Les sacrifices d'animaux de l'hindouisme primitif ont progressivement disparu. La religion s'est intériorisée 
et la croyance dans les renaissances successives (y compris dans des formes animales ou végétales) a 
développé une certaine non-violence (ahimsa) qui implique aussi le non-désir de nuire.
 
L'éternité de l'univers ; Brahma, Vishnu et Shiva.
La croyance dans les renaissances successives est liée à la croyance en l'éternité de l'univers. L'univers 
émerge « le jour de Brahma », il décroît sur quatre périodes, puis se résorbe par l'eau et le feu, c'est la « nuit 
de Brahma », ensuite il émerge de nouveau. La danse de Shiva rythme le processus. Vishnu veille sur la nuit 
de Brahma en conservant la mémoire de l'univers pour qu'il puisse ressurgir.
Il n'y a donc pas de création « ex nihilo », ni de Créateur.
 
Les déesses.
L'épouse de Shiva s'appelle Parvati et l'épouse de Vishnu s'appelle Laksmi, ce sont deux déesses 
intensément vénérées, partout en Inde.
 
Le théisme et le polythéisme. La bhakti.
Le théisme est la mise en évidence d'une Personne Suprême qui tantôt est subordonnée au principe 
impersonnel (vedanta shankarien), tantôt lui est superposée (dévotions des réformés et des sectes) [4].
Par exemple, la « Bhagavad-gita », le « chant du bienheureux » est un poème religieux composé aux 
environs de l'ère chrétienne et qui présente les enseignements du Dieu suprême Krishna.
Le théisme génère une attitude particulière appelée la « bhakti », c'est un amour confiant envers le Dieu 
suprême bienveillant ; elle devient ensuite un complet abandon (prapatti)[5].
Il y aurait beaucoup d'autres exemples. La « Svetasvatara » parle de Rudra-Shiva qui est aussi une Personne 
suprême, matrice universelle[6]. Il y a des divinités locales et tout un panthéon visible dans les temples (la 
statue participe de la divinité et on lui rend un culte par des offrandes de fleurs et de gâteaux). Les différents 
noms de divinités sont des avatars du Soi impersonnel ou de la Personne suprême qui lui est superposée ou 
subordonnée.
Ce théisme ou polythéisme conserve une certaine obscurité : dès lors que le soi individuel s'identifie au soi 
absolu, comment parler de Personne Suprême, comment parler de Je et de Tu et de relations personnelles ?
 
Les divers réformateurs, les diverses sectes.
Les sectes hindoues insistent sur la dévotion à une divinité et sur la grâce que la divinité accorde. Cette 
dévotion et cette grâce n'ont cependant rien à voir avec la grâce chrétienne puisqu'il s'agit d'obtenir la 
délivrance, c'est-à-dire la sortie de l'existence (et non pas la Vie éternelle) et que le caractère « personnel » 
de la divinité est pour le moins discutable.
« Trait important dans ces groupes : la considération accordée au maître spirituel (guru), considéré très 
souvent comme une incarnation de la divinité elle-même »[7].