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Algérie : La croissance économique attendue en hausse entre 2016
et 2017 (El Moudjahid)
L’Algérie devrait enregistrer une hausse de la croissance économique de
3,9% en 2016 et 4% en 2017, a indiqué la Banque mondiale (BM) dans son
rapport semestriel sur les perspectives économiques mondiales, publié
mercredi dernier à Washington. Selon les pronostics de cette institution
financière internationale, la croissance du produit intérieur brut réel (PIB)
de l’Algérie va rebondir en 2016 pour enregistrer une progression de 3,9%
contre 2,8% en 2015, malgré la baisse des cours de pétrole. En 2017, la
croissance économique de l’Algérie devrait s’améliorer davantage pour
atteindre 4%, prévoit encore la BM. Pour 2016 et 2017 la Banque mondiale
a maintenu ses projections de croissance pour l’Algérie anticipées en juin
2015 et a revu légèrement à la hausse la croissance de 2015 de +0,2 %.
Le taux de chômage en Algérie restera quant à lui stable, au même niveau
que celui enregistré en 2010, selon l’institution de Bretton-Woods.
Globalement la croissance économique dans la région Afrique et Moyen-
Orient (Mena) devrait s’inscrire à la hausse en 2016 à 5,1%, dopée par la
levée des sanctions économiques contre l’Iran, grand fournisseur du marché
énergétique mondial. Cependant la persistance de la dégringolade des prix
de pétrole et la multiplication des conflits représentent des risques sérieux
qui pourraient affecter la paix sociale dans la région Mena, avertit la BM
dans son rapport. En Afrique subsaharienne, la croissance économique a
ralenti à 3,4 % en 2015, contre 4,6 % en 2014 , du fait de la baisse des
prix des matières premières, du ralentissement de l’économie des
principaux partenaires commerciaux, de graves insuffisances sur le plan des
infrastructures, de l’instabilité politique et de la pénurie d’électricité. La
croissance en Afrique subsaharienne n’a jamais été aussi faible depuis
2009, relève la BM dans son rapport. Par ailleurs, le PIB mondial devrait se
raffermir en 2016 en progressant de 2,9% contre 2,4% en 2015, soutenu
par la reprise dans les pays développés, selon les mêmes prévisions. La BM
souligne que les répercussions de la faiblesse des économies émergentes
entraveront la croissance des pays en développement et menacent de
compromettre les progrès difficilement accomplis pour sortir les populations
de la pauvreté. "Dans le monde, plus de 40 % des pauvres vivent dans des
pays en développement dont la croissance s’est ralentie en 2015", déclare
Jim Yong Kim, président du Groupe de la Banque mondiale, cité dans le
rapport. "Les pays en développement doivent axer leur effort sur le
renforcement de leur capacité à résister à l’affaiblissement de la conjoncture
économique ainsi que sur la protection des plus vulnérables. La mise en
œuvre de réformes dans le domaine de la gouvernance et du climat des
affaires peut avoir un impact positif substantiel, susceptible de compenser
les effets d’un ralentissement de la croissance d’économies plus
importantes", recommande le président de la BM. Les prévisions tablent sur
une croissance de 4,8 % pour les économies en développement en 2016,