N°9 DIMANCHE 1ER NOVEMBRE 2015
TOUSSAINT SOLENNITÉ
DIOCÈSE DE NANTERRE
ENSEMBLE PASTORAL
ST-JEAN-BAPTISTE/BSE-ISABELLE-DE-FRANCE DE NEUILLY
www.sjbneuilly.fr
PRIÈRES POUR LE 2 NOVEMBRE
COMMÉMORATION DES DÉFUNTS
L'Église prie pour eux, elle demande à Dieu qu'ils
vivent la plénitude de la joie du ciel.
DE LA TRADITION BYZANTINE
Dieu des esprits et de toute chair,
qui as foulé au pied la mort,
qui as réduit le diable à néant
et qui as donné ta vie au monde ;
donne toi-même, Seigneur,
à l’âme de ton serviteur défunt N.
le repos dans un lieu
lumineux, verdoyant et frais,
loin de la souffrance, de la douleur
et des gémissements.
Que le Dieu bon et miséricordieux
lui pardonne tous ses péchés
commis en parole, par action et en pensée.
Parce qu’il n’existe pas d’homme
qui vive et qui ne pèche pas ;
toi seul es sans péché,
ta justice est justice pour les siècles
et ta parole est vérité.
Ô Christ notre Dieu,
puisque tu es la Résurrection, la vie
et le repos de ton serviteur défunt N.,
nous te rendons grâce avec ton Père incréé
et avec ton Esprit très saint, bon et vivifiant,
aujourd’hui et pour les siècles des siècles. Amen.
Qu’ils reposent en paix. Amen.
appendice de l’Abrégé
du Catéchisme de l’Église Catholique (2005)
REQUIEM
Requiem æternam dona eis Domine. - Et lux
perpetua luceat eis. Requiescant in pace. Amen.
À nos frères défunts, accorde, Seigneur,
l’éternel repos. - Que brille pour eux la lumière
sans déclin. Qu’ils reposent en paix. Amen.
« Requiem » (repos, cessation du travail) est le
premier mot de l’antienne d’entrée de la messe
des défunts (d’où son nom).
Cet Introït a inspiré nombre de musiciens.
Le texte trouve sa source dans un livre biblique
non canonique de type apocalyptique datant du 1er
siècle ap. J.-C., le 4e livre d’Esdras (que l’on
trouve dans la dernière édition de la Traduction
Œcuménique de la Bible) : « Je vous dis, nations
qui entendez et comprenez : “Attendez votre ber-
ger ; Soyez prêts pour les récompenses du Royau-
me, car pour vous une lumière perpétuelle brillera
pour l’éternité du temps“. » (4Esd 2, 34-35).
À QUOI SERT LA TOUSSAINT ?
À quoi bon notre louange à l’égard des saints ? À quoi bon notre
louange de leur gloire ? À quoi bon cette fête solennelle de notre
part ? Que leur font nos honneurs terrestres, puisque, selon la pro-
messe véridique du Fils, le Père céleste lui-même les honore ? Que
leur font nos éloges ? Ils en sont déjà comblés. Oui, c’est tout à fait
vrai, mes bien-aimés : de nos honneurs les saints n’ont nul besoin,
et notre empressement fervent ne leur apporte rien. Certes, véné-
rer leur mémoire nous est utile à nous, non point à eux. Voulez-
vous savoir à quel point cela nous est utile ? Pour ma part, je l’a-
voue, à cette commémoration je sens qu’en moi s’enflamme un vio-
lent désir.
Voilà, en effet, le premier désir que la mémoire des saints éveille,
ou tout au moins fait grandir en nous : le désir de jouir de leur com-
pagnie si délectable, de devenir les concitoyens et les familiers des
esprits bienheureux, de nous associer à l’assemblée des patriar-
ches, au groupe des prophètes, au sénat des apôtres, à la foule in-
nombrable des martyrs, au collège des confesseurs (de la foi), aux
chœurs des vierges, bref : de nous joindre à la communauté et à
l’allégresse de tous les saints. Elle nous attend, cette Église des pre-
miers-nés, et nous n’y prêtons pas attention. Ils nous désirent, les
saints, et nous n’en faisons guère de cas. Ils comptent sur nous, les
justes, et nous restons indifférents.
Réveillons-nous enfin, frères, ressuscitons avec le Christ, recher-
chons les réalités d’en haut, savourons ces réalités. Désirons ceux
qui nous désirent, accourons vers ceux qui nous attendent, empres-
sons-nous de rejoindre par les vœux de notre esprit ceux qui comp-
tent sur nous. Mais ce n’est pas seulement la compagnie des saints,
c’est aussi leur bonheur qu’il nous faut souhaiter pour nous, de ma-
nière à ambitionner avec une extrême ferveur leur gloire, tout com-
me déjà nous désirons leur présence. Non, une telle ambition n’est
pas mauvaise, un tel élan vers la gloire ne court aucun danger.
Tel est donc le deuxième désir qui s’enflamme en nous quand nous
faisons mémoire des saints : le désir de voir le Christ, lui qui est no-
tre vie, se manifester à nous comme il se montre à eux, le désir d’ê-
tre à notre tour manifestés avec lui dans la gloire. Voilà donc la
gloire qu’avec une ambition entière et assurée nous avons à convoi-
ter. Or pour qu’il nous soit possible d’espérer cette gloire et d’aspi-
rer à un si grand bonheur, il nous faut aussi désirer intensément le
secours de la prière des saints, de manière à recevoir par leur in-
tercession ce que nous sommes incapables d’obtenir par nous-
mêmes.
saint Bernard de Clairvaux (1090-1153)
sermon pour la Toussaint (5-7.9-10)
traduction Pierre-Yves Émery, Brépols, 1990