TP C 1
Étude du bruit d’un
amplificateur optique
Version du 8 juillet 2014
Les questions P1 à P9 doivent être préparées avant la séance.
On fera tous les calculs sur Excel en cours de manipulation. Les mesures et
les calculs seront vérifiés en cours de séance par l’enseignant responsable.
Sommaire
1 Introduction ............................. 1
2 Préparation de la séance de Travaux Pratiques. ....... 2
3 Dispositif de mesure ........................ 5
4 Préliminaire ............................. 6
5 Mesure du NF à l’OSA ...................... 8
6 Caractérisation et mesure des bruits .............. 11
6.1 Rendement quantique de la détection ............... 11
6.2 Bruit d’obscurité .......................... 11
6.3 Analyse du bruit en entrée de l’amplificateur. .......... 12
6.4 Analyse du bruit en sortie de l’amplificateur ........... 14
7 Flux modulé. Rapports signal à bruit. ............. 15
7.1 Signal en entrée de l’amplificateur ................. 15
7.2 Rapport signal à bruit en entrée de l’amplificateur ........ 16
7.3 Rapport signal à bruit en sortie .................. 17
8 Synthèse des résultats précédents. Facteur de bruit de l’am-
plificateur optique. ......................... 17
1
2TP C 1. ÉTUDE DU BRUIT D’UN AMPLIFICATEUR OPTIQUE
1 Introduction
Les amplificateurs optiques de type EDFA (pour Erbium Doped Fiber Am-
plifier) ont fait l’objet d’une première étude expérimentale lors de la séance de
TP de 2ème année (2ème semestre, bloc laser, manipulation : EDFA et lasers à
fibres). Les propriétés de base (fluorescence de l’ion erbium, émission spontanée
amplifiée, mesures de gain, saturations du gain avec la puissance pompe, avec la
puissance d’entrée, et dépendance du gain avec la longueur d’onde) ont donc déjà
fait l’objet d’une étude détaillée.
On se propose d’étudier ici les propriétés du bruit optique inhérent
au processus d’amplification optique.
Rappelons que le principe général d’un amplificateur optique repose sur le
phénomène de l’émission stimulée. Le signal lumineux à amplifier se propage dans
un milieu (et guide) qui présente du gain. Ce gain est obtenu dans le cas de l’am-
plificateur à fibre dopée erbium en créant une inversion de population des ions
" actifs" qui ont été implantés dans le guide. Ces ions possèdent une transition
radiative autour de la longueur d’onde du signal à amplifier. L’inversion de po-
pulation est réalisée par pompage optique à l’aide d’une diode laser de pompe.
Comme l’illustre la figure ci-dessous, l’augmentation de l’intensité du signal au
cours de sa propagation dans le guide résulte d’un transfert d’énergie de l’onde
pompe vers l’onde signal grâce au processus d’émission stimulée.
Figure 1.1 – Schéma de principe de l’amplification optique.
Les photons ainsi émis ont les mêmes phase, polarisation et vecteur d’onde
que les photons incidents. Par contre, il n’en va pas de même des photons émis de
manière spontanée qui n’ont aucune relation de phase avec les photons "signal".
Ils sont responsables d’un bruit d’intensité en sortie d’amplificateur. De plus,
l’intensité de ce bruit croît avec la longueur du guide, car le signal provenant de
l’émission spontanée subit lui aussi une amplification. Ce processus est appelé
"Emission Spontanée Amplifiée" (en anglais ASE, pour Amplified Spontaneous
Emission). Ce bruit "optique", lié à l’émission spontanée amplifiée, que nous
étudierons au cours de ce TP, est le facteur essentiel qui limite les performances
des amplificateurs optiques.
2. PRÉPARATION DE LA SÉANCE DE TRAVAUX PRATIQUES. 3
2 Préparation de la séance de Travaux Pratiques.
P1 Rappelez en quelques phrases le principe de fonctionnement d’un analyseur
de spectre optique et celui d’un analyseur de spectre électrique. Quelles grandeurs
physiques mesurent ces deux appareils ?
P2 L’ASE est la principale source de bruit dans l’amplificateur à fibre. Expli-
quez en quelques mots ce qu’on appelle le phénomène d’amplification spontanée
amplifiée (ASE).
Une des difficultés des mesures et des interprétations qui seront faites en séance
de TP tient à l’utilisation intensive de mesures exprimées en dBm dans le domaine
optique et dans le domaine électrique. Ces quelques questions ont pour objectif
de rafraîchir vos connaissances sur ces échelles logarithmiques.
La photodiode utilisée lors de ce TP reçoit un flux optique Φreçu (puissance
optique). L’usage dans le domaine des télécommunications est d’utiliser le dBm
(optique) :
PdBm = 10 log Φreçu
1 mW(0dBm = 1 mW)
On rappelle que la sensibilité σ(λ)en A/W d’une photodiode, détecteur quan-
tique, est donnée par :
σ(λ) = Iph
Φreçu (λ)=η(λ)·e
h·ν
η(λ)est le rendement quantique à la longueur d’onde λ. Ici λ= 1550 nm.
P3 Redémontrer rapidement l’expression de la sensibilité. Si la sensibilité est
égale 0,88 A/W à1550 nm, quelle est la valeur du rendement quantique ? Si la
photodiode reçoit un flux continu de 0dBm, quelle est la valeur du courant Iph ?
P4 Si on ajoute entre la source et la photodiode une fibre telecom de 10km dont
l’atténuation est de 0,2dB/km, quel est le flux en dBm reçu par la photodiode ?
Quelle est alors la valeur du courant Iph ?
Vous utiliserez au cours du TP un détecteur optique : photodiode AsGa fibrée
suivie d’un convertisseur courant-tension de très large bande passante (la docu-
mentation du détecteur est disponible dans la salle et sur le site Libres Savoirs).
Le schéma électrique de principe est le suivant :
4TP C 1. ÉTUDE DU BRUIT D’UN AMPLIFICATEUR OPTIQUE
Voltmètre
Câble
50
50
50
+
-
1k
V
s
Iph
Détecteur
-V
cc
Figure 1.2 – Circuit de détection. Mesure de la composante continue du signal.
P5 Expliquez pourquoi la tension mesurée Vss’exprime selon :
Vs= 500 Ω ·Iph
P6 En déduire la valeur de la tension Vsmesurée et de la puissance électrique
Pélec dissipée dans la résistance de 50 Ω (en Wet en dBm) pour un flux reçu de
0dBm.
P7 Si on ajoute entre la source et la photodiode une fibre de 10km dont l’at-
ténuation est de 0,2dB/km, comment sont modifiées ces grandeurs ? Expliquez
pourquoi une atténuation de 1dB de la puissance optique reçue entraîne une di-
minution de 2dB de la puissance électrique mesurée.
L’objet des questions qui suivent est de rappeler l’influence du bruit de photons
dans le domaine électrique.
P8 Expliquer en quelques mots ce qu’on appelle le bruit de photons. Comment
varie ce bruit en fonction du flux reçu moyen ? Plus précisément, si la photodiode
reçoit un flux continu de 0dBm, quelle est la densité spectrale de courant de bruit
dans la photodiode s’il s’agit d’un bruit de photons ?
La mesure du bruit de photodétection est réalisée à l’aide d’un analyseur de
spectre électrique. Le schéma électrique de principe est celui de la figure :
3. DISPOSITIF DE MESURE 5
Analyseur
de Spectre
Câble
50
50
50
+
-
1k
Δvs
Iph
+Δ
iph
Détecteur
-Vcc
Figure 1.3 – Circuit de détection. Mesure de la composante de bruit du signal.
P9 Déterminez la densité spectrale de puissance de bruit à la sortie du mon-
tage mesurée à l’aide d’un analyseur de spectre, d’impédance d’entrée 50 Ω si la
photodiode reçoit un flux continu de 0dBm. Calculez sa valeur en nW/Hz et en
dBm@1 Hz. Quelle est la valeur de la densité spectrale de puissance de bruit à la
sortie du montage si on atténue le flux continu reçu de 20dB ?
3 Dispositif de mesure
Atténuateur
SourceLaser
Accordable
TUNICS
Amplificateur
EDFA
Atténuateur
ATT1 ATT2
OUT
Détecteur
Nortel PP10-G Analyseur de
Spectre élec.
Synthétiseur
HF
HAMEG
OSA
Anritsu
Figure 1.4 – Dispositif de mesure
Tous les appareils fibrés (détecteur, puissance mètre, OSA) à votre
disposition sont protégés par des connecteurs d’usure qui ne doivent
en aucun cas être démontés.
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