Année de production 2004 2005 2006 2007 2010 2013 2016
Génération technologique (nm) 90 80 70 65 45 32 22
Longueur de grille (mn) 37 32 28 25 18 13 9
Epaisseur d'oxyde EOT (nm) 0,9-1,4 0,6-1,3 0,7-1,2 0,6-1,1 0,5-0,8 0,4-0,6 0,4-0,5
ProfondeurdesjonctionsxS,D (nm) 15-25 13-22 12-19 10-17 7-12 5-9 4-6
Dopage de canal (cm-3) 1,1 >< 1019 1,4 x 1019 1,6 x 1019 2,3 < 1019 5 x 1019 l@3 x 1 () 20 5, 1020
Tension d'alimentation VDD (V) 1 0,9 0,9 0,7 0,6 0,5 0,4
I,,, (tA/tin) 900 900 900 900 1200 1500 1500
loff (nA/pm) 0'l 0,3 0,7 1 3 7 10
Tableau J, Principaux pnramètres des dispositifs CMOS htiiites perfoi-iiitiiices définis par 1'liitei-iiational Techiiology Roadnicipfor
('r,.,.,.. l'roc% Ill
Seiiiicoidiictot-s (ITRS) 2002 [2]
physique des couches supérieure à 2 nm (minimisant ainsi
les fuites de grille par conduction tunnel) tout en diminuant
l'épaisseur électrique équivalente à celle d'une couche de
Si02 (Equivalent Oxide Thickness ou EOT), cette marge de
manoeuvre étant rendue possible grâce à un gain significatif
sur la constante diélectrique (les matériaux high-K actuelle-
ment envisagés ont une constante comprise entre 20 et 50,
soit un gain de -5 à 13 par rapport à Si02 de constante
3.9). Le tableau 1 résume les valeurs de différents paramè-
tres clés du transistor (cf Fig. 1 et encadré 1) pour les généra-
tions les plus avancées de dispositifs « hautes performances »,
telles que spécifiées par l'International Technology Road-
map for Semiconductors (ITRS) 2002 [2]. Ces valeurs
illustrent les difficultés technologiques croissantes de réali-
sation, notamment en terme de photolithographie et de gra-
vure de grille (pour l'obtention de géométries décananomé-
triques), de profondeur des jonctions, de dopage du canal
ou encore d'épaisseur équivalente de l'isolant de grille. La
figure 3 représente, dans l'espace les spécifications
de l'ITRS 2002 pour ces mêmes dispositifs « hautes
performances » et pour les transistors « faible puissance »,
Dans le premier cas, on recherche un courant I,,, le plus
élevé possible au détriment du courant de fuite loti pour
maximiser la vitesse des circuits ; dans le second cas, un
courant I beaucoup plus faible est privilégié de façon à
réduire la consommation statique des circuits. Nous verrons
par la suite où se situent les nouvelles architectures CMOS
dans cet espace par rapport aux meilleurs dispositifs
« bulk » actuels.
2.2. Des phénomènes physiques émergeants
Hormis les effets parasites « classiques » liés à la réduction
des dimensions des dispositifs (encadré 1), le fonctionne-
ment des dispositifs MOS ultimes s'éloigne considérable-
ment de celui des transistors à canal « long » ou « court »
usqu'à L ; : t 0,2 im) car de nombreux phénomènes physiques,
jusqu'alors sans influence particulière sur le comportement
électrique des transistors, ne peuvent plus être ignorés. La
figure 4 illustre schématiquement l'ordre d'apparition de
ces phénomènes au fur et à mesure de la réduction des
dimensions des composants. Nous passons brièvement en
JO' Spécifications de l'ITRS 2002
JOI -_-Dispusitifs " hautesperfomlanccs "
Dispositifs " faible puissnnce " ; 1 nrn
IQ " Gir » n-/a ? nrn
i0 n » r= 4-
- ; ; 10] tVO/11/1
iD ! O {)/IIII
t : " "/11 " 11/11 FinFct 2S nm IV
8. ; 13011111,1... ". TS'\ ! ('IIUHtO_',
) 0 - A22nm
lo " 80
Io,
32 11111
Û _ l3ill) III T53/ ('ll67) LI'U) n
- 32 nmV
) o 6 4 meilleur résultat actuel (06-2003)
90 nm /)
I
Io'13) L
0 200 400 600 8 () 0 1000 1200 1400 1600
1 CLIITelit 111)
Figure 3. Espace IOIl-loffdans lequel sont reportées les
slécijïcations de l'ITRS [2] pour les dispositifs « hautes
,foi-iiiances » et « Jàible puissance ». Le ineilleut-poini actuelper
relevé dans la littérature récente (IEDM 2002) et concernant
nue architecture innovaiite (FitiFet 25 niii, VDD = 1 V) est
également indiqué,
revue les phénomènes dont l'impact sur les caractéristiques
électriques des transistors est le plus important.
2.2. 1. Transport non-stationnaire
Schématiquement, on peut considérer qu'au-dessus de
-0,2 im, le transport des porteurs de charge (électrons ou
trous) est classique, c'est-à-dire correctement décrit par le
modèle de « dérive-diffusion » (DD) dans lequel la densité
de courant comprend une composante de conduction (les
porteurs sont entraînés par le champ électrique) et une com-
posante de diffusion (les porteurs diffusent sous l'influence
d'un gradient de concentration). En dessous de -0,2 im, le
transport électronique commence à s'éloigner qualitative-
ment de ce transport classique car la vitesse des porteurs ne
dépend plus directement du champ électrique local mais de
leur énergie [6]. L'approche classique s'avère donc incapa-
ble d'expliquer, par exemple, le mécanisme de diffusion
des porteurs dû à un gradient de température électronique.
REE
N°S
Spr.b,, 2003
1