LE MOT DU PRESIDENT
DE LA
COMMUNAUTE
Les vacances qui viennent de s’achever vous ont été, je l’espère, agréables et reposantes ; cette période est,
en effet, synonyme de détente, et d’évasion. Mais voici désormais venu le mois de Septembre, et avec lui, la
reprise professionnelle et celle des activités communautaires. Alors, à toutes et à tous, je souhaite une bonne
rentrée !
La trêve estivale porte souvent mal son nom puisqu’elle est aussi particulièrement propice à des événements
majeurs, à des crises diplomatiques, à des accidents ou à des catastrophes naturelles. Ainsi, ces derniers
mois ont été aussi excitants que mouvementés. Rappelez-vous !
Parmi les sujets majeurs qui ont marqué l’actualité internationale, je ne retiendrai que ceux qui, d’une façon
ou d’une autre, nous ont interpellés.
En République Démocratique du Congo, Evariste Boshab (53 ans) a été élu président de l’Assemblée natio-
nale le 18 avril. « Servir un seul maître : le peuple congolais » est sa devise. Il succède ainsi à Vital Kamerhe.
Au nom de la Communauté, j'ai adressé une lettre de félicitations au nouvel élu.
Les deux Congo (Kinshasa et Brazzaville) ont signé un protocole d’entente pour matérialiser le projet de
construction d’un pont route-rails entre les deux rives du fl euve Congo. Ce pas historique qui vient d’être
franchi permettra de faciliter la circulation des personnes et des biens entre les deux pays, mais aussi vers le
Cameroun et l’Afrique de l’Ouest. « C’est un projet extrêmement ambitieux. Nous allons connecter l’Afrique »
a déclaré Olivier Kamitatu, ministre congolais (Kinshasa) du Plan.
Cette année, c’est la ville de Goma, chef-lieu du Nord Kivu, qui a abrité les festivités du 49ème
anniversaire de l’accession de la République Démocratique du Congo à l’indépendance. A cette
occasion, Goma s’est parée de sa plus belle robe pour accueillir le chef de l’Etat. Malgré les
peurs des uns, les critiques des autres, il faut reconnaitre que célébrer l’indépendance à
Goma, hier terrorisée, et qui se sentait oubliée de Kinshasa, est un symbole fort. Le sym-
bole d’un pays qui a entamé sa reconstruction.
C’est avec une peine sincère que j’ai appris le décès inopiné du sénateur Jeannot
Bemba Saolona, homme d’affaires congolais de 67 ans, le 1er juillet à Bruxelles (voir
page 63). Père de Jean-Pierre Bemba, il s’était rendu le 29 juin à la Cour pénale interna-
tionale à La Haye où il a assisté aux débats sur la demande de libération provisoire de son
fi ls détenu depuis un an à la prison de Sheveningen (Pays-Bas). Il tenait vraiment à être
présent à cette audience pour réconforter son fi ls. Il ne saura d’ailleurs jamais
que six semaines plus tard cette libération sous condition a été accordée.
Président de l’Aneza (Association Nationale des Entreprises du Zaïre) pen-
dant 16 ans, Jeannot Bemba m’a nommé, en 1995, membre du Comité de
direction de l’Association (dénommée aujourd’hui F.E.C.). Accompagné
du vice-président de la Communauté israélite du Congo, Tuvia Marom,
j’ai tenu à m’incliner devant la dépouille du défunt et à déposer une cou-
ronne en hommage à l’amitié qu’il portait à Israël et particulièrement
aux Juifs du Congo.
Un autre deuil allait bientôt frapper le Congo avec le décès à
Bruxelles, le 21 juillet, du sénateur Gaëtan Kakudji. Gouverneur du
Katanga, ministre d’Etat et ministre de l’Intérieur de Laurent-Désiré
Kabila, il incarnera le souvenir des années d’exil et de lutte contre
le pouvoir du maréchal Mobutu. Nous présentons nos sincères
condoléances à la famille de l’illustre disparu.
Depuis quelques mois, les habitants de Kinshasa assistent à un
vrai spectacle sur le boulevard du 30 juin, principale artère
du centre-ville. Des bulldozers qui cassent et des chinois à
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