités produites et est donc défini par CVM = CV ( Q ) / Q où CV défini
par le tableau n°2. On en déduit les coût moyen et variable moyen (cf. tableau).
Le coût marginal (Cmg) désigne le coût lié à la production d’une unité supplémentaire : Cmg = ∆CT ( Q ) / ∆Q .
[NB : pour des raisons techniques, la valeur du coût marginal a été placée sur la même ligne. La formule permettant de calculer
une approximation du Coût marginal « entre deux valeurs », il faudrait normalement placer la valeur du coût marginal « entre les
deux lignes »]
Tableau n°A : Coût moyen et coût variable moyen
Quantités
produites *
Coût
variable
0
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
0
60
140
240
360
500
660
840
1040
1260
1500
Coût fixe
Coût total
100
100
100
100
100
100
100
100
100
100
100
100
160
240
340
460
600
760
940
1140
1360
1600
Coût
moyen
Coût
variable
moyen
160
120
113.33
115
120
126.67
134.28
142.5
151.11
160
60
70
80
90
100
110
120
130
140
150
Cmg
80
100
120
140
160
180
200
220
240
80
On en déduit le graphique suivant :
10/16
300
CM, Cmg, CVM
250
200
CVM
150
CM
Cmg
100
50
0
0
2
4
6
8
10
12
Volum e de production (Q)
Remarque(s) : Comme cela avait annoncé, la totalité des points n’a pas été attribuée lorsque les réponses
n’étaient pas justifiées (graphique sans tableau correspondant, tableau sans formules permettant de vérifier
ce qui a été calculé)
Attention aux résultats aberrants : a) Cmg négatif (est ce que produire une unité supplémentaire permet
d’obtenir un coût négatif donc une recette ???) ; b) CM < CVM (ce n’est jamais le cas, la situation limite
est l’égalité entre CM et CVM mais le CVM ne peut jamais excéder le CM). Vérifiez aussi les ordres de
grandeurs : trouver un coût marginal égal à quelques millions et un coût variable moyen égal à 0.12
devrait vous mettre la puce à l’oreille !
b. Qu’est-ce-que la Recette marginale d’une entreprise ? Calculez la recette moyenne et la
recette marginale de cette entreprise et représentez ces notions sur le graphique précédent.
La Recette marginale (Rmg) d’une entreprise désigne le supplément de recette lié à la production/vente (on suppose que toute
production peut être vendue) d’une unité supplémentaire. On calcule la recette marginale d’une entreprise en observant l’évolution de
la recette totale (RT = p x Q) face à une variation des quantités produites ( ∆Q ) . Ainsi, Rmg = ∆RT ( Q ) / ∆Q .
La Recette moyenne est définie par RM = RT / Q . Sur les marchés analysés dans le cours, chaque unité est vendue au même
prix, de sorte que la recette moyenne est simplement égale au prix auquel il est possible de vendre le bien produit. Comme le marché
est ici un monopole, ce prix est défini par la courbe de demande.
Ces deux notions ont été calculées dans le tableau ci-après.
[NB : de même que pour le coût marginal, la recette marginale qui est calculée comme une approximation devrait être placée « entre
deux lignes » ]
Tableau B : Recette moyenne et recette marginale
Quantités
Prix
0
1
2
3
4
5
6
7
150
149
148
147
146
145
144
143
Recette
moyenne
150
149
148
147
146
145
144
143
Recette
totale
149
296
441
584
725
864
1001
Recette
marginale
149
147
145
143
141
139
137
135
11/16
142
141
140
8
9
10
142
141
140
1136
1269
1400
133
149
Remarque(s) : vérifiez que vos résultats ont un sens… Trouver une recette marginale toujours négative et
égale à -1 doit vous interroger … si c’est le cas, cela signifie qu’une entreprise sur le marché, « perd » dès
qu’elle vend sa première unité (même en faisant abstraction du coût !). Est-ce bien raisonnable ?
c. Quels seront les prix et les quantités offertes sur ce marché pendant la première année ?
Justifiez votre réponse à l’aide des concepts économiques pertinents et du graphique.
Représentez graphiquement le profit obtenu par cette entreprise.
Comme l’entreprise Saneau & Fils est seule sur le marché la première année, elle effectue ses choix comme un monopoleur. Elle
cherche donc à maximiser son profit, sous contrainte de la demande du marché. On sait d’après le cours que ce profit est
maximisé lorsque le coût marginal est égal à la recette marginale. Ainsi, l’entreprise aura intérêt à augmenter sa production
tant que la recette marginale dépasse le coût marginal. Lorsque ce n’est plus le cas, le volume de production optimal (cad lui
permettant d’obtenir un profit maximal) sera défini. Pour ces quantités, on déduit le prix pratiqué par l’entreprise grâce à la
courbe de demande.
Ici, on lorsque l’entreprise produit 3 (millions d’) unités, sa recette marginale est supérieure à son cout marginal. Elle a donc
intérêt à produire une 4ème unité. Ce n’est plus vrai par la suite. Le volume de production optimal est donc de 4. Pour ce
volume de production et pour pouvoir vendre toute sa production, elle doit pratiquer un prix égal à 146€.
Remarque(s) : il faut ici bien EXPLIQUER quel est votre raisonnement et ne pas uniquement donner le
résultat !
Tableau B : Recette et coût marginal
Quantités
Prix
0
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
150
149
148
147
146
145
144
143
142
141
140
Recette
marginale
149
147
145
143
141
139
137
135
133
149
Cmg
80
100
120
140
160
180
200
220
240
80
12/16
300
Cmg, RM, Rmg
250
200
Cmg
150
Rmg
RM
100
50
0
0
5
10
15
Volum e de production (Q)
[NB : pour plus de lisibilité, les tableaux et graphiques précédents ont été reproduits, mais toutes les indications pouvaient être
données sur un seul graphique/tableau]
3. L’année suivante, le brevet expire. Les profits générés sur ce marché suscitent l’entrée de 14
nouvelles entreprises souhaitant produire des médicaments génériques, ce qui porte à 15 le nombre
de firmes sur le marché. Ces nouveaux biens sont considérés comme parfaitement identiques par
les consommateurs au médicament initialement développé par SF&P et le nombre de nouvelles
entreprises est suffisant pour assurer une forte concurrence sur le marché. Le brevet ayant expiré,
les entreprises peuvent utiliser librement la formule du vaccin, sans avoir à payer de coûts en
matière de R&D, mais la concurrence étant plus vive, toutes les entreprises sur le marché doivent
désormais réaliser des dépenses de publicité d’un montant fixe de 25 millions d’euros. Le coût
variable est toujours décrit par le tableau n°1. L’entreprise SF&P, restée sur le marché, les mêmes
coûts que les entreprises entrantes décrits par le tableau n°1.
a. Calculez le coût moyen, coût variable moyen et coût marginal d’une entreprise sur le
marché. En déduire la fonction d’offre de chaque entreprise sur le marché.
Dans ce nouveau contexte, nous sommes maintenant sur un marché de concurrence pure et parfaite car le nombre d’entreprises est
élevé et les biens sont homogènes.
13/16
Seul le montant du coût fixe change. Il n’est donc pas nécessaire de recalculer le coût variable moyen et le coût marginal dans
lesquels le coût fixe n’intervient pas. Le seul élément modifié est le coût moyen que l’on peut recalculer avec la formule précédente
(CM = CT/Q où CF=25).
Tableau n° D : Coût moyen et coût variable moyen
Quantités
produites *
Coût
variable
0
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
0
60
140
240
360
500
660
840
1040
1260
1500
Coût fixe
Coût total
25
25
25
25
25
25
25
25
25
25
25
25
85
265
365
485
625
785
965
1165
1385
1625
Coût
moyen
85
82.5
88.33
96.25
105
114.17
123.57
133.12
142.78
152.5
Coût
variable
moyen
Cmg
80
100
120
140
160
180
200
220
240
80
60
70
80
90
100
110
120
130
140
150
La fonction d’offre sur un marché concurrentiel est définie par « la partie croissante de la courbe de coût marginal ». Ici le coût
marginal est toujours croissant. La courbe d’offre est donc analogue à la courbe de coût marginal.
Remarque(s) : certains d’entre vous ont recalculé des données déjà calculées avant (Cmg, CVM) !
Rappelez vous que le Cmg et le CVM ne tiennent pas compte, par définition, des coûts fixes. Comme la
seule modification entre les questions 2 et 3 concerne le montant des coûts fixes, le Cmg et le CVM ne
devraient pas changer. Il suffit de faire un renvoi vers la question précédente et de ne recopier que les
résultats ! ECOnomisez votre temps !
Par contre, lorsque vous faites le même calcul et que vous ne trouvez pas le même résultat, cela doit vous
alerter …
b. L’offre de ces 15 entreprises est décrite par la relation suivante : Q = 15 ( p − 50 ) 20 . La
demande du marché est quant à elle déterminée par la relation suivante : p = −Q + 150 .
i. Quels seront le prix et la quantité d’équilibre suite à l’entrée sur le marché des
producteurs de médicaments génériques.
Nous disposons de l’équation de la courbe de demande et d’offre. Il suffit de résoudre le système et d’en déduire le prix et les
quantités d’équilibre. On obtient ici p* = 750/7 et Q* = 300/7.
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Prix du
vaccin
Marché du
vaccin après
expiration du
brevet
p*
Offre de vaccins
E
Demande de vaccins
Q*
Quantités de vaccins
Remarque(s) : Les prix négatifs (-150) ne sont toujours pas dans l’air du temps... Pensez à vérifier que
vous trouvez des résultats plausibles… Lorsque vous constatez un prix négatif et n’arrivez pas à trouver la
source de votre erreur, mieux vaut le mentionner sur votre copie, que de laisser ce type de résultat « tel
quel ».
ii. Indiquez sur le graphique réalisé à la question (a) quelle sera la quantité produite
par chaque entreprise ?
15 entreprises identiques se partagent le marché. La quantité produite par chacune sera donc Q*/15 soit 300/(7*15) = 20/7 soit
2.8 millions d’unités par entreprise.
4. Nous nous intéressons pour finir à la situation à long terme du marché. La technologie utilisée (et
donc les coûts de production) seront supposés identiques à court terme et à long terme.
a. Quels éléments caractérisent le « long terme » par rapport au « court terme » sur un
marché ? Quelle relation relie les prix, le coût marginal et le coût moyen à l’équilibre de
long terme d’un marché concurrentiel ? Précisez quel sera le prix de marché à l’équilibre de
long terme.
A long terme, l’entrée et la sortie sont libres sur un marché et chaque entreprise peut faire varier librement l’ensemble de ses facteurs
de production. De ce fait, on a démontré dans le cours qu’à long terme, le prix est égal au coût marginal mais aussi au minimum
du coût moyen (seuil de rentabilité). Le seuil de rentabilité est ici égal à 82.5. On peut donc en déduire qu’à long terme, le prix
sur le marché convergera vers 82.5.
b. Déduire de la question précédente les quantités offertes sur le marché à l’équilibre de long
terme.
Lorsque le prix de vente est égal à 82.5, on déduit la demande en remplaçant la valeur du prix à long terme dans la courbe de
demande ( pLT = −QLT + 150 où pLT = 82.5 ). Les quantités d’équilibre échangées à long terme seront donc de 67.5 millions
d’unités
Question subsidiaire (notée sur 1 point, en plus du barème normal) : dans cette situation, quelle sera la
production de chacune des entreprises à long terme ? Déduire de la question précédente quel sera le
nombre d’entreprises à long terme sur ce marché. Va-t-on assister à l’entrée de nouvelles entreprises ou,
au contraire, à des sorties d’entreprises sur ce marché ?
15/16
Chaque entreprise produisant à son seuil de rentabilité, une entreprise sur le marché produira 2 millions d’unités. On en déduit le
nombre de firmes présentes sur ce marché à long terme : n = QLT / 2 = 67.5 soit environ 34 firmes sur le marché. Dans ces
conditions, on observera de nouvelles entrées de firmes sur le marché.
Quelques expressions/coquilles/erreurs fréquentes
(à ne plus voir dans vos copies SVP !)
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Le marché est « boosté » … la taille du marché augmente…
Confusion entre demande excédentaire et choc de demande
Elasticité comprise entre 9.3 millions d’euros et 12.4 1) une élasticité est un nombre sans unité et 2)
imaginez que suite à une augmentation de 1% du prix d’un bien, votre consommation diminue de 9.3
millions %, votre réaction ne serait-elle pas un peu ‘excessive’ ?
De part [l’augmentation des prix] de par … (expression à éviter, même sans coquille)
Voire/voir : « il faut bien voir que cela affecte les prix voirE les quantités »
Sur le marché on n’échange pas « un max de quantités » et les entreprises ne cherchent pas à réaliser
« un max de profit », mais plutôt des quantités maximales et un profit maximal …
lA recette marginalE mais le coût marginaL (sans e…)
« L’élasticité-prix, c’est un indicateur mesurant la sensibilité du consommateur au prix » L’élasticité-prix est un indicateur (évitez les « c’est » ou « c’est quand », etc…
« Le long terme est caractérisé par une durée bien plus longue que le court terme »
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