contact avec "la nouvelle équipe économique en Algérie, notamment le
ministre des Finances et le Gouverneur de la Banque d'Algérie et à la fois
parler et écouter les différents acteurs économiques du pays". Pour sa part,
M. Haddad a souligné que l'entretien avec M. Mazarei s'est focalisé sur la
situation "alarmante" que vit actuellement l'économie mondiale. Les
instruments à mettre en place dans la gestion de cette crise économique
mondiale, provoqué notamment par le choc de la baisse des prix du pétrole
en 2014 et la rareté des revenus en 2016, ont été aussi soulevés, selon M.
Haddad. Il a ajouté que les pouvoirs publics sont "parfaitement conscients"
de cette situations et prêts à l'affronter "même si les prix du pétrole
baisseront en dessous des 50 dollars". Le premier responsable du FCE a
expliqué, dans le même sens, que l'Algérie compte beaucoup sur son
secteur agricole de par sa superficie et les potentialités, précisant avoir
expliqué au représentant du FMI la nouvelle stratégie du développement
économique que son organisation contribuait à mettre en place avec les
pouvoirs publics. Pour rappel, les prévisions de croissance du FMI pour
l'Algérie laissent entrevoir une amélioration jusqu'en 2021 malgré la baisse
des cours de brut qui semble se maintenir dans la durée. En 2015, le PIB
réel de l'Algérie a progressé de 3,9%, selon le FMI qui table sur une
croissance de 3,4% en 2016 et de 2,9% en 2017. La croissance rebondira
à partir de 2019 pour atteindre 3,4% en 2021, selon les mêmes projections.
Le secteur des hydrocarbures, qui a renoué avec la croissance en 2014
après deux années de contraction, va maintenir cette tendance haussière
durant les cinq prochaines années, prévoit le Fonds.
ALI HADDAD RENCONTRE LE REPRÉSENTANT DU FMI : "La crise ne
nous fait pas peur" (L’Expression)
Fraîchement installé comme directeur adjoint au département Asie mineure
et Moyen-Orient du FMI ainsi que comme responsable en charge de la
supervision des opérations de cette institution en Algérie, M.Adnan Mazarei
a tenu à sa demande une rencontre de travail, hier au siège du FCE, en
présence du président du Forum, Ali Haddad, de Laïd Benamor et de Brahim
Benabdesslam. Lors de cette rencontre, ont eu lieu des échanges fructueux
sur la situation de crise qui prévaut dans le monde et en Algérie ainsi que
sur les moyens d'en sortir. «Le représentant du FMI nous a informés de la
situation de crise qui traverse le monde. Il nous a également informés sur
le choc pétrolier qui a mis en difficulté plusieurs pays. Il nous a dit que le
pétrole ne dépassera jamais les 50 dollars d'ici 2019. De notre côté, nous
connaissons la situation de crise dans laquelle se trouve le monde, et
particulièrement l'Algérie, et nous sommes prêts à l'affronter même si le
pétrole baissait au-dessous de 50 dollars pour longtemps. La crise ne nous
fait pas peur», a déclaré Ali Haddad à l'issue de cette rencontre. De son
côté, M. Mazarei a indiqué que le monde est aujourd'hui en crise et que
celle-ci n'épargne aucun pays. Néanmoins, mettant le point sur les pays
producteurs de pétrole et mono-exportateurs, il a estimé que ceux-ci sont
les plus touchés. «La crise est partout, mais les pays pétroliers sont les plus