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Création 2014
Chorégraphe
Milène DUHAMEAU
Avec
Camille HENNER
Jeanne AZOULAY
Stéphanie JARDIN
Marc COUARD
Alexandre BLONDEL
Sylvain RIMBERT
Musique
Romain SERRE
Lumière
Catherine REVERSEAU
Costumes
En cours
Coproductions : CCN de Créteil et du Val-de-Marne-Cie Kafig /Initiatives d'Artistes en Danses Urbaines (Fondation de
France, Parc de la Villette avec le soutien de La Caisse des Dépôts et de l'Acsé ) Ville de Billom / + En cours
Aides à la création : Ministère de la Culture/DRAC Auvergne / Conseil Régional d'Auvergne / Conseil Général du Puy de
Dôme / Ville de Clermont + En cours.
Avec le soutien de la Maif / + En cours
è
Fueros constitue le 2ème volet d'un diptyque dédié aux émotions refoulées, celles qui sont enfouies
en chacun de nous… A peine visibles, elles façonnent et déforment notre corps. Elles troublent nos
perceptions, nos sensations, nos jugements et guident nos comportements. Ces "zones d’ombres"
bouleversent d'autant plus notre rapport à l'instant que nous n'en avons pas conscience.
Ce deuxième volet explore la phase expressive de nos émotions cachées et pose la question du
passage à l'acte et de son interprétation. L’idée directrice de la 4ème pièce de la Cie Daruma est la
notion de trouble, essentiellement au sens de la confusion, de l’illusion, du "flou". Ces agitations
intérieures troublent autant celui qu’elles poussent à agir que celui qui observe la situation et
l’interprète avec sa propre expérience.
Fueros n'est pas un espace/temps exutoire où s’exprimeraient nos pulsions réprimées.
C’est une vision onirique, figurative et personnelle de nos angoisses, nos espoirs, nos envies, nos
désirs, nos violences intérieures.
Fueros s’amuse à perturber le regard du spectateur et sa lecture des différentes scènes, sans jamais
lui imposer une signification ou une perception unilatérale. Les corps en mouvement, la lumière et la
musique en direct se jouent de nos sens, suggèrent des images éphémères qui se déforment sous
nos yeux, des formes changeantes mais avec des éléments permanents, tel un kaléidoscope.
« A travers cette pièce je désire poursuivre la recherche gestuelle amorcée dans Ici et avec un
retour plus affirmé à la danse hip-hop. Il m’a fallu désapprendre puis réapprendre pour m’éloigner de
certains automatismes présents dans la danse hip-hop. Le désir de revenir à cette danse a toujours
été présent. Il intervient maintenant par rapport à mon parcours mais aussi pour nourrir
spécifiquement cette création. Pour cette pièce j’utiliserai la technique, l’énergie et la virtuosité du
hip-hop pour développer une gestuelle au service de l’idée principale: le trouble, en créant des
illusions d’optique, et en jouant avec le déjà vu.
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« A travers la création de Souffle en Silence…(2010) j’ai pu identifier ce qui était le plus important
pour moi. Cela m’a permis de poser les fondements et de définir les contours de ma recherche.
« ’ ’ »
- Pierre Soulages -
Pour cette nouvelle création, j’aimerais renouer avec certaines qualités gestuelles présentes dans le
hip-hop dont je m’étais volontairement éloignée. Certaines techniques telles que le smurf, le
popping, le boogaloo ou l’électro basées sur des effets visuels. Leur utilisation me semblait parfois
trop systématique et fabriquée. J’ai eu envie de trouver plus d’authenticité et de profondeur. Il s’agit
désormais d’utiliser une plus large palette de mouvements pour composer une danse, nourrir un
propos. Ici et Là, a servi de prémices à cette recherche que je désir développer dans Fueros.
J’essaie de développer une danse brute, sensible et sans concession. Il s’agit de saisir une émotion,
puis de la laisser s’exprimer sans censure consciente. Le mouvement comme réponse à un état.
J’aimerais qu’on perçoive des gens qui dansent plutôt que des danseurs. Mon objectif lors de la
création est de laisser voir comment l’interprète vit et traverse chaque situation. C’est la quête d’une
authenticité d’interprétation qui me guide, il s’agit de garder la justesse d’interprétation et le rapport
intime au public. Pour cette 4ème pièce la mise à nu concerne le propos et la méthode de travail.
Le contact est un composant important dans mon travail. Il naît de la relation à l’autre et est très axé
sur les qualités de toucher. Le focus n’est pas mis sur le mouvement en lui-même mais sur sa charge
émotionnelle. C’est la façon d’aller vers l’autre, d’être en contact avec lui, qui donne une couleur et
un sens à la relation. Dans cette optique la virtuosité du porté naît de la relation à l’autre, elle n’est
pas un but mais une conséquence de ce qui se passe dans l’instant d’une rencontre. La technicité
réside dans l’attention particulière portée au dessin du corps afin de laisser voir ce qui se passe entre
les personnes. La recherche du contact n’implique pas obligatoirement de toucher l’autre, on peut
être beaucoup plus proche, plus en contact avec quelqu’un en étant à distance. Tout cela sous
entend un important travail d’écoute : de soi, de l’autre, des autres, du couple ou groupe que cela
forme. Travailler avec le regard de l’autre sur soi pour renforcer sa danse.
à
Depuis le début de mes recherches je travaille en étroite collaboration avec le compositeur Romain
Serre. Pour Fueros il s’agit d’approfondir cette relation en lui donnant un nouveau sens. Nous irons
plus loin dans l’idée que le musicien est le n-ième interprète. Pour cela Romain Serre utilisera une
MPC (séquenceur) afin d’avoir une plus grande liberté d’action en jeu.
« Pour cette troisième collaboration avec la compagnie Daruma, l'improvisation et le jeu en direct
me sont apparus comme une évidence. Il est ici question d'être au plus près de la vie du plateau,
d'interagir avec elle pour finalement l'intégrer tout à fait.
Cette approche spontanée est vouée toute entière à la cohérence esthétique du propos, en
favorisant l'expression directe des pulsions d'appel et d'adresse entre les territoires sonores et
chorégraphiques. Cette immersion permet d'appuyer mon rôle d'interprète, et de resserrer le corps
musical autour d'une structure plus perméable.
Les moyens techniques -sampleur et platine cd- vont eux aussi dans le sens d'une réactivité
immédiate, tout en préservant la coexistence d'univers organiques, électroniques et concrets. »
[Romain Serre]
Dans Souffle en Silence… l’espace est décomposé en plusieurs couches. A chaque instant plusieurs
plans sont occupés par les interprètes (omniprésence d’un décor humain). J’essaie d’amener le
spectateur à faire des travellings en variant le focus visuel pour qu’il se positionne en tant
qu’observateur.
Fueros est en rupture par rapport à cette occupation de l’espace. Il s‘agira de plus isoler les éléments
chorégraphiques. Le propos nécessite cet aspect puisqu’il s’agit de voir quels peuvent être nos
comportements, nos actes sans inhibition de certaines émotions. Comme dans les précédentes
pièces le spectateur sera amené à prendre partie, il ne s’agit pas de positionner son regard en termes
d’espace (où je regarde) mais plutôt d’intention (comment je regarde).
La scénographie sera composée de 3 murs délimitant 3 espaces restreints en fond de scène,
symbolisant des facettes cachées. Dans chaque espace, une situation isolée, uniquement visible par
le public. Ces espaces et leur occupant sont tour à tour indépendants et interdépendants. En devant
de scène un espace ouvert à l’image d’un « tout ».
J’essaie d’aboutir à un travail physiquement engagé qui sollicite également un engagement du
spectateur. Comment se positionne-t-il par rapport à ce qui se passe devant lui ? Est-il témoin ou
voyeur ? Qu’en est-il de ses émotions, de ses faces cachées ?
La lecture de la pièce, des comportements humains rendus ici visibles par la danse, dépend du
positionnement du spectateur. Une émotion et/ou un comportement à priori positifs pourront être
interprétés de façon négative en fonction de son vécu
Je tente de rendre visibles certains aspects du quotidien. A travers un spectacle je souhaite
provoquer des réflexions sur la dimension spectaculaire et le degré de réel de ce qu’on laisse voir, ou
de ce qu’on veut voir. Je cherche à développer une danse juste et engagée, qui au sein d’une pièce
suscite des réactions dans l’instant et des réflexions à posteriori. Je n’ai pas pour volonté de divertir
et de plonger le spectateur dans un monde onirique mais au contraire de l’encrer dans le réel. Il
s’agit de questionner le spectateur sur ce qui se passe devant lui et de son positionnement par
rapport à cela, et qu’en serait-il si ces mêmes scènes se déroulaient en dehors de ce lieu de
spectacle.
è
Le travail réalisé avec l’équipe artistique de Souffle en silence m’a donné envie de développer avec
eux mes recherches chorégraphiques, notamment au niveau du contact dans lequel l’intégration de
l’autre nécessite une longue phase de transmission, qui a déjà était réalisée auparavant et ne pourra
qu’être plus exploré. Mes interprètes ont d’autant plus su dégager une singularité que je recherche
dans mes créations.
J’ai besoin de travailler avec des danseurs dont j’aime les qualités mais aussi les « défauts ». Ces
« défauts » ne sont parfois que des automatismes, il faut que je sente en quoi et comment ils
peuvent devenir des atouts, et composer une gestuelle.
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è - Chorégraphe
Danseuse hip-hop à l’origine, elle se forme en autodidacte et cofonde Out of Style, collectif hip-hop
dans lequel elle fait ses débuts de chorégraphe et d’interprète. Par la suite, elle diversifie les
expériences en tant qu’interprète au sein de compagnie aux univers variés : avec la Cie Le Pied sur la
Tête, théâtre jonglé, elle initie une recherche sur le métissage du jonglage et de la danse hip-hop, et le
jeu d’acteur. Elle danse dans la création afro-contemporaine-hip hop Cyprès, chorégraphiée par
Stéphanie Nataf/Cie Choréam. Ensuite elle est interprète dans Le Garçon aux Sabots (+ de 120
représentations), théâtre, danse hip-hop, de la Cie Contre Ciel, mise en scène par Luc Laporte et
chorégraphiée par Sébastien Lefrancois. Elle travaille également au sein de compagnies de danse
contemporaine Collectif Dynamo et dans Friktion de Lionel Hoche.
Actuellement interprète dans Tragédie ! un poème…, théâtre de rue de la Cie Deuxième Groupe
d’Intervention, mise en scène par Ema Drouin ; ainsi que dans la Cie Massala (danse hip-hop). Elle
collabore avec Rachel Dufour, comédienne et metteur en scène des Guêpes Rouges sur les chantiers
Soyez amples, prenez votre élan et Au travail ! mais aussi sur Va y’ avoir du sport ! Intéressée par la
transmission et ayant participé à deux formations de formateurs, Milène encadre de nombreux stages
et ateliers.
- Auteur/Compositeur/Musicien
Musicien passionné par la guitare et le piano, il intègre la formation rock D-Lix et écrit, compose et
interprète textes et musique. Il s’oriente par la suite vers un parcours solo. A l’acoustique se mêle
alors l’électronique, ce qui lui permet d’affirmer le caractère à la fois sombre et suggestif de ses
compositions. Fasciné par le rapport esthétique que peuvent entretenir rythmique, mélodie et sens
(du mot, de l’image...), il consacre une partie de son travail à l’accompagnement d’expressions
visuelles. Il compose la musique de la pièce Dimanche et Jours Fériés du Collectif Dynamo, ainsi que
la musique de Sous Haute Sécurité et Souffle en silence… deux premières créations de Daruma. Il
travaille actuellement sur la pièce Connexion de la Compagnie Nomade et sur Idem de la Compagnie
Wejna.
Interprète
Manipulation d'objets, acrobatie et portés l‘amènent à travailler sur des projets
multidisciplinaires pour la Cie Farid'O (danse hip-hop/théâtre), l’Éolienne rejoint la
cie Aléa Citta et la cie Mastoc Production. Co-fondateur de la cie Carnaboule
System, il crée en 2005 Carna, duo de théâtre physique/cirque mis en scène par
C.Dubois puis coréalise Les Brûleurs de route en 2010
Interprète
Danseur hip-hop, il complète sa formation au CNDC d’Angers. Il travaille ensuite pour Flora
Téphaine, Gilles Vérièpe, Juha-Pekka Marsalo, Ali Salmi, Carolyn Carlson (danse
contemporaine).Il s’investit aussi dans des projets personnels et chorégraphie plusieurs
pièces (Face à F’A.S., Confluences, Tonelius).En 2011 il rejoint la cie E7KA, la cie Ninchapz ainsi
que la cie les Alentours rêveurs.
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