15H30
Métagénomique du microbiote digestif pour le pronostic
Dusko Ehrlich
Metagenopolis, INRA Jouy-en-Josas
Le microbiome intestinal humain est une communauté complexe, composée de centaines d’espèces chez chaque
individu. Une nouvelle méthodologie, Métagénomique quantitative, basée sur le séquençage d’ADN à haut débit et
sur la capacité de traiter des téraoctets de données dans les temps raisonnables, a permis de la caractériser avec
une précision inégalée. Le microbiome est à la fois semblable chez tous et spécique de chacun. Ses altérations
permettent de diagnostiquer les maladies chroniques et même déterminer leur sévérité; de suivre la réponse à un
traitement et même de la prévoir. De plus, son analyse permet d’identier les individus qui courent un risque plus
élevé de développer des maladies chroniques graves, tel que le diabète ou les complications cardiovasculaires. Les
altérations peuvent avoir des effets nocifs et contribuer à la maladie. Au delà du diagnostique et du pronostique,
les traitements pour corriger les altérations du microbiome commencent a être développés, ce qui ouvre des nou-
velles perspectives de lutte contre les maladies chroniques, par prévention plutôt que par la cure.
15H00
Pause café
Les Cancers de la vessie de type basal : découverte bioinformatique et
validation fonctionnelle
Yves Allori
Equipe de recherche translationnelle en oncogénèse génito-urinaire
(IMRB, INSERM U955, Créteil)
Dans le cadre du programme
Carte d’Identité des Tumeurs
de la Ligue Contre le Can-
cer et d’une collaboration
entre l’Equipe de recherche
translationnelle en oncogé-
nèse génito-urinaire (IMRB,
INSERM U955, Créteil) et le
groupe d’oncologie molécu-
laire (UMR144, Institut Curie,
Paris), nous cherchons à éta-
blir une taxonomie molécu-
laire des cancers de la vessie
pour identier de nouvelles
cibles thérapeutiques. Une
approche transcriptomique
nous a permis d’identier dans notre jeu de données un sous-groupe de tumeur de type basal. L’analyse des jeux
de données publiques en a ensuite conrmé l’existence et a mis en évidence un pronostic péjoratif. L’analyse
bioinformatique des voies moléculaires exprimées a suggéré une place importance de la voie dépendant de l’EGFR.
Pour valider fonctionnellement cette hypothèse, nous avons utilisé la signature basale pour identier des modèles
du type basal in vitro et chez la souris, et les traitements ciblant l’EGFR sont apparus très signicativement plus
efcaces dans ces modèles comparés aux modèles de type non basal. L’identication de ce sous-groupe permettra
d’envisager des essais cliniques ciblés, et d’essayer d’en améliorer le pronostic. Parallèlement, nous en poursui-
vons la caractérisation en recherchant des signatures diagnostiques utilisables en routine clinique et en continuant
l’intégration des données génomiques et épigénomiques.
14H30