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INTRODUCTION
Dans un paysage caractérisé par l’hétérogénéité spatiale et par la
fragmentation des écosystèmes sous l’influence de l’action de l’homme,
beaucoup d’espèces sont réduites à l’état de population isolées qui peuvent
s’éteindre sous l’action de processus aléatoire variés.
Mais, si les individus de ces populations sont capables de se disperser et de
franchir les espaces qui séparent les divers milieux habités, des processus de
colonisation pourront compenser les processus d’extinction.
Ce problème a été posé lorsque l’écologie du paysage a commencé à se
développer, c’est-à-dire lorsque l’hétérogénéité des systèmes écologiques a été
reconnue.
Dans notre travail, nous proposons une solution à ce problème. Pour cela
nous exploitons les outils de la théorie des graphes particulièrement les arbres
recouvrant à valeurs minimum.
Nous présentons une vue d’ensemble des éléments de la théorie des graphes
au premier chapitre. Cette vue d’ensemble permet la mise en évidence de la
connectivité dans les paysages hétérogènes, en utilisant la théorie de méta
population en biologie de la conservation, ce qui est l’objet du chapitre II.
Le chapitre III passe en revue les approches et les implications
écologiques des opérations sur les graphes.
A la fin de ces analyses, nous montrons au chapitre IV que la construction
d’un arbre recouvrant à valeur minimum à partir d’un graphe connexe peut servir
d’un bon guide dans la prise des décisions relatives à l’importance des pièces
d’habitats particuliers pour la connectivité de paysages.
Pour la construction d’un arbre recouvrant à valeur minimum, nous
faisons appel à l’algorithme de Prim présenté au chapitre I et qui est très récent
(Août 2004). C’est pourquoi ; bien que nous ayons fortement décortiqué cet
algorithme, nous ne l’avons pas implémenté sous forme d’un programme pour le
moment.