seul le Père te contemple comme il se doit dans
toute ta beauté, parce que toi, en ta Tête, tu es
son Verbe.
Et il n’y a pas non plus de parole qui puisse
te chanter, mon Église, mon Église bien-aimée,
car, si on ne te connaît pas, qui saura t’expri-
mer ? Qui pourra déclamer le poème d’amour
infini que Dieu a réalisé en toi et avec toi, comme
Époux amoureux, ô Jérusalem Céleste, au jour
de tes noces : épousailles perpétuelles et éter-
nelles, promises par Celui qui Est, et annoncées
à l’humanité depuis le commencement des
temps ?
Mais toi oui, en ta Tête Royale tu te chantes
et tu t’exprimes, puisqu’Elle est la Parole fé-
conde qui jaillit en chantant du sein du Père ;
Elle te pare de la couronne royale de Divinité
glorieuse comme Épouse de l’Agneau Immacu-
lé, Elle marque ton front du sceau de son Sang
divin qui, répandu sur l’autel de la croix, en-
lève les péchés du monde. Elle te pare de
joyaux : tous les dons, les fruits et les charismes
de l’Esprit Saint, qui t’a fait te répandre en pa-
roles de feu sous son impulsion amoureuse le
jour de Pentecôte.
Oh ! mon Église !… Qui pourra t’aimer
comme tu le mérites ? Aucun amour créé, mon
Église, Verbe du Père… Tu es si merveilleuse,
que c’est l’Amour Infini Lui-même qui te corres-
pond, qui t’aime et t’épouse en noces éternelles.
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