Les principaux acteurs énergétiques se doivent d

SELON SON DIRECTEUR GÉNÉRAL, YACINE BENDJABELAH
La SNTF a perdu près de 3 milliards
de dinars lors du dernier accident
De notre correspondant
à Constantine
Nasser Hannachi
LA PREMIÈRE édi-
tion du salon international
des voyages, du tourisme et
de l’artisanat de Constan-
tine (Sivtac) a ouvert ses
portes hier au Palais de la
culture Mohamed Laïd
El Khalifa. 90 exposants
régionaux et nationaux
(agences de voyages,
chambres de l’artisanat et
des métiers, hôteliers,…)
relevant de tous les segments du secteur prennent part à cet évènement,
qui s’étalera sur trois jours, avec au menu des communications traitant de
la promotion du tourisme où plutôt des mécanismes aptes à relancer un
créneau au point mort à Constantine, malgré l’auto-satisfecit qui règne.
Suite en page 5
SANTÉ
Les résultats
de l'enquête sur le décès
des deux bébés seront
connus la semaine
prochaine .......................p5
CULTURE
Exposition d'œuvres
inédites du collectif
Asswad au Musée
du Bardo......................p15
MONDE
Alep bombardée,
affamée et martyrisée..p17
ACTUALITÉ
PREMIER SALON INTERNATIONAL DES VOYAGES
ET DU TOURISME DE CONSTANTINE
Établir les liens entre les opérateurs
pour relancer le tourisme
Par
Chahira Cheref
LES PERTES de la Société
nationale des transports ferroviaires
suite à la collision des deux trains
qui a eu lieu dans l’après-midi de
samedi dernier, ont atteint les trois
milliard de dinars, a annoncé, hier, le
directeur général de la Sntf, Yacine
Bendjabelah lors d’une conférence
de presse animée au niveau du siège
de la société à Alger. Tout en rappe-
lant l’accident qui a causé la mort du
conducteur de train et plus de
192 blessés, le premier responsable
de la Sntf a fait savoir que trois com-
missions d’enquête (régionale, natio-
nale et ministérielle) ont été mises en
place pour déterminer les circons-
tances de l’accident. L’enquête
est toujours en cours, selon
M. Bendjabelah qui a ajouté que
l’erreur humaine, l’état de l’infra-
structure, l’absence de la signalisa-
tion sont des facteurs pouvant être à
l’origine de la collision des deux
trains à Boudouaou. Suite en page 6
Par
Bahia Aliouche
LE PREMIER MINISTRE,
Abdelmalek Sellal, a mis, hier à
Alger, en exergue l’impératif de dia-
loguer et de se concerter pour
garantir l’équilibre énergétique
mondial, notamment en ces temps
de crise. M. Sellal qui intervenait à
l’ouverture de la 15eréunion
ministérielle du Forum international
de l’énergie (IEF15) est, à ce titre,
revenu sur la démarche entreprise
déjà par l’Algérie dans ce sens là.
Une démarche résumée dès février
2004 par le président Bouteflika qui
déclarait que l’Algérie a «le souci
constant» d’instaurer «un véritable
esprit» de dialogue et de concerta-
tion entre les différents acteurs de la
scène énergétique régionale et mon-
diale, a rappelé le Premier ministre.
Dans ce monde tourmenté et
incertain, il faut, selon M. Sellal,
refuser le «fatalisme» et la «rési-
gnation» et regarder vers l’avenir
avec optimisme. Ainsi, IEF 15 se
présente comme un message d’es-
poir et contribuera certainement, «à
cet élan positif de confiance», car,
a-t-il expliqué, «il s’agit d’une ren-
contre d’intérêt susceptible d’ap-
porter de la visibilité et de la stabi-
lité aux marchés, de relancer la
croissance de l’économie mondiale
et d’œuvrer, finalement pour le bien
être des citoyens du monde.» «Cette
réunion se tient alors que le marché
pétrolier entame sa troisième année
de contraction brutale et de grande
détérioration des cours en raison du
déséquilibre persistant entre l’offre
et la demande», a tenu à souligner
M. Sellal selon qui objectivement,
cet état de fait ne sert les intérêts
d’aucun pays au monde. Pour sortir
de cette situation de crise, les princi-
paux acteurs énergétiques se doi-
vent «d’aboutir à un accord sur
les niveaux de production pour
conforter durablement les cours», a
indiqué le Premier ministre.
L’Algérie qui réunira aujour-
d’hui autour de la même table, l’en-
semble des pays membres de l’Opep
et certains hors de cette Organisa-
tion dont la Russie, à l’effet de
trouver un consensus permettant la
stabilisation du marché, milite,
selon M. Sellal, pour la formation
d’un «juste» prix et «raisonnable».
Ce juste prix et raisonnable per-
mettra de couvrir nos investisse-
ments dans la chaîne énergétique,
rémunérer les producteurs, mais
aussi, sécuriser les approvisionne-
ments des consommateurs et stabi-
liser les marchés. Suite en page 3
Photo : DR
Lire pp 11 à 14
Austérité oblige,
le marché de l'emploi
encore plus pénalisé
Supplément Théma
Photo : S. Zoheir
L'importation de véhicules d'occasion «ne figure pas dans le projet de loi de Finances 2017»
Lire en page 24
Photo : S. Zoheir
ABDELMALEK SELLAL, À L’OUVERTURE DU 15EFORUM INTERNATIONAL DE L’ÉNERGIE À ALGER :
«Les principaux acteurs énergétiques se doivent
d’aboutir à un accord sur les niveaux de production»
Quotidien national d'information
N° 6491 Prix 10 DA France 1 C Mercredi 28 septembre 2016
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journal sur son
nouveau site :
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L’ÉVÉNEMENT
Mercredi 28 septembre 2016
2
Par
Kamel Amghar
LES COURS du pétrole oscillent au gré
des déclarations émanant du 15eForum
international de l’énergie (IEF15), qui se
tient depuis hier à Alger. Une occasion pour
les membres de l’Opep de tenir des concilia-
bules informels afin de booster les prix du
brut, jugés bas depuis la mi-2014 en raison
d’une offre excédentaire. La veille de l’ou-
verture de ce sommet énergétique, les cours
ont terminé la journée de lundi sur une
nette hausse. Le baril de référence
WTI avait pris 1,45 dollars à la bourse de
New York pour s’établir à 45,93 dollars.
Les déclarations des responsables saoudiens
et russes (producteurs majeurs) en faveur
d’un gel des quotas actuels de production
ont été pour beaucoup dans ce rebond
temporaire. L’entrée en scène de l’Iran, se
disant pas encore prêt pour un tel accord, a
quelque peu refroidi le marché. Le ministre
iranien a, en effet, indiqué à la presse que
son pays compte augmenter sa quote-part à
ses niveaux de production d’avant les sanc-
tions internationales, soit quelque chose
comme 4 millions de barils/jour contre
3,8 millions de barils/j aujourd’hui. Une
doléance, somme toute, recevable. Ce léger
différentiel de 200 mille barils/j n’a presque
aucun effet sur le volume des échanges.
Sauf que la tension politique entre l’Iran et
l’Arabie saoudite, actuellement à son
paroxysme, n’arrange pas forcément la
situation.
Hier à midi, le WTI a cédé 1,39% pour
se fixer à 45,29 dollars. Toutefois, les
perspectives s’annoncent favorables à une
nette amélioration des cours dans les mois
qui viennent. La disponibilité de l’Arabie
saoudite (pour la première fois) à geler sa
production, voire à la réduire légèrement,
laisse entrevoir une note d’espoir pour les
producteurs. Ce changement de ton
concerne implicitement les autres
monarchies pétrolières du Golfe, qui
cumulent une part assez conséquente de la
production mondiale de brut.
Les difficultés budgétaires de ces Etats du
Golfe (CCG) et l’impact social visible de la
politique d’austérité seraient à l’origine de
ce revirement notable. A cela, s’ajoute
l’attachement, total et de longue date, des
autres membres de l’Opep (Algérie,
Venezuela, Nigéria, Irak…) à cette
démarche. Une ligne de conduite également
adoptée par la Russie qui passe pour l’un des
grands producteurs de brut au monde.
Mis en difficulté, les producteurs de pétrole
(y compris l’industrie pétrolière américaine
très affectée par la baisse des cours) optent
à l’unanimité pour le soutien des prix
et la stabilisation durable du marché.
Les spécialistes s’attendent dans à une
imminente éclaircie dans les deux ou trois
mois qui viennent. La rencontre informelle
d’Alger aura eu finalement le mérite de
dégeler les rapports entre tous les pays
producteurs et d’engager sérieusement le
débat sur l’équilibrage réel du marché
pétrolier. «Il s’agit d’une réunion consulta-
tive… nous consulterons tout le monde,
nous écouterons les avis, nous écouterons le
secrétariat de l’Opep et également les
consommateurs», a déclaré le ministre de
L’énergie saoudien, Khalid Al-Falih.
Son homologue iranien, Bijan Namdar
Zanganeh, a aussi affirmé que «l’heure n’est
pas à la prise de décision […]. Nous essaierons
de parvenir à un accord en novembre», en
référence à la prochaine réunion ordinaire
prévue le 30 novembre à Vienne (Autriche).
La réunion informelle d’Alger a, d’ores et
déjà, aplani le terrain à cette échéance
viennoise qui sera visiblement décisive.
K. A.
Vers la stabilisation du marché pétrolier !
zzz AU FIL DES JOURS
LES TENSIONS ENTRE L’ARABIE SAOUDITE ET L’IRAN COMPLEXIFIENT LA SITUATION
Gel de la production : l’accord pourrait être renvoyé
à la réunion de l’OPEP en novembre à Vienne
Par
Bahia Aliouche
Aujourd’hui, l’Organisation
des pays exportateurs de
pétrole (Opep) se réunira à
Alger avec certains pays non
membres comme la Russie pour
discuter de la situation du marché
et essayer de trouver un consensus
à l’effet de redresser les cours
pétroliers autours de 60 dollars.
Les discussions ne seront pas
faciles ! Le ministre de l’
Energie,
Noureddine Boutarfa, l’a dit claire-
ment lors d’une conférence de
presse tenue récemment à Alger :
«C’est très complexe».
Hier, les déclarations de
certains ministres de l’Energie,
notamment l’Iranien et le
Saoudien, ont fait ressortir que les
rivalités persistent toujours entre
l’Arabie saoudite et l’Iran, tous
deux membres de l’Opep, et qui
pourraient renvoyer l’accord sur un
gel de la production à la prochaine
réunion de l’Organisation fin
novembre prochain à Vienne. En
marge de la 15eréunion ministé-
rielle du Forum international de
l’énergie (IEF15), le ministre
iranien de l’Energie, Bijan Namdar
Zanganeh a déclaré à la presse:
«Atteindre un accord en deux jours
ne figure pas dans notre agenda».
Selon M. Zanganeh, un accord
pourrait éventuellement être atteint
lors du Sommet de l’Organisation
des pays exportateurs de pétrole
(Opep) de Vienne, le 30 novembre.
Le ministre iranien a en outre
expliqué que son pays investissait
pour augmenter sa production à ses
niveaux d’avant les sanctions
internationales, et que de «nou-
veaux champs» allaient bientôt
entrer en exploitation.
Le ministre de l’Energie de
l’Arabie saoudite, Khalid
Al-Faleh, a souligné, lui qu’il
s’agissait d’une «réunion de
consultation» qui permettrait,
de réunir les opinions des
producteurs mondiaux de pétrole
ainsi que des consommateurs sur la
situation actuelle du marché. Inter-
rogé par la presse pour savoir si le
Royaume approuverait les proposi-
tions de limiter l’offre sur le
marché, Al-Faleh a répondu :
«L’Arabie saoudite soutient toute
position qui garantit la stabilité
des prix». Le ministre saoudien de
l’Energie qui s’est dit optimiste
quant à la possibilité de rétablir l’é-
quilibre du marché, a cité dans ce
contexte plusieurs facteurs notam-
ment les prévisions de hausse de la
consommation mondiale ainsi que
les indicateurs «positifs» sur le
marché américain au cours des
trois dernières semaines. Selon lui,
les avis commencent à se rappro-
cher entre producteurs Opep et non
Opep, ce qui aidera à préserver la
stabilité du marché.
Le ministre du Pétrole
irakien, Jabar Laibi, a, pour sa part,
affirmé que son pays était favo-
rable à toute solution «consen-
suelle» qui permette de conforter
les prix du pétrole. «La tendance
des prix ne peut actuellement être
déterminée, cependant il existe des
niveaux que les membres de l’Opep
veulent atteindre pour parvenir à
un prix consensuel», a-t-il ajouté.
Quant au ministre russe de
l’Energie, Alexander Novak, il a
indiqué que des discussions étaient
menées par son pays avec les
autres pays pétroliers pour
redresser les cours du brut.
Toutefois, le ministre russe a
affirmé que ces efforts étaient
engagés, mais «sans un agenda
précis». «Cela dépend de la situa-
tion du marché», a-t-il ajouté.B. A.
Photo : S. Zoheir
LE DIRECTEUR DES ÉNERGIES RENOUVELABLES AU MINISTÈRE DE L’ENERGIE :
«Nous sommes dans la transition énergétique»
Par
Karima Mokrani
INVITÉ de la rédaction de la
chaîne III de la Radio nationale,
Rachedi Menadi, le directeur de la
promotion des énergies renouve-
lables et de l’efficacité énergétique
au ministère de l’Energie, a fait
part, hier, des difficultés d’investir
dans le domaine des énergies
renouvelables, non sans assurer
que l’Algérie est déjà dans la tran-
sition énergétique. Confortant les
déclarations de spécialistes du
domaine et des politiques, l’invité
a souligné la nécessité d’engager
l’investissement dans le domaine,
mais ajoutera que cela ne peut se
faire sans le partenariat et pour de
grands projets de centrales photo-
voltaïques. «La plupart des experts
sont unanimes à dire que nous
sommes déjà dans la transition
énergétique. Nous travaillons de
façon à réduire notre consomma-
tion des produits énergétiques», a-
t-il dit.
C’est d’autant plus nécessaire
vu «les dommages causés aux
hydrocarbures, l’épuisement des
ressources fossiles». L’intervenant
rappellera le programme national
des énergies renouvelables lancé
en 2011 et élevé au rang de «prio-
rité nationale» par le chef de l’Etat
en 2015, avec l’objectif de ramener
à 30% le taux de production de l’é-
nergie à partir du non conven-
tionnel. Le représentant du
ministère de l’Energie poursuivra
que «nous sommes en train d’en-
gager une nouvelle dynamique
pour lancer de grandes capacités,
mais avec une exigence qui devient
partie intégrante de notre stratégie
nationale en la matière, c’est
l’exigence industrielle. On s’est
aperçu que la réussite du pro-
gramme dépend des capacités
industrielles et de l’intégration
nationale qu’on devra mettre en
place. Alors, nous avons pris la
décision de réaliser une compo-
sante énergétique. C’est-à-dire
toutes les centrales de production
de l’électricité à partir du renouve-
lable, en même temps avec le déve-
loppement d’une industrie
nationale. Cette industrie nationale
sera réalisée en partenariat. Des
concertations et des discussions
sont en cours entre les ministères
de l’Energie et de l’Industrie.
Nous avons élaboré une stratégie
d’intégration nationale avec des
objectifs précis». «Nous ne pou-
vons intéresser les investisseurs
potentiels, nationaux ou étrangers,
avec des centrales de 40 ou
50 MW. Il faut dépasser les
1 000 et 2 000 MW. C’est cela qui
intéresse les investisseurs. On
compte lancer, d’ici à la
fin de l’année, un appel aux
investisseurs pour la réalisation de
centrales de cette capacité», ajou-
tera-t-il, précisant que ce ne sera
pas l’Etat qui va consentir les gros
investissements dans ce domaine
mais les partenaires, nationaux ou
étrangers.
«Dans le domaine des énergies
renouvelables, le partenaire doit
être détenteur de technologie et
d’investissements importants», a-t-
il souligné. En revanche, l’Etat
s’engage à rendre disponibles et
accessibles les terrains devant
abriter les projets de centrales élec-
triques. Interrogé sur la
possibilité d’exporter le surplus de
production, il dira que cela néces-
site des raccordements vers les
pays «acheteurs», mais que les
marchés, comme ceux européens,
«ne sont pas aussi ouverts qu’on
peut le croire». Concernant le
nucléaire, il dira que «c’est com-
plexe. Il faut le faire de manière
responsable». Pour en revenir à
l’électricité, celle conventionnelle,
l’invité de la rédaction assurera
que «la lutte contre le gaspillage
de cette énergie précieuse, subven-
tionnée par l’Etat, est notre cheval
de bataille. Nous devons engager
des actions de sensibilisation
pour changer les modes de
consommation».K. M.
L’ÉVÉNEMENT
Mercredi 28 septembre 2016
IMPACTÉS PAR LES DÉCLARATIONS DU MINISTRE IRANIEN DU PÉTROLE À L’IEF15
Les cours du baril chutent
3
Par
Reda Cadi
Après avoir amorcé une
hausse lundi dernier, les
prix du pétrole ont chuté
hier en cours d’échanges
européens, impactés par les
déclarations, hier à Alger, du
ministre iranien du Pétrole, qui a
écarté par avance tout accord de
gel de production de l’Organisa-
tion des pays exportateurs de
pétrole (Opep) lors de la réunion
informelle qu’ils tiendront
aujourd’hui à Alger en marge de
la 5eédition du Forum interna-
tional de l’énergie (IEF15),
ouvert hier, au Centre interna-
tional des conférences. Vers 12h
(10h GMT), le baril de Brent de
la mer du Nord pour livraison en
novembre valait 46,73 dollars
sur l’Intercontinental exchange
(ICE) de Londres, en baisse de
62 cents par rapport à la clôture
de lundi denier. Dans les
échanges électroniques sur le
New York mercantile exchange
(Nymex), pour la même
échéance, le baril de Light sweet
crude (WTI), une variation de
pétrole brut faisant office de
standard dans la fixation du
cours du brut et comme matière
première pour les contrats à
terme du pétrole auprès du
Nymex, diminuait de 60 cents à
45,33 dollars.
Le marché pétrolier et les
opérateurs suivaient avec atten-
tion les déclarations en prove-
nance d’Alger, où sont réunis les
ministres du pétrole et de l’é-
nergie des pays producteurs et
consommateurs, et où se tiendra
la réunion informelle de l’Opep,
avec sur la table des discussions
la recherche d’un consensus pour
réduire le sur-approvisionnement
d’or noir qui déprime les prix
depuis plus de deux ans. Mais
bien avant l’ouverture de cette
réunion, l’Iran a prévenu qu’il
n’envisageait pas un accord pour
geler la production de pétrole
lors de cet échange, ce qui a
douché les espoirs que certains
investisseurs pouvaient encore
nourrir. Pourtant, l’Arabie saou-
dite, premier producteur de
l’Opep et élément de blocage de
toute décision de réduction de la
production qu’il conditionne par
celle de l’Iran, s’est départie de
sa position radicale. En effet, le
ministre saoudien de l’Energie,
de l’Industrie et des Ressources
minières, Khaled Al-Faleh, a
affirmé, hier à Alger, en marge
de l’IEF15, que «l’Arabie saou-
dite soutient toute position qui
garantit la stabilité des prix».
Relevant un rapprochement des
vues entre les pays producteurs
Opep et non-Opep, le ministre
saoudien se dira optimiste quant
à la possibilité de rétablir l’équi-
libre du marché qui «connaît une
amélioration de jour en jour».
M. Al-Faleh citera plusieurs fac-
teurs qui confortent l’optimisme,
notamment les prévisions de
hausse de la consommation mon-
diale ainsi que les indicateurs
«positifs» sur le marché améri-
cain au cours des trois dernières
semaines. Quant à la position de
l’Arabie saoudite si des proposi-
tions de limiter l’offre sur le
marché étaient faites, Al-Faleh
dira : «Nous partageons l’avis de
tous les producteurs. Nous
approuvons l’avis qui fera
l’unanimité de tous les
producteurs. Cet avis se déga-
gera des concertations.» Mais
l’Arabie saoudite se joint à l’Iran
pour rappeler que ces discus-
sions n’étaient que consultatives.
Le ministre iranien n’a
d’ailleurs pas écarté la possibilité
ultérieure d’un tel accord, disant
«penser au mois de novembre» -
une réunion formelle de l’Opep
est prévue à Vienne le
30 novembre. Les opérateurs ont
perçu ces déclarations, notam-
ment celle du ministre iranien,
comme un report de toute déci-
sion pour un gel de la produc-
tion, encore moins une
réduction, ce qui a provoqué un
important mouvement de vente
sur le marché pétrolier. Selon
Neil Wilson, analyste chez ETX
Capital, les opérateurs devraient
désormais observer les
manœuvres des différents acteurs
du secteur d’ici à la tenue de
cette réunion formelle, d’autant
plus qu’«un progrès laissant
penser qu’un gel pourrait être
décidé d’ici à la fin de l’année»
est observé à Alger.
Les cours, qui avaient nette-
ment progressé lundi dernier, fai-
saient de surcroît l’objet de
prises de bénéfices hier, notait
Chris Todd, analyste chez Love
Energy. Au-delà de la réunion
d’Alger, «le marché va suivre les
données hebdomadaires sur les
stocks améric
ains, attendues
(aujourd’hui) et qui devr
aient
faire bouger les prix», prévenait-
il. Selon la prévision médiane
des analystes interrogés par
l’agence Bloomberg News, les
réserves de brut devraient s’être
étoffées de 3 millions de barils
lors de la semaine close le
23 septembre. R. C.
LA CROISSANCE
DES ÉCHANGES SERAIT
«LA PLUS LENTE DEPUIS
LA CRISE FINANCIÈRE»,
SELON L’OMC
Fort ralentissement
du commerce mondial
L’ORGANISATION mon-
diale du commerce (OMC) s’est
montrée, hier, pessimiste sur le
dynamisme des échanges mon-
diaux, prévenant que la croissance
du commerce sur la planète en
2016 devrait être «la plus lente
depuis la crise financière».
L’OMC prévoit une hausse de
1,7% alors qu’en avril dernier elle
anticipait une croissance du com-
merce mondial de 2,8% cette
année. «Le ralentissement impres-
sionnant de la croissance du com-
merce est grave et devrait servir
de sonnette d’alarme», s’inquiète
le directeur général de l’OMC,
Roberto Azevedo, cité dans un
communiqué. Selon les écono-
mistes de l’organisation, une
«baisse plus forte que prévu du
volume du commerce des mar-
chandises au premier trimestre
(-1,1% d’un trimestre sur l’autre)
et une reprise plus faible que
prévu au deuxième trimestre
(+0,3%)» sont la cause première et
directe de cet amollissement qui
est la conséquence du ralentisse-
ment de la croissance du produit
intérieur brut (PIB) et du com-
merce dans les économies en déve-
loppement telles que la Chine et le
Brésil, mais aussi en Amérique du
Nord. L’OMC, qui anticipe que le
PIB réel dans le monde devrait
augmenter de 2,2% en 2016, s’in-
quiète aussi de «l’affaiblissement
du rapport entre le commerce et la
croissance du PIB». Dans les
années 1990 et au début des
années 2000, le commerce mon-
dial évoluait deux fois plus vite
que la croissance du PIB. Cette
année, le volume de marchandises
échangées augmentera plus lente-
ment que le PIB mondial. «Nous
devons faire en sorte que (l’hosti-
lité et le rejet croissants à l’égard
de la mondialisation) ne se
traduise pas par des politiques
inconsidérées qui risqueraient
d’aggraver encore plus la situa-
tion», a prévenu M. Azevedo. En
effet, selon l’OMC, la torpeur des
échanges mondiaux pourrait se
prolonger en 2017 puisque l’Orga-
nisation anticipe désormais que la
croissance du commerce mondial
devrait se situer 1,8% et 3,1% au
cours de cette année prochain,
contre les 3,6% prévus auparavant.
«Depuis la publication des prévi-
sions de l’OMC en avril 2016, cer-
tains risques de ralentissement se
sont concrétisés, notamment une
période d’instabilité financière qui
a touché la Chine et d’autres éco-
nomies de marché en développe-
ment au début de l’année, mais qui
s’est apaisée depuis», justifie
l’OMC. Plusieurs signaux pointent
en faveur d’un redressement du
commerce mondial au second
semestre, dont la progression du
trafic des ports à conteneurs ou
l’augmentation des commandes à
l’exportation aux États-Unis. Mais
«plusieurs incertitudes pèsent sur
les perspectives concernant le
reste de l’année et l’année pro-
chaine», relève Le rapport qui cite
«la volatilité financière due aux
changements touchant la politique
monétaire des pays développés» et
«les effets potentiels du vote sur le
Brexit au Royaume-Uni, qui a
accru l’incertitude quant aux
futurs arrangements commerciaux
en Europe». R. C.
Photo : DR
TOUS LES REGARDS SONT BRAQUÉS SUR L’IEF15 ET LA RÉUNION DE L’OPEP
Alger au centre de l’attention des médias étrangers
Par
Adel Boucherguine
OUTRE la presse algérienne,
dans tous ses supports, qui a
consacré ses Unes, ses analyses et
éditoriaux à l’évènement, les
médias étrangers en ont fait autant
sur le 15eForum international de
l’énergie (IEF15) et, surtout, la
réunion informelle des pays
membres de l’Opep qui se tiendra
aujourd’hui, en marge de l’évène-
ment principal. Tous les regards du
monde sont braqués sur Alger. Le
très célèbre journal arabophone El
Qods El Arabi aborde la rencontre
d’Alger et met en avant les décla-
rations ministre saoudien de l’é-
nergie, Khalid Al Falih. «Nous
sommes optimistes sur les fonda-
mentaux. Le marché évolue dans la
bonne direction, plus lentement
que nous ne l’espérions il y a
quelques mois, mais les fondamen-
taux vont dans la bonne direction»,
a-t-il déclaré, rapporte ce journal.
«De ce point de vue, nous sommes
optimistes sur le marché et je
pense que le rééquilibrage est là
mais qu’il intervient plus lentement
que nous ne l’espérions». «Le prix
du baril se stabilise et le monde
scrute la réunion d’Alger», titre
l’autre journal arabophone, très
connu, El Hayat Al Arabiya.
Réputé «voix officieuse» de
l’Arabie saoudite, il fait de même
que son confrère El Qods El Arabi.
Pour sa part, Le Monde titre
«Téhéran douche tout espoir d’ac-
cord à Alger». «Il n’y aura pas
d’accord entre les pays produc-
teurs de pétrole réunis à Alger,
mercredi 28 septembre, pour exa-
miner un plafonnement de la pro-
duction, susceptible de faire
remonter le prix du baril au dessus
de 50 dollars. Et comme à Doha
(Qatar) le 17 avril, la désillusion
est venue de Téhéran. Du moins
pour ceux qui croyaient un tel
accord possible», analyse le
journal français, qui rapporte la
déclaration du ministre iranien du
pétrole, Bijan Namdar Zanganeh,
qui, dès son arrivée à Alger, a
déclaré : «Atteindre un accord en
deux jours ne figure pas sur notre
agenda.» Depuis le début
de l’année, le même scénario
se répète : l’Arabie saoudite, qui
pompe de l’or noir à des niveaux
record (près de 11 millions de
barils par jour), se dit prête à geler
sa production à condition que la
République islamique en fasse
autant. Celle-ci répond qu’elle ne
le fera pas avant d’avoir retrouvé
son niveau d’avant les sanctions
occidentales sur son programme
nucléaire (levées en 2015), de
4 millions de barils. Elle n’en pro-
duit encore que 3,6 à 3,8 millions.
A terme, l’Iran veut même
retrouver sa production d’avant la
Révolution islamique de 1979, de
6 millions de barils, analyse le spé-
cialiste en énergie Bloomberg, rap-
portant dans de longs articles les
appréciations de plusieurs ana-
lystes et ministres de l’énergie et
du pétrole des pays membres de
l’Opep. «Tous les regards tournés
vers Alger», titre lesechos.fr. Dans
son article, le journaliste revient
sur l’importance de la réunion dans
la stabilisation des prix du pétrole,
se montrant toutefois pessimiste
quant à l’issue des travaux. «Un
accord sur la limitation de la pro-
duction semble peu probable»,
écrit-il. Les pays pétroliers réunis
de manière informelle à Alger,
aujourd’hui, en marge du Forum
international de l’énergie, parvien-
dront-ils à s’entendre sur un pla-
fonnement de la production ?,
s’interroge le journal, avant de
répondre que les experts en la
matière restent sceptiques, en dépit
de quelques déclarations de bonnes
intentions. A. B.
Les principaux acteurs énergétiques se doivent
d’aboutir à un accord sur les niveaux de production
Suite de la page 1
Le ministre de l’Energie, Nouredine Bouterfa, a,
quant à lui, mis l’accent sur la nécessité de faire
avancer le dialogue énergétique pour conforter les
cours du pétrole. Il a, à ce titre, appelé les participants
au Forum qu’ils soient producteurs ou consommateurs
à trouver un consensus pour la stabilité des marchés
grâce à une offre stable qui garantisse une juste
demande. Le secrétaire général de l’IEF, Xiansheng
Sun, a souligné, lui, l’importance de ce Forum pour
lancer de nouvelles idées à travers les discussions qui
auront lieu entre les participants.
Pour rappel, après la clôture de l’IEF15,
l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep)
tiendra, aujourd’hui, une réunion informelle pour
tenter de rapprocher les points de vue entre les pays
membres dans l’espoir de rééquilibrer le marché pétro-
lier et de redresser les cours du brut. B. A.
L’ÉVÉNEMENT
Mercredi 28 septembre 2016
APRÈS UN RETARD DÛ À LA DÉLOCALISATION DU SITE
392 logements AADL attribués
à Annaba
5
De notre correspondant à Annaba
Mohamed Rahmani
Au cours d’une cérémonie
organisée hier au siège
de la wilaya d’Annaba,
392 souscripteurs du programme
Aadl 2001-2002 se sont vus
remettre les clés de leurs nou-
veaux logements réalisés au
niveau du site de Kalitoussa,
dans la daïra de Berrahal, à une
trentaine de kilomètres du chef-
lieu de wilaya. Ces 392 loge-
ments font partie d’un
programme de 900 logements
Aadl construits dans cette loca-
lité, le reste sera attribué au fur
et à mesure.
Le retard enregistré dans la
livraison de ces logements s’ex-
plique par une délocalisation du
site initialement prévu à
El Bouni et qui plus tard avait été
transféré à Kalitoussa. L’éloigne-
ment de cette dernière localité
par rapport à la première
située juste à quelque
5 kilomètres de la ville d’Annaba
avait donné lieu à une opposition
farouche des souscripteurs qui
avaient catégoriquement refusé
cette délocalisation.
«Au départ nous avions sous-
crit à ce programme sur la base
de l’implantation de ces loge-
ments à El Bouni, on nous a
ensuite informé que le site d’El
Bounbi n’avait pas été retenu à
cause de problèmes ayant trait à
l’assiette foncière qui devait
servir à ce programme et donc il
y avait eu transfert. Cette déci-
sion avait été refusée par la plu-
part d’entre-nous et nous nous
sommes plaints de cette situation
auprès des responsables mais
cela n’avait pas abouti. Nous
sommes aujourd’hui contraints
d’accepter car nous avons trop
attendu, mais malgré tout nous
sommes contents de pouvoir
enfin en bénéficier», nous a
confié un des souscripteurs.
Pour rappel, pas moins de
6 000 logements sociaux seront
distribués avant la fin de l’année
en cours, c’est ce qui ressort
d’une déclaration faite par le
wali d’Annaba récemment sur
les ondes de la Radio locale. Ce
dernier programme vise l’éradi-
cation totale des bidonvilles qui
ceinturent la 4eville d’Algérie
pour l’en débarrasser définitive-
ment comme cela a été le cas
pour le site d’El M’Haffer situé
au cœur d’Annaba, démoli et
clôturé depuis bientôt deux mois.
Il reste cependant certains autres
comme celui de Fakharine ou de
Rizzi Amor (Ex-Chapuis) qui
défigurent la ville.
Selon le wali, la distribution
des 6 000 logements se fera une
fois les listes finalisées et le
tirage au sort désignant l’orienta-
tion de chaque bénéficiaire fait.
«La commission de wilaya est à
pied d’œuvre pour vérifier la
fiche de chaque demandeur,
s’assurant du nombre de points
totalisés avant que la liste ne soit
publiée», avait-il indiqué, affir-
mant que le tout se fera dans les
plus brefs délais pour que les
citoyens puissent enfin bénéfi-
cier de ces logements et vivre
dans de meilleures conditions.
Ce programme d’éradication
concerne apparemment juste la
daïra d’Annaba car pour les
autres, à part quelques actions
ponctuelles visant certaines cités,
les bidonvilles continuent à
pousser et à grossir jusqu’à sub-
merger les localités auxquelles
ils se sont greffés. Et apparem-
ment rien ni personne ne s’en
inquiète malgré les problèmes
dont ces constructions illicites
sont à l’origine. Chutes de ten-
sions dues à des branchements
pirates sur le réseau de la
Sonelgaz, faible débit de l’AEP
causé par des piquages sur les
conduites avec en plus des fuites
d’eau, ordures ménagères qui
traînent et des chiens errants
devenus un véritable danger
public. M. R.
NOURRISSONS DÉCÉDÉS DANS UNE CLINIQUE PRIVÉE À ROUIBA
Les résultats de l’enquête sur le décès des deux
bébés seront connus la semaine prochaine
Par
Fatiha Ouidir
LA COMMISSION d’ex-
perts chargés de la vaccination se
réunira la semaine prochaine
pour enquêter et déterminer les
véritables causes du décès de
deux nourrirons dans une cli-
nique privée à Rouiba après avoir
été vaccinés. Le ministre de la
Santé, de la Population et de la
Réforme hospitalière Abdelmalek
Boudiaf avait affirmé que le
vaccin utilisé n’est pas à l’origine
de leur décès. Le ministre qui
s’exprimait avant-hier en marge
d’une visite à l’Institut national
de santé publique (INSP) a fait
savoir que le lot de vaccins ino-
culés à cinq nourrissons dans une
clinique privée à Rouiba et dont
deux ont décédé juste après la
vaccination et un autre lot admi-
nistré à 33 bébés à Larbaâ (Blida)
parmi lesquels un a succombé
immédiatement après la vaccina-
tion. Il a annoncé que la commis-
sion qui se charge du dossier se
réunira pour apporter plus d’é-
claircissements sur la véritable
cause du décès de ces nourrissons
tout en excluant que le vaccin en
soit la cause du moment, a-t-il
dit, que les autres nourrissons
sont en bonne santé. Il a tenu par
ailleurs à rassurer les citoyens
que l’Etat était soucieux de
garantir des médicaments et des
vaccins de qualité avérée et
reconnue par l’Organisation mon-
diale de la santé (OMS), partie
habilitée à faire les recommanda-
tions et prescriptions nécessaires
en la matière. Le directeur de la
prévention et de la promotion de
la santé au ministère de la Santé,
Smaïl Mesbah, a également
infirmé tout lien du vaccin avec
les décès déplorés précisant que
ces vaccins étaient inscrits au
calendrier national et recom-
mandés par l’OMS et que plu-
sieurs pays les utilisaient dans le
monde. Il a pour sa part indiqué
que les résultats de l’enquête
trancheront cette question.
Par ailleurs, le ministre a
indiqué, lundi dernier, que c’est
l’Algérie qui abritera le centre
arabo-africain de recherche sur le
sida et que la décision a été prise
lors du dernier sommet des chefs
d’état arabes de Nouakchout.
«L’INSP a été choisi pour abriter
ce centre de recherche de réfé-
rence pour pourvoir se mettre
rapidement au travail»,a
expliqué le ministre. Le centre
arabo-africain de recherche sur le
VIH sida, nous explique-t-on,
aura le soutien du système des
Nations unies notamment de
l’ONU sida et permettra le déve-
loppement des capacités de
recherche et de formation sur le
sida mais aussi des autres mala-
dies prévalences. Pour rappel, le
projet de la création d’un centre
de recherche sur le VIH sida par
la ligue arabe a été soulevé prés
de quatre ans. En outre, le
ministre de la Santé, a également
annoncé la réhabilitation de
l’INSP. L’institut recommande t-
il, doit reprendre sa vocation ini-
tiale qui est la veille sanitaire de
suivi et de recherche. En effet, le
système de santé algérien, sou-
ligne le ministre, devra avoir une
influence non seulement dans la
région mais aussi à l’interna-
tional. Une prévision qu’il
compte réaliser une fois la nou-
velle loi sur la santé adoptée.F. O.
Etablir les liens entre
les opérateurs pour
relancer le tourisme
Suite de la page 1
«Le Club des opérateurs de
tourisme de Constantine (COT)
regroupant investisseurs et opé-
rateurs en matière de tourisme,
l’Office de tourisme de
Constantine et la direction de
wilaya du tourisme et de l’arti-
sanat (DTA) ont pris l’initiative
d’organiser ce salon qui
étrenne sa première, à l’occa-
sion de la journée mondiale du
tourisme, le 27 septembre, sous
le slogan ‘‘Tourisme pour
tous’’», dira à la Tribune le
directeur, M. Labed, indiquant
que «cette rencontre permettra
de rapprocher davantage les
opérateurs (agences de
voyages, hôteliers, restaurateurs
classés) en vue de débattre des
nouveaux concepts du tourisme
en matière de formation, de
marketing, de promotion des
produits». «Créer un espace de
rencontre à l’échelle nationale
reste le but envisagé en organi-
sant ce premier salon. La pré-
sence de trois pays (Tunisie,
France et Émirats arabes unis) y
ajouteront une dynamique», a-t-
il ajouté. Des experts et univer-
sitaires animeront, trois jours
durant, des conférences qui cer-
tainement déboucheront sur des
mesures concrètes aptes à
booster le secteur, en berne à
Constantine malgré les potentia-
lités pluridisciplinaires et
l’augmentation des espaces
d’accueils. Des orientations pré-
liminaires sont d’ores et déjà
inscrites sur l’agenda du DTA.
A cet effet, précisera M. Labed,
«il s’agit d’inciter les opéra-
teurs (agences et hôtels) à mul-
tiplier leurs concertations. Et de
faire associer la société civile
au schéma de tourisme qui
demeure une alternative à plus-
value pour la wilaya de
Constantine». Pour sa part
le directeur de la CAM,
M. Benarab, soulignera le lien
intrinsèque entre la promotion
du tourisme et celle de l’arti-
sanat à Constantine. Au
plan chiffré, la capitale de
l’est a attiré en juin près de
15 000 visiteurs, les capacités
d’accueil offrent 2 500 lits. Un
volume jugé honorable, selon la
DTA. Pour la journée inaugu-
rale, excepté le brouhaha
éphémère engendré par les
autorités locales dans le hall
d’El Khalifa, des défaillances y
ont plané. Aucun ordre du jour
consignant les thèmes à traiter
ou les perspectives durant le
salon n’ont été clairement
avancés. Les concernés directs
et visiteurs seront encore une
fois confrontés au manque de
communication. Ils pourront en
revanche découvrir les mul-
tiples stands et discuter avec les
opérateurs. Un simple circuit de
routine qui ne fera pas avancer
la machine touristique.
Constantine est-elle réellement
conçue pour exceller dans le
domaine du tourisme en toute
saison ? Des réponses arriveront
au cours des interventions,
espèrent des citoyens. N. H.
Photo : DR
L’ÉVÉNEMENT
Mercredi 28 septembre 2016
6
ÉDITORIAL
La leçon de Sellal
Par
Hassan Gherab
LA 15EÉDITION du Forum international de l’énergie
(FIE) a donné au Premier ministre, Abdelmalek Sellal, l’occa-
sion de mettre le doigt sur les maux et les fléaux dans le monde.
Au-delà des défis énergétiques qui exigent la convergence de
tous les acteurs pour être relevés, M. Sellal insistera sur la
nécessité de se pencher sérieusement sur tous ces drames que
des pays, des peuples et des citoyens vivent, sans que rien ne
soit concrètement fait pour y mettre un terme. Le «besoin de
dialogue et de compréhension mutuelle ne s’est jamais autant
fait ressentir» que depuis le début de ce siècle marqué par «un
paradoxe frappant : d’un côté, il y a une parfaite connais-
sance des enjeux et défis planétaires, une rapidité jamais
égalée dans les déplacements des personnes et des informa-
tions et des capacités humaines au développement paroxys-
tique, de l’autre nous notons une frustrante incapacité à faire
régner la paix, à sortir des populations entières de la misère,
à relancer une économie mondiale en difficulté permanente
et construire notre maison commune pour la léguer dans un
état convenable à nos enfants», déplorera le Premier ministre
dans son discours d’ouverture. Dans ce monde «tourmenté et
incertain, il nous faut refuser le fatalisme et la résignation, et
regarder vers l’avenir avec optimisme et détermination»,
recommande-t-il. Donnant l’exemple, il affichera son opti-
misme dans la tenue de ce forum qu’il voit comme un «mes-
sage d’espoir» qui contribuera certainement à cet «élan positif
de confiance». Car, arguera M. Sellal, il s’agit d’une «ren-
contre d’intérêts» susceptible «d’apporter de la visibilité et de
la stabilité» aux marchés, de relancer la croissance de l’éco-
nomie mondiale et, finalement, d’œuvrer pour le bien être des
citoyens du monde». Cette 15eédition de l’IEF offre «une occa-
sion idoine» pour échanger et entamer «la convergence vers
les perspectives globales et durables», et l’Algérie «n’épar-
gnera aucun effort» dans ce sens, promet-il, invitant tous les
autres acteurs à «s’engager résolument sur cette voie».
L’appel du Premier ministre est frappé au coin du bon sens et
de la raison. Mais sera-t-il pour autant entendu ? Rien n’est
moins sûr quand on voit les milliers de personnes dont des
enfants, tués par les bombes en Syrie, en Afghanistan, en
Irak…alors que les puissants de ce monde, responsables de ces
crimes contre l’humanité, s’accusent mutuellement sans rien
faire pour arrêter le génocide. Quels espoirs peut-on avoir
quand des Etats donneurs de leçons provoquent des guerres
pour défendre leurs intérêts, et se cloîtrent derrière leurs fron-
tières pour se prémunir de l’arrivée des milliers de réfugiés que
leurs guerres ont poussés vers la mer ou jetés sur les routes ?
H. G.
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Quotidien national d’information
EN RAISON DE LA LIMITATION DES DESSERTES D’ALGER
À RÉGHAÏA APRÈS L’ACCIDENT FERROVIAIRE
Les usagers du train d’Alger-Est
souffrent le martyre
Par
Chahira Cheref
La collision entre les deux trains qui a eu lieu
dans l’après-midi de samedi dernier à
Boudouaou (Boumerdès) causant la mort
d’une personne et en bléssant 78 a eu également un
impact négatif sur le mouvement des trains dans
l’est du pays, ce qui a susciter la colère des usagers
de la ligne en question notamment les usagers des
trains de la banlieue Est (Alger-Thénia). Les trains
ont été limités à Réghaia jusqu’au rétablissement
des rails, selon la société des transports ferroviaire
(Sntf). A cet effet, les citoyens se sont trouvés
obligés de voir d’autres moyens de transport pour
assurer leurs déplacements. «Je me lève à 5h du
matin pour pouvoir être à l’heure au travail. Si je
ne sors pas tôt de mon domicile, je risque de ne pas
trouver de moyen de transport. Cet accident nous a
perturbé, on est habitué au train et maintenant on
doit prendre un bus privé pour aller à Rouiba,
ensuite, on prend le train, c’est ce que je fais
chaque jour depuis l’accident», nous a dit une utili-
satrice du train, habitant Boudouaou. Pour les
citoyens de Boumerdès et ses alentours, le pro-
blème ne se limite pas à l’arrêt temporaire d’un
moyen de transport, mais plutôt à un manque de
transport en commun assurant les lignes citées. «Il
y a un manque de transport flagrant surtout après
le relogement des familles à Si Mustapha à
Boumerdès. Le nombre de voyageurs s’est multi-
plié ces derniers temps. Le train absorbait la foule,
mais vu qu’il s’est arrêté ces jours ci, on vit le cal-
vaire», dira une autre citoyenne. «Pour ne pas ren-
trer en retard au boulot, je suis obligé de prendre
des taxis à 400 dinars de Boudouaou à Réghaia
chaque jour. Certes, cela me coute cher, mais je
n’ai pas le choix», nous a confié une autre.
Afin de soulager les usagers du train de la ban-
lieue Est, la Sntf en particulier et les autorités
publiques en générale, auraient dû prendre des
mesures en renforçant le transport public tel que les
bus de l’Entreprise de transport urbain et subur-
bain- Etusa- en attendant la résolution du problème,
mais aucune mesure de ce genre n’a été prise, ont
affirmé des citoyens qui n’ont pas manqué
d’ajouter qu’à chaque problème, panne, grève,
accident ou autre, c’est le citoyen qui encaisse tou-
jours.
A noter, la Société nationale des transports fer-
roviaires a indiqué dans un communiqué rendu
public samedi dernier que les voyages vers l’Est
du pays seront suspendus et que les trains de ban-
lieue seront limités jusqu’au rétablissement de la
voie ferrée, sans donner aucune précision quant à la
date de la reprise des dessertes. C. C.
Suite de la page 1
«Les technologies modernes se sont intéressées
au facteur humain qui est le maillon faible du
système ferroviaire. Réduire la chaîne humaine est
un moyen indéniable pour minimiser un cas de
figure de l’erreur humaine», a-t-il estimé tout met-
tant l’accent sur les efforts consentis chaque jour
par les mécaniciens chauffeurs pour éviter les
dégâts.
Concernant l’intervention de la Protection civile
lors de cet accident, le même responsable a fait
savoir que les services de cette institution ont
assuré leur travail convenablement et qu’ils ont été
sur les lieux très rapidement.
En marge de cette conférence, les différents res-
ponsables de l’entreprise ont mis l’accent sur les
efforts consentis par cette dernière afin d’offrir de
bonnes prestations aux usagers du trafic ferroviaire.
Pour sa par l’assistant du directeur général,
Akrouch Abdelouaheb, a souligné que, la construc-
tion de ponts et de tunnels s’avère nécessaire pour
éliminer les passages à niveau. Ce dernier n’a pas
manqué d’appeler les citoyens à la vigilance et sur-
tout à respecter le code de la route qui, selon lui,
sensibilise les gens aux dangers des passages à
niveau. M. Akouche a indiqué à ce propos que
102 passages à niveau seront éliminés dans les pro-
chains délais.
S’agissant du problème de la surcharge des
trains, le DG a fait savoir que pour résoudre ce pro-
blème il faut renforcer les trains. «La Sntf a ren-
forcé les dessertes depuis l’an dernier. La preuve
dans la banlieue Ouest, une navette spéciale entre
Agha et Boufarik est opérationnelle durant toute la
semaine», a-t-il relevé. «On est en train de déve-
lopper le trafic ferroviaire et on envisage d’assurer
le transport à 60 millions d’Algériens d’ici 2025,
mais cela demande beaucoup de travail et surtout
des moyens», a-t-il ajouté. Pour ce qui est de la
multiplication des trains, M. Bendjabelah a précisé
que pour assurer cette opération, il faut avoir l’es-
pace convenable ce qui n’est pas disponible actuel-
lement à Alger. S’agissant de la sécurité dans le
transport ferroviaire, le directeur de la sécurité à la
Sntf, Azdayed Mourad a souligné qu’un dispositif
de sécurité a été mis en place par la société pour
préserver les citoyens et l’installation de plus de
caméras dans les wagons. C. C.
La SNTF a perdu près de 3 milliards
de dinars lors du dernier accident
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