REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE UNIVERSITE MOULOUD MAMMERI DE TIZI-OUZOU FACULTE DE GENIE ELECTRIQUE ET D’INFORMATIQUE DEPARTEMENT D’ELECTROTECHNIQUE Thèse présentée pour l'obtention du grade de Docteur 3eme Cycle en Electrotechnique par Madjid SI BRAHIM Thème Etude d’un système de conversion de l’énergie éolienne à base de la machine asynchrone Soutenue publiquement le 16 Juin 2015 devant le jury M. MEGHERBI Mohammed M. HADDAD Salah M. MEKHTOUB Saïd M. BELASSEL Mohand Tahar M. MANSOURI Rachid Professeur à l’UMMTO Professeur à l’UMMTO Professeur à l’ENP Alger M.C.A à l’UMMTO M.C.A à l’UMMTO Président Rapporteur Examinateur Examinateur Examinateur Directeur de thèse : HADDAD Salah Laboratoire des Technologie Avancées en Génie Electrique LATAGE, Département d’Electrotechnique Faculté de Génie Electrique et d’informatique, université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou Dédicaces A la mémoire de ma très chère mère Affable, honorable, aimable : Tu représentes pour moi le symbole de la bonté par excellence, la source de tendresse et l’exemple du dévouement qui n’a pas cessé de m’encourager et de prier pour moi. Ta prière et ta bénédiction m’ont été d’un grand secours pour mener à bien mes études. Aucune dédicace ne saurait être assez éloquente pour exprimer ce que tu mérites pour tous les sacrifices que tu n’as cessé de me donner depuis ma naissance, durant mon enfance et même à l’âge adulte. Tu as fait plus qu’une mère puisse faire pour que ses enfants suivent le bon chemin dans leur vie et leurs études. Je te dédie ce travail en témoignage de mon profond amour. Puisse Dieu, le tout puissant, le plus miséricordieux, te préserver, t’accorder sa miséricorde et le vaste paradis. A mon Père Aucune dédicace ne saurait exprimer l’amour, l’estime, le dévouement et le respect que j’ai toujours eu pour vous. Rien au monde ne vaut les efforts fournis jour et nuit pour mon éducation et mon bien être. Ce travail est le fruit de tes sacrifices que tu as consentis pour mon éducation et ma formation. Mes chers parents, mes frères et sœurs tiennent une place immense dans mon cœur. Ils m’ont encouragé, soutenu et aidé tout au long de mes études. Ils ont su me donner toutes les chances pour réussir. C’est grâce à leur lourd sacrifice que j’ai pu arriver à soutenir cette thèse, je la leur dédie et les remercie de tout mon cœur. Je dédie ce travail à mes amis, en particulier ROUAS Rabah, à la première promotion LMD à UMMTO et spécifiquement celle d’électrotechnique. Remerciements Les travaux de recherche présentés dans cette thèse ont été réalisés au laboratoire des techniques avancées du génie électrique (LATAGE) de l’université mouloud Mammeri de TiziOuzou. Je tiens en premier lieu à remercier Monsieur HADDAD Salah, Professeur à l’UMMTO, pour m’avoir accueilli dans son équipe et pour avoir accepté de diriger mes travaux de thèse. Je tiens à le remercie chaleureusement pour ses qualités humaines, sa rigueur scientifique, sa disponibilité, ses orientations fructueuses, ses encouragements et ses conseils. Son aide précieuse et son soutien moral et scientifique sans relâche pendant cette période m’ont été d’un très grand apport. Qu’il trouve, à travers cette thèse l’expression de ma profonde gratitude et mon profond respect. Je remercie également Monsieur Mohammed MEGHERBI, professeur à l’UMMTO pour son aide, ses encouragements et pour m’avoir fait l’honneur d’accepter la présidence du jury de ma soutenance. Je tiens aussi à remercier Monsieur MEKHTOUB Saïd, Professeur à l’école nationale polytechnique d’Alger (ENP), d’avoir accepté de me réserver un peu de son temps pour examiner ce travail et faire partie du jury. J’exprime mes remerciements à Monsieur MANSOURI Rachid, Maitre de conférences à l’UMMTO, d’avoir accepté de faire partie du jury. Je serai heureux de toute remarque et suggestion qu’il pourra me formuler. Que Monsieur BELASSEL MOHAND TAHAR, Maitre de conférences à l’UMMTO, trouve ici l’expression de mes vifs remerciements pour avoir accepté d’examiner ce travail et de prendre part à mon jury de soutenance. Je tiens en fin à adresser mes vifs remerciements à tous les membres du laboratoire LATAGE à leur tête son directeur Mr le professeur BENAMROUCHE Nacereddine pour leur aide, leur sympathie et leur soutien. Table des matières Introduction générale .......................................................................................................…...1 Chapitre I Généralités sur les systèmes de conversion de l’énergie éolienne I. Introduction ................................................................................................................................ 3 II. Etat de l’art................................................................................................................................. 3 II.1 Etude du comportement de la GAAE en régime permanent ............................................. 3 II.2. Etude du comportement de la GAAE en régime dynamique ............................................. 6 II.3. Modes de prise en compte de la saturation dans le modèle dynamique de la GAAE ...... 7 III.2. Rappels sur les systèmes éoliens ............................................................................................... 7 III.1. III.1.1. Le mât .............................................................................................................................. 8 III.1.2. Le rotor ............................................................................................................................ 9 III.1.3. La nacelle ........................................................................................................................ 9 III.2. Accouplement mécanique de l’éolienne.......................................................................... 10 III.2.1. Eolienne à attaque directe............................................................................................. 10 III.2.2. Eolienne à attaque indirecte ......................................................................................... 10 III.3. III.3.1. Différents types d’éoliennes ............................................................................................. 10 Eoliennes à axe vertical ................................................................................................ 10 III.3.1.A. Avantages de la structure à axe vertical [6] ......................................................... 11 III.3.1.B. Inconvénients de la structure à axe vertical [6] ................................................... 11 III.3.2. IV. Constitution d’une éolienne ............................................................................................... 7 Eoliennes à axe horizontal............................................................................................ 11 III.3.2.A. Structure en Amont ............................................................................................... 12 III.3.2.B. Structure en Aval................................................................................................... 12 Chaine de conversion de l’énergie éolienne ........................................................................... 12 IV.1. Principe de conversion de l’énergie éolienne ................................................................. 13 IV.2. Avantages et inconvénients de l’énergie éolienne .......................................................... 13 III.6. Différentes Structures du Système de Conversion de l’énergie éolienne ................... 15 III.6.1. Eolienne à machine asynchrone à cage ...................................................................... 15 III.6.2. Machine asynchrone à double stator............................................................................ 16 III.6.3. Machine asynchrone connectée au réseau par l'intermédiaire d'une interface ......... 16 d'électronique de puissance .......................................................................................................... 16 IV. III.6.4. Machine asynchrone à double alimentation avec un rotor bobiné ............................. 17 III.6.5. Systèmes utilisant la machine synchrone ..................................................................... 18 III.6.6 Autres machines ........................................................................................................... 20 Eoliennes à Machine Asynchrone à Double Alimentation .................................................. 20 IV.1. Description de la MADA .................................................................................................. 21 IV.2. Fonctionnement à quatre quadrants de la MADA ....................................................... 22 III.2.1. Fonctionnement en mode moteur hypo-synchrone .................................................... 22 IV.2.2. Fonctionnement en mode moteur hyper-synchrone .................................................... 22 IV.2.3. Fonctionnement en mode générateur hypo-synchrone .............................................. 23 IV.2.4. Fonctionnement en mode générateur hyper-synchrone ............................................. 23 IV.3. Bilan de Puissances dans une Génératrice Asynchrone à Rotor Bobiné..................... 24 IV.3.1. En mode hypo-synchrone.............................................................................................. 24 IV.3.2. En mode hyper-synchrone ............................................................................................ 24 IV.4. V. Avantages et inconvénients de la MADA ........................................................................ 25 IV.4.1. Avantages de la MADA ................................................................................................ 25 IV.4.2. Inconvénients de la MADA ........................................................................................... 25 Conclusion ................................................................................................................................ 26 Chapitre II Etude et modélisation de la génératrice asynchrone auto-excitée I. Introduction .................................................................................................................................. 37 II. MODELE DYNAMIQUE de lA GAAE ............................................................................................ 37 III. Etude du processus d’autoamorçage à vide ............................................................................... 41 IV. Etude du comportement dynamique de la GAAE..................................................................... 42 IV.1 IV.1.1. Résultats du modèle linéaire ......................................................................................... 42 IV.1.2. Résultats du modèle saturé .......................................................................................... 44 IV.2 V. Essais à vide de la GAAE .................................................................................................... 42 Essais sur charge résistive de la GAAE.............................................................................. 48 Modèle en régime permanent de la GAAE ................................................................................ 48 V.1. schéma équivalent conventionnel pour un fonctionnement en moteur ........................... 48 V.2. Développement du modèle en régime permanent de la GAAE ........................................ 50 V.3. Procédure itérative ............................................................................................................... 53 V.4. Interprétation des résultats du modèle en régime permanent de la GAAE.................... 54 V.4.1. Fonctionnement à vide .................................................................................................. 54 V.4.2. Fonctionnement sur charge résistive ........................................................................... 55 VI. Conclusion................................................................................................................................. 61 Chapitre III Etude et commande d’un système éolien à base d’une GADA I. Introduction .................................................................................................................................. 63 II. Modélisation de la machine asynchrone à double alimentation .......................................... 64 II.1 Référentiels de travail .......................................................................................................... 64 II.1.1. référentiel lié au stator .................................................................................................. 64 II.1.2. référentiel lié au rotor ................................................................................................... 64 II.1.3 référentiel lié au champ tournant ................................................................................. 65 II.2 Modèle de la GADA dans le repère (a b c)......................................................................... 65 II.2.1 Equations électriques dans le repère (a b c)................................................................. 66 II.2.2 Equations magnétiques dans le repère (a b c).............................................................. 66 II.2.3 Equation mécanique de la GADA ................................................................................ 67 II.3 Modèle de la GADA dans le plan (dq) ................................................................................ 68 II.1.1 Application de la transformation de Park .................................................................... 68 II.3.2. Equations électriques dans le plan (dq) ....................................................................... 69 II.3.3 Equation du couple électromagnétique dans le plan (dq) ........................................... 70 III. Commande en puissance de la machine asynchrone à double alimentation....................... 70 III.1. III.1.1 Relations entre puissances statoriques et courants rotoriques .................................... 72 III.1.2 Relations entre les tensions rotoriques et les courants rotoriques .............................. 73 III.2 Commande vectorielle directe et indirecte......................................................................... 75 III.2.1 Commande vectorielle directe ....................................................................................... 75 III.2.2 Commande vectorielle indirecte.................................................................................... 76 III.3 Résultats de Simulation et discussions ............................................................................... 78 III.3.1 Conditions de la simulation .......................................................................................... 78 III.3.2 Interprétation des résultats ........................................................................................... 79 IV. Etude de l’ensemble redresseur -onduleur simple niveau-GADA. ...................................... 84 IV.1 Structure d’alimentation de la GADA par une cascade redresseur- onduleur ................... 84 IV.2 Hypothèses simplificatrices [128]........................................................................................ 85 IV.3 Modèle du convertisseur simple niveau coté réseau (CCR) ............................................. 85 IV.3.1 Calcul des courants d’entrée du CCR .......................................................................... 86 IV.3.2 Calcul des tensions d’entrée du CCR ........................................................................... 87 IV.3.3 Calcul du courant de sortie du CCR ............................................................................. 89 IV.3.4 Calcul de la tension de sortie du CCR .......................................................................... 90 IV.3.5 Elaboration des signaux de commande ........................................................................ 90 IV.4 Modèle du convertisseur coté Machine (CCM) ................................................................. 91 IV.4.1 Calcul des tensions de sortie du CCM .......................................................................... 92 IV.4.2 Calcul du courant d’entrée du CCM ............................................................................ 93 IV.5. V. Commande vectorielle de la GADA................................................................................ 70 Résultats de simulation et discussions : .......................................................................... 93 Conclusion..................................................................................................................................... 98 Chapitre IV Etude de l’apport des convertisseurs multiniveaux dans un système éolien basé sur une MADA I. Introduction .................................................................................................................................................... 100 II. Principe de l’onduleur multiniveaux des onduleurs multicellulaires parallèles ....................................... 100 III. Topologies des onduleurs multiniveaux ................................................................................................... 101 III.1. Principe de fonctionnement des onduleurs multicellulaires parallèle ............................... 101 III.2 Commande par MLI des onduleurs multicellulaires parallèle ........................................................... 103 III.3. IV. V. Calcul des tensions simples de sortie ................................................................................. 103 III.3.1. Cas d’un onduleur à une cellule par phase (à 2 niveaux) .............................................. 103 III.3.2. Cas d’un onduleur à deux cellules par phase (à 3 niveaux)........................................... 104 III.3.3. Cas d’un onduleur à quatre cellules par phase (à 5 niveaux) ........................................ 104 III.3.4. Cas d’un onduleur à N cellules par phase (à N+1 niveaux) ......................................... 104 Résultats de simulation et discussions ...................................................................................................... 104 Conclusion ....................................................................................................................................................... 108 Conclusion générale …............................................................………………………………..109 Références Bibliographies Annexes Introduction générale Introduction générale L’électricité est un bien de première nécessité dont l’humanité ne peut plus se passer. L’industrialisation des pays émergents a engendré une demande en énergie sans cesse croissante. Les principales sources de production de l’énergie électrique sont les combustibles fossiles (pétrole, gaz et charbon) et le nucléaire. Malheureusement les combustibles fossiles se trouvent sur terre en quantités limitées et le nucléaire pose le problème de sécurité (Tchernobyl, Fukushima) et la question de la gestion des déchets nucléaires. L’utilisation des énergies renouvelables comme alternative écologique aux combustibles fossiles et au nucléaire apparait comme une solution attrayante du fait qu’elle est inépuisable, non polluante et bien adaptée à la production décentralisée [1], [2]. Parmi les énergies renouvelables, l’énergie éolienne occupe la deuxième place derrière l’énergie solaire. Les systèmes de conversion de l’énergie éolienne utilisent dans leur grande majorité des générateurs synchrones ou asynchrones [3]. Notre travail s’inscrit dans le cadre de l’étude de systèmes de conversion de l’énergie éolienne utilisant les machines asynchrones. Cette thèse est organisée en quatre chapitres traitant respectivement des thèmes suivants : Le premier chapitre est consacré à des généralités sur l’énergie éolienne. Nous y décrirons les principaux constituants d’un aérogénérateur et nous passerons en revue les différents types d’éoliennes existants. Nous présenterons ensuite les systèmes de conversion de l’énergie éolienne utilisés et nous mettrons l’accent sur la machine asynchrone dans ses deux variantes : la génératrice auto-excitée et la génératrice à double alimentation. Le deuxième chapitre porte sur le développement sous Matlab de deux modèles de la génératrice asynchrone auto-excitée. Le premier est destiné à l’étude de ses comportements en régimes dynamiques et le second sert à la prédiction de ses caractéristiques en régimes permanents. Le troisième chapitre traite de la modélisation sous Matlab de la génératrice asynchrone à double alimentation et de sa commande en puissance. Les stratégies de commande développées sont dans un premier temps testées dans un cas supposé idéal ; c’est-à-dire, sans 1 Introduction générale tenir compte de la présence des convertisseurs statiques. Les modèles des convertisseurs statiques sont ensuite introduits pour aboutir à des représentations plus proches de la réalité. Les performances de ce système réel sont comparées au cas idéal. Les modèles des convertisseurs statiques utilisés sont ceux des convertisseurs conventionnels (c’est-à-dire à simple niveau) dont les performances peuvent être améliorées en faisant appel aux convertisseurs multiniveaux qui feront l’objet du chapitre suivant. Le quatrième et dernier chapitre est dédié au développement de modèles des convertisseurs statiques à structure multiniveaux qu’il faudra associer à la génératrice à double alimentation. L’apport de cette nouvelle structure sera montré en la soumettant aux mêmes tests que la structure étudiée au chapitre précédent. Cette thèse est clôturée par une conclusion générale résumant les résultats les plus significatifs, mettant en relief les principaux enseignements et dressant une liste de travaux jugés intéressants à réaliser dans l’avenir. 2 Chapitre I Etat de l’art sur les systèmes de conversion de l’énergie éolienne I. Introduction L’échauffement différentiel de la surface terrestre par le soleil entraîne le déplacement d'importantes masses d'air sur la terre, c'est-à-dire le vent. Les systèmes de conversion de l'énergie éolienne transforment l'énergie cinétique du vent en électricité ou en d'autres formes d'énergie. L’hélice d’une éolienne entre en rotation par la force du vent et permet ainsi la production d’énergie mécanique puis électrique, en tout lieu suffisamment venté. Les applications de l’énergie éolienne sont variées mais la plus importante consiste à fournir de l’électricité. L’utilisation de petites éolienne pour les alimentations isolées ou autonomes, suit une progression relativement modique du côté économiques. Ce dernier point est en train de changer suite aux possibilités d’exploitation de petites éoliennes urbaines et aux différentes recommandations et incitations gouvernementales pour l’utilisation des énergies renouvelables dans la production de l’énergie électrique, et notamment en sites isolés. L’objectif de ce chapitre est de présenter un état de l’art sur l’énergie éolienne et sur différentes chaines utilisées dans la conversion de l’énergie éolienne soit dans les systèmes connectés au réseau électrique (moyennes et grandes puissance), soit dans les systèmes isolés et autonomes (petites puissances). II. Etat de l’art II.1 Etude du comportement de la GAAE en régime permanent L'analyse du régime statique de la GAAE est importante, tant du point de vue conception que fonctionnement. Dans les systèmes isolés, la puissance, la tension et la fréquence sont inconnues et doivent être calculées pour une vitesse, une capacité, et une charge données. Un grand nombre d'articles sont parus sur l'étude du régime permanent de la GAAE, [64], [72], [80], [83]-[85], [86]-[93], [94]-[103], [104], [115], [119], [128], [139], [148]. Dans ce qui 3 Chapitre I : Etat de l’art sur les systèmes de conversion de l’énergie éolienne suit, nous présentons parmi ces travaux ceux qui nous ont semblé les plus proches du travail que nous avons effectué. Murthy [72] a développé un modèle mathématique pour obtenir le régime permanent de la GAAE en utilisant l'impédance du circuit équivalent de la machine. Deux équations nonlinéaires issues des parties réelle et imaginaire, sont résolues pour deux inconnues f et Xm en utilisant la méthode de Newton Raphson. Quazene [139] a employé une technique d'admittance nodale pour obtenir une équation nodale et a alors séparé sa partie réelle et sa partie imaginaire afin de déterminer la fréquence f puis la réactance magnétique Xm connaissant cette fréquence. Jain [89] a proposé une méthode dans laquelle la même équation algébrique est résolue pour une valeur initiale de la fréquence f, la méthode de la sécante est alors utilisée pour chercher la solution exacte. Chan [90] a proposé une technique itérative en assignant une certaine valeur initiale à la fréquence f, une procédure est ensuite exécutée pour changer la fréquence f jusqu’à obtenir la bonne vitesse. Cette technique, a un défaut dans le choix judicieux de la valeur initiale et le nombre d'itérations requises. Rajakaruna [86] a employé une technique itérative qui emploie un circuit équivalent approximatif et un modèle mathématique pour la courbe B(H) et la solution est réduite à une équation non-linéaire en termes de fréquence f. Singh [92] a essayé une technique d'optimisation en formulant ceci comme un problème d'optimisation non-linéaire multi-variable sans contrainte. L'impédance de la machine est prise comme fonction objective. La fréquence f et la réactance magnétisante Xm sont choisies en étant les variables indépendantes, qui varient à l’intérieur de deux limites supérieures et inférieures. La méthode de Rosenbrock à coordonnées rotatives a été employée pour résoudre le problème. L’extraction optimale d’énergie éolienne à des vitesses de vent variables en utilisant la technique de changement de pôles (4/6 pôles) est présentée dans [87-94-95]. Chatterjee [95] a étudié les capacités requises pour obtenir une densité de flux, un maximum de couple électromagnétique, un maximum de puissance de sortie, et une tension aux bornes du générateur, sous différents configurations du nombre de pôles. Il a été observé que la capacité requise est environ 44% plus faible, que le courant statorique est plus faible, et 4 Chapitre I : Etat de l’art sur les systèmes de conversion de l’énergie éolienne que le rendement est environ 2,5 fois plus grand dans la configuration à quatre pôles par rapport à une configuration à six pôles, ce qui mène à une meilleure utilisation du générateur pour une configuration à quatre pôles. Sandhu [148] a proposé une approche, qui mène à une équation de deuxième ordre en glissement faisant une analyse simple et compréhensible du régime permanent. Pour sa facilité de mise en œuvre et sa rapidité de convergence, nous l’avons choisie pour l’analyse du comportement en régime permanent de la GAAE objet de notre étude. Wang [97] a présenté une approche basée sur les valeurs propres pour déterminer la valeur minimale et maximale de la capacité requise pour l’auto-amorçage de GAAE. L’analyse des performances en régime permanent de la GAAE entraînée par des turbines éoliennes régulées et non régulées à été présentée dans [98] et [99]. Dans le cas des turbines régulées dans le cas du fonctionnement à vitesse et à fréquence fixes (Constant Speed Constant Frequency), la vitesse en unités réduites est déterminée directement par la résolution d’une équation de second ordre. Pour les turbines non régulées, une procédure itérative supplémentaire utilisant la méthode de la sécante a été utilisée pour tenir compte de la variation de vitesse de la turbine. Alghuwainem [100] a examiné l’analyse des performances en régime permanent et les caractéristiques de la GAAE fonctionnant en site isolé lorsqu’un transformateur est connecté à ses bornes pour fournir différents niveaux de tension à une charge. Le transformateur tend à se saturer aux grandes vitesses et absorbe ainsi la puissance réactive excessive, limite l’augmentation dans la tension, et améliore sa régulation. D’un autre coté le transformateur présente une non-linéarité supplémentaire, ce qui complique considérablement l'analyse. Une technique a été suggérée pour formuler et résoudre le système d'équation y compris la saturation du transformateur et la même technique est également applicable pour les charges non-linéaires. Kumarasen [101] a comparé la performance de la GAAE entraînée par une turbine éolienne et alimentant une charge en utilisant un seul condensateur ou une combinaison des condensateurs connectés en parallèle ou en série. En utilisant la méthode des composantes symétriques, une analyse de la GAAE sous des conditions de charge et de capacité d’auto-amorçage déséquilibrées est présentée dans [106]. 5 Chapitre I : Etat de l’art sur les systèmes de conversion de l’énergie éolienne Alolah [108] a présenté une approche basée sur l’optimisation pour l’analyse de la GAAE. Le problème est formulé comme un problème d’optimisation numérique où aucune dérivation de l'équation analytique n’est nécessaire. Au lieu de la dérivation par la méthode pas à pas, un optimiseur global, du type de ceux se trouvant dans la bibliothèque du logiciel Matlab, est utilisé pour résoudre les équations d'impédance ou d’admittance de la machine pour obtenir la fréquence et d'autres paramètres inconnus de la machine. II. Etude du comportement de la GAAE en régime dynamique Beaucoup d’articles sont apparus sur l’étude du comportement de la GAAE en régime dynamique [88], [110]-[117] et la plupart sont liés à la tension d’auto-amorçage et à la perturbation de la charge. Dans [117], les performances en régime transitoire de la GAAE à courte dérivation sont présentées. Il est constaté que celle-ci peut supporter les transitoires sévères, a une bonne capacité de surcharge, et peut se ré exciter après perte d'excitation. On observe également que, sauf pour de rares circonstances (le court-circuit aux bornes de la machine), la GAAE à courte dérivation fournit un courant de défaut adéquat pour permettre le bon fonctionnement des dispositifs de protection contre les surintensités. Dans [88], la tension d'auto-amorçage de la GAAE à vide et à vitesse de rotation nominale suite à la connexion d’un banc de capacité triphasé est présentée. On observe que selon les paramètres de la machine, le générateur s’auto-amorce à partir d’une petite valeur de la tension due au magnétisme résiduel et atteint sa valeur nominale dans 1s environ. Wang [111] a présenté la performance en régime transitoire de la GAAE fonctionnant en site isolé, quand on déconnecte soudainement un ou deux condensateurs d'excitation. Il a été constaté que dans le cas où un seul condensateur est déconnecté, la GAAE est capable de maintenir la tension dans les deux autres phases. Par contre, quand deux condensateurs d'excitation sont déconnectés, la tension de GAAE générée s’effondre et tend progressivement vers zéro. Levi [118] a présenté une étude expérimentale du comportement dynamique de la GAAE. L'accent est mis sur la situation conduisant à l'écroulement de la tension et à la démagnétisation totale de la machine et sur la vitesse variable du générateur avec une batterie de condensateurs fixe. 6 Chapitre I : Etat de l’art sur les systèmes de conversion de l’énergie éolienne Les performances transitoires de la GAAE suite à des défauts symétriques et asymétriques sont présentées dans [112]. La prise en compte de la saturation, des perturbations de la charge, des court-circuits mono ou triphasés, de la déconnexion d’une ou de deux capacités, de la déconnexion d’une ou de deux phases de la charge ont été étudiés dans ce papier. Dans la référence [152] les auteurs ont étudié, l’amplitude des courants statoriques et rotoriques et du couple électromagnétique lors de la reconnexion au réseau de ka GAAE. Il a été montré que l’amplitude des courants de reconnexion dépend, pour une tension fixe du réseau, de deux grandeurs principales, à savoir l’amplitude et la phase générée par la GAAE par rapport à celle du réseau au moment de la reconnexion. II.3. Modes de prise en compte de la saturation dans le modèle dynamique de la GAAE Dans le modèle de la machine asynchrone fonctionnant en générateur, la prise en compte de la saturation est obligatoire puisque c’est elle-même qui fixe le point de fonctionnement [121], [124], [136]. Cette prise en compte de la saturation est abordée de manière différente dans la littérature. Dans [1], [124], [126] et [149] la saturation est exprimée par la variation de l’inductance magnétisante en fonction du courant magnétisant. Un essai à vide, à la vitesse synchrone permet de relever expérimentalement la caractéristique de magnétisation Lm(im) et de l’approximer par une fonction polynomiale. La précision dépend de l’ordre choisi pour la fonction polynomiale. Dans d’autres travaux [150], la saturation est plutôt prise en compte en considérant la variation de l’inductance magnétisante en fonction de la tension statorique. D’autres auteurs préfèrent exprimer la saturation en passant par la mesure expérimentale de la variation du flux magnétisant en fonction du courant magnétisant et l’exprimer par une fonction arc tangente [152]. L’inductance magnétisante ainsi déterminée est composée d’une inductance statique et d’une autre dynamique. III. Rappels sur les systèmes éoliens III.1. Constitution d’une éolienne Un aérogénérateur, plus communément appelé éolienne, est un dispositif électromécanique qui transforme une partie de l’énergie cinétique du vent en énergie mécanique disponible sur un arbre de transmission puis en énergie électrique par l’intermédiaire d’une génératrice [1]. 7 Chapitre I : Etat de l’art sur les systèmes de conversion de l’énergie éolienne Il existe plusieurs configurations possibles d’aérogénérateurs qui peuvent avoir des différences importantes. Néanmoins, une éolienne classique est généralement constituée de trois éléments principaux : Figure I.1 : Constitution d’une éolienne à axe horizontal [4] III.1.1. Le mât Le mât est généralement un tube en acier, son rôle est d’une part de supporter l’ensemble rotor + nacelle pour éviter que les pales ne touchent le sol, mais aussi il permet de placer le rotor à une hauteur élevée au-dessus du sol, où la vitesse du vent est supérieure et les effets des obstacles locaux sont moindres, améliorant ainsi le captage de l’énergie [4], de plus il permet d'accéder à la nacelle pour des opérations d'entretien et d'inspection. Il est fixé sur une fondation implantée dans le sol ; une lourde semelle en béton qui assure l’ancrage et la stabilité de l’éolienne. Le mât peut mesurer entre 10 et 80 m de haut et ceci dépend du type d’éolienne et du site d’implantation. Typiquement une éolienne de 1 MW a une hauteur de 80 mètres de haut, ce qui correspond à la hauteur d’un immeuble de 32 étages [5]. Trois grands types de tours peuvent se rencontrer, mât haubané, tour en treillis et tour tubulaire. La tour a une forme légèrement conique ou, à l’intérieur, sont disposés les câbles de 8 Chapitre I : Etat de l’art sur les systèmes de conversion de l’énergie éolienne transport de l’énergie électrique, les éléments de contrôle, les appareillages de connexion au réseau de distribution ainsi que l’échelle d’accès à la nacelle. III.1.2. Le rotor Le rotor est un ensemble constitué des pales et de l’arbre primaire, la liaison entre ces éléments étant assurée par le moyeu. Son rôle est de capter l’énergie du vent et la transformer en énergie mécanique. Les pales doivent être légères, solides et durables, pour résister à l’action des éléments. On les construit habituellement en matériaux composites à base de fibre de verre, en plastique renforcé ou en bois [4]. Le nombre de pales varie classiquement de 1 à 3 et plus le nombre de pales est grand plus le couple au démarrage sera grand et plus la vitesse de rotation sera petite [5]. Les turbines uni et bipales ont l’avantage de peser moins, mais elles produisent plus de fluctuations mécaniques. Elles ont un rendement énergétique moindre, et sont plus bruyantes puisqu’elles tournent plus vite. De plus, un nombre pair de pales doit être évité pour, des raisons de stabilité. En effet, lorsque la pale supérieure atteint le point le plus extrême, elle capte la puissance maximale du vent. A ce moment, la pale inférieure traverse la zone abritée du vent par la tour. Cette disposition tend à faire fléchir l’ensemble de la turbine vers l’arrière. Ceci explique pourquoi 80% des fabricants fabriquent des aérogénérateurs tripales. Les rotors à vitesse fixe sont souvent munis d'un système d'orientation des pales permettant à la génératrice de fonctionner au voisinage du synchronisme et d'être connectée directement au réseau sans dispositif d'électronique de puissance. Par contre pour les rotors à vitesse variable le dispositif d'orientation des pales est simplifié et une interface d'électronique de puissance entre le générateur et le réseau ou la charge est nécessaire. III.1.3. La nacelle Elle regroupe tous les éléments mécaniques permettant de coupler le rotor éolien au générateur électrique : arbres lent et rapide, roulements, multiplicateur, le frein à disque, différent du frein aérodynamique, permet d'arrêter le système en cas de surcharge, le générateur qui est généralement une machine synchrone ou asynchrone et les systèmes hydrauliques ou électriques d'orientation des pales (frein aérodynamique) et de la nacelle (nécessaire pour garder la surface balayée par l'aérogénérateur perpendiculaire à la direction du vent). A cela viennent s'ajouter le système de refroidissement par air ou par eau, un anémomètre et le système électronique de gestion de l'éolienne [1]. 9 Chapitre I : Etat de l’art sur les systèmes de conversion de l’énergie éolienne III.2. Accouplement mécanique de l’éolienne III.2.1. Eolienne à attaque directe Le principe de l’attaque directe est d’accoupler la génératrice directement sur l’hélice. Cette dernière fonctionne à la vitesse basse du rotor, ce qui permet de supprimer le multiplicateur, qui est le siège de pertes de puissance et source de bruit. Ce type de génératrice doit tourner à des vitesses comprises entre 18 et 50 tr/min. Pour produire de l’électricité avec ce type de machines, il faut que la génératrice possède un grand nombre de pôles permettant d’obtenir une fréquence de l’ordre de 50Hz [6]. III.2.2. Eolienne à attaque indirecte Dans ce type d’éoliennes, la vitesse de rotation de la turbine est relativement faible, et le couple mécanique est élevé en sortie d’arbre de la turbine. Les machines électriques sont dimensionnées en couple, et on cherche à les faire tourner rapidement pour atteindre des puissances massiques satisfaisantes. C’est pourquoi on intercale un multiplicateur mécanique à engrenages entre la turbine et la génératrice ; cette dernière est souvent une machine asynchrone à cage ou alors une machine à double alimentation pour un fonctionnement à vitesse variable économique [7]. III.3. Différents types d’éoliennes Il existe deux principaux types d'éoliennes qui diffèrent essentiellement dans leur organe capteur d’énergie à savoir l’aéro-turbine. En effet, selon la disposition de la turbine par rapport au sol on obtient une éolienne à axe vertical ou à axe horizontal. III.3.1. Eoliennes à axe vertical a)Turbine Savonius b) Turbine Darrieus Turbine Darrieus en H Figure I.2 : Différentes formes d’éoliennes à axe vertical 10 Chapitre I : Etat de l’art sur les systèmes de conversion de l’énergie éolienne Elles ont été les premières structures développées pour produire de l’électricité. De nombreuses technologies ont été testées dont seulement deux structures sont parvenues au stade de l’industrialisation ; le rotor de Savonius et le rotor de Darrieus. De nos jours, ce type d’éoliennes est plutôt marginal et son utilisation est beaucoup moins répandue [21]. Elles présentent les avantages et les inconvénients suivants : III.3.1.A. Avantages de la structure à axe vertical [6] La conception verticale offre l’avantage de mettre le multiplicateur, la génératrice et les appareils de commande directement au sol. Son axe vertical possède une symétrie de révolution ce qui permet de fonctionner quel que soit la direction du vent sans avoir à orienter le rotor. Sa conception est simple, robuste et nécessite peu d’entretien. III.3.1.B. Inconvénients de la structure à axe vertical [6] Elles sont moins performantes que celles à axe horizontal. La conception verticale de ce type d’éolienne impose qu’elle fonctionne avec un vent proche du sol, donc moins fort car freiné par le relief. Leur implantation au sol exige l’utilisation des tirants qui doivent passer au-dessus des pales, donc occupe une surface plus importante que l’éolienne à tour. III.3.2. Eoliennes à axe horizontal Les éoliennes à axe horizontal sont basées sur le principe des moulins à vent. Elles comportent généralement des hélices à deux ou trois pales, les tripales constituent un bon compromis entre le coefficient de puissance, le coût et la vitesse de rotation du capteur éolien ainsi que l'aspect esthétique par rapport aux bipales [12]. Les éoliennes à axe horizontal sont les plus employées car leur rendement aérodynamique est supérieur à celui des éoliennes à axe vertical, elles sont moins exposées aux contraintes mécaniques et ont un coût moins important. Il existe deux catégories d'éoliennes à axe horizontal : 11 Chapitre I : III.3.2.A. Etat de l’art sur les systèmes de conversion de l’énergie éolienne Structure en Amont Le vent souffle sur le devant des pales en direction de la nacelle. Les pales sont rigides, et le rotor est orienté selon la direction du vent par un dispositif. III.3.2.B. Structure en Aval Le vent souffle sur l'arrière des pales en partant de la nacelle. Le rotor est flexible, autoorientable. Structure en amont Structure en aval Figure I.3 : Différentes structures d’éoliennes à axe horizontal IV. Chaine de conversion de l’énergie éolienne Pour obtenir de l’électricité à partir du vent, on retrouve dans les différentes configurations les mêmes éléments de base à savoir : Une turbine qui transforme l’énergie du vent en énergie mécanique. Une transmission mécanique. Une génératrice. Un système de liaison électrique. Selon l’utilisation de l’éolienne, certaines de ces parties sont plus ou moins développées, on distingue deux grandes familles d’éoliennes : Les éoliennes raccordées au réseau. Les éoliennes autonomes. 12 Chapitre I : Etat de l’art sur les systèmes de conversion de l’énergie éolienne IV.1. Principe de conversion de l’énergie éolienne Sous l’effet du vent, le rotor tourne. Dans la nacelle, l’arbre principal entraîne un générateur qui produit de l’électricité. La vitesse de rotation du rotor doit être augmentée par un multiplicateur de vitesse jusqu’à environ 1500 tr/mn pour une machine à 2 paires de pôles, vitesse nécessaire au bon fonctionnement du générateur. Des convertisseurs électroniques de puissance ajustent la fréquence du courant produit par l’éolienne à celle du réseau électrique auquel elle est raccordée, tout en permettant au rotor de l’éolienne de tourner à vitesse variable en fonction du vent. La tension de l’électricité produite par le générateur est ensuite élevée à travers un transformateur de puissance, situé dans la nacelle ou à l’intérieur du mât. Ce niveau de tension permet de véhiculer l’électricité produite par chacune des éoliennes d’une centrale éolienne jusqu’au point de raccordement au réseau électrique public. Figure I.4 : Principe de la conversion de l’énergie éolienne IV.2. Avantages et inconvénients de l’énergie éolienne IV.2.1. Avantages [8] L’énergie éolienne est une énergie renouvelable, c’est à dire que contrairement aux énergies fossiles, les générations futures pourront toujours en bénéficier. L’exploitation de l’énergie éolienne n’est pas un procédé continu puisque les éoliennes en fonctionnement peuvent facilement être arrêtées. L’énergie éolienne est une énergie propre. Les parcs éoliens se démontent très facilement et ne laissent pas de trace. L’énergie éolienne possède d’autre part des atouts économiques certains. 13 Chapitre I : Etat de l’art sur les systèmes de conversion de l’énergie éolienne C’est une source d’énergie locale qui répond aux besoins locaux en énergie. Ainsi les pertes en lignes dues aux longs transports d’énergie sont minimes. IV.2.2. Inconvénients [8] La nature stochastique du vent a une influence sur la qualité de la puissance électrique produite, ce qui représente une contrainte pour le raccordement au réseau. Le coût de l’énergie éolienne reste plus élevé par rapport aux autres sources d’énergie classiques surtout sur les sites moins ventés. Le bruit : la source essentielle du bruit dans les éoliennes est le multiplicateur, ce dernier commence à disparaitre après l’apparition des éoliennes à attaque directe. IV.3. Lois de conversion de l’énergie éolienne IV.3.1. Loi de Betz On peut schématiser une éolienne comme un dispositif de surface S perpendiculaire à la direction du vent comme dans la figure I.5. D’après la théorie de Betz, la puissance du vent s’écrit comme suit : 1 Pvent = .ρ .S .V 2 3 (I.1) . Figure I.5 : Schéma simplifié d’une éolienne Avec : S : est la surface balayée par l’éolienne m2. ρ : est la densité de l’air qui est égale à 1,22 Kg/m3 à la pression atmosphérique et à 15°C. V : est la vitesse du vent [m/s]. 14 Chapitre I : Etat de l’art sur les systèmes de conversion de l’énergie éolienne L’éolienne ne peut récupérer qu’une partie de l’énergie cinétique du vent, le ratio entre la puissance extraite du vent et la puissance totale, théoriquement disponible, est appelé coefficient de puissance Cp. Péolienne = C p .Pvent ⇒C p = Péolienne Pvent (I.2) La relation I.2 a été démontrée par Albert BETZ dès 1919, d’où son nom. La valeur du coefficient de puissance Cp = 16/27, est une limite maximale du rendement des éoliennes qui est, en général, loin d’être atteinte et c’est cette limite théorique (appelée limite de Betz) qui fixe la puissance maximale extractible pour une vitesse de vent donnée. Le coefficient de puissance Cp diffère pour chaque éolienne, il dépend de l’angle d’inclinaison des pales βι et de la vitesse relative λ représentant le rapport entre la vitesse de l’extrémité des pales de l’éolienne et la vitesse du vent [19] : λ= R .Ω V (I.3) La relation I.4 représentée graphiquement dans la figure I.6 est un exemple d’illustration de la variation du coefficient de puissance d’une machine de 7.5kW, en fonction de la vitesse relative Cp=f (λ), avec comme paramètre l’angle d’inclinaison des pales β. π (λ + 0.1) C p (λ, β ) = [0.35 − 0.00167(β − 2)]sin − 0.00184(λ − 3)(β − 2) 14.34 − 0.3(β − 2) (I.4) Figure I.6 : Courbe représentant le coefficient de puissance d’une éolienne de 7.5kW 15 Chapitre I : Etat de l’art sur les systèmes de conversion de l’énergie éolienne IV.3.2. Production de l’énergie mécanique Compte tenu du rapport du multiplicateur de vitesse k, la puissance mécanique Pm disponible sur l’arbre du générateur électrique s’exprime par : 1 R .Ω 2 2 Pm = .C p . .π .ρ .R V 2 k . V 3 (I.5) Avec Ω2, la vitesse de rotation de la turbine après le multiplicateur. La relation I.5 permet d’établir un ensemble de caractéristiques donnant la puissance disponible en fonction de la vitesse de rotation d’un générateur pour différentes vitesses du vent (la figure I.7 est relative à un générateur de 7.5kW). A la vue de ces caractéristiques, il apparait clairement que si l’éolienne, et par conséquent la génératrice, fonctionne à vitesse fixe par exemple (1600 tr/min) la puissance captée est maximale seulement pour une vitesse du vent donnée (V=12m/s), les maxima théoriques des courbes de puissance ne sont pas exploités. Pour pouvoir optimiser le transfert de puissance et ainsi obtenir le maximum théorique pour chaque vitesse du vent, la génératrice devra pouvoir fonctionner à vitesse variable (entre 1100 tr/mn et 1900 tr/mn pour cet exemple) [8]. Figure. I.7 : Puissance théorique disponible pour une éolienne de 7.5 kW IV.4. Régulation mécanique de la puissance d’une éolienne L’objectif de cette régulation est double ; d’une part protéger l’éolienne contre le vent fort et d’autre part délimiter la puissance. En effet, la turbine éolienne est dimensionnée pour 16 Chapitre I : Etat de l’art sur les systèmes de conversion de l’énergie éolienne fournir une puissance nominale Pn à une vitesse de vent nominale Vn. Au-delà de cette vitesse, les paramètres de la turbine doivent évoluer afin de fournir la puissance nominale et ne pas produire au-delà d’une vitesse maximale Vmax qui pourrait endommager la turbine. On peut définir quatre zones de fonctionnement, (figure I.8) [11] : • La zone I : le vent n’est pas suffisant pour faire fonctionner la turbine. • La zone II : la puissance fournie par l’arbre va dépendre de la vitesse du vent. • La zone III : la vitesse de rotation est maintenue constante par un régulateur de vitesse et la puissance fournie par l’arbre reste égale à Pn. • La zone IV : la vitesse du vent est trop importante, pour ne pas détériorer le générateur éolien, les pales de la turbine sont mises en drapeau (β = 90°). Figure. I.8 : Caractéristique puissance /vitesse du vent d’une éolienne classique V. Les systèmes éoliens utilisant la machine asynchrone Dans cette partie, nous dresserons une liste non exhaustive de système de conversion de l’énergie éolienne utilisant la machine asynchrone. Nous avons subdivisé ces systèmes en deux grandes familles ; il s’agit des éoliennes connectées aux réseaux et celle fonctionnant au site isolé. Nous avons également voulu distinguer entre éoliennes fonctionnant à vitesse fixe de celles fonctionnant à vitesse variable. 17 Chapitre I : V.1. Etat de l’art sur les systèmes de conversion de l’énergie éolienne Les éoliennes connectées au réseau électrique Dans les éoliennes connectées au réseau électrique, on trouve celles fonctionnant à vitesse fixe, donc nécessitant des dispositifs de réglage de la vitesse et celles fonctionnant à vitesse variable, nécessitant une interface d’électronique de puissance pour la régulation de la tension et de la fréquence. V.1.1. Fonctionnement à vitesse fixe A. La machine asynchrone à cage Les premières éoliennes de grande puissance mises en œuvre reposent sur l’utilisation d’une machine asynchrone à cage d’écureuil directement couplée sur le réseau électrique (figure I.9). Cette machine est entraînée par un multiplicateur et sa vitesse est maintenue approximativement constante par un système mécanique d’orientation des pales [12]. Pour assurer un fonctionnement stable du dispositif, la génératrice doit conserver une vitesse de rotation proche du synchronisme (point g=0) [29]. Le dispositif le plus simple et le plus couramment utilisé consiste à coupler mécaniquement le rotor de la machine asynchrone à l'arbre de transmission de l'aérogénérateur par l'intermédiaire du multiplicateur de vitesse et à connecter directement le stator de la machine au réseau (Figure I.9). La machine a un nombre de paire de pôles fixe et doit donc fonctionner sur une plage de vitesse très limitée (glissement inférieur à 2%). La fréquence étant imposée par le réseau, si le glissement devient trop important, les courants statoriques de la machine augmentent et peuvent devenir destructeurs. La simplicité de la configuration de ce système permet de limiter la maintenance sur la machine. Ce type de convertisseur électromécanique est toutefois consommateur d'énergie réactive nécessaire à la magnétisation du rotor de la machine, ce qui détériore le facteur de puissance global du dispositif. Celui-ci peut-être toutefois amélioré par l'adjonction de capacités représentées sur la Figure I.9 qui deviennent la seule source de puissance réactive dans le cas d'un fonctionnement autonome de l'éolienne. 18 Chapitre I : Etat de l’art sur les systèmes de conversion de l’énergie éolienne Figure I.9 : Eolienne à base d’une MAS connectée au réseau Parmi ses avantages [8] : - Elles possèdent un système électrique simple, car elles n’ont pas besoin de système électronique de commande. - Elles ont une très grande fiabilité. - Il y a peu de probabilité d’excitation des fréquences de résonance des éléments de l’éolienne. - Elles sont moins chères. Ses inconvénients sont : - La puissance extraite est non optimisée. - La nécessité de maintenance de la boite à vitesse. - Il n’y a pas de contrôle de l’énergie réactive. - La magnétisation de la machine est imposée par le réseau. Malgré sa simplicité, le système de fonctionnement à vitesse fixe peut être bruyant, à cause de la modification des caractéristiques aérodynamiques dues à l'orientation des pales, et il n'exploite pas la totalité de la puissance théoriquement disponible pour les vitesses de vent élevées. La machine est naturellement protégée contre les surcharges mais l'efficacité de l'éolienne est fortement réduite. De plus les variations du couple mécanique sont fréquentes puisque le système d'orientation des pales est souvent en action pour pallier les variations de vitesse de vent. Ces variations de couple produisent de brusques variations du courant débité sur le réseau entraînant ainsi des perturbations. 19 Chapitre I : Etat de l’art sur les systèmes de conversion de l’énergie éolienne B. Machine asynchrone à double stator Pour améliorer le rendement du dispositif utilisant la machine asynchrone à cage, certains constructeurs utilisent un système à base de machine asynchrone à double stator (Figure I.10) ; un stator de faible puissance à grand nombre de paires de pôles pour les petites vitesses de vent et un stator de forte puissance à faible nombre de paires de pôles permettant de fonctionner aux vitesses de vent élevées [29]. Ce système reste intrinsèquement un dispositif à vitesse fixe mais possède deux points de fonctionnement différents. Le bruit ainsi engendré par l'éolienne est alors plus faible pour les petites vitesses de vent car l'angle de calage nécessaire à l'orientation des pales atteint des valeurs moins élevées. La présence d'un deuxième stator rend la conception de la machine particulière et augmente le coût et le diamètre de façon non négligeable, ce qui représente une augmentation du poids et de l’encombrement de l'ensemble. Figure I.10 : Machine asynchrone à double stator V.1.2. Fonctionnement à vitesse variable L’éolienne à vitesse variable connectée au réseau est composée d’une turbine, d’un multiplicateur, d’un générateur et d’un convertisseur électronique de puissance destiné à assurer les conditions de couplage au réseau. Les principaux avantages des éoliennes à vitesse variable comparées aux éoliennes à vitesse fixe sont les suivants [8], [10], [12] : - Elles génèrent une puissance électrique d’une meilleure qualité. - Elles augmentent la plage de fonctionnement, notamment pour les faibles vitesses du vent (augmentation du rendement énergétique). 20 Chapitre I : - Etat de l’art sur les systèmes de conversion de l’énergie éolienne Elles nécessitent un système d’orientation des pales simplifié. En effet, la possibilité de contrôler la vitesse du générateur via le couple électromagnétique permet de réduire le rôle du système d’orientation des pales, qui interviendra essentiellement pour limiter la vitesse de la turbine et la puissance générée en présence de vitesses de vent élevées. En conséquence, pour de faibles vitesses de vent, l’angle d’orientation des pales devient fixe. - Elles réduisent le bruit lors du fonctionnement à faible puissance car la vitesse est alors lente. - Elles permettent une meilleure intégration de l’éolienne dans le réseau électrique. - Elles sont les moins exigeantes en termes d’entretien. Ses inconvénients sont [8], [10] : - Utilisation de machines spéciales. - Convertisseur de puissance complexe. - Nécessité d’utiliser un convertisseur de fréquence. - Gestion du transfert de puissance entre le redresseur à MLI et l’onduleur (régulation du bus continu) et le placement au point de puissance optimale de l’éolienne. Actuellement, les éoliennes de forte puissance, connectées aux réseaux de moyenne tension, fonctionnent à vitesse variable. V.1.2.1. Machine asynchrone à cage connectée au réseau par l'intermédiaire d'une interface d'électronique de puissance La structure représentée sur la figure I.11 autorise un fonctionnement à vitesse variable sans limite physique théorique. En effet, quelle que soit la vitesse de rotation de la machine, la tension produite est redressée en tension continue. L'onduleur permet de délivrer une tension alternative de fréquence fixe correspondant à celle du réseau avec un facteur de puissance unitaire. La puissance nominale de la génératrice détermine alors la puissance maximale que peut fournir l'éolienne. Les convertisseurs utilisés sont dimensionnés pour la totalité de cette puissance échangée entre la machine et le réseau. Ils représentent donc un coût important, des pertes non négligeables (jusqu'à 3% de la puissance nominale de la machine) et entraînent des perturbations qui nuisent au rendement et à la qualité de l'énergie délivrée. 21 Chapitre I : Etat de l’art sur les systèmes de conversion de l’énergie éolienne De plus, la présence des capacités est indispensable pour fournir l'énergie réactive nécessaire à la magnétisation de la machine. Cette énergie ne peut pas être fournie par le réseau car le redresseur est unidirectionnel. Il peut être éventuellement remplacé par un redresseur MLI à base d’IGBT dont la structure est semblable à celle de l'onduleur montrée par la figure I.12. Dans ce cas, le transfert de puissance réactive est contrôlable et se fait du bus continu vers la machine et le transfert de puissance active est identique au cas du redresseur simple. Cette solution alourdit toutefois le dispositif en termes de coût et de complexité de mise en œuvre, de plus, les enroulements statoriques du moteur sont alors soumis à des « dv/dt » importants qui peuvent réduire leur durée de vie [12], [22]. L’ensemble de ces inconvénients n’ont pas permis un développement industriel important de ce dispositif. Figure. I.11 : Machine asynchrone connectée sur le réseau par l'intermédiaire d'un ensemble Redresseur – Onduleur à fréquence fixe Figure. I.12 : Système éolien basé sur une machine asynchrone à cage à fréquence variable 22 Chapitre I : Etat de l’art sur les systèmes de conversion de l’énergie éolienne V.1.2.2. Machine asynchrone à double alimentation type "brushless" Cette machine a la particularité de posséder deux bobinages triphasés au stator. Un des bobinages est directement connecté au réseau et est destiné au transfert de puissance. Le second bobinage, dont la section des conducteurs est moins élevée, permet de faire varier les courants d'excitation de la machine. Le rotor possède une structure spéciale différente de la cage d'écureuil classique mais tout aussi robuste : il est constitué de plusieurs boucles conductrices concentriques. Cette machine présente l'intérêt d'autoriser un fonctionnement à vitesse variable. En revanche, le stator de forte puissance est connecté directement sur le réseau et le convertisseur est placé entre le stator de faible puissance et le réseau (Figure I.13) [23]. Figure I.13 : Machine asynchrone brushless connectée sur le réseau. Dans ce cas, le convertisseur est dimensionné uniquement pour faire transiter la puissance destinée à la magnétisation de la machine et est donc moins coûteux que dans le cas de la figure (I.11). La machine n'a pas de contacts glissants mais possède deux stators à nombre de paires de pôles différent, ce qui augmente son diamètre et sa complexité de fabrication. En faisant varier la puissance réactive absorbée, le convertisseur permet de contrôler le facteur de puissance et d'augmenter ou diminuer les courants rotoriques. Le flux et le glissement de la machine en sont alors modifiés. La machine peut ainsi délivrer une tension à fréquence fixe tout en ayant une vitesse de rotation variable. La taille du convertisseur est proportionnelle au glissement maximum, les études montrent que si le glissement dépasse 30%, le coût du convertisseur et la diminution du rendement due aux pertes dans le rotor qui augmentent avec le glissement rendent le système peu attractif. Ce systèmes n'est pas exploité industriellement mais existe à l'état de prototype. 23 Chapitre I : V.1.2.3. Etat de l’art sur les systèmes de conversion de l’énergie éolienne Machine asynchrone à rotor bobiné Ce type de machine présente un stator triphasé identique à celui des machines asynchrones à cage et un rotor contenant également un bobinage triphasé accessible par trois bagues munies de contacts glissants. Intégrée dans un système éolien, la machine a généralement son stator connecté au réseau et l'énergie rotorique varie selon différents systèmes utilisés. A. Machine asynchrone à rotor bobiné à énergie rotorique dissipée Cette configuration à vitesse variable est représentée sur la figure I.14, le stator est connecté directement au réseau et le rotor est connecté à un redresseur. Une charge résistive est alors placée en sortie du redresseur par l'intermédiaire d'un hacheur à IGBT ou à GTO [17]. Le contrôle de l’IGBT permet de faire varier l'énergie dissipée par le bobinage rotorique et de fonctionner à vitesse variable en restant dans la partie stable de la caractéristique couple/vitesse de la machine asynchrone. Le glissement est ainsi modifié en fonction de la vitesse de rotation du moteur. Figure I.14 : MADA avec contrôle du glissement par l'énergie dissipée Si le glissement devient important, la puissance extraite du rotor est élevée et elle est entièrement dissipée dans la résistance R, ce qui nuit au rendement du système. De plus cela augmente la puissance transitant dans le convertisseur ainsi que la taille de la résistance. Le fabriquant "VESTAS" dans son dispositif "OPTI-SLIP" a mis en œuvre le système de la figure I.14 en utilisant des composants qui tournent avec le rotor et une transmission optique 24 Chapitre I : Etat de l’art sur les systèmes de conversion de l’énergie éolienne des signaux de commande. Les contacts glissants sont ainsi évités. La variation maximale du glissement obtenue dans ce procédé est de 10%. B. Machine asynchrone à double alimentation, structure de Kramer Dans le but de réduire les pertes d'énergie dues à la structure du système précédent, le hacheur et la résistance sont remplacés par un onduleur qui renvoie l'énergie de glissement vers le réseau (structure de Kramer, figure I.15) [27]. Les tensions entre bagues sont redressées par un pont à diodes. Un onduleur à thyristors applique à ce redresseur une tension qui varie par action sur l’angle d’amorçage des thyristors. Ce dispositif permet de faire varier la plage de conduction des diodes, de rendre variable la puissance extraite du circuit rotorique et donc le glissement de la génératrice asynchrone (voir figure I.15) [151]. Le principal avantage est que l’onduleur est assez classique, et moins couteux, puisqu’il s’agit d’un onduleur non autonome dont les commutations sont assurées par le réseau. Figure I.15 : MADA, structure de Kramer L'ensemble redresseur-onduleur est alors dimensionné pour une fraction de la puissance nominale de la machine. Ce système est avantageux s'il permet de réduire la taille du convertisseur par rapport à la puissance nominale de la machine. Afin de respecter cette contrainte, le glissement est maintenu inférieur à 30%. L'utilisation de thyristors pour l'onduleur nuit au facteur de puissance, de plus le redresseur est unidirectionnel (transfert d'énergie uniquement du rotor de la machine vers le réseau) donc le système ne peut produire de l'énergie que pour des vitesses de rotation 25 Chapitre I : Etat de l’art sur les systèmes de conversion de l’énergie éolienne supérieures au synchronisme. Cette solution n’est plus utilisée au profit de la structure de Scherbius avec convertisseurs à IGBT. C. Machine asynchrone à double alimentation-structure de Scherbius avec convertisseurs MLI Le schéma de la figure I.16 montre la structure de Sherbius avec convertisseurs MLI. Cette structure possède le net avantage de permettre un transfert bidirectionnel de puissance [1], [6], [9], [21]. Figure. I.16 : Structure de Scherbius avec convertisseurs MLI La structure du dispositif et la philosophie de fonctionnement sont semblables à celle de la MADA de type brushless (Figure I.15). Toutefois, malgré la présence de contacts glissants qui doivent être entretenus et remplacés périodiquement, la conception de cette machine est plus conventionnelle et plus simple que la machine brushless (un seul bobinage au stator, un autre au rotor). Plusieurs études récentes, confirmées par des réalisations industrielles, montrent la viabilité de ce dispositif dans un système éolien à vitesse variable [23]. La bidirectionnalité du convertisseur rotorique autorise les fonctionnements hyper et hyposynchrone et le contrôle du facteur de puissance côté réseau [24]. Le surcoût engendré par la présence de bobinages au rotor est compensé par l’économie réalisée sur le convertisseur. En général, le dimensionnement de la chaîne se limite à 25% de la puissance nominale du stator de la machine électrique, ce qui suffit à assurer une variation sur 30% de la plage de vitesse. C’est là son principal avantage tandis que son inconvénient majeur est lié aux interactions avec le réseau, en particulier les surintensités engendrées par des creux de tension du réseau [25]. 26 Chapitre I : V.2. Etat de l’art sur les systèmes de conversion de l’énergie éolienne Les éoliennes en fonctionnement isolé et autonome Dans la plupart des régions isolées et ventées, l'énergie éolienne constitue la principale source potentielle d'énergie électrique. La baisse continue des prix des aérogénérateurs et les développements technologiques de l'électronique de puissance, conjugués aux incitations gouvernementales, conduisent à une utilisation d'éoliennes autonomes de plus en plus courante dans ces régions isolées. La variabilité et les fluctuations des ressources (vent) ainsi que les fluctuations de la charge selon les périodes annuelles ou journalières, qui ne sont pas forcément corrélées avec les ressources, constituent encore des limitations à une exploitation plus large. La conception des petits systèmes éoliens est considérablement différente de celles des éoliennes connectées aux grands réseaux. En effet, le but de l'utilisation de ces petits systèmes n'est pas toujours la recherche de la conversion maximale de puissance éolienne mais la production de la quantité d'énergie électrique adéquate alliée à un prix d'installation et de maintenance le plus faible. De ce fait, la plupart des systèmes éoliens isolés privilégient l'utilisation de générateurs asynchrones à cage de part leur faible coût, leur robustesse et leur standardisation [30], [31]. Ces derniers sont souvent associés à une batterie de condensateurs qui fournit la puissance réactive nécessaire à leur magnétisation. Les systèmes éoliens dans les applications isolées et autonomes sont généralement conçus pour répondre à un besoin énergétique allant du simple éclairage à l’électrification complète de villages. Dans cette partie, nous présenterons les différentes solutions de conversion d’énergie éolienne utilisées dans des applications de petites puissances. V.2.1. Machines asynchrones à cage d’écureuil La machine asynchrone à cage reste sans conteste celle qui est la plus largement répandue pour des applications en conversion éolienne autonome ou isolée et ce pour des raisons de robustesse et de prix. En effet, cette structure est démunie de contacts électriques par balais et d’aimants permanents ce qui lui confère une robustesse et une longévité sans égales [05] et également un coût d'achat et d'entretien bien inférieur à celui d'un alternateur d'une même puissance [08]. Enfin, elle est très tolérante à des régimes extrêmes de fonctionnement (survitesses, surcharges … etc). Le revers de la médaille est constitué d’une tension dont l’amplitude et la fréquence sont, dans le cas d’un fonctionnement autonome, très sensibles aux variations de vitesses et de 27 Chapitre I : Etat de l’art sur les systèmes de conversion de l’énergie éolienne charges. Par ailleurs, comme mentionné précédemment, la génératrice asynchrone fournit de la puissance active mais absorbe de la puissance réactive nécessaire à sa magnétisation [39], ce qui constitue son principal inconvénient. Afin d’éliminer ce dernier vis à vis de la machine synchrone, plusieurs solutions ont été proposées dans la littérature. Dans ce qui suit, nous donnons une synthèse de quelques systèmes permettant de fournir l’énergie réactive nécessaire à la magnétisation de la génératrice asynchrone et de stabiliser sa tension statorique. V.2.1.1. Machine asynchrone auto-excitée par condensateurs fixes L’utilisation de la machine asynchrone à cage connectée à des capacités a l’avantage de la simplicité de mise en œuvre et le faible coût dû à l’absence de convertisseurs statiques [61]. Cependant, cette configuration admet des limites de fonctionnement qu’il faut prendre en compte, notamment les variations de l’amplitude et de la fréquence des tensions lors des variations de charge et de vitesse [40]. Par ailleurs, il faut prendre des précautions et éviter de surcharger la machine au risque de la démagnétiser. Cela nécessiterait alors une intervention externe ou une phase de fonctionnement spécifique afin de la magnétiser. Il existe plusieurs configurations dans la littérature pour connecter les capacités aux bornes de la machine. Une de ces dernières consiste à utiliser une seule capacité, généralement lorsqu’on alimente des charges monophasées. Dans ce cas, une seule capacité est suffisante pour que la génératrice puisse fournir la puissance nécessaire à la charge, ce qui permet de réduire le coût total du système. Cependant, en cas de défaut dans la phase où le condensateur est connecté, ou encore dans le condensateur lui-même, la machine se démagnétise vu l’absence d’une autre source d’énergie réactive. Par ailleurs, cette configuration induit forcément des courants statoriques déséquilibrés. Une autre solution consiste à utiliser un banc de capacités constitué de 3 condensateurs connectés soit en étoile ou en triangle aux bornes de la génératrice. Cela permet d’assurer plus de sûreté de fonctionnement pour le système de production d’énergie éolienne, que la charge soit monophasée ou triphasée. En cas de défaut dans une phase ou dans un condensateur, le système peut fonctionner mais il y’aura une chute de tension due à la diminution de la magnétisation de la génératrice. Cette configuration peut aussi induire des courants statoriques déséquilibrés dans le cas de l’alimentation d’une charge monophasé ou d’une charge triphasée déséquilibrée. Dans ce qui suit, on décrit les différentes configurations. 28 Chapitre I : Etat de l’art sur les systèmes de conversion de l’énergie éolienne A. Machine asynchrone auto excitée par un seul condensateur fixe Des travaux ont été effectués dans le cas où la génératrice asynchrone est auto amorcée par une seule capacité d’excitation. Le bobinage de la machine étant connecté en étoile ou en triangle. Dans le cas où la machine est connectée en étoile, la capacité d’excitation peut être branchée entre une phase et le neutre comme elle peut être branchée entre deux phases. Le premier cas est traité dans [42], [43] et [47] et chaque auteur propose une manière de branchement de la charge : -La charge est en parallèle avec la capacité d’excitation [42], [43]. -La charge est entre le neutre et une phase où la capacité n’est pas branchée [42]. -La charge est entre les deux autres phases où la capacité n’est pas branchée [47]. Le second cas est traité dans [47-62]. Le premier auteur propose le branchement de la charge en parallèle avec la capacité d’excitation. Par contre, le deuxième auteur propose le branchement suivant : - La première consiste à brancher une capacité et deux autres charges, chacune entre deux bornes des trois phases de la machine. - Dans la deuxième, on branche une capacité en parallèle avec une phase de la machine et une charge entre les deux autres phases. Dans le cas où la machine est connectée en triangle, les structures de la figure I.17 ont été proposées dans [44]. La capacité d’excitation est branchée entre deux bornes du triangle. La charge est monophasée et elle peut être branchée en parallèle avec la capacité (figure I.17-a) ou entre l’une des deux bornes où la capacité est branchée et la borne restante du triangle (figure I.17-b). Le cas de la figure I.17-a est proposé aussi par [64]. Figure I.17 : Machine asynchrone auto-excitée avec un seul condensateur 29 Chapitre I : Etat de l’art sur les systèmes de conversion de l’énergie éolienne B. Machine asynchrone auto-excitée par une batterie de condensateurs fixes Dans cette configuration, les bobinages statoriques de la machine asynchrone sont connectés à un banc de capacités en parallèle à la charge. Beaucoup de travaux ont été consacrés à l’étude de la structure présentée dans la figure I.18 [29], [38], [40], [45], [48], [49], [55], [56], [57], [58], [59], [60], [61]. Dans d’autres travaux la connexion des condensateurs est en triangle [55],[46]. Figure I.18 : Machine asynchrone auto-excitée avec une batterie de condensateurs. V.2.1.2. Machine asynchrone auto-excitée par une batterie de condensateurs fixes avec un système de compensation L’utilisation d’un banc de capacités fixes ne permet pas de maîtriser le flux de puissance réactive et par conséquent maintenir l’amplitude et la fréquence de la tension délivrée constantes lors de variations de charge ou de vitesse du vent. Pour surmonter cet inconvénient, tout en gardant un banc de capacités d’auto excitation, plusieurs solutions ont été envisagées. A. Capacités de compensation en série La structure la plus couramment utilisée consiste à connecter, en plus des capacités parallèles, d’autres capacités en série avec la charge [29], [65], [72], ou avec le stator de la machine [70] (dénommée en anglais "short-shunt connexion"). Cette approche permet de diminuer la chute de tension en charge [29], mais elle limite les possibilités d'une régulation 30 Chapitre I : Etat de l’art sur les systèmes de conversion de l’énergie éolienne continue de la tension sur une large gamme de charges et/ou de vitesses [71]. La figure I.19 présente la machine asynchrone auto-excitée avec une batterie de condensateurs et une compensation où les capacités sont en série avec la charge. Figure I.19 : Machine asynchrone auto-excitée avec compensation série B. Batterie de condensateurs commandés Une autre solution, basée sur le concept de contrôle continu de la capacité d’excitation, a été proposée dans [71]. Il s’agit d’un dispositif constitué de capacités fixes en parallèle avec des interrupteurs GTO (Gate Thyrisotr Off) montés en antiparallèle (en tête bêche) (figure I.20). La valeur apparente de la capacité peut être alors ajustée périodiquement par le contrôle du temps durant lequel la capacité est connectée au circuit. Fig. I.20 Machine asynchrone auto-excitée avec une batterie de condensateurs et Gradateur 31 Chapitre I : Etat de l’art sur les systèmes de conversion de l’énergie éolienne Ce dispositif se comporte comme un condensateur variable, de façon à créer une source d’énergie réactive variable permettant d’atténuer les variations de tensions lors de perturbations de la vitesse du vent ou de la charge. Cependant, en cas de décharge totale du dispositif de stockage, il ne peut plus y avoir production d'énergie. C. Générateurs de puissance réactive Enfin, des solutions plus efficaces, mais également plus complexes, ont été proposées sous formes de ‘générateurs statiques d’énergie réactive’ (en anglais : static VAR generator). Ces derniers utilisent des systèmes à base d’électronique de puissance [71]. Plusieurs structures des compensateurs statiques de l’énergie réactive (Static VAR compensator (SVC)) ont été proposées afin de maintenir la tension constante : 1. Réactances commandées par thyristors (TCR : Thyristor Controlled Reactor) [74]. 2. Capacités commutées par thyristor (TSC : Thyristor Switched Capacitor) [74]. 3. Le compensateur statique (STATCOM : STATic COMpensator) [68], [69], [82]. 4. La source de tension basée sur un convertisseur (VSI : Voltage Source Inverter) [36], [37], [75], [76], [77]. Dans [74], le système proposé est constitué, en plus des capacités parallèles, d’un compensateur statique de l’énergie réactive (SVC) connecté en parallèle avec le stator de la machine qui débite sur une charge. Le compensateur statique est composé d’un banc de capacités commutées par thyristors (TSC), en parallèle avec des réactances commandés par thyristors (TCR), de façon à créer une source d’énergie réactive variable. Un régulateur PI est utilisé afin de régler la tension statorique de la génératrice asynchrone. Dans [36], une structure constituée d’un circuit d’excitation qui comprend une batterie de condensateurs fixes connectée en permanence avec la machine asynchrone, assurant un minimum d’excitation associée à un onduleur avec une capacité à son entrée, jouant le rôle d’une source de tension (VSI : Voltage Source Inverter) connectée en parallèle au stator de la machine (figure I.21). L’objectif est de maintenir la tension aux bornes de la machine avec une amplitude et une fréquence fixes en fonction des variations de la charge et de la vitesse. 32 Chapitre I : Etat de l’art sur les systèmes de conversion de l’énergie éolienne Figure I.21 : Structure avec convertisseur MLI en parallèle avec la charge Des contrôleurs de charge électronique (ELC : Electronic Load Controller) sont également proposés dans [37], [66], [67], [78]. Ces systèmes sont basés sur le délestage de l’excédent de puissance par rapport à la charge du consommateur dans une résistance avec un contrôleur d’une charge électronique (ELC) relié aux bornes de la génératrice asynchrone auto-amorcée. Ainsi, dans [78], à puissance d'entrée constante et valeur fixe de la capacité, la tension induite change avec la charge appliquée. Des interrupteurs IGBT antiparallèles sont utilisés pour contrôler le branchement et le débranchement de la charge de délestage (en anglais ‘‘dump load’’). Tous les systèmes à base de l’électronique de puissance cités auparavant offrent des résultats satisfaisants en termes de régulation de la tension mais leurs inconvénients résident dans leur complexité de mise en œuvre et leur coût élevé [71]. V.2.1.3. Configuration avec convertisseur unidirectionnel (redresseur à diodes ou mixte) Dans cette configuration (figure I.22), les convertisseurs d’énergie sont un redresseur de type PD3 et un hacheur de type survolteur/dévolteur. Cette adaptation a pour but de maintenir la tension à une valeur constante aux bornes de la charge et ceci lorsque le système est placé dans un environnement dynamique où la vitesse, la charge et la capacité changent. 33 Chapitre I : Etat de l’art sur les systèmes de conversion de l’énergie éolienne La régulation de la tension de sortie à la valeur désirée aux bornes de la charge peut se faire en agissant sur le rapport cyclique α du signal commandant l’interrupteur du convertisseur DC-DC à la valeur adéquate [79]. Ce montage permet d’asservir la tension de sortie à la valeur souhaitée avec une dynamique satisfaisante et avec une commande caractérisée par sa simplicité de réalisation et son faible coût [79]. Mais il ne permet pas de contrôler la magnétisation de la machine et son coût global reste élevé à cause des capacités introduites pour la magnétisation et l’utilisation de deux convertisseurs et un système de filtrage. Figure I.22 : Structure avec pont à diodes et hacheur Une autre proposition est donnée dans [80] où la charge est branchée après le filtre LC (sans l’interface continu-continu). Elle permet la réduction du coût global par rapport à la configuration précédente mais elle ne permet pas de contrôler la tension aux bornes de la charge et la magnétisation de la machine. Dans [62], le redresseur est mixte, dans chaque bras il y a un thyristor et une diode et la charge est branchée directement à la sortie du redresseur mixte (sans l’interface continucontinu et le filtre LC). Cette solution permet également de réduire le coût global par rapport à la structure précédente et le contrôle de la tension aux bornes de la charge mais elle ne permet pas le contrôle de la magnétisation de la machine. V.2.1.4. Configuration avec convertisseurs bidirectionnels (convertisseurs à MLI) La structure représentée dans la figure I.23 est constituée d’une génératrice asynchrone connectée à un redresseur et un onduleur de tension à MLI. Cette configuration permet le 34 Chapitre I : Etat de l’art sur les systèmes de conversion de l’énergie éolienne contrôle, par une commande adaptée, de la magnétisation et de la tension à la sortie de la génératrice asynchrone lorsque la vitesse du rotor et la charge électrique sont variables [30], [35], [39], [41], [50], [51], [52], [53], [54], [81]. Figure I.23 : Structure à base de deux convertisseurs MLI L’insertion de convertisseurs statiques, entre la génératrice et sa charge, permet d’avoir de nouveaux degrés de liberté. Ces derniers, utilisés dans le cas d’une commande adaptée aboutissent à une meilleure exploitation de l’éolienne qui peut se traduire par les avantages suivants [29] : - Un fonctionnement à des vitesses plus basses. - Une diminution du bruit acoustique. - Une optimisation du transfert de l’énergie. - Une bonne gestion des transitoires vis-à-vis de la charge. VI. Conclusion Dans ce chapitre, nous nous sommes attachés à décrire l’ensemble de la chaine de conversion d’énergie par éolienne. Nous avons présenté le principe de fonctionnement d’une éolienne d’une manière générale ainsi que les différentes structures. La seconde partie du chapitre présente quelques systèmes de conversion de l’énergie éolienne utilisant la machine asynchrone. Il s’agit des ensembles machines asynchrones associées à leurs convertisseurs, adaptables à un système éolien fonctionnant en site isolé ou raccordés au réseau. 35 Chapitre I : Etat de l’art sur les systèmes de conversion de l’énergie éolienne Par ailleurs, notre travail consiste à développer la conversion de l’énergie éolienne en utilisant deux types de générateurs asynchrone à savoir le générateur auto-excité et le générateur à vitesse variable. La génératrice asynchrone auto-excitée que nous nous proposons d’étudier, est une génératrice à cage excitée par un banc de capacités triphasées. Nous supposerons qu’elle fonctionne en site isolé, à vitesse fixe. Nous développerons deux modèles destinés à l’étude de son fonctionnement respectivement en régime dynamique et en régime statique. Pour le cas de la génératrice asynchrone à double alimentation, nous l’avons supposée connectée au réseau. Nous étudierons les performances de sa commande en puissance en présence des convertisseurs statiques et nous présenterons les solutions mises en œuvre pour les améliorer, notamment la technique du multiniveau. Le travail développé dans ce manuscrit, dans sa globalité rentre dans le cadre d’un projet d’étude de systèmes de conversion d’énergie renouvelables. Dans ce genre de systèmes, les temps de simulation mis en jeu sont relativement longs. Ils sont de l’ordre de plusieurs minutes si l’on se réfère aux profils de vitesse du vent habituellement utilisés et notre objectif dans ce travail est de tenter de réduire ce temps de simulation. 36 Chapitre II Etude et modélisation de la génératrice asynchrone auto-excitée I. Introduction Les générateurs asynchrones, connectés au réseau ou fonctionnant en sites isolés sont largement utilisés dans les systèmes de conversion de l’énergie éolienne et dans les petites centrales hydro-électriques. On y trouve la machine à rotor bobiné (MADA) et la machine à cage (GAAE). Les générateurs asynchrones auto-excités sont de très bons candidats à la conversion de l’énergie éolienne, spécialement ceux fonctionnant en sites isolés autonomes. Les générateurs asynchrones auto-excités sont auto-protégés puisque leur tension et leur courant s’effondrent en cas de court-circuit de la charge. Ces machines présentent de nombreux autres avantages tels que : prix relativement bas, maintenance réduite, robustesse et construction simple, etc …[1], [120]-[123]. Dans ce chapitre, nous nous intéressons à la machine asynchrone auto-excitée fonctionnant en site isolé. Dans ce cas, la vitesse de rotation est supposée constante tandis que la fréquence et la tension statoriques peuvent être sujettes à des variations. Nous développerons dans une première partie un modèle dédié à l’étude du comportement en régime transitoire de la GAAE. La deuxième partie est plutôt consacrée au développement d’un modèle servant à la prédiction de ses caractéristiques en régime permanent. Notons que ces dernières peuvent aussi être obtenues en laissant le modèle en régime transitoire jusqu’à atteindre le régime établi. Seulement le temps de calcul est trop long puisqu’il faut toute une simulation pour obtenir un seul point de fonctionnement. C’est dans ce sens que nous nous sommes fixé comme objectifs de développer des modèles aussi simples que possible, sans pour autant sacrifier le temps de calcul et la précision des résultats. II. MODÈLE DYNAMIQUE DE LA GAAE Le modèle en régimes transitoires de la GAAE dérive du modèle de Park suivant : 37 Chapitre II Etude et modélisation de la génératrice asynchrone auto-excitée Equations électriques : d ϕ ds d θ s − ϕ + R s .i ds dt dt qs d ϕ qs d θ s + ϕ + R s .i qs v qs = dt dt ds d ϕ dr d θ r 0= − ϕ + R r .i dr dt dt qr d ϕ qr d θ r 0= + ϕ + R r .i qr dt dt dr v ds = (II.1) Equations magnétiques : ϕ ds = L s .i ds + L m .i dr ϕ qs = L s .i qs + L m .i qr ϕ dr = L r .i dr + L m .i ds ϕ qr = L r .i qr + L m .i qs (II.2) Dans ces systèmes, nous avons à choisir un vecteur d’état et un référentiel de travail. Ces deux choix peuvent être dictés par l’application (type de commande choisie), mais aussi pour des objectifs de simplifications des équations. Notons ici que lorsque l’on exprime les flux en fonction des courants statoriques et rotoriques, les inductances Ls et Lr désignent les inductances propres cycliques statorique et rotorique. Par contre, si l’on désire exprimer les flux en fonction des courants statoriques et les courants magnétisants, on exprime dans les équations précédentes les courants rotoriques en fonctions des courants statoriques et magnétisants comme suit : i dr = i dm − i ds et i qr = i qm − i qs (II.3) Les équations magnétiques deviennent : ϕ ds = l fs .i ds + L m .i dm ϕ qs = l fs .i qs + L m .i qm ϕ dr = −l fr .i ds + L m .i dm ϕ qr = −l fr .i qs + L m .i qm (II.4) Les inductances lfs et lfr désignent à présent les inductances de fuites statoriques et rotoriques. Par contre l’inductance Lm désigne dans le deux cas l’inductance magnétisante. Ceci conduit aux relations suivantes entre inductances : 38 Chapitre II Etude et modélisation de la génératrice asynchrone auto-excitée L s = l fs + L m et L r = l fr + L m (II.5) Notons ici que dans le modèle de la machine asynchrone fonctionnant en générateur, la prise en compte de la saturation est obligatoire puisque c’est elle-même qui fixe le point de fonctionnement [122], [124], [136]. Dans le but de tenir compte de la saturation d’une façon simple, nous avons choisi de l’exprimer par une inductance magnétisante Lm variable en fonction du courant magnétisant im. Ceci nous a conduits à exprimer les équations magnétiques et électriques en fonction des courants statoriques et des courants magnétisants [1], [124], [126]. Le calcul de la dérivée des flux dans les équations électriques passe nécessairement par le terme suivant : dL m dL m di m = . dt di m dt (II.6) Où sachant que : 2 + 2 i m = i dm i qm (II.7) di m i dm di dm i qm di qm = . + . dt i m dt i m dt (II.8) Le terme dL m = L'm appelée inductance dynamique se calcule après identification de la di m forme de la fonction Lm(im) et son approximation par une fonction dérivable. La forme de la fonction Lm(im) est obtenue par identification de la caractéristique de magnétisation. Dans le cas d’une machine à cage, cette caractéristique est relevée par un essai à la vitesse de synchronisme. Par contre dans une machine à rotor bobiné, la caractéristique de magnétisation s’obtient par un simple essai statique à rotor ouvert. Le tableau des résultats de l’identification ainsi que la forme de la courbe Lm(im) et son approximation par une fonction polynomiale de second ordre sont montrés dans l’annexe B. Le modèle dynamique de la GAAE dans un référentiel lié au rotor se présente donc comme suit : (v ) = [ R ] . ( i ) + [ L ] . d (i ) dt (II.9) 39 Chapitre II Etude et modélisation de la génératrice asynchrone auto-excitée Avec : v ds v qs (v ) = : Vecteur tension 0 0 i ds i qs ( i ) = : Vecteur courant; i dm i qm l fs 0 L = −l fr 0 0 L md L dq l fs 0 L dq L mq L mdr −l fr L dq L dq L mqr Rs dθ l fs . s dt R = −R r dθ r −l fr . dt −l fs . : Matrice inductance dθs dt 0 Rs d . θr L m. −R r Lr l fr dt dθs dt Rr d . θr dt dθs dt 0 : Matrice impédance dθr −L r . dt Rr −L m . 2 ' . i md : Inductance dynamique d’axe direct = L md L m + L m im L mq = L m + L 'm . L dq = L 'm . i 2mq : Inductance dynamique d’axe en quadrature im i md .i mq : Inductance dynamique croisée. im L mdr = L md + l fr L mqr = L mq + l fr Seule la matrice [R] est affectée par le choix du référentiel de travail et deux référentiels peuvent être indifféremment utilisés dans notre cas. Il s’agit des référentiels liés au stator ou au rotor. Quoique le référentiel lié au rotor soit le mieux indiqué dans notre cas, puisque la vitesse de rotation est supposée constante. Le référentiel lié au champ tournant ne peut pas être utilisé puisqu’il tourne à la vitesse du champ tournant, donc à la pulsation des courants statoriques dictée par le point de fonctionnement (cette pulsation est sujette à des variations). 40 Chapitre II Etude et modélisation de la génératrice asynchrone auto-excitée Les détails du calcul de l’inverse de la matrice inductance [L] et les équations permettant de construire le modèle dynamique de la GAAE sont donnés dans l’annexe C. III. Etude du processus d’autoamorçage à vide Initialement, le magnétisme résiduel du rotor produit par la rotation une Fém dans le bobinage statorique. Cette Fém appliquée à la branche statorique en série avec la capacité d’auto-amorçage (circuit RLC) produit dans chaque phase du stator un courant magnétisant qui produit à son tour un flux d’entrefer qui vient s’ajouter au flux résiduel pour créer par rotation une Fém plus grande. Celle-ci s’amplifie jusqu’à atteindre un point d’équilibre. Ce dernier est spécifique à une vitesse, à une capacité et à une caractéristique de magnétisation données (intersection de la caractéristique Lm(im) avec la droite de l’impédance capacitive, point A de la figure II.1). Malheureusement cet équilibre n’est atteint que dans la zone de saturation de la courbe Lm(im). Avec une inductance magnétisante constante ou une courbe Lm(im) linéaire, cet équilibre ne sera jamais atteint et la tension continuera d’augmenter indéfiniment. C’est le résultat logique du modèle linéaire de la GAAE. Pour une vitesse donnée, quand la capacité est trop basse (courbe 2 de la figure II.1), cela produit un courant capacitif négligeable et la génératrice ne s’amorce pas. Dans autre côté, pour une trop grande capacité (courbe 3 de la figure II.1), la machine s’amorce mais la branche statorique s’apparente à un court-circuit (impédance capacitive faible) et la tension se met à diminuer. 250 2 F .E .M (V ) 200 1 150 1 A 3 C .ω 100 50 0 0 1 2 3 4 Courant magnétisant Im (A) 5 6 Fig. II.1. F.é.m magnétisante en fonction du courant magnétisant. 41 Chapitre II IV. IV.1 Etude et modélisation de la génératrice asynchrone auto-excitée Etude du comportement dynamique de la GAAE Essais à vide de la GAAE Dans le but d’étudier l’influence de la capacité d’auto-amorçage et de la vitesse de rotation sur les régimes permanent et transitoire de la tension de la GAAE, un programme de simulation est développé sous Matlab-Simulink. Il est basé sur les équations (C.6) à (C.10) pour les essais en charge, et sur les équations (C.6) à (C.9) et (C.11) pour les essais à vide. Les paramètres utilisés sont ceux d’une machine de puissance 3kW montrés en annexe B. Afin de montrer les limites du modèle linéaire nous commençons par le mettre en œuvre, son schéma Matlab/simulink est le même que celui utilisé dans le modèle non linéaire, il suffit de garder Lm constante. IV.1.1. Résultats du modèle linéaire Ces résultats sont obtenus en négligeant le phénomène de saturation du matériau magnétique, les figures II.2 et II.3 et II.4 donnent l’évolution des tensions, des courants statoriques et du courant magnétisant. 8 x 10 5 Tension statoorique (V) 6 4 2 0 -2 -4 -6 0 1 2 3 Temps (s) 4 5 6 Fig. II.2. Évolution de la tension statorique à vide et en régime linéaire. 42 Chapitre II Etude et modélisation de la génératrice asynchrone auto-excitée 1.5 x 10 4 C ourant statorique (A) 1 0.5 0 -0.5 -1 -1.5 0 1 2 3 Temps (s) 4 5 6 Fig. II.3. Evolution du courant d’une phase statorique à vide et en régime linéaire. C o u ra n t m a gn é tis an t im (A ) 7000 6000 5000 4000 3000 2000 1000 0 0 1 2 3 Temps (s) 4 5 6 Fig. II.4. Evolution du courant magnétisant en régime linéaire. A partir des figures ci-dessus on constate que les grandeurs statorique (Vs et Is) évoluent d’une façon exponentielle et indéfinie. Car la caractéristique de magnétisation ne présente pas de coude de saturation et donc il ne peut y avoir d’intersection avec la caractéristique externe du condensateur. Cela est dû essentiellement à l’hypothèse du non saturation du circuit magnétique. Le phénomène de saturation étant négligé, le point de fonctionnement en régime permanent ne peut être atteint. Cette courbe est purement théorique, la tension aux bornes de la machine sera dans la réalité limitée par le phénomène non linéaire de la saturation dont il faudra obligatoirement tenir compte. Ces résultats montrent, sans équivoque, les limites d’utilisation du modèle analytique linéaire dans le cas du fonctionnement de la machine asynchrone en génératrice, 43 Chapitre II Etude et modélisation de la génératrice asynchrone auto-excitée contrairement au fonctionnement en moteur où le modèle linéaire marche bien et où la non linéarité n’apporte que de la précision. IV.1.2. Résultats du modèle saturé Le même schéma Simulink donné précédemment est utilisé en remplaçant Lm par son expression polynomiale (voir annexe B). Les résultats de simulation obtenus sont illustrés dans les figures II.5, II.6 et II.7. T ension statorique (V) 500 C=66µF et Wr=1450tr/min 0 -500 0 1 2 3 Temps (s) 4 5 6 Fig. II.5. Tension statorique en régime saturé pour C=66µF et Wr=1450tr/min. 8 C=66µF et Wr=1450tr/min C ourant statorique (A ) 6 4 2 0 -2 -4 -6 -8 0 1 2 3 Temps (s) 4 5 6 Fig. II.6. Courant statorique en régime saturé pour C=66µF et Wr=1450tr/min. 44 Chapitre II Etude et modélisation de la génératrice asynchrone auto-excitée 6 Courant m agnétisant (A) 5 C=66µF et Wr=1450tr/min 4 3 2 1 0 0 1 2 3 Temps (s) 4 5 6 Fig. II.7. Courant magnétisant en régime saturé pour C=66µF et Wr=1450tr/min. Au début de l'amorçage la tension croit d'une façon exponentielle comme dans le cas linéaire, puis elle s'incurve pour se stabiliser (à cause de la saturation de la machine) à une valeur correspondant à un point de fonctionnement dépendant de la capacité du condensateur, de la vitesse de rotation et des paramètres de la machine. La tension dans son évolution suit la courbe d'aimantation (voir le courant de magnétisation). Le courant de ligne reste semblable à la tension. La valeur maximale du courant statorique est légèrement inférieure à la valeur du courant de magnétisation car le courant rotorique est négligeable à vide. Deux tests à vide par simulation ont été conduits pour montrer l’influence de la capacité d’auto-amorçage et de la vitesse de rotation sur les régimes transitoires et permanents de la tension statorique. Le premier test consiste à garder la vitesse constante et égale à 1400 tr/min et à observer le régime transitoire de la tension statorique pour trois valeurs de la capacité d’auto-amorçage (60, 66 et 72µF). Le second test consiste à observer le même régime transitoire pour une capacité constante et égale à 66µF et pour trois valeurs de la vitesse de rotation (1350, 1400 et 1450 tr/min). Il y a lieu de noter que dans tous les résultats du régime dynamique que nous présenterons, nous avons choisi de visualiser les enveloppes supérieures des tensions et des courants. Ce choix est délibéré, sans quoi la superposition de trois courbes est impossible. Les résultats des figures II.8 et II.9 montrent que la capacité d’auto-amorçage et la vitesse de rotation ont une influence sur le niveau de tension obtenu (régime permanent) et également sur le délai d’amorçage (régime transitoire). Plus grande est la capacité (ou la vitesse), plus grand est le niveau de tension obtenu et plus court est le délai d’auto-amorçage. Cela 45 Chapitre II Etude et modélisation de la génératrice asynchrone auto-excitée s’explique par le fait qu’une grande vitesse accélère le processus d’auto-amorçage et qu’une grande capacité apporte la puissance réactive nécessaire à la magnétisation, elle assiste donc mieux le dit processus. D’un autre côté, la capacité et la vitesse de rotation ne peuvent pas être augmentées indéfiniment. En effet les résultats des figures II.10 et II.11 montrent les résultats de deux tests à vide par simulation numérique : Dans le premier test, la machine est amorcée à une vitesse de 1350 tr/min et une capacité de 60µF. Une fois le régime permanent atteint, la capacité est augmentée de 12µF toutes les trois secondes, la vitesse étant gardée constante. Dans le deuxième test, la machine est amorcée à une vitesse de 1350 tr/min et une capacité de 72µF. Une fois le régime permanent atteint, la vitesse est augmentée de 200 tr/min toutes les trois secondes, la capacité étant gardée constante. Dans les deux cas la tension statorique augmente, mais à partir d’une certaine limite, elle se met à diminuer. Cela peut s’expliquer par le fait qu’au-delà de la saturation la Fem magnétisante cesse d’augmenter tandis que le courant magnétisant continue son ascension, ce qui ne fait qu’augmenter la chute de tension. Tension efficace statorique (V) 300 250 200 Wr=1400tr/min 150 C=60µF C=66µF C=72µF 100 50 0 0 1 2 3 Temps (s) 4 5 6 Fig. II.8. Régime transitoire de la tension statorique , influence de la capacité d’auto-amorçage pour Wr=1400tr/min 46 Chapitre II Etude et modélisation de la génératrice asynchrone auto-excitée Tension efficace statorique (V) 300 250 C=66µF 200 Wr=1350tr/min Wr=1400tr/min Wr=1450tr/min 150 100 50 0 0 1 2 3 Temps (s) 4 5 6 Fig. II.9. Régime transitoire de la tension statorique , influence de la vitesse de rotation pour C=66µF. Wr=1350tr/min, C-initiale=60µF et Variation de C=12µF Tension statorique Courant magnétisan*10 250 -4 P ro fil d e la c a p a c ité (F ) T e n s io n e ffic a c e s ta to riq u e (V ) C o u ra n t m a g n é tis a n t*1 0 (A ) 300 200 150 100 1.4 x 10 1.2 1 0.8 0 5 10 Temps (s) 15 20 50 0 0 2 4 6 8 10 12 Temps (s) 14 16 18 20 Fig. II.10. Réponse en tension et en courant de la GAAE face à l’augmentation successives de la capacité d’auto-amorçage. C=72µF, Wr-initiale=1350tr/min et Variation de Wr=200tr/min Tension statorique Courant magnétisant*10 300 420 250 P ro fil d e la v ite s s e T e n s ion e ffic a c e s ta to riq u e (V ) C o u ra n t m a g n é tis an t*1 0 (A ) 350 200 150 400 380 360 340 320 300 0 100 5 10 Temps (s) 15 20 50 0 0 2 4 6 8 10 12 Temps (s) 14 16 18 20 Fig. II.11. Réponse en tension de la GAAE face à l’augmentation successives de la vitesse de rotation. 47 Chapitre II Etude et modélisation de la génératrice asynchrone auto-excitée IV.2 Essais sur charge résistive de la GAAE La figure II.12 montre les résultats d’un essai en charge où la machine est initialement amorcée à vide à une vitesse de 1450 tr/min et une capacité de 72 µF. Une charge de conductance 0.0045Ω-1 est ensuite branchée à l’instant 3s. Toutes les trois secondes une charge de même conductance est ajoutée. La figure II.12 montre que la tension statorique décroit avec la charge. Elle peut s’effondrer à partir d’une certaine charge. Une régulation de tension est nécessaire quand la machine fonctionne en site isolé. La figure II.12 montre également l’évolution du courant absorbé par la charge quand la conductance de la charge augmente (la résistance diminue). Comme prévu, le courant augmente avec la charge, mais au-delà d’une certaine valeur, on observe une diminution de ce courant, causée par un effondrement de la tension. C=72µF, Wr=1450tr/min, Variation de la charge=0,0045 Ohm-1 Courant de charge Tension statorique 250 200 150 100 P rofil d e la ch arge (O hm - 1) T e ns ion effic a c e s ta toriqu e (V ) C ou rant d e c h arg e*1 0 (A ) 300 0.03 0.02 0.01 0 0 10 0 0 20 30 Temps (s) 50 5 10 15 Temps (s) 20 25 30 Fig. II.12. Courant et tension de la GAAE face à des augmentations successives de la charge. V. Modèle en régime permanent de la GAAE La construction du modèle en régime permanent de la GAAE passe nécessairement par le schéma équivalent [125]-[148]. V.1. schéma équivalent conventionnel pour un fonctionnement en moteur Le schéma équivalent conventionnel du moteur asynchrone se déduit de l’écriture du système d’équations II.1 en coordonnées complexes. 48 Chapitre II Etude et modélisation de la génératrice asynchrone auto-excitée Ce qui conduit aux équations suivantes : V s + R s .I s + j .X s .I s = − j .X m .I m R j .X m .I m = j .X r .I r + r .I r g (II.10) Fig. II.13. Schéma équivalent conventionnel d’un moteur asynchrone. Le schéma équivalent de la figure II.13 correspond au fonctionnement en moteur de la machine asynchrone, dont les caractéristiques sont plus simples à obtenir que dans le cas du fonctionnement en mode générateur. En effet, en mode moteur, la tension et la fréquence statorique sont constantes ; elles sont imposées par le réseau d’alimentation. Les caractéristiques en régime permanent s’obtiennent d’une manière directe par de simples équations algébriques. Par contre, dans le cas du fonctionnement en mode générateur la tension, la fréquence et donc le glissement sont tous variables et les caractéristiques en régimes permanent ne peuvent s’obtenir que par le biais d’une procédure itérative [125], [130]. Le schéma équivalent de la figure II.14 correspond au fonctionnement en génératrice, il est obtenu à partir de la figure II.13 en adoptant la convention génératrice, en rajoutant le condensateur d’auto-amorçage et la charge et en exprimant tout les paramètres dépendant de la fréquence en valeurs réduites. Le schéma équivalent de la figure II.14 permet de construire la procédure itérative permettant de déterminer les caractéristiques en régime permanent de la GAAE. Fig. II.14. Schéma équivalent de la GAAE 49 Chapitre II Etude et modélisation de la génératrice asynchrone auto-excitée Avec : f f = 1 : fréquence en valeurs réduites fb Où : - f1 est la fréquence réelle. - fb est la fréquence de base. v = ω r : vitesse électrique en valeurs réduites fb f −v :glissement en valeurs réduites f (II.11) (II.12) Rs : Résistance d’une phase statorique Xs : Réactance de fuites statorique Xm : Réactance magnétisante Xr : Réactance de fuites rotoriques ramenées au stator Rr : Résistance rotorique ramenée au stator g : glissement C : Condensateur d’auto-amorçage Rch : Résistance de charge V.2. Développement du modèle en régime permanent de la GAAE La Fém d’entrefer Ea=f.Em, pour une fréquence f (en pu) s’écrit : E a = f .E m = I r .( R r + j . X r ) g (II.13) La branche parallèle capacité-résistance de charge peut être transformée en une branche série selon la relation : R L − jX L = X c R ch f − j R c2h .f 2 X c2 1+ 1+ X c2 R c2h .f 2 (II.14) RL et Rs peuvent être regroupées en une seule résistance RsL XL et Xs peuvent être regroupées en une seule réactance XsL Avec RsL=RL+Rs et XsL=f.Xs-XL . On aboutit alors au schéma équivalent de la figure II.15 50 Chapitre II Etude et modélisation de la génératrice asynchrone auto-excitée Fig. II.15. Schéma équivalent simplifié de la GAAE. Pour une auto-excitation, la somme des courants au nœud A du schéma de la figure II.15 est nulle (implicitement E m ≠ 0 ) : Les trois courants présents dans ce schéma équivalent sont déterminés par les relations : Is = f .E m f .E m f .E m ; Im = ; Ir = − Rr R sL + j .X sL j .f .X m + j .f .X r g (II.15) La loi des nœuds stipule que la somme de ces trois courants au nœud A, est nulle : 1 1 S f .E m .( + − )=0 j .f .X m R + j .X R r + j .f .g .X r sL sL (II.16) La nullité des parties réelles et imaginaires de l’équation II.16 entraîne : − R sL S .R r + = 0 2 2 2 R + X R r + g 2 . f 2 . X r2 sL sL X g .f . X r 1 sL + + = 0 f .X m R 2 +X 2 R r2 + g 2 .f 2 .X r2 sL sL (II.17) (II.18) Dans l’équation II.17 ; étant donnée une valeur initiale de la fréquence et connaissant les paramètres de la charge et de la GAAE, le glissement g est la seule inconnue. L’équation II.17 mène donc à une relation de second ordre en fonction du glissement telle que : a .g 2 + b .g + c = 0 (II.19) Avec : 2 + R 2 ) ; c = R .R 2 a = f 2.X r2.R sL ; b = − R r .(X sL sL r sL 51 Chapitre II Etude et modélisation de la génératrice asynchrone auto-excitée L’équation II.19 a deux racines, mais seule la plus faible correspond au mode générateur. La plus grande racine est donc à exclure. Une fois le glissement trouvé, la vitesse correspondante est calculée en vertu de la relation II.12 et la procédure détaillée dans la section V.3 est exécutée pour changer la fréquence f jusqu’à obtenir la bonne vitesse. Connaissant la fréquence et le glissement, la seule inconnue qui reste à déterminer est la réactance de magnétisation Xm. Celle-ci s’obtient à partir de la relation II.20 comme suit : X m = − R r .(R 2 + X 2 ) sL sL ( R s L . g .f 2 . X r + f . R r . X s L ) (II.20) Une fois Xm calculée, la Fem Em peut être obtenue à partir de la caractéristique de magnétisation identifiée expérimentalement à la fréquence nominale. La caractéristique expérimentale Em(Xm) est montrée dans la figure B.2 de l’annexe B. Pour être utilisée dans le programme elle doit être approximée par une fonction. Dans notre cas, l’approximation qui donne les meilleurs résultats est la linéarisation par morceaux (voir annexe B). Cette dernière a aussi l’avantage d’être simple. Connaissant Em, f, g et Xm, à partir du schéma équivalent de la figure II.13 on peut directement calculer les courants Is et Ir sachant que le courant magnétisant est tiré de la courbe de magnétisation (courbe à vide). Ir = −f . E m Rr + j. f . X r g Is = f .Em R sL + j . X sL (II.21) X sL ≺ 0 (II.22) La tension Vs est déterminée par la relation suivante : V s = I s .[(R sL − R s ) + j .(X sL − X s )] (II.23) V s = f .E m − (R s + j .f .X s ).I s Les courants de la branche capacitive Ic et celui de la charge Ich s’obtiennent respectivement par l’équation (II.24) : 52 Chapitre II Ic = Etude et modélisation de la génératrice asynchrone auto-excitée j. f . Vs ; I ch = I s − I c Xc (II.24) La puissance absorbée par la charge est calculée comme suit : 2 P ch = 3.R ch .I ch (II.25) V.3. Procédure itérative Dans le but de prédéterminer les caractéristiques en régime permanent de la GAAE . L’équation II.19 est résolue pour déterminer le glissement g correspondant à chaque point de fonctionnement. A chaque glissement g correspond une vitesse v correspondant à la fréquence f qui a prévalu pour déterminer ce glissement. La procédure explicitée ci-après est une boucle qui sert à changer la fréquence f jusqu’à obtenir la bonne vitesse. Cette procédure peut se résumer comme suit : 1- Initialiser les paramètres RsL, XsL, Rr, Xr et f 2- Résourdre l’équation de second ordre : a .g 2 + b .g + c = 0 Avec : 2 + R 2 ) ; c = R .R 2 a = f 2 .X r2 .R sL ; b = − R r .( X sL sL r sL 3- Calculer le discriminant : ∆ = R r2 ( R s2L + X s2L ) 2 − 4 .f 2 .X r2 .R s2L .R r2 4- Trouver les racines : g 1,2 = −b ± b 2 − 4.ac . 2.a et rejeter la plus grande. 5- Calculer la vitesse à partir de : v=f.(1-g). Si la vitesse calculée est différente de la bonne vitesse, alors changer la fréquence et aller à l’étape 2. Cette boucle est exécutée jusqu’à convergence (trouver la bonne vitesse) au sens d’une précision près. 6- Calculer Xm à partir de l’équation II.20 et déterminer Em à partir de la caractéristique expérimentale Em(Xm) linéarisée par morceaux. 7- Calculer Is, Ir, Ic et Ich à partir des équations II.21, II.22 et II.24 respectivement. 8- Calculer Vs et Pch à partir des équations II.23 et II.25 respectivement. 53 Chapitre II Etude et modélisation de la génératrice asynchrone auto-excitée V.4. Interprétation des résultats du modèle en régime permanent de la GAAE La procédure itérative décrite précédemment est programmée sous Matlab et exécutée pour obtenir les résultats de simulation des régimes permanents de deux tests : fonctionnement à vide et fonctionnement sur charge résistive. Par ailleurs et dans un but de validation des résultats théoriques, un dispositif expérimental a été réalisé. Il est composé d’une machine asynchrone à rotor bobiné de 3kW d’un moteur à courant continu d’égale puissance, d’un banc triphasé capacitif variable et d’une charge résistive triphasée variable. La figure II.16 montre une photographie du dispositif expérimental réalisé. Fig. II.16. Photographie du dispositif expérimental V.4.1. Fonctionnement à vide La figure II.17 montre la variation de la tension statorique (valeur efficace) en fonction de la vitesse de rotation pour deux valeurs de la capacité (60 et 72 µF), quand la machine est à vide. Comme déjà montré dans le paragraphe IV.1, la tension statorique augmente avec la vitesse de rotation et avec la capacité d’auto-amorçage. Une concordance des résultats théoriques et les résultats expérimentaux, peut être observée. La dépendance de la tension avec la vitesse de rotation est quasi-linéaire, ce qui laisse envisager la possibilité d’une commande à MPPT dans le cas d’un entraînement par une turbine éolienne [124]. 54 Chapitre II Etude et modélisation de la génératrice asynchrone auto-excitée 280 T e n s io n s ta to riq u e (V ) 260 240 220 Expérience pour C=60µF Simulation pour C=60µF Expérience pour C=72µF Simulation pour C 72µF 200 180 160 1200 1250 1300 1350 1400 Vitesse du rotation Wr (tr/min) 1450 1500 Fig. II.17. Caractéristique à vide tension (vitesse) pour deux valeurs de la capacité (60µF and 72µF), Simulation-Expérience. V.4.2. Fonctionnement sur charge résistive Les courbes qui vont suivre sont relatives au fonctionnement sur charge résistive de la GAAE. Les tests par simulation et les essais expérimentaux sont effectués dans les mêmes conditions. La machine est d’abord amorcée à une vitesse de 1200 tr/min, avec une capacité de 96µF, puis une charge résistive triphasée variable est ensuite branchée. Notons ici que la charge utilisée est un banc résistif triphasé variable à plots, il permet de faire varier la résistance de 220Ω à 37Ω. Ce même test est reconduit pour une autre valeur de la capacité, à savoir 108µF. Nous nous sommes intéressés à l’évolution des trois grandeurs suivantes : tension, courant et puissance. Nous les avons d’abord présentées en fonction de la charge pour analyser le comportement de chaque grandeur séparément. Nous avons par la suite présenté les résultats sous forme de caractéristiques habituelles tension-courant et tension-puissance. Les figures II.18 (a et b) montrent que la tension statorique décroit avec la charge, elles montrent également que le niveau de la tension augmente avec la valeur de la capacité. La tension peut s’effondrer à partir d’une certaine charge. Plus grande est la capacité, plus grandes sont les possibilités de charge de la machine. Les figures II.19 (a et b) montrent l’évolution du courant absorbé par la charge quand la conductance de la charge augmente (la résistance diminue) et cela pour deux valeurs de la capacité. Comme prévu, le courant augmente avec la charge, mais au-delà d’une certaine valeur, on observera une diminution de ce courant, causée soit par une chute plus prononcée 55 Chapitre II Etude et modélisation de la génératrice asynchrone auto-excitée de la tension (début d’effondrement). Si la capacité n’est pas suffisante, soit par l’atteinte de la charge maximale ; une relation permettant de déduire cette charge maximale est donnée dans [125]-[147]. Cet intervalle de diminution du courant n’est pas facile à relever expérimentalement puisqu’il s’agit d’une zone instable. Les mêmes remarques peuvent être signalées quant à l’évolution de la puissance en fonction de la charge dans les figures II.20 (a et b). Pour mettre en évidence ce phénomène, nous avons réalisé un test par simulation numérique en utilisant le modèle dynamique développé dans la section II. Ce test est réalisé dans les mêmes conditions que l’expérience où après amorçage de la GAAE, la conductance de la charge est augmentée d’un échelon d’amplitude (0.045Ω-1) toutes les trois secondes. Wr=1200tr/min et C=96µF 250 Expérience Simulation T e n s io n s ta to riq u e (V ) 200 150 100 50 0 0 0.005 0.01 0.015 0.02 Conductance G(ohm-1) 0.025 0.03 Fig. II.18.a. Évolution de la tension efficace statorique en fonction de la charge pour C= 96µF Wr=1200tr/min et C=108µF 250 Expérience Simulation T ension statorique (V ) 200 150 100 50 0 0 0.005 0.01 0.015 0.02 Conductance G(ohm-1) 0.025 0.03 Fig. II.18.b Évolution de la tension efficace statorique en fonction de la charge pour C= 108µF 56 Chapitre II Etude et modélisation de la génératrice asynchrone auto-excitée Wr=1200tr/min et C=96µF 4.5 4 C ourant de c harge (A ) 3.5 3 Simulation Expérience 2.5 2 1.5 1 0.5 0 0 0.005 0.01 0.015 0.02 Conductance G(ohm-1) 0.025 0.03 Fig. II.19.a. Évolution du courant statorique en fonction de la charge pour C= 96µF. Wr=1200tr/min et C=108µF 4.5 C o u ra n t d e c h a rg e (A ) 4 Expérience Simulation 3.5 3 2.5 2 1.5 1 0.5 0 0 0.005 0.01 0.015 0.02 Conductance G(ohm-1) 0.025 0.03 Fig. II.19.b. Évolution du courant statorique en fonction de la charge pour C= 108µF. Wr=1200tr/min et C=96µF P uic a nc e ab s o rb ée pa r la c ha rge (W ) 600 500 Simulation Expérience 400 300 200 100 0 0 0.005 0.01 0.015 0.02 Conductance G(ohm-1) 0.025 0.03 Fig. II.20.a. Évolution de la puissance statorique par phase en fonction de la charge pour C= 96µF. 57 Chapitre II Etude et modélisation de la génératrice asynchrone auto-excitée P uic a nc e a b s o rb ée p a r la c ha rg e (W ) Wr=1200tr/min et C=108µF 700 Expérience Simulation 600 500 400 300 200 100 0 0 0.005 0.01 0.015 0.02 Conductance G(ohm-1) 0.025 0.03 Fig. II.20.b. Évolution de la puissance statorique par phase en fonction de la charge pour C= 108µF. C=108µF F réq u en c e s tato riqu e (H z ) 50 40 30 20 10 0 0 0.005 0.01 0.015 Conductance G (ohm-1) 0.02 0.025 Fig. II.21. Fréquence en fonction de la conductance de la charge pour C=108µF. La figure II.21 montre que la fréquence est peu affectée par la variation de la charge résistive. Des écarts peuvent être constatés entre les résultats théoriques et expérimentaux. Cela peut provenir de deux raisons principales : - Les essais expérimentaux doivent être menés rigoureusement à une vitesse constante alors que la vitesse varie légèrement quand la charge augmente, il faut à chaque fois la réajuster par le moteur d’entraînement. - Les erreurs de mesure ; à savoir que la vitesse fixée étant de 1200 tr/min, la fréquence n’est donc pas égale à 50Hz mais légèrement inférieure ce qui peut mener à des valeurs efficaces biaisées. 58 Chapitre II Etude et modélisation de la génératrice asynchrone auto-excitée wr=1200 tr/min et C=96µF 1 T e ns io n stato riqu e (p u) Expérience Simulation 0.8 0.6 0.4 0.2 0 0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 Puissance active (pu) 0.6 0.7 0.8 Fig. II.22.a. Évolution de la tension statorique efficace en pu en fonction de la puissance active pour C= 96µF. wr=1200 tr/min et C=108µF 1.2 Expérience Simulation T e n s io n s ta to riq u e (p u) 1 0.8 0.6 0.4 0.2 0 0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 Puissance active (pu) 0.6 0.7 0.8 Fig. II.22.b. Évolution de la tension efficace statorique en pu en fonction de la puissance active Pour C= 108µF. wr=1200 tr/min et C=96e-6F 1 T ens ion s tatorique (pu) Expérience Simulation 0.8 0.6 0.4 0.2 0 0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 Courant de charge (pu) 0.6 0.7 0.8 Fig. II.23.a. Évolution de la tension efficace statorique en pu en fonction du courant de charge pour C= 96µF. 59 Chapitre II Etude et modélisation de la génératrice asynchrone auto-excitée wr=1200 tr/min et C=108µF 1.2 Expérience Simulation T e ns io n s ta to riq u e (p u ) 1 0.8 0.6 0.4 0.2 0 0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 Courant de charge (pu) 0.6 0.7 0.8 Fig. II.23.b. Évolution de la tension efficace statorique en pu en fonction du courant de charge pour C= 108µF. wr=1200 tr/min et C=96µF 1 F réquenc e (pu ) 0.8 0.6 0.4 0.2 0 0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 Puissance active (pu) 0.6 0.7 0.8 Fig. II.24.a Fréquence en pu en fonction de la puissance pour C=96µF. wr=1200 tr/min et C=108µF 1 F réq uenc e (pu) 0.8 0.6 0.4 0.2 0 0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 Puissance active (pu) 0.6 0.7 0.8 Fig. II.24.b Fréquence en pu en fonction de la puissance pour C=108µF. 60 Chapitre II Etude et modélisation de la génératrice asynchrone auto-excitée Les figures II.22 (a et b) et les figures II.23 (a et b) présentent l’allure de la tension efficace en fonction de la puissance débitée et le courant de la charge respectivement pour deux valeurs de la capacité (96µF et 108µF) à vitesse fixe (1200tr/min). Les figures II.24 (a et b) illustrent l’évolution de la fréquence en fonction de la puissance débitée pour deux valeurs de la capacité (96µF et 108µF). Ces figures montrent que la génératrice asynchrone auto-excitée se comporte comme une génératrice à courant continu à excitation parallèle. VI. Conclusion Dans ce chapitre, deux programmes de simulation ont été développés sous Matlab. Le premier était dédié à l’étude des régimes transitoires de la GAAE. Dans un souci de réduction du temps de calcul, nous avons développé un second programme destiné à la prédiction du comportement en régime permanent de la GAAE. Dans les deux programmes nous avons favorisé la simplicité sans pour autant sacrifier la précision. La comparaison des résultats théoriques et expérimentaux fait ressortir une bonne concordance. Les paramètres clés ayant une grande influence sur la précision des résultats sont les deux caractéristiques de magnétisation de la GAAE, à savoir la courbe Lm(im) utile pour le modèle dynamique et la courbe Em(Xm) utilisée par le modèle des régimes permanents. Une attention particulière doit être observée lors de l’identification de ces deux caractéristiques surtout au voisinage des valeurs extrêmes du courant. A travers nos résultats théoriques jumelés avec les observations expérimentales nous avons dressé un certain nombre de remarques attestant du comportement particulier de la génératrice asynchrone auto-excitée : - A propos du modèle en régime dynamique : contrairement au fonctionnement en mode moteur ou la prise en compte de la saturation n’apporte qu’une amélioration dans la précision des modèles, dans le cas du fonctionnement en génératrice, la prise en compte de la saturation est obligatoire puisque c’est elle-même qui fixe le point de fonctionnement. Le modèle linéaire ne marche pas ici. - A propos du modèle en régime permanent : contrairement au fonctionnement en mode moteur où la tension et la fréquence sont imposées par le réseau et où la prédétermination des caractéristiques en charge en fonction du glissement se fait par de simples équations linéaires et algébriques, l’étude du fonctionnement en mode 61 Chapitre II Etude et modélisation de la génératrice asynchrone auto-excitée génératrice est beaucoup plus compliquée et ne peut se faire que par une procédure itérative. Cela provient du fait qu’ici ni la tension ni la fréquence ne sont constantes. A propos du phénomène d’auto-amorçage : - Pour une vitesse de rotation donnée, il existe une capacité minimale et une autre maximale au-delà desquelles l’auto-amorçage est impossible. - Pour une capacité donnée, il existe une vitesse minimale et une autre maximale au delà desquelles l’auto-amorçage est impossible. - L’amplitude de la tension d’auto-amorçage augmente avec la vitesse de rotation et avec la capacité. - Le délai d’amorçage diminue avec la vitesse de rotation et avec la capacité. - La tension statorique diminue avec la charge. Une génératrice asynchrone auto-excitée fonctionnant en site isolé autonome doit être munie d’un régulateur de tension. - La génératrice asynchrone auto-excitée est auto-protégée, sa tension et son courant s’effondrent en cas de court-circuit de la charge. 62 Chapitre III Etude et commande d’un système éolien à base d’une GADA I. Introduction La machine asynchrone à rotor bobiné et doublement alimentée (MADA) a fait l’objet de nombreuses recherches principalement dans son fonctionnement en génératrice pour des applications d’énergie éolienne. Notre travail concerne le fonctionnement générateur à vitesse variable de la MADA, principalement au niveau de l’amélioration de la commande en puissance. La génératrice asynchrone à double alimentation avec une commande vectorielle est une machine qui présente d’excellentes performances et elle est couramment utilisée dans l’industrie des éoliennes. Il existe de nombreuses raisons pour l’utilisation d’une génératrice asynchrone à double alimentation (GADA) pour une éolienne à vitesse variable ; comme la réduction des efforts sur les parties mécaniques, la réduction du bruit et la possibilité du contrôle des puissances active et réactive. Le travail que nous allons présenter dans ce chapitre, concerne la modélisation et la commande en puissance d’une génératrice asynchrone à double alimentation entrainée par une turbine éolienne et fonctionnant à vitesse variable. Ce type de fonctionnement permet d’extraire à tout instant le maximum de la puissance quelle que soit la vitesse du vent. Parmi les nombreuses stratégies de commande existantes, nous avons choisi la commande à flux statorique orienté. Ce choix aboutit à des expressions simples de puissances actives et réactive ce qui facilite le travail de synthèse des régulateurs. Ce chapitre est organisé comme suit : Après présentation du modèle de la GADA, nous exposerons les différents développements théoriques relatifs à la commande en puissance qui nous mènera à des schémas de commande claires et directement implantables sur Matlab. Concernant les résultats, nous présenterons dans un premier temps ceux relatifs aux performances de la GADA munie de la commande choisie dans un cas idéal, c'est-à-dire sans la présence des convertisseurs du côté rotor (Ces derniers sont supposés idéaux). Dans un second temps, nous tiendrons compte de la présence de ces convertisseurs en introduisant 63 Chapitre III Etude et commande d’un système éolien à base d’une GADA leurs modèles et leurs types de commande. Enfin, nous montrerons l’influence de la présence de ces convertisseurs sur la qualité des puissances fournies par la GADA. II. Modélisation de la machine asynchrone à double alimentation II.1 Référentiels de travail Un référentiel de travail est un système d’axe associé à sa vitesse de rotation. Ce changement de repère de travail a pour but de simplifier les équations, en rendant notamment la matrice inductance à coefficients constants. Concernant la machine asynchrone, de par sa construction symétrique, plusieurs référentiels peuvent lui convenir et réalisant tous les objectifs cités précédemment. Dans la pratique, trois référentiels sont communément utilisés : il peut être lie soit au stator, au rotor, ou au champ tournant. Seule l’application permet de choisir le référentiel de travail. On définit : ωs : vitesse du champ tournant ou pulsation des courants statoriques. ω r : vitesse électrique du rotor (rd/s). ω − ωr : glissement. g= s ωs g .ωs : pulsations des courants rotoriques. On pose : d θs d θ r d θ − = dt dt dt II.1.1. référentiel lié au stator Ce référentiel est utilisé pour étudier les variations importantes de la vitesse rotation. d θs d θr =0 ; = −ωr dt dt II.1.2. référentiel lié au rotor Ce référentiel est lié au rotor, donc il tourne à la même vitesse que lui. Un observateur placé sur ce référentiel verrait la vitesse de rotation constante. Ce référentiel est donc préférable pour l’étude des systèmes où la vitesse de rotation peut être considérée comme constante. 64 Chapitre III Etude et commande d’un système éolien à base d’une GADA dθ d θr = 0 et s = ωr dt dt II.1.3 référentiel lié au champ tournant Ce référentiel est lié au champ tournant, donc il tourne à la vitesse de synchronisme. Il est préférable pour l’étude des systèmes où la fréquence d’alimentation est constante. Il est aussi utilisé dans l’alimentation des moteurs à fréquence variable, lorsque l’on désire étudier sa fonction de transfert vis-à-vis des petites perturbations. dθ d θr = g ωs , s = ωs dt dt Afin d’élaborer un modèle simple de la GADA. Il est nécessaire de tenir compte des mêmes hypothèses simplificatrices du chapitre II. II.2 Modèle de la GADA dans le repère (a b c) La machine asynchrone à double alimentation peut être modélisée par six équations électriques et une seule équation mécanique qui concerne la dynamique du rotor. Elle peut être électriquement schématisée par la figure suivante : Fig. III.1.Représentation de la GADA dans le repère (a b c) 65 Chapitre III Etude et commande d’un système éolien à base d’une GADA Notons ici que nous adoptons la convention récepteur au stator comme au rotor même si la machine travaille en génératrice. Il suffit d’imposer des consignes de puissance négatives. II.2.1 Equations électriques dans le repère (a b c) Les enroulements illustrés par la figure précédente obéissent aux équations électriques qui s’écrivent sous la forme matricielle suivante : V s V r = R s . I s + d φ s dt = R r . I r + d φ r dt (III.1) Avec : Rs R s = 0 0 0 0 Rs 0 ; 0 R s V sa V s = V sb ; V sc 0 0 Rr 0 0 R r V ra V r = V rb V rc I sa I s = I sb ; I sc φsa φs = φ sb φsc Rr R r = 0 0 I ra I r = I rb I rc ; φra φr = φ rb φrc II.2.2 Equations magnétiques dans le repère (a b c) Les équations magnétiques sont données par les expressions suivantes : φs = Ls . I s + M s . I r φr = Lr . I r + M r . I s (III.2) 66 Chapitre III Etude et commande d’un système éolien à base d’une GADA Avec : φsa φs = φsb φsc Lsa Ls = M s M s ; Ms Ms Lsa M s M s Lsa cos (θ ) 2.π M rs = M . cos θ − 3 cos θ + 2.π 3 Avec : φra φr = φ rb φrc L ra ; L r = M r M r cos θ + Mr Mr L ra M r M r L ra 2.π 2.π cos θ − 3 3 cos (θ ) cos θ + 2.π cos θ − 3 2.π 3 cos (θ ) T M rs = M sr II.2.3 Equation mécanique de la GADA L’équation du mouvement peut s’exprimer sous la forme suivante : J dΩ + K f .Ω = C m − C em dt (III.3) J : moment d’inertie des masses tournantes (Kg.m2) ; Kf : Coefficient de frottement en (Nm.s/rad) ; Cem : Couple électromagnétique de la MADA en (Nm) ; Cm : Couple moteur fourni par l’organe d’entraînement en (Nm) ; Ω : vitesse angulaire de rotation du rotor. 67 Chapitre III Etude et commande d’un système éolien à base d’une GADA II.3 Modèle de la GADA dans le plan (dq) Fig. III.2. Représentation de la GADA dans le repère (dq) II.1.1 Application de la transformation de Park L’application de la transformation de Park, s’avère nécessaire, cette transformation appliquée aux courants, tensions et flux permet d’obtenir des équations différentielles à coefficients constants. La matrice de Park est donnée par [131] : 2.π 4.π cos (θ ) cos θ − cos θ − 3 3 2 2.π 4.π P (θ ) = − sin (θ ) − sin θ − − sin θ − 3 3 3 1 1 1 2 2 2 Son inverse est donnée par : P (θ ) = P (θ ) −1 t 68 Chapitre III Etude et commande d’un système éolien à base d’une GADA II.3.2. Equations électriques dans le plan (dq) En appliquant la transformation de Park pour le système d’équations électriques du stator, on aura : d V ds = R s I ds + dt φds − φqs V = R I + d φ + φ s qs qs dt qs ds d θs dt d θs dt (III.4) En procédant d’une façon analogue à celle du stator, on trouve pour le rotor : d V dr = R r I dr + dt φdr − φqr V = R I + d φ + φ s qs qr dt qr dr d θr dt d θr dt (III.5) Avec : - vds et vqs : les tensions statoriques dans le repère de Park, - vdr et vqr : les tensions rotoriques dans le repère de Park, - isd et iqs : les courants statoriques dans le repère de Park, - idr et iqr : les courants rotoriques dans le repère de Park, - ϕds et ϕqs : les flux statoriques dans le repère de Park. - ϕdr et ϕqr : les flux rotoriques dans le repère de Park. - Rs et Rr : les résistances respectives des bobinages statorique et rotorique. - θs et θr : les angles de Park respectifs des grandeurs statoriques et rotoriques. Les relations entre les flux et les courants sont exprimées par les équations suivantes : φdr = L r .I dr + M .I ds Flux coté rotor : φqr = L r .I qr + M .I qs (III.6) φds = Ls .I ds + M .I dr Flux coté stator : φqs = Ls .I qs + M .I qr (III.7) Après développement des calculs et en choisissant les courants statoriques et rotoriques comme variables d’état, nous obtenons les équations (III.8), (III.9), (III.10) et (III.11) : 69 Chapitre III d dt d dt d dt d dt d θs M 2 d θr dθ M M .Rr d θs − − M . r I qr − V . . dr + .I dr V ds − Rs .I ds + Ls . I qs + M . σ .Ls dt Lr dt dt dt Lr Lr (III.8) d θs M 2 d θr − . V qs − Rs .I qs + Ls . σ .Ls dt Lr dt (III.9) I ds = I qs = I dr = I qr = Etude et commande d’un système éolien à base d’une GADA 1 dθ dθ +M . s −M . r dt dt 1 I ds 1 dθ d θr −M . s I qr + M . dt dt M .Rs M I qs − L .V ds + L .I ds (III.10) s s 1 dθ d θs +M . r I dr + M . dt dt M .Rs M I ds − L .V qs + L .I qs (III.11) s s d θr M 2 d θs V − R I + − . . dr Lr . r qr σ .Lr dt Ls dt M 2 d θs dθ − + − Lr . r V R . I . qr r qr σ .Lr dt Ls dt M M .Rr I dr − L .V qr + L .I qr r r II.3.3 Equation du couple électromagnétique dans le plan (dq) On peut l’écrire comme suit : C em = − p (φdr .I qr − φqr .I dr ) = p (φds .I qs − φqs .I ds ) (III.12) Autres expression du couple électromagnétique C em = − p .Lm ( I dr .I qs − I qr .I ds ) III. Commande en puissance de la machine asynchrone à double alimentation III.1. Commande vectorielle de la GADA Une bonne commande des machines à courant alternatif à vitesse variable est assurée si nous garantissons un bon découplage entre ses grandeurs électromagnétiques. Ceci est réalisé par une orientation adéquate du repère (dq). Si cela est réalisé, nous obtiendrons un comportement proche de celui d’un moteur à courant continu à excitation indépendante où nous retrouvons un découplage naturel entre le courant d’excitation qui crée le flux et le courant d’induit fournissant le couple électromagnétique [21]. La commande vectorielle par orientation du flux présente une solution attractive pour réaliser de meilleures performances dans les applications à vitesse variable pour le cas de la 70 Chapitre III Etude et commande d’un système éolien à base d’une GADA machine asynchrone doublement alimentée aussi bien en fonctionnement générateur que moteur. Dans cette optique, nous développerons des lois de commande en puissance exprimées dans un référentiel tournant à la vitesse du flux statorique donc du champ tournant et orienté suivant le flux statorique d’axe direct. Cela implique les relations suivantes : Si le repère (d,q) tourne à ωs ; d θs d θ r d θs d θ = ωs et = − = ωs − ωr = g .ωs dt dt dt dt Si le repère (d,q) est orienté suivant le flux statorique d’axe d, nous obtiendrons : φds = φs et φqs = 0 Dans ce qui suit et à partir des simplifications précédentes, nous exprimerons les puissances actives et réactives statoriques et rotoriques en fonction des courants rotoriques. Finalement, en exprimant les relations entre les tensions et les courants rotoriques nous montrerons que la GADA est commandable en puissance par ses tensions rotoriques. Nous établirons en conséquence les schémas bloc de commande en puissance de la GADA. d ϕds v ds = dt − ϕqs .ωs + R s .i ds Tensions statoriques v = d ϕqs + ϕ ω + R i s qs ds s qs dt (III.13) d ϕdr v dr = dt − ϕqr .g .ωs + Rr .i dr Tensions rotoriques v = d ϕqr + ϕ .g .ω + R i s r qr dr qr dt (III.14) Avec un flux statorique constant et orienté, φds = φs et φqs = 0 ces équations peuvent se simplifier sous la forme suivante : V ds = R s .I ds Tensions statoriques V qs = R s .I qs + ωs .ϕs (III.15) 71 Chapitre III Etude et commande d’un système éolien à base d’une GADA d ϕqr = − ϕqr .g .ωs + R r i qr V dr dt Tensions rotoriques V = d ϕdr + ϕ .g .ω + R i dr s r dr qr dt (III.16) Pour les machines de moyenne et forte puissances utilisées dans l'énergie éolienne, on néglige la résistance du bobinage statorique (Rs= 0), les équations (III.15) deviennent : V ds = 0 V qs =V s = ωs .ϕds = ωs .ϕs (III.17) La relation III.17 montre que sous l’hypothèse d’une résistance statorique négligeable, orienter le repère (d, q) sur l’axe d du flux statorique, revient à l’orienter suivant l’axe q de la tension statorique. Pratiquement cela nous évite à voir recours à un capteur de flux. De la même manière que pour les tensions, les équations des flux deviennent : Flux coté rotor φdr = L r .I dr + M .I ds φqr = L r .I qr + M .I qs (III.18) Flux coté stator φs = Ls .I ds + M .I dr 0 = Ls .I qs + M .I qr (III.19) A partir des équations des composantes directes et en quadrature du flux statoriques (équations (III.19), Nous pouvons écrire les relations liant les courants statoriques aux courants rotoriques : φs M 1 I ds = L − L I rd = L (φs − M .I dr ) s s s I = − M I qs Ls qr (III.20) III.1.1 Relations entre puissances statoriques et courants rotoriques Les puissances active et réactive statoriques d'une machine asynchrone s'écrivent : Ps =V ds .I ds +V qs .I qs Q s =V qs .I ds −V ds .I qs (III.21) 72 Chapitre III Etude et commande d’un système éolien à base d’une GADA Sous l’hypothèse d’un flux statorique orienté, ce système d’équations peut se simplifier sous la forme : Ps =V qs .I qs Q s =V qs .I ds (III.22) En remplaçant les courants statoriques direct et en quadrature par leurs expressions dans les équations des puissances active et réactive, on trouve : M Ps =−Vs . L .Iqr s Q =Vs .φs −V . M .I s dr s Ls Ls En approximant φs par Qs = (III.23) Vs ωs , l’expression de la puissance réactive Qs devient alors : Vs2 M −Vs . .Idr ωs .Ls Ls (III.24) Les puissances active et réactive rotoriques peuvent s’écrire : M Pr = − gV s . L .I qr s Q = g V s .φs −V . M .I s r L s dr Ls (III.25) III.1.2 Relations entre les tensions rotoriques et les courants rotoriques A partir du système d’équation (III.20), les expressions des flux rotoriques peuvent être écrites sous la forme suivante : MV . s M2 φdr = L r − .I dr + Ls ωs .Ls M2 M φqr = L r − L .I dr + L .φqs s s (III.26) 73 Chapitre III Comme φqs Etude et commande d’un système éolien à base d’une GADA = 0 , on obtient : MV . s M2 φdr = Lr − . I + dr ωs .Ls Ls M2 φqr = Lr − L .I dr s On pose : σ .Lr = (Lr − (III.27) M2 ) Ls On obtient donc le système d’équations suivant : di v dr = R r .i dr + σ .L r . dr − g .ω s .σ .L r .i qr dt di . s v qr = R r .i qr + σ .L r . qr + g .ω s .σ .L r .i + g . M V dr dt Ls (III.28) En régime permanent, les termes faisant intervenir les dérivées des courants rotoriques diphasés disparaissent, nous pouvons donc écrire : v dr = R r .i dr − g .ωs .σ .L r .i qr MV . s ω σ v R . i g . . . L . i g . = + + qr r qr s r dr Ls (III.29) Vrd et Vrq sont les composantes diphasées des tensions rotoriques à imposer à la machine pour obtenir les courants rotoriques voulus. L'influence des termes de couplage ( σ .Lr ) entre les deux axes est minime. Une synthèse adéquate des régulateurs dans la boucle de commande permettra de les compenser. En revanche, le terme g . M .V s Ls représente une force électromotrice dépendante de la vitesse de rotation. Son influence n'est pas négligeable car elle entraîne une erreur de traînage. Le contrôle du système devra donc prendre en compte cette erreur. Les équations (III.23), (III.24) et (III.29) permettent d'établir un schéma bloc du système électrique à réguler (Fig.III.3). 74 Chapitre III Etude et commande d’un système éolien à base d’une GADA Fig. III.3. Schéma bloc du système à réguler Les grandeurs de références pour ces régulateurs seront : la puissance active pour l’axe q rotorique et la puissance réactive pour l’axe d rotorique. La consigne de puissance réactive sera maintenue nulle pour assurer un facteur de puissance unitaire coté stator de façon à optimiser la qualité de l’énergie renvoyée sur le réseau. La consigne de puissance active devra permettre de garder le coefficient de puissance de l’éolienne optimal. III.2 Commande vectorielle directe et indirecte La commande vectorielle à flux rotorique orienté, est dite directe ou indirecte selon la méthode d’estimation du vecteur flux rotorique. III.2.1 Commande vectorielle directe Cette méthode consiste à négliger les termes de couplage et à mettre en place un régulateur indépendant sur chaque axe pour contrôler indépendamment les puissances actives et réactives. L’appellation commande directe vient du fait que les régulateurs de puissance contrôlent directement les tensions rotoriques de la machine. L'intérêt que présente cette méthode est que sa mise en œuvre est simple. Pour réguler la GADA, nous avons mis en place une boucle de régulation sur chaque puissance avec un régulateur de type PI (Fig.III.4) : 75 Chapitre III Etude et commande d’un système éolien à base d’une GADA Fig. III.4. Schéma bloc de la commande directe III.2.2 Commande vectorielle indirecte - Commande en boucle ouverte : La commande en boucle ouverte est essentiellement basée sur l’hypothèse d’un réseau stable en tension et en fréquence. Elle consiste à asservir pas les puissances mais plutôt indirectement les courants rotoriques en n'utilisant non pas les puissances mesurées comme retour sur le comparateur mais les courants rotoriques d'axe d et q. A partir des expressions des puissances active et réactive statoriques du système (III.23), on déduit les références des courants rotoriques direct et en quadrature suivant les relations : Vs Ls .Q I dr −ref = ω .M − M V . s s −ref s Ls I .P qr −ref = − M .V s s −ref (III.30) Ces courants seront utilisés comme références à la place des références sur les puissances active et réactive, on aboutit alors au schéma bloc de la figure III.5 : 76 Chapitre III Etude et commande d’un système éolien à base d’une GADA Fig. III.5. Schéma bloc de la commande indirecte en boucle ouverte Cette configuration reste fiable tant que le réseau électrique reste stable en tension et en fréquence. Une instabilité du réseau va donc provoquer une erreur sur le suivi des consignes des puissances active et réactive. - Commande en boucle fermée : Pour réguler les puissances de manière optimale, nous allons mettre en place deux boucles de régulation sur chaque axe avec un régulateur proportionnel intégral pour chacune, une boucle sur la puissance et l’autre sur le courant correspondant tout en compensant les termes de perturbations et de couplages apparaissant sur le schéma bloc du modèle de la GADA. Nous obtenons ainsi la structure de commande présentée sur la figure suivante : Fig. III.6. Schéma bloc de la commande indirecte en boucle fermée 77 Chapitre III Etude et commande d’un système éolien à base d’une GADA Cette structure aboutit à un système de régulation plus complexe. Tout fois, elle offre une meilleure robustesse face aux éventuelles instabilités sur le réseau électrique. Le régulateur proportionnel intégral utilisé pour l’asservissement des courants et des puissances est simple et facile à mettre en place tout en offrant des performances acceptables pour l’utilisation en génératrice de la GADA. De plus, la symétrie du système après compensation mène à calculer les régulateurs pour un seul axe, les deux autres seront identiques aux premiers. C’est cette structure que nous allons traiter dans notre travail. III.3 Résultats de Simulation et discussions Dans ce qui suit nous présentons les résultats de tests par simulation effectués sur une machine d’une puissance de 7,5 kw dont les paramètres sont donnés en annexe A. Les tests effectués sont des tests de consigne de puissances active et réactive et des tests de perturbation de la vitesse de rotation. Notons qu’ici la présence du convertisseur n’est pas prise en compte et que les résultats obtenus seront considérés comme idéaux. Nous montrerons l’influence des convertisseurs dans la dernière partie de ce chapitre. III.3.1 Conditions de la simulation - Suivi de consigne Le premier essai consiste à fixer des échelons de puissance active et réactive alors que la machine est entraînée à vitesse fixe. Conditions de l'essai : • Machine entraînée à 1050 tr/min. • à t=0.5 s : échelon de puissance active (Ps-ref passe de -2000W à -7500W). • à t=0.5 s : échelon de puissance réactive (Qs-ref passe de 0 à 2000 VAR). - Sensibilité aux perturbations Cet essai nous permet de vérifier dans quelle mesure les puissances mesurées restent à leurs valeurs de consigne lorsque la vitesse de rotation de la machine varie brusquement. 78 Chapitre III Etude et commande d’un système éolien à base d’une GADA Conditions de l'essai : • Machine entrainée à 1050 tr/mn. • à t=0.5 s : échelon de puissance active (Ps-ref passe de -2000 à -7500W). • Consigne de puissance réactive fixe de (Qs-ref = 0 VAR). • à t=1s, la vitesse passe brusquement de 1050 à 1950 tr/min. III.3.2 Interprétation des résultats Pour analyser les performances de la stratégie de commande proposée, nous avons effectué deux tests : un test de suivi de consigne et un test de régulation en puissance de la GADA. Cet essai nous permet de vérifier dans quelle mesure les puissances mesurées restent à leur valeur de consigne lorsque la vitesse de rotation de la machine varie brusquement. Dans le but de mieux apprécier les performances de ce régulateur, les simulations effectuées dans cette section ne tiennent pas compte des modèles des convertisseurs. A. Suivi de consigne : Puissane acive statorique Ps (W) -1000 Ps simulation Ps-reférence -2000 -3000 -4000 -5000 -6000 -7000 -8000 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 Temps (s) 0.7 0.8 0.9 1 Puissance réactive statorique Qs (VAR) Fig. III.7. Suivi de consigne pour la puissance active 2500 2000 Qs Simulation Qs-reférence 1500 1000 500 0 -500 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 Temps (s) 0.7 0.8 0.9 1 Fig. III.8. Suivi de consigne pour la puissance réactive 79 Chapitre III Etude et commande d’un système éolien à base d’une GADA Courant rotorique idr et Iqr (A) 150 Idr Courant rotorique d'axe d Iqr Courant rotorique d'axe q 100 50 0 -50 -100 -150 0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 1.2 Temps (s) 1.4 1.6 1.8 2 Fig. III.9. Courants rotoriques directs et quadratiques de la GADA. Les figures (III.7) et (III.8) présentent les résultats obtenus pour le test de suivi de consigne dans le cas de stratégie de commande par régulateur PI. Pour cet essai, la vitesse est fixée à 1050tr/mn, nous appliquons des échelons de puissance active et réactive (Ps-ref=-7.5kW et Qs-ref=2kVAR) aux instants t=0.5s respectivement. A la figure (III.9) sont montrés les courants rotoriques Idr et Iqr de la GADA. Les puissances Qs et Ps suivent parfaitement l’évolution des courants Idr et Iqr respectivement, car dans ce mode de contrôle (contrôle indirect), les puissances statoriques ne sont pas mesurées mais est plutôt reconstruites à partir des courants rotoriques. B. Sensibilité aux perturbations Puissane acive statorique Ps (W) -5000 Ps Simulation Ps-reférence -6000 -7000 -8000 -9000 -10000 0.8 1 1.2 1.4 Temps (s) 1.6 1.8 2 Fig. III.10. Effet d’une variation de vitesse sur la puissance active 80 Puissance réactive statorique Qs (VAR) Chapitre III Etude et commande d’un système éolien à base d’une GADA 8000 Qs Simulation Qs-reférence 7000 6000 5000 4000 3000 2000 1000 0.8 1 1.2 1.4 Temps (s) 1.6 1.8 2 Fig. III.11. Effet d’une variation de vitesse sur la puissance réactive Les figures (III.10) et (III.11) montrent les résultats obtenus pour le test de régulation en puissance de la GADA. Les puissances active et réactive statoriques étant fixées à -7.5kW et 0kVAR respectivement, à l’instant t=1s la vitesse rotorique varie brusquement de 1050tr/mn à 1950tr/mn (qui correspond à une variation du glissement de -30% jusqu’à +30%). A l’instant du changement de la vitesse, le régulateur PI se montre robuste et rejette la perturbation. L’écart en régime permanent entre les puissances (active et réactive) statoriques simulées et ses références (figure III.7, III.8, III.10, III.11), est dû à la synthèse des régulateurs, où nous n’avons pas pris en compte la résistance statorique. Flux statorique sur l'axe d et q (Wb) 2.5 Le flux statorique sur l'axe d Le flux statorique sur l'axe q 2 1.5 1 0.5 0 -0.5 -1 0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 1.2 Temps (s) 1.4 1.6 1.8 2 Fig. III.12. Les flux statoriques sur l’axe d et q Dans la figure (III.12) sont illustrés les flux statoriques dans la GADA. La totalité du flux est sur l’axe d comme imposé par la commande vectorielle mise en œuvre. Par conséquent, le découplage entre l’axe d et l’axe q est parfait. Ceci valide la commande vectorielle. 81 Chapitre III Etude et commande d’un système éolien à base d’une GADA 0.4 Glissement g 0.2 0 -0.2 -0.4 0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 Temps (s) 1.2 1.4 1.6 1.8 2 Fig. III.13. Variation de glissement La tension Var (V) et le courant iar (A) 80 La tension rotorique Var Le courant rotorique iar 60 40 20 0 -20 -40 -60 -80 0.5 0.6 0.7 0.8 Temps (s) 0.9 1 Fig. III.14.a. Zoom sur la tension et le courant rotoriques en hypo-synchrone La tension Var (V) et le courant iar (A) 80 La tension rotorique Var Le courant rotorique iar 60 40 20 0 -20 -40 -60 -80 0.95 1 1.05 1.1 1.15 1.2 1.25 Temps (s) 1.3 1.35 1.4 1.45 Fig. III.14.b. Zoom sur la tension et le courant rotoriques en hypo et hyper-synchrone 82 Chapitre III Etude et commande d’un système éolien à base d’une GADA Puissane acive statorique Ps (W) 0 Ps simulation Ps-reférence -2000 -4000 -6000 -8000 -10000 -12000 0.2 0.4 0.6 0.8 1 1.2 Temps (s) 1.4 1.6 1.8 2 La puissance réactive statorique Qs (VAR) Fig. III.15. La puissance active statorique 5000 Qs Simulation Qs-reférence 4000 3000 2000 1000 0 -1000 0.2 0.4 0.6 0.8 1 1.2 Temps (s) 1.4 1.6 1.8 2 Fig. III.16. La puissance réactive statorique Le glissement de la GADA est donné à la figure III.13. Le facteur de puissance unitaire au niveau du stator est garanti. La figure III.14 montre des zooms sur le courant et la tension d’une phase rotorique. Au régime hyper-synchrone (g<0), le courant et la tension rotorique sont en opposition de phase, car dans ce mode de fonctionnement, le rotor fournit de la puissance active au réseau. Au régime hypo-synchrone (g>0), le courant et la tension sont en phase. Cependant nous remarquons un petit déphasage entre ces deux grandeurs qui est du à la puissance réactive circulant entre le rotor et le réseau (Fig.III.14). Les puissances obtenues sont parfaitement constantes en régime permanent. Dans les prochaines étapes, nous étudierons l’influence de la présence du convertisseur coté rotor sur la forme des puissances obtenues. Nous montrerons que celles-ci ne sont pas parfaitement constantes en régime permanent, mais elles fluctuent autour des références. 83 Chapitre III IV. Etude et commande d’un système éolien à base d’une GADA Etude de l’ensemble redresseur -onduleur simple niveau-GADA. Cette étape est destinée à montrer l’influence de la présence du convertisseur dans la branche rotorique sur les performances de la commande en puissance de la GADA. Ce convertisseur est un ensemble redresseur (CCR)-onduleur (CCM) séparé par un étage à tension continu comme montré sur la figure (III.18). Le Convertisseur Coté Réseau (CCR) fonctionne en redresseur dans un régime hyposynchrone, il est commandé en MLI de façon à assurer une tension du bus continue constante et un facteur de puissance désiré. Le Convertisseur Coté Machine (CCM) fonctionne en onduleur dans un régime hyposynchrone, il est commandé en MLI de façon à fournir une puissance active et réactive données par le stator. Cette cascade de convertisseurs permet un transfert bidirectionnel de la puissance rotorique ; c'est-à-dire qu’en régime hyper-synchrone le CCM fonctionnera en redresseur et le CCR en onduleur. Les convertisseurs CCR et CCM sont à simple niveau ; c'est-à-dire que chacun est composé de six interrupteurs (IGBT+une diode en antiparallèle) commandés par une seule porteuse. IV.1 Structure d’alimentation de la GADA par une cascade redresseur- onduleur Dans cette partie, nous expliciterons les modèles utilisés pour les deux convertisseurs alimentant le rotor de la GADA, moyennant quelques hypothèses simplificatrices. Fig. III.17. Architecture de commande du système éolien 84 Chapitre III IV.2 Etude et commande d’un système éolien à base d’une GADA Hypothèses simplificatrices [128] Pour simplifier les modèles, certaines hypothèses simplificatrices ont émises : - Les interrupteurs sont considérés comme parfaits (résistance de valeur nulle à l’état passant, infinie à l’ouverture et les commutations sont instantanées). - Les cellules d’interrupteurs placées en série ou en parallèles et commandées par les mêmes signaux sont considérées comme un seul interrupteur. - La source est considérée comme parfaite et indépendante des autres contraintes électriques. Par exemple, une source de tension sera indépendante du courant et de la fréquence. - Les éléments passifs sont considérés comme linéaires et invariants dans le temps, c’est-à-dire que les valeurs qui les caractérisent (résistance, inductance et capacité,…) ne change pas dans le temps, ne dépendent pas des autres contraintes électriques et ne peuvent pas se saturer. IV.3 Modèle du convertisseur simple niveau coté réseau (CCR) Le convertisseur coté réseau (CCR) de la figure (III.19) sert à assurer une tension de bus continu constante. Il assure également un facteur de puissance coté réseau unitaire, comme il peut fournir à la demande une puissance réactive au réseau. Il peut aussi servir de filtre électromagnétique pour dépolluer le réseau [6]. Le CCR simple niveau est constitué de six interrupteurs, chaque interrupteur est composé d’un transistor et d’une diode montée en antiparallèle (Figure III.18). Dans le cas des moyennes puissances les transistors sont des IGBT. Les six interrupteurs forment ainsi trois bras et chaque bras commande une phase. La commande des interrupteurs de chaque bras est dite complémentaire. Nous nous limiterons donc à la commande des interrupteurs du haut de chaque bras. 85 Chapitre III Etude et commande d’un système éolien à base d’une GADA Fig. III.18. Structure d’un redresseur triphasé. Fig.III.19- Schéma de principe de la régulation du CCR IV.3.1 Calcul des courants d’entrée du CCR La source est composée d’une f.é.m. triphasée parfaitement sinusoïdale en série avec une résistance R et une inductance L sur chaque phase. Le réseau est supposé parfaitement équilibré, les impédances des trois phases sont identiques. Les trois tensions du réseau sont données par les relations suivantes : 86 Chapitre III Etude et commande d’un système éolien à base d’une GADA e = e max .sin θ a 2.π eb = e max .sin θ − 3 4.π e = e max .sin θ − 3 c (III.31) Avec : emax : L’amplitude maximale de la tension de source En appliquant la loi du Kirchhoff côté alternatif, on obtient : d −e a + R .I a + L dt I a +V a = 0 d −eb + R .I b + L I b +V b = 0 dt d −ec + R .I c + L dt I c +V c = 0 (III.32) Où Va, Vb et Vc sont les tensions simples à l’entrée du convertisseur (CCR). Le système d’équations (III.32) peut s’écrire sous la forme matricielle suivante : d dt Ia −1 0 0 I a ea −V a R 1 I b = L 0 −1 0 . I b + L eb −V b I 0 0 −1 I e −V c c c c (III.33) IV.3.2 Calcul des tensions d’entrée du CCR Après avoir calculé les courants d’entrée au convertisseur (CCR), maintenant on cherche les tensions d’entrée. Les tensions composées à l’entrée du CCR s’expriment comme suit : U ab =V a −V b U bc =V b −V c U =V −V c a ca (III.34) Pour passer des tensions composées aux tensions simples, étant donné que la somme instantanée des courants Ia+Ib+Ic est nulle (le point neutre n n’est pas relié), et que le réseau st équilibré et sinusoïdal impliquant la somme des forces électromotrices nulle (ea+eb+ec=0). 87 Chapitre III Etude et commande d’un système éolien à base d’une GADA Alors : V a +V b +V c = 0 (III.35) A partir des équations (III.34) et (III.35) on trouve : U ab V a = U bc V b = U ca V c = − U ca 3 − U ab 3 − U bc 3 (III.36) Sous forme matricielle : V a 1 0 −1 U ab 1 V b = 3 −1 1 0 . U bc 0 −1 1 U V ca c (III.37) Dans notre application, Le redresseur est commandé par des fonctions de commutations (CR1, CR2 et CR3) prenant les valeurs de 0 ou +1. Chaque interrupteur peut être commandé en ouverture ou en fermeture, c’est-à-dire si un interrupteur du bras haut est bloqué CRi = 0 et s’il est passant alors CRi = 1 (avec i =1, 2 ou 3). De plus, lorsque CRi= 1, alors son complément, pour ne pas court-circuiter un bras du redresseur ou l’ouverture brusque, C Ri = 0 . Les tensions d’entrée (Va, Vb, Vc) sont en fonction des états de ces interrupteurs. Le tableau suivant donne les huit états possibles de ces interrupteurs. K CR1 CR2 CR3 Uab Ubc Uca 0 1 0 0 Udc 0 -Udc 1 1 1 0 0 Udc -Udc 2 0 1 0 -Udc Udc 0 3 0 1 1 -Udc 0 Udc 4 0 0 1 0 -Udc Udc 5 1 0 1 Udc -Udc 0 6 0 0 0 0 0 0 7 1 1 1 0 0 0 Tableau. III.1. Illustrant les différents états des interrupteurs et les tensions correspondantes 88 Chapitre III Etude et commande d’un système éolien à base d’une GADA De cette table, On cherchera alors une expression reliant la tension U dc aux tensions Va, Vb, Vc qui soit une fonction de l’état des interrupteurs. On commencera d’abord par trouver l’expression des tensions composées en fonction de l’état des interrupteurs. U ab = U dc (C R 1 − C R 2 ) U bc = U dc (C R 2 − C R 3 ) U ca = U dc (C R 3 − C R 1 ) (III.38) On remplace (III.38) dans (III.36) on trouve : 2.C R 1 − (C R 2 + C R 3 ) V a = U dc 3 2.C R 2 − (C R 3 + C R 1 ) V b = U dc 3 V = U 2.C R 3 − (C R 1 + C R 2 ) dc c 3 (III.39) Le système d’équations peut s’écrire sous la forme matricielle suivante : V a U dc V b = 3 V c 2 −1 −1 C R 1 −1 2 −1 . C R 2 −1 −1 2 C R3 (III.40) IV.3.3 Calcul du courant de sortie du CCR L’état ouvert ou fermé des interrupteurs permet de passer directement des courants d’entrée Ia, Ib, Ic en fonction des courants dans les interrupteurs Ik11, Ik21, Ik31 au courant à la sortie du CCR Idc. Avec : I k 11 = C R 1.I a I k 21 = C R 2 .I c I = C .I R3 c k 31 (III.41) On en déduit que le courant à la sortie du redresseur est donné par : I ref −CCR = I k 11 + I k 21 + I k 31 = C R 1.I a + C R 2 .I b + C R 3 .I c (III.42) 89 Chapitre III Etude et commande d’un système éolien à base d’une GADA IV.3.4 Calcul de la tension de sortie du CCR Pour compléter le modèle du redresseur dans le repère triphasé (a b c), on rajoute l’équation traduisant la charge de la capacité C qui est donnée par : dU dc 1 = .I c dt C dU dc 1 = . ( I red −CCR − I red −CCM dt C ) (III.43) Avec : Ired-CCM : le courant d’entrée du convertisseur coté machine (CCM). IV.3.5 Elaboration des signaux de commande Les signaux de commande CR1, CR2, CR3 sont déterminés par l’intersection des trois tensions de références qui sont les sorties du régulateur de tension du bus continu et la porteuse. Cette porteuse est unique dans le cas d’un CCR simple niveau, mais dans le cas d’un convertisseur multiniveaux, il y aura autant de porteuses que de convertisseurs en parallèles. - Principe de la MLI La modulation triangulo-sinusoïdale est appelée également modulation de largeur d’impulsion intersective puisque son principe repose sur l’intersection d’une onde modulante basse fréquence, dite tension de référence, généralement sinusoïdale, avec une onde porteuse haute fréquence de forme, généralement triangulaire, d’où l’appellation triangulo-sinusoïdale. Le résultat de la comparaison de ces deux signaux sert à commander l’ouverture et la fermeture des interrupteurs du circuit de puissance. Deux paramètres caractérisent cette commande si la référence est sinusoïdale : • L’indice de modulation m qui définit le rapport entre la fréquence fp de la porteuse et la fréquence f de la référence : m = fp/ f • Le taux de modulation r (ou coefficient de réglage en tension ou encore rapport cyclique) qui donne le rapport de l’amplitude de la modulante Vr à la valeur crête Vp de la porteuse : r = Vr/ Vp. 90 Chapitre III Etude et commande d’un système éolien à base d’une GADA Fig. III.20. Principe de la commande à MLI IV.4 Modèle du convertisseur coté Machine (CCM) Le CCM de la figure III.21 à travers une commande appropriée sert à alimenter le rotor de la GADA de façon à ce qu’elle fournisse par le stator une puissance active et réactive donnée. Dans sa version simple niveau, il est constitué comme le CCR de six interrupteurs commandable à l’ouverture et à la fermeture. Chaque interrupteur est composé de d’un transistor (IGBT ou GTO) et d’une diode montée en antiparallèle. Chaque paire d’interrupteurs commandée en complémentaire forme un bras et chaque bras commande une phase (voir le schéma de la figure III.18). Le modèle du CCM est identique à celui du CCR, ils ne diffèrent que par les lois de commande qui les gouvernent Fig. III.21. Schéma de principe de la commande CCM 91 Chapitre III Etude et commande d’un système éolien à base d’une GADA IV.4.1 Calcul des tensions de sortie du CCM Les interrupteurs du CCM sont contrôlés de manière complémentaire pour éviter le courtcircuit. Les tensions composées à la sortie du convertisseur (CCM) s’expriment par : U ab = U dc (C 01 − C 02 ) U bc = U dc (C 02 − C 03 ) U ca = U dc (C 03 − C 01 ) (III.44) C01, C02, C03 sont les ordres de commande des trois bras du CCM. Fig. III.22. Structure d’un onduleur triphasé. Si on prend en compte l’équilibre des tensions : Vra+Vrb+Vrc=0 On déduit les expressions des tensions simples par rapport aux tensions composées comme suit : V V V ra rb rc 1 (U − U ca ) 3 ab 1 = (U bc − U ab ) 3 1 = (U ca − U bc ) 3 = (III.45) 92 Chapitre III Etude et commande d’un système éolien à base d’une GADA On remplace (III.44) dans (III.45) on trouve : U dc V ra = 3 ( 2.C 01 − C 02 − C 03 ) U dc ( 2.C 02 −C 03 − C 01 ) V rb = 3 U dc V rc = 3 ( 2.C 03 − C 01 − C 02 ) (III.46) Le système d’équations (III.46) peut s’écrire sous la forme matricielle suivante : V ra U dc V rb = 3 V rc 2 −1 −1 C 01 −1 2 −1 . C 02 −1 −1 2 C 03 (III.47) La tension de sortie de l’onduleur est contrôlée par la technique de modulation de largeur d’impulsion (MLI) triangulo-sinusoïdale qui permet le réglage simultané de la fréquence et de la valeur efficace de tension de sortie. IV.4.2 Calcul du courant d’entrée du CCM I ref −CCM = C 01.I ra + C 02 .I rb + C 03 .I rc Ira, Irb, Irc sont les trois courants des phases rotoriques de la GADA. IV.5. Résultats de simulation et discussions : Les tests par simulation sont effectués sur la même machine et dans les mêmes conditions que dans le cas idéal (paragraphe III.3.1). Ceci est dans le but évident de comparer les résultats pour mettre en relief l’influence de la présence des convertisseurs statiques. Le modèle global du système éolien est simulé sous l’environnement Matlab/Simulink. Le modèle comprend : une génératrice asynchrone à double alimentation (GADA), deux convertisseurs CCR et CCM simple niveau qui permettent de relier le rotor au réseau. 93 Tension à la sortie de l'onduleur Vr (V) Chapitre III Etude et commande d’un système éolien à base d’une GADA 150 100 50 0 -50 -100 -150 0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 1.2 Temps (s) 1.4 1.6 1.8 2 0.68 0.7 Fig. III.23- Tension d’une phase à la sortie de l’onduleur à MLI. Tension à la sortie de l'onduleur Vr (V) 200 150 100 50 0 -50 -100 -150 -200 0.5 0.52 0.54 0.56 0.58 0.6 0.62 Temps (s) 0.64 0.66 Fig. III.24. Zoom sur la tension à la sortie d’onduleur à MLI. Tension rotorique sur l'axe d et q (V) 150 La tension rotorique sur l'axe d La tension rotorique sur l'axe q 100 50 0 -50 -100 0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 1.2 Temps (s) 1.4 1.6 1.8 2 Fig. III.25. Les tensions rotoriques de la GADA sur les axes d et q. 94 Chapitre III Etude et commande d’un système éolien à base d’une GADA 30 Les courants rotorique triphasées (A) iar ibr icr 20 10 0 -10 -20 -30 0.2 0.4 0.6 0.8 1 1.2 Temps (s) 1.4 1.6 1.8 2 T en s io n e t co u ra n t ro to riq ue V r (V ) e t ia r* 3 (A ) Fig. III.26. Les courants rotoriques de la GADA. 200 ir Vr 0 -200 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 1 1.1 T e n sio n e t co u ra n t roto riq u e V r (V ) e t ia r*3 (A ) Temps (s) 200 ir Vr 0 -200 0.95 1 1.05 1.1 1.15 1.2 1.25 1.3 1.35 1.4 1.45 1.6 1.8 Temps (s) Fig. III.27. Tension et courant d’une phase rotorique. Tension de bus continu Udc (V) 212.5 212 211.5 0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 1.2 1.4 2 Temps (s) Fig. III.28. La tension du bus continu. 95 Chapitre III Etude et commande d’un système éolien à base d’une GADA Puissance active Statorique Ps (W) 0 Ps-Simulaltion Ps-reférence -2000 -4000 -6000 -8000 -10000 -12000 0.2 0.4 0.6 0.8 1 1.2 1.4 Temps (s) Puissance réactive statorique Qs (VAR) Fig. III.29. La puissance active statorique Ps. 8000 Qs-Simulation Qs-reférence 6000 4000 2000 0 -2000 0.2 0.4 0.6 0.8 1 1.2 Temps (s) 1.4 1.6 1.8 2 Courant et Tension statorique ias (A), Vas (V) Fig. III.30. La puissance réactive statorique Qs. 500 Tension statorique Courant statorique 0 -500 1 1.05 1.1 1.15 1.2 1.25 Temps (s) 1.3 1.35 1.4 1.45 1.5 Fig. III.31. Tension et courant d’une phase statorique. 96 Chapitre III Etude et commande d’un système éolien à base d’une GADA Flux statorique sur l'axe d et q (Wb) 2.5 Le flux statorique sur l'axe d Le flux statorique sur l'axe q 2 1.5 1 0.5 0 -0.5 -1 0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 1.2 Temps (s) 1.4 1.6 1.8 2 Fig. III.32. Allure des flux statoriques dans les axes d et q Les figures précédentes montrent les résultats de simulation du l’ensemble redresseuronduleur à MLI-GADA. Les Figures (III.23) et (III.24) représentent la tension d’une phase à la sortie de l’onduleur à MLI sans et avec zoom. Ces figures montrent bien les deux niveaux de tension à la sortie de l'onduleur simple niveau pour une phase, sachant que les deux autres sont déphasées l'une par rapport à l'autre de 2 π /3. Les figures III.25, à III.27 montrent que les tensions et les courants rotoriques de la GADA ont une fréquence et une amplitude variable, en effet les pulsations rotoriques sont régies par l’équation ω s = ω + ω r , donc si la vitesse du rotation ωr change ceci se traduit par un changement de la pulsation des courants rotoriques ω de façon à garder ωs constante. Le changement d’amplitude des tensions et des courants rotoriques peut être interprété comme suit : Lorsque la puissance statorique change, le régulateur doit agir sur les tensions de commande Vdr et Vqr afin de ramener la puissance active statorique Ps à sa valeur de référence et comme Vdr et Vqr sont liées aux courants rotoriques Idr et Iqr, ces derniers changent en conséquence. La figure (III.27) représente dans un même graphe la tension et le courant d’une phase rotorique, elle montre que lors de variation de la vitesse de rotation à t=1s, le courant et la tension de la phase rotorique deviennent en opposition de phase, ce qui explique que la machine passe du fonctionnement hypo synchrone vers l’hyper synchrone. 97 Chapitre III Etude et commande d’un système éolien à base d’une GADA La figure (III.28) présente la tension aux bornes du bus continu, il est à remarquer que cette tension est maintenue à sa valeur de référence. Les figures (III.29) et (III.30) représentent les puissances fournies active et réactive et leurs valeurs de référence imposées à la GADA. La consigne de puissance réactive est maintenue à zéro afin d’assurer un facteur de puissance unitaire coté statorique. On observe dans la figure III.29 que la puissance active s’approche de la puissance de référence et la figure III.30 montre que la puissance réactive reste nulle ; ce qui indique un bon contrôle de la machine. Ces deux figures montrent également que les puissances fournies au niveau du stator sont fluctuantes. Afin de réduire ces fluctuations, nous pouvons augmenter la valeur de l’indice de modulation, mais cela engendrera une fréquence de commutation plus élevée. Il en résultera de plus grandes pertes par commutation, ce qui provoquera un échauffement supplémentaire des composants de puissance. La solution sera de faire appel à la technique multiniveaux. Si maintenant, nous analysons les signaux statoriques de la figure III.31, nous remarquons que la tension et le courant sont en opposition de phase ; ce qui correspond bien à un facteur de puissance unitaire et à une puissance active négative ; c'est-à-dire produite par la GADA et envoyée sur le réseau. D’après la figure III.32, le flux statorique d’axe q est nul ce qui vérifie l’hypothèse de l’orientation du flux statorique suivant l’axe d ( φqs = 0 ). Cette figure montre également que le flux statorique d’axe d ( φds ) est constant ce qui concorde bien avec à un réseau stable. V. Conclusion Ce chapitre a été dédié à la modélisation et à la commande en puissance de la GADA. Nous avons commencé par modéliser la GADA et nous avons opté pour le modèle de Park exprimé dans un référentiel lié au flux statorique. Ce choix de référentiel a permis de mettre en œuvre une commande vectorielle menant à exprimer les puissances active et réactive statoriques en fonction des tensions rotoriques. Cette commande à flux statorique orienté a facilité le calcul des régulateurs de puissance. Les performances de la GADA muni de ses régulateurs sont testés par simulation dans les essaies de suivi de consigne de puissance active et réactive puis d’insensibilité aux perturbations représentées par une variation brusque de la vitesse de rotation. 98 Chapitre III Etude et commande d’un système éolien à base d’une GADA Ces tests sont effectués dans un premier temps sans prendre en compte la présence des convertisseurs du côté rotor. Ces résultats sont à considérer comme étant idéaux. Par la suite, les mêmes tests sont effectués dans les mêmes conditions en tenant compte des modèles des convertisseurs. De bons suivis de consigne et de bons rejets de perturbations sont obtenus dans le cas idéal. La présence des convertisseurs du coté rotor a engendré des fluctuations dans la forme des puissances active et réactive même en régime permanent. Cela est dû aux harmoniques générés par les deux convertisseurs CCR et CCM. De meilleurs résultats peuvent être obtenus en augmentant l’indice de modulation de ces convertisseurs, mais cela correspond à augmenter leurs fréquences de commutation. Ceci va engendrer inexorablement une augmentation des pertes par commutation. Il existe une autre solution qui consiste à utiliser des convertisseurs multiniveaux. Celle-ci fera l’objet de prochain chapitre. 99 Chapitre IV Etude de l’apport des convertisseurs multiniveaux dans un système éolien basé sur une MADA I. Introduction La demande en puissance des applications industrielles a augmenté considérablement ces dernières années. L’utilisation de convertisseurs conventionnels à deux niveaux, à grandes fréquences de commutation, est limitée à cause des pertes non négligeables engendrées par la commutation des interrupteurs. En plus on se trouve obligé d’associer plusieurs interrupteurs en série et en parallèle afin de respecter les limites physiques des interrupteurs utilisés. L’utilisation des convertisseurs multiniveaux apparait à ce point de vue comme une solution très attractive. Elle permet en effet la segmentation de la puissance sans pour autant surdimensionner les composants, ce qui permet une application dans le domaine des moyennes et des fortes puissances. Les convertisseurs délivrent de plus d’une onde de sortie de qualité spectrale meilleure que les convertisseurs conventionnels. Dans ce chapitre nous traiterons de l’apport des convertisseurs multiniveaux en termes de qualité spectrale dans un système de conversion de l’énergie éolienne à base d’une GADA. Nous montrerons comment améliorer la forme de la puissance instantanée (active et réactive) fournie au réseau en agissant sur la structure des convertisseurs CCM et CCR (nous nous limiterons à 5 niveaux) insérés dans la branche rotorique de la GADA. Nous comparerons les performances obtenus avec celles des convertisseurs à deux niveaux étudiés dans le chapitre précédent. II. Principe de l’onduleur multiniveaux des onduleurs multicellulaires parallèles Ce paragraphe a pour but d'introduire le principe général de fonctionnement de l’onduleur multiniveaux. La figure IV.1 aide à comprendre comment travaillent les convertisseurs multiniveaux. Un convertisseur à deux niveaux est représenté à la figure IV.1.a, dans laquelle les commutateurs semi-conducteurs ont été remplacés par un interrupteur idéal. 100 Chapitre IV Etude de l’apport des convertisseurs multiniveaux dans un système éolien basé sur une MADA La tension de sortie ne peut prendre que deux valeurs: 0 ou Udc1. Sur la figure IV.1.b, la tension de sortie de trois niveaux peut prendre trois valeurs: 0, Udc1 ou Udc1 + Udc2. Dans la figure IV.1.c le cas général de m niveaux est présenté [143]. Fig.IV.1 Onduleur à niveaux multiples à deux (a), à trois (b) et à m niveaux (c) En général, les convertisseurs multiniveaux peuvent être vus comme des synthétiseurs de tension, dans lesquels la tension de sortie est synthétisée à partir de plusieurs niveaux de tension discrets. III. Topologies des onduleurs multiniveaux Pour pouvoir atteindre de bonnes performances afin d’avoir une meilleure tension de sortie, plusieurs topologies d’onduleurs sont proposées dans la littérature telles que les onduleurs multiniveaux (NPC, multicellulaires série, multicellulaires parallèle, etc …) [140]. Dans notre travail, nous avons opté pour la topologie multicellulaire parallèle [143], [144], [145], [146]. III.1. Principe de fonctionnement des onduleurs multicellulaires parallèle Cette topologie de convertisseur multicellulaire parallèle (MCP) repose sur une association de q cellules de commutation interconnectées par l’intermédiaire d’inductances indépendantes, appelées aussi inductances de liaison [144], [145]. Les figures IV.2, IV.3 et IV.4 représentent respectivement les schémas synoptiques d’un onduleur à deux niveaux (une cellule par phase), à trois niveaux (deux cellules par phase) et à cinq niveaux (quatre cellules par phase). 101 Chapitre IV Etude de l’apport des convertisseurs multiniveaux dans un système éolien basé sur une MADA Fig.IV.2 Structure d’un onduleur triphasé à une cellule par phase. Fig.IV.3 Structure d’un onduleur triphasé à deux cellules par phase. 102 Chapitre IV Etude de l’apport des convertisseurs multiniveaux dans un système éolien basé sur une MADA Fig.IV.4 Structure d’un onduleur triphasé à quatre cellules par phase. (les phases B et C ont la même structure que celle de la phase A). III.2 Commande par MLI des onduleurs multicellulaires parallèle Pour générer la porteuse, dans le cas des onduleurs multiniveaux, le principe reste le même que pour celle de l’onduleur à deux niveaux. Dans une commande à MLI, une phase d’onduleur à N niveaux sera commandée par l’intersection d’une seule tension de référence (la même que celle d’un onduleur simple niceau) et de N porteuses décalées l’une par rapport à l’autre d’un angle de 2.π / N et ayant toutes la même amplitude. D’une façon générale, pour un onduleur à N+1 niveaux, la porteuse d’indice ‘i’ s’écrira comme suit [146] : v pi 2.π V p arcsin sin 2.π .f p .t − ( i − 1) N (t ) = 2 (IV.1) π III.3. Calcul des tensions simples de sortie III.3.1. Cas d’un onduleur à une cellule par phase (à 2 niveaux) 2 −1 −1 C11 (a ) v an 1 v bn = 3 −1 2 −1 .C 11 b .U dc v −1 −1 2 cn C11 (c ) ( ) (IV.2) 103 Chapitre IV Etude de l’apport des convertisseurs multiniveaux dans un système éolien basé sur une MADA III.3.2. Cas d’un onduleur à deux cellules par phase (à 3 niveaux) 2 −1 −1 C 11 (a ) + C 21 (a ) v an 1 U dc v bn = 3 −1 2 −1 . C 11 b + C 21 b . 2 v cn −1 −1 2 C 11 (c ) + C 21 (c ) ( ) ( ) (IV.3) III.3.3. Cas d’un onduleur à quatre cellules par phase (à 5 niveaux) ( ( ( ) ( ) ( ) ( ) U ) . 4dc ) C a + C (a ) + C (a ) + C ( a ) 21 31 41 v an 2 −1 −1 11 ( ) 1 v bn = 3 −1 2 −1 . C11 (b ) + C 21 (b ) + C 31 (b ) + C 41 (b ) v −1 −1 2 C (c ) + C (c ) + C (c ) + C (c ) cn 21 31 41 11 (IV.4) III.3.4. Cas d’un onduleur à N cellules par phase (à N+1 niveaux) N j =1 v an 2 −1 −1 N 1 v bn = 3 −1 2 −1 . j =1 v cn −1 −1 2 N j =1 ∑C j 1(a ) U b . dc j1 N c ( ) j1 ∑C ( ) ∑C (IV.5) Avec : j est le numéro de la cellule. IV. Résultats de simulation et discussions Les modèles de ces onduleurs multiniveaux sont introduits dans les programmes et les mêmes tests que ceux du chapitre précédent sont conduits dans les mêmes conditions. Les résultats que nous allons présenter seront regroupés de façon à pouvoir comparer les performances de plusieurs combinaisons de structures de convertisseurs en agissant sur le nombre de niveaux des convertisseurs CCM et CCR. Nous avons choisi de présenter les résultats des combinaisons des structures suivantes : - CCR et CCM à deux niveaux (résultats du chapitre précédent). - CCR à 2 niveaux et CCM à 5 niveaux (apport du changement de structure de l’onduleur (CCM) seul). 104 Chapitre IV - Etude de l’apport des convertisseurs multiniveaux dans un système éolien basé sur une MADA CCR à 5 niveaux et CCM à 5 niveaux (apport du changement de structure de l’onduleur (CCM) et du redresseur (CCR)). Puissance active Statorique (W) 0 Ps-avec CCR et CCM 2 Niveaux Ps-avec CCR 2 Niveaux et CCM 5 Niveaux Ps-avec CCR 5 Niveaux et CCM 5 Niveaux -2000 -4000 -6000 -8000 -10000 -12000 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 Temps (s) 1 1.1 1.2 1.3 Puissance réactive statorique Qs (VAR) Fig. IV.5 Les puissances active statorique 10000 Qs-avec CCR et CCM 2 Niveaux Qs-avec CCR 2 Niveaux et CCM 5 Niveaux Qs-avec CCR 2 Niveaux et CCM 5 Niveaux 5000 0 -5000 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 Temps (s) 1 1.1 1.2 1.3 1.2 1.3 Fig. IV.6 Les puissances réactive statorique Puissance active rotorique Pr (W) 3000 2000 1000 0 -1000 -2000 Pr-avec CCR et CCM 2 Niveaux Pr-avec CCR 2 Niveaux et CCM 5 Niveaux Pr-avec CCR 5 Niveaux et CCM 5 Niveaux -3000 -4000 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 Temps (s) 1 1.1 Fig. IV.7 Les puissances active rotorique 105 Puissance réactive rotorique Qr (VAR) Chapitre IV Etude de l’apport des convertisseurs multiniveaux dans un système éolien basé sur une MADA 3000 2000 1000 0 -1000 Qr avec CCR et CCM 2 Niveaux Qr avec CCR 2 Niveaux et CCM 5 Niveaux Qr avec CCR 5 Niveaux et CCM 5 Niveaux -2000 -3000 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 1 1.1 1.2 1.3 Temps (s) La tension de l'onduleur 5 niveaux Var (V) Le courant rotorique iar (A) Fig. IV.8 Les puissances réactive rotorique. La tension de l'onduleur 5 niveaux Le courant rotorique 100 0 -100 0.5 1 Temps (s) 1.5 La tension de l'onduleur 2 niveaux Var (V) Le courant rotorique iar*3 (A) Fig. IV.9 La tension de l’onduleur à 5 niveaux et le courant sur une phase rotorique. 200 La tension de l'onduleur simple niveaux Le courant rotorique 150 100 50 0 -50 -100 -150 -200 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 1 1.1 Temps (s) 1.2 1.3 1.4 1.5 Fig. IV.10 La tension d’une phase de l’onduleur à 2 niveaux et le courant sur une phase rotorique. 106 Chapitre IV Etude de l’apport des convertisseurs multiniveaux dans un système éolien basé sur une MADA Les courants rotorique triphasées (A) 30 iar ibr icr 20 10 0 -10 -20 -30 0.2 0.4 0.6 0.8 Temps (s) 1 1.2 1.4 Fig. IV.11 Le courant d’une phase rotorique Tension de bus continu Udc (V) 212.5 La tension Udc pour CCR 2 niveaux La tension Udc pour CCR 5 niveaux 212 211.5 0 0.5 Temps (s) 1 1.5 Fig. IV.12 La tension du bus continu issue d’un redresseur à 2 niveaux et 5 niveaux. D’après les résultats illustrés dans les figures IV.5 et IV.6, on remarque que les puissances active et réactive obtenues par l’utilisation d’un onduleur (CCM) et d’un redresseur (CCR) multiniveaux sont les plus proches de celle obtenues au premier chapitre (alimentation purement sinusoïdale), elles sont moins fluctuantes si on les compare à celles obtenues lors de l’utilisation d’un onduleur et redresseur simple niveau, aussi à celles obtenues avec un onduleur multiniveaux et un redresseur simple niveau. Dans le même temps, on remarque que le système gagne une plus grande dynamique et cela permet un réglage plus rapide de la commande et une très bonne précision. Les figures IV.7 et IV.8, montrent les puissances, active et réactive rotoriques. On remarque que ces puissances sont moins fluctuantes lors d’utilisation d’un redresseur et onduleur multiniveaux. 107 Chapitre IV Si Etude de l’apport des convertisseurs multiniveaux dans un système éolien basé sur une MADA maintenant convertisseurs on observe multiniveaux les figures permettent une IV.9 et meilleure IV.10, on qualité remarque que les tension que les de convertisseurs conventionnels (simple niveau). On remarque aussi que la résolution obtenue est plus élevée, le convertisseur est capable de générer plus que deux ou trois niveaux et le réglage de la tension est plus fin, ce qui permet de réduire les contraintes imposées à la charge qui subit sans cela une tension qui commute entre ses deux valeurs maximales. A partir de la figure IV.11, on remarque l’amélioration de l’onde du courant rotorique par la réduction des pics (dues à la modulation) au régime transitoire et au régime établi. La figure IV.12 montre que la tension du bus continu est restée toujours à sa valeur de référence et grâce à l’ensemble (onduleur et redresseur multiniveaux), on remarque qu’elle est moins fluctuante par rapport à celle obtenue avec l’ensemble (redresseur simple niveau et onduleur multiniveaux), aussi à celle obtenu avec l’ensemble (redresseur et onduleur simple niveau). En résumé, l’ensemble des résultats montre que pour améliorer les performances de la commande en puissance, il faut agir en premier sur la structure du convertisseur CCM mais l’action sur la structure du CCR a également une influence non négligeable. V. Conclusion Dans ce chapitre nous nous sommes intéressés aux performances obtenues en utilisant un convertisseur multiniveaux au lieu d’un convertisseur simple niveau. Les résultats obtenus par simulation montrent que l’alimentation par un ensemble redresseuronduleur multi-niveaux permet : - De réduire la fluctuation des puissances en régime permanent. - D’améliorer l'allure des tensions et des courants à la sortie des onduleurs ainsi que le taux d'harmoniques. - D’augmenter la puissance grâce à l’accroissement échelonné du niveau de la tension commutée. - Réduire la taille des filtres passifs parfois nécessaires pour limiter ces sollicitations. - Réduire les fluctuations au niveau de la tension de bus continu. 108 Conclusion générale Conclusion générale L’objectif de cette thèse était la modélisation et l’étude de la génératrice asynchrone utilisée dans les systèmes de conversion de l’énergie éolienne. Deux variantes de la génératrice asynchrone ont été traitées : la génératrice auto-excitée et la génératrice à double alimentation. Nous avons consacré un premier chapitre à des généralités sur les lois et les technologies gouvernant les systèmes de conversion de l’énergie éolienne. C’était une occasion de situer notre sujet parmi tous les systèmes de conversion existants. Dans un second chapitre nous avons développé sous Matlab deux modèles de la génératrice asynchrone auto-excitée. Un premier modèle a été destiné à l’étude de ses régimes dynamiques tandis que le second servait à la prédiction de ses caractéristiques en régime permanent. Nous avons fait en sorte d’obtenir des modèles simples et rapides sans pour autant sacrifier la précision des résultats. Un dispositif expérimental a été mis en œuvre pour valider les modèles construits. Nous pouvons synthétiser les principaux résultats de ce chapitre comme suit : - Pour modéliser le fonctionnement en génératrice auto-excitée de la machine asynchrone, la prise en compte de la saturation est obligatoire. - La prédiction des caractéristiques en régime permanent de la génératrice asynchrone auto-excitée passe nécessairement par une procédure numérique itérative. Ces deux remarques montrent la différence fondamentale existant entre les modèles destinés au fonctionnement en moteur et ceux dédiés au fonctionnement en générateur de la machine asynchrone. Le troisième chapitre a été réservé à la modélisation et à la commande en puissance d’un système de conversion de l’énergie éolienne basé sur la génératrice asynchrone à double alimentation. Le modèle utilisé est celui de Park, exprimé dans référentiel tournant à la vitesse de synchronisme et dont l’axe direct est aligné avec le flux statorique. Une fois cette orientation réalisée, les expressions des puissances active et réactive fournies par le stator sont facilement exprimées en fonction des tensions rotoriques. Ceci a démontré la possibilité d’autopilotage et de commande en puissance de la génératrice asynchrone par son rotor. Les stratégies de commande développées sont dans un premier temps testées dans un premier temps, sans tenir compte de la présence des convertisseurs statiques. Ce cas supposé comme étant idéal a servi en guise de comparaison avec les cas considérés comme réels. 109 Conclusion générale Des modèles de convertisseurs statiques conventionnels (c’est-à-dire à simple niveau) ont été ensuite introduits dans la branche rotorique, pour obtenir des représentations plus proches de la réalité. La présence des convertisseurs statiques a engendré des harmoniques, ce qui a altéré les performances des stratégies de commande utilisées. Cette altération s’est exprimée par une fluctuation des puissances active et réactive même en régime permanent. Le quatrième et dernier chapitre a eu pour objectif d’améliorer les performances du système précédent en faisant appel aux convertisseurs multiniveaux afin de réduire les fluctuations de la puissance. Les convertisseurs multiniveaux connus pour la bonne qualité spectrale des tensions qu’ils délivrent ont effectivement permis d’apporter une amélioration appréciablement dans la qualité des puissances fournies. Comme suite à notre travail, nous pouvons dresser une liste non exhaustive de quelques travaux que nous avons jugés intéressant de réaliser dans un avenir immédiat : - La machine asynchrone auto-excitée est connue par sa tension statorique qui chute avec la charge, son fonctionnement en site isolé autonome est donc problématique. Il est donc indispensable de lui adjoindre un régulateur de tension et de fréquence. Ceci est réalisable par un redresseur à MLI (Modulation de Largeurs d’Impulsion) muni d’une commande adéquate (toute une panoplie de commandes peut être testée). - Concernant la génératrice à double alimentation, la commande en puissance étudiée a été réalisée par des régulateurs de type PI (Proportionnel-Intégral). Il est intéressant de tester d’autres types de régulateurs réputés comme étant robustes. - La réalisation expérimentale des deux convertisseurs statiques de la branche rotorique et de leur commande par une carte Dspace est indispensable pour la validation de toutes les stratégies de commande testées par simulation. - Il est également souhaitable de réaliser un émulateur de la turbine éolienne permettant d’imposer des profils de la vitesse du vent proches de la réalité. 110 Références References [1] F. Poitiers, ‘‘Etude et commande de génératrices asynchrones pour l'utilisation de l'énergie éolienne’’, Thèse de Doctorat en Electronique et Génie Electrique, Ecole Polytechnique de l'Université de Nantes, France, 2003. [2] O.Gergaud, ‘‘Modélisation énergétique et optimisation économique d’un système de production éolienne et photovoltaïque couplé au réseau et associé à un accumulateur’’, Thèse de doctorat de l’école supérieure de CACHAN, Décembre 2002. [3] J. F. Manwell, J. G. Mc Gowan, A. L. Rogers, “Wind energy explained: theory, design and application”, John Wiley & Sons, Ltd, UK, 2002. [4] P. Leconte, M. Rapin, E. Szechenyi, "Eoliennes", Techniques de l’Ingénieur, traité de Génie mécanique, pp. BM 4 640 1 - BM 4 640 21. [5] S. El Aimani, "Modélisation de Différentes Technologies d’Eoliennes Intégrées dans un Réseau de Moyenne Tension ", Thèse de doctorat, Université de Lille, Décembre 2004. [6] A. Boyette, ‘‘Contrôle commande d’un générateur asynchrone à double alimentation avec système de stockage pour la production éolienne”, Thèse de doctorat de l’université Henri Poincaré, Nancy I, France, décembre 2006. [7] B. Multon, G. Robin, “Le génie électrique dans le vent : état de l’art et recherches dans le domaine de la génération éolienne ”, C.G.E’03, Saint-Nazaire, juin 2003. [8] H.Camblong, ‘‘Minimisation de l’impact des perturbations d’origine éolienne dans la génération d’électricité par des aérogénérateurs à vitesse variable’’ Thèse de doctorat, Ecole nationale supérieure d’Arts et métiers centre de Bordeaux, décembre 2003. [9] T. Ghennam, ‘‘Supervision d’une ferme éolienne pour son intégration dans la gestion d’un réseau électrique, Apports des convertisseurs multi niveaux au réglage des éoliennes à base de machine asynchrone à double alimentation’’, Thèse de doctorat, EMP. Ecole centrale de Lille, Septembre 2011. [10] B. Francois, B. Robyns, E. De Jaeger, F. Minne, ‘‘Technologies d’éolienne de forte puissance connectée au réseau de moyenne tension’’, Revue REE, N° 5, pp 65-74, Mai 2005. [11] V.Courtecuisse, ‘‘Supervision d’une centrale multi-source à base d’éoliennes et de stockage d’énergie connectée au réseau électrique’’, Thèse de Doctorat, Ecole nationale supérieure d’arts et de métiers, Novembre 2008. [12] A. Davigny, ‘‘Participation aux services système de fermes d’éoliennes à vitesse variable intégrant du stockage inertiel d’énergie’’, Thèse de doctorat, Université de Lille, 2007. [13] N. Abu Tabak. ‘‘Stabilité dynamique des systèmes électriques multimachines : Modélisation, commande, observation et simulation’’, Thèse de doctorat, Ecole doctorale de Lyon, 2008. [14] B. Raison, A. Morales, M. Crappe, ‘‘L'Energie Electrique Eolienne, Partie I : Présentation Générale et Approche Probabilistique’’, Revue Internationale de Génie Electrique, Vol. 5/3-4 – 2002, pp. 405-484. [15] A.S. Neris, N.A. Vovos, G.B. Giannakopoulos, ‘‘A Variable Speed Wind Energy Conversion Scheme for Connection to Weak AC Systems’’, IEEE Transactions on Energy Conversion, Vol. 14, N° 1, March 1999, pp. 122-127. [16] R. Michaux, P. Letellier, ‘‘Les Machines Discoïdes à Champ Axial dans les Systèmes de Production Electrique’’, Revue de l'Electricité et de l'Electronique, N° 3, Mars 1997, pp. 37- 42. [17] S. Heier, ‘‘Grid Integration of Wind Energy Conversion Systems’’, Publications John Wiley & Sons, ISBN 0-471-97143-X, 1998. Références [18] N. Hamdi, ‘‘Amélioration des performances des aérogénérateurs’’, Thèse de Doctorat, Université de Constantine, Juillet 2013. [19] M. Rapin, J.M. Noel, ‘‘Energie éolienne, principes et étude de cas’’, Edition Dunod, 2010. [20] D. Forchetti, G. Garcia et M. I. Valla, ‘‘Vector control strategy for a doubly-fed standalone induction generator vector’’, IEEE Transaction on Energy conversion, pp: 991-995, 2002. [21] N. Akkari, ‘‘Contribution à l’amélioration de la robustesse de la commande d’une machine asynchrone à double alimentation’’, Thèse de Doctorat, Université de Batna, Juin 2010. [22] D. Schreiber, "State of art of variable speed wind turbines", 11th International symposium on power electronics – Ee 2001, Novi Sad, Oct.-Nov. 2001, CDROM proceedings. [23] C. Colliez, A. Tounzi, F. Piriou, "Vector Control of an Autonomous Induction Generator Connected to a PWM Rectifier", Proceedings of EPE 97, vol. 2, pp. 711-716,Trondheim, Norvège, 8-10 Septembre 1997. [24] A. Abdelli ‘‘Optimisation multicritère d’une chine éolienne passive’’, Thèse de doctorat, Institut National Polytechnique de Toulouse, Toulouse,France, 2007. [25] A. Mirecki ‘‘Etude comparative de chaînes de conversion d’énergie dédiées à une éolienne de petite puissance’’, Thèse de doctorat, Institut National Polytechnique de Toulouse, Toulouse, France, 2005. [26] S. Heier, "Grid Integration of Wind Energy Conversion Systems", Publications JohnWiley & Sons, ISBN 0-471-97143-X, 1998. [27] L. Refoufi, B.A.T. Al Zahawi, A.G. Jack "Analysis and modeling of the steady state behavior of the static Kramer induction generator", IEEE Transactions on Energy Conversion,Volume 14, Issue 3, 1999, pp 333-339. [28] N. Mohan, T. M. Undeland, W. P. Robbins, "Power Electronics, Converters, Applications and design", Publications John Wiley & Sons, ISBN 0-471-58408-8. [29] S.S. Murphy, O.P. Malik and A.K. Tandon, ‘‘Analysis of self-excited induction generators’’, IEE Generation, Transmission and Distribution, Volume 129, Part C, Number 6, November 1982, pp 260-265. [30] D. Seyoum, M. F. Rahman et C. Grantham ‘‘Terminal voltage control of a wind turbine driven isolated induction generator using stator oriented field control’’, Applied Power Electronics Conference and Exposition (APEC’03), Eighteenth Annual IEEE, vol. 2, Miami Beach, 9-13 Fevrier 2003, pp. 846-852. [31] F. A. Farret, B. Palle et M. G. Simoes ‘‘Full expandable model of parallel self-excited induction generators’’, IEE Proc-Electr, Power Appl, vol 152, No 1, January 2005. [32] A. Schmidhofer, H. Weiss ‘‘Optimisation of Power Electronics for small stand-alone wind power stations’’, 10th European Conference on Power Electronics and Applications EPE’03, Toulouse, France, 2003, pp. 1-6. [33] L. Leclercq ‘‘Apport du stockage inertiel associé à des éoliennes dans un réseau électrique en vue d'assurer des services systèmes’’, Thèse de doctorat, Université des Sciences et Technologies de Lille, Lille, France, 2004. [34] T. Lubin ‘‘Modélisation et commande de la machine synchrone à réluctance variable, Prise en compte de la saturation magnétique’’, Thèse de doctorat, Université Henri Poincaré, Nancy I, Nancy, France, 2003. [35] E. Levi, Y.W. Liao ‘‘Rotor flux oriented induction machine as a DC power generator’’, 8th European Conference on Power Electronics and Applications EPE’99, EPFL Lausane, Switzerland, 1999, pp. 1-8. Références [36] L. A. C. Lopes et R. G. Almeida ‘‘Operation aspects of an isolated wind driven induction generator regulated by a shunt voltage source inverter’’, Industrial Applications Conference, Conference Record of the 2000 IEEE, vol. 4, 8-12 October 2000, pp. 2277-2282. [37] L. A. C. Lopes et R. G. Almeida ‘‘Wind-driven self-excited induction generator with voltage and frequency regulated by a reduced-rating voltage source inverter’’, IEEE Transactions on Energy Conversion, vol. 21, No. 2, June 2006, pp. 297-304. [38] A. Elbacha, M. T. Lamchichi, M. Cherkaoui ‘‘Contrôle direct de couple d’une machine asynchrone, système de régulation de vitesse avec anti-emballement’’, Physical and Chemical News, ISSN 1114-3800, 2006, pp. 128-134. [39] D. Rekioua, K. Idjdarene, T. Rekioua et A. Tounzi ‘‘Vector controlled strategy of an autonomous induction generator : modelling and simulation’’, International Conference on Modeling and Simulation (ICMS’05), Marrakech, Maroc, 22-24 November 2005, pp. 1-5. [40] D. Rekioua, T. Rekioua, K. Idjdarene et A. Tounzi ‘‘An approach for the modeling of an autonomous induction generator taking into account the saturation effect’’, International Journal of Emerging Electric Power Systems, vol. 4, Issue 1, December 2005, pp. 1-25. [41] D. Rekioua, K. Idjdarene, T. Rekioua et A. Tounzi ‘‘Vector control strategy application to stand alone induction generator’’, International Conference on Electrical Engineering Design and Technologies, Hammamet, Tunisie, 4-6 November 2007, pp. 1-6. [42] L. Wang et C. Cheng ‘‘Excitation capacitance required for an isolated three-phase induction generator supplying a single-phase load’’, Power Engineering Society Winter Meeting, IEEE, 23-27 January 2000, pp. 299-303. [43] L. Wang et C. Cheng ‘‘Selection of magnetization curves for accurately simulating a three-phase self-excited induction generator feeding a single phase load’’, Power Engineering Society Winter Meeting, IEEE, 23-27 January 2000, pp. 286-290. [44] L. Wang et R. Deng ‘‘A novel analysis of an autonomous three-phase delta-connected induction generator with one capacitor’’, Power Engineering Society General Meeting, IEEE, 2006, pp. 1-6. [45] L. Wang et S. C. Kuo ‘‘Steady state performance of a self-excited induction generator under unbalanced load’’, Power Engineering Society Winter Meeting, EEE, vol. 1, 27-31 January 2002, pp. 408-412. [46] Y. J. Wang et S. Y. Huang ‘‘Analysis of a self-excited induction generator supplying unbalanced loads’’, International Conference on Power System Technology (POWERCON’04), IEEE, 2004, pp. 1457-1462. [47] Y. H. A. Rahim ‘‘Excitation of three-phase induction capacitor’’, IEE Proceedings, vol 140, No 1, January 1993, pp. 1-7. [48] K. Idjdarene, D. Rekioua et D. Aouzellag ‘‘Modélisation et simulation d’une chaine de conversion à énergie éolienne basée sur une génératrice asynchrone en fonctionnement autonome’’, 3rd Conference on Electrical Engineering, Batna, Algeria, 04-06 October 2004, pp. 294-297. [49] K. Idjdarene, D. Rekioua et A. Tounzi ‘‘Analyse du fonctionnement d’une éolienne basée sur une génératrice asynchrone en fonctionnent autonome’’, International Conference on Electrotechnics, U.S.T.Oran, Algeria, 13-14 November 2005, pp. 1-5. [50] K. Idjdarene, D. Rekioua, T. Rekioua et A. Tounzi ‘‘ Commande vectorielle d’une génératrice asynchrone en fonctionnement autonome en tenant en compte de la saturation’’, 4th Conference on Electrical Engineering, Batna, Algeria, 07-08 November 2006, pp. 203- 208. generator by a single Références [51] K. Idjdarene, D. Rekioua, T. Rekioua et A. Tounzi ‘‘Contrôle d’une éolienne en fonctionnement autonome basée sur une génératrice asynchrone’’, Colloque International sur les Energies Renouvelables (CER’07), Oujda, Maroc, 04 et 05 Mai 2007, pp. 1-4. [52] K. Idjdarene, D. Rekioua, T. Rekioua et A. Tounzi ‘‘Control strategies for an autonomous induction generator taking the saturation effect into account’’, 12th European Conference on Power Electronics and Applications EPE’07, Aalborg, Denmark, 02-05 September 2007, pp. 110. [53] K. Idjdarene, D. Rekioua, T. Rekioua et A. Tounzi ‘‘Vectror control of autonomous induction generator taking saturation effect into account’’, Energy Conversion and Management, Elsevier Science, vol. 49, Issue 10, October 2008, pp. 2609-2617. [54] K. Idjdarene ‘‘Contrôle d’une génératrice asynchrone à cage dédier à la conversion de l’énergie éolienne’’, Journées des Jeunes Chercheurs en Génie Electrique (JCGE’08), Lyon, France, 16 et 17 Décembre 2008, pp. 1-6. [55] F. Poitiers, M. Machmoum, M.E. Zaim et T. Branchet ‘‘Transient performance of a self-excited induction generator under unbalanced conditions’’, 15th International Conference on Electrical Machine ICEM 2002, Brugge, Belguim , 25-28 August 2002, pp. 1-6. [56] A. Kishore, G. S. Kumar ‘‘A generalized state-space modeling of three phase self-excited induction generator for dynamic characteristics and analysis’’, Industrial Electronics and Applications, 1st IEEE Conference, 24- 26 May 2006, pp. 1-6. [57] A. Kishore, G. S. Kumar ‘‘Dynamic modelling and analysis of three phase self-excited induction generator using generalized state-space approach’’, International Symposium on Power Electronics, Electrical Drives, Automation and Motion (SPEEDAM’06), IEEE, 2006, pp. 52-59. [58] R. Ibtiouen, M. Benhaddadi, A. Nesba, S, Mekhtoub et O. Touhami ‘‘Dynamic performances of a self excited induction generator feeding different static loads’’, 15th International Conference on Electrical Machine ICEM 2002, Brugge, Belguim , 25-28 August 2002, pp. 1-6. [59] N. H. Malik et A. H. Al-Bahrani ‘‘Influence of the terminal capacitor on the performance characteristics of a self-excited induction generator’’, IEE Proceedings, vol. 137, No. 2, March 1990, pp. 168-173. [60] A. Nejmi, Y. Zidani et M. Naciri ‘‘Investigation on the self-excited induction generator provided with a hydraulic regulator’’, FIER, Tome II, Tétouane, Maroc, 8- 10 Mai 2002, pp. 494-499. [61] A. Nesba, R. Ibtiouen et O. Touhami ‘‘Dynamic performances of self-excited induction generator feeding different static loads’’, Serbian Journal of Electrical Engineering, vol 3, No 1, June 2006, pp. 63-76. [62] A. Nesba, R. Ibtiouen, S. Mekhtoub, O. Touhami et S. Bacha ‘‘Low-cost wind generator for supplying isolated DC loads’’, International Conference on Clean Electrical Power (ICCEP’07), 21-23 May 2007, pp. 690-695. [63] M. Sibrahim, S. Haddad, H. Denoun, N Benamrouche, « Transient and steady state study of a self-excited induction generator », International Revue on Modelling and Simulations (IREMOS), Vol 7, N°3, June 2014, pp 379, 386. [64] A. H. Al-Bahrani, N. H. Malik ‘‘Steady state analysis and performance characteristics of a three-phase induction generator self-excited with a single capacitor’’, IEEE Transactions on Energy Conversion, vol. 5, No. 4, December 1990, pp. 725732. [65] L. Shridhar, B. Singh, C. S. Jha, B. P. Singh et S. S. Murthy ‘‘Selection of capacitors for the selfregulated short shunt SEIG excited induction generator’’, IEEE Transactions on Energy Conversion, vol. 10, No. 1, March 1995, pp. 10-17. Références [66] B. Singh, S. S. Murthy et S. Gupta ‘‘Analysis and implementation of an electronic load controller for a self-excited induction generator’’, IEE Proc-Gener., Distrib., vol. 151, No 1, January 2004, pp. 51-60. [67] B. Singh, S. S. Murthy et S. Gupta ‘‘Transient analysis of self-excited induction generator with electronic load controller (ELC) supplying static and dynamic loads’’, IEEE Transactions on Industry Applications, vol. 41, No 5, September/October 2005, pp. 1194-1204. [68] B. Singh, S. S. Murthy et S. Gupta ‘‘STATCOM-Based voltage regulator for self-excited induction generator feeding nonlinear loads’’, IEEE Transaction on Industrial Electronics, vol. 53, No 5, October 2006, pp. 1437-1452. [69] B. Singh, Madhusudan, V. Verma et A.K. Tandon ‘‘Rating Reduction of Static Compensator for Voltage Control of Three-Phase Self-Excited Induction Generator’’, IEEE ISIE 2006, Montreal, Quebec, Canada, July 9-12, 2006, pp. 1194-1199. [70] E. Bim, J. Szajner et Y. Burian ‘‘Voltage compensation of an induction generator with long-shunt connection’’, IEEE Transactions on Energy Conversion, vol. 4, No. 3, Septembre 1989, pp. 526530. [71] M. Al-Saffar, E. Nho, et T. A. Lipo ‘‘Controlled shunt capacitor self-excited induction generator’’, IEEE Industry Applications Conference, Thirty-Third IAS Annual Meeting, vol. 2, 12-15 October 1998, pp. 1486- 1490. [72] S. S. Murthy, C. Prabhu, A. K. Tandon et M. 0.Vaishya ‘‘Analysis of series compensated self-excited induction generators for autonomous power generation’’, International Conference on Power Electronics, Drives and Energy Systems for Industrial Growth, vol. 2, 8-11 January 1996, pp. 687- 693. [73] O. Gergaud, B. Multon et H. Ben Ahmed ‘‘Modélisation d’une chaine de conversion éolienne de petite puissance’’, Electrotechnique du Futur, Nancy, France, 14-15 Novembre 2001, pp. 1-6. [74] T. Ahmed, O. Noro, E. Hiraki et M. Nakaoka ‘‘Terminal voltage regulation characteristics by static VAR compensator for three-phase self-excited induction generator’’, IEEE Transactions on Industry Applications, vol. 40, No. 4, July/August 2004, pp. 978-988. [75] T. Ahmed, K. Nishida et M. Nakaoka ‘‘Advanced control for PWM converter and variable-speed induction generator’’, IET Electr. Power Appl., vol. 1, No. 2, March 2007, pp. 239-247. [76] A. Bellini, G. Franceschini, E. Lorenzani et C. Tassoni ‘‘Quantitative design of active control for self-excited induction generators in grid isolated operation’’, Power Electronics Specialists Conference (PESC’2008), IEEE, 15-19 June 2008, pp. 3610-3614. [77] H. S. Timorabadi ‘‘Voltage source inverter for voltage and frequency control of a stand-alone self-excited induction generator’’, IEEE CCECE/CCGEI, Ottawa, Canada, May 2006, pp. 2241-2244. [78] J. M. Ramirez, M. E. Torres ‘‘An electronic load controller for the self-excited induction generator’’, IEEE Transactions on Energy Conversion, vol. 22, Iss. 2, June 2007, pp. 546-548. [79] M. L. Elhafyani, S. Zouggar, A. Aziz et M. Benkaddour ‘‘Conception et modélisation d’un système éolien contrôlé par un régulateur de tension’’, Colloque International Sur les Énergies Renouvelables (CER’2007), Oujda, Maroc, 4-5 Mai 2007, pp. 1-5. [80] S. C. Kuo, L. Wang ‘‘Analysis of isolated self-excited induction generator feeding a rectifier load’’, IEE Proc. Gener. Transm. Distrib., vol. 149, No. 1, 2002, pp. 90-97. [81] J. Sastry, O. Ojo et Z. Wu ‘‘High performance control of a boost AC-DC PWM rectifierinduction generator system’’, IEEE Transactions on Industry Applications, vol 42, Iss. 5, September-October 2006, pp. 1146-1154. Références [82] B. V. Perumal et J. K. Chatterjee ‘‘Analysis of a self-excited induction generator with STATCOM/battery energy storage System’’, Power India Power Conference, IEEE, 2006, pp. 1-6. [83] S. S. Y. Narayanan and V. J. Johnny, “Contribution to the steady state analysis of wind-turbine driver self-excited induction generator,” IEEE Trans. Energy Convers., vol. EC-1, no. 1, pp. 169–176, Mar. 1986. [84] G. Raina and O. P. Malik, “Wind energy conversion using a self-excited induction generator,” IEEE Trans. Power App. Syst., vol. PAS -102, no. 12, pp. 3933–3936, Dec. 1983. [85] S. P. Singh, B. Singh, and M. P. Jain, “Steady state analysis of self-excited pole changing induction generator,” J. Inst. Eng., vol. 73, pp. 137–144, Aug. 1992. [86] S. Rajakaruna and R. Bonert, “A technique for the steady state analysis of a induction generator with variable speed,” IEEE Trans. Energy Convers.,vol. 8, no. 4, pp. 757–761, Dec. 1993. [87] N. Ammasaigounden, M. Subbiah, and M. R. Krishnamurthy, “Wind-driven self- excited pole changing induction generators,” Proc. Inst. Elect. Eng. B, vol. 133, no. 5, pp. 315–321, 1986. [88] [84] A. K. Tandon, S. S. Murthy, and G. J. Berg, “Steady state analysis of capacitor self-excited induction generators,” IEEE Trans. Power App. Syst., vol. PAS-103, no. 3, pp. 612–618, Mar. 1984. [89] D. K. Jain, A. P. Mittal, and B. Singh, “An efficient iterative technique for the analysis of selfexcited induction generator,” J. Inst. Eng. (India), vol. 79, no. 1, pp. 172–177, 1999. [90] T. F. Chan, “Analysis of self-excited induction generators using an iterative method,” IEEE Trans. Energy Convers., vol. 10, no. 3, pp. 502–507, Sep. 1995. [91] S. M. Alghuwainem, “Steady state analysis of an induction generator self-excited by a capacitor in parallel with a saturable reactor,” Elect. Mach. Power Syst., vol. 26, pp. 617–625, 1998. [92] S. P. Singh, B. Singh, and M. P. Jain, “Simplified approach for the analysis of self excited induction generator,” J. Inst. Eng. (India), vol. 76, no. 2, pp. 14–17, 1995. [93] T. F. Chan, “Steady-state analysis of self-excited reluctance generator,” IEEE Trans. Energy Convers., vol. 7, no. 1, pp. 223–230, Mar. 1992. [94] S. C. Agarwal and M. Singh, “An analysis of self-excited pole changing induction generators,” in Proc. 8th National Power System Conf., Delhi, India, Dec. 14–17, 1994, pp. 888–892. [95] J. K. Chatterjee and P. K. S. Khan, “Excitation capacitor requirement and performance of polechanging self-excited induction generator operating with unregulated prime mover,” in Proc. 9th Nat. Power System Conf., Kanpur, India, Dec. 19–21, 1996, pp. 83–87. [96] T. F. Chan, “Steady state analysis of self–excited induction generators,” IEEE Trans. Energy Convers., vol. 9, no. 2, pp. 288–296, Jun. 1994. [97] L. Wang and C. H. Lee, “A novel analysis of the performance of an isolated self-excited induction generator,” IEEE Trans. Energy Convers., vol. 12, no. 2, pp. 109–115, Jun. 1997. [98] T. F. Chan, “Self-excited induction generators driven by regulated and unregulated turbines,” IEEE Trans. Energy Convers., vol. 11, no. 2, pp. 338–343, Jun. 1996. [99] S. M. Alghuwainem, “Steady-state analysis of an isolated self-excited induction generator driven by regulated and unregulated turbine,” IEEE Trans. Energy Convers., vol. 14, no. 3, pp. 718– 723, Sep. 1999. [100] S. M. Alghuwainem, “Steady-state analysis of a self-excited induction generator including transformer saturation,” IEEE Trans. Energy Convers., vol. 14, no. 3, pp. 667–672, Sep. 1999. Références [101] N. Kumarasen and M. Subiah, “Analysis and control of wind driven self-excited induction generators with load matching,” in Proc. 11th National Power System Conf., Bangalore, India, Dec. 20–22, 2000, pp. 21–26. [102] I. A. M. Abdel-Halim, M. A. Al-Ahmar, and M. Z. El-Sherif, “A novel approach for the analysis of self-excited induction generators,” Elect. Mach. Power Syst., vol. 27, pp. 879–888, 1999. [103] A. K. Al Jabri and A. I. Alolah, “Limits on the performances of a three phase self-exited induction generator,” IEEE Trans. Energy Convers., vol. 5, no. 2, pp. 350–356, Jun. 1990. [104] A. M. Osheiba and M. A. Rehman, “Performance analysis of self-excited induction and reluctance generators,” Elect. Mach. Power Syst., vol. 19, pp. 477–499, 1991. [105] Y. H. A. Rahim, A. L. Mohamadein, and A. S. Al Khalif, “Comparison between the steady state performance of self-excited reluctance and induction generators,” IEEE Trans. Energy Convers., vol. 5, no. 3, pp. 519–525, Sep. 1990. [106] T. F. Chan and L. L. Lai, “Steady-state analysis and performance of a stand-alone three-phase induction generator with asymmetrically connected load impedances and excitation capacitances,” IEEE Trans. Energy Convers., vol. 16, no. 4, pp. 327–333, Dec. 2001. [107] S. P. Singh, M. P. Jain, and B. Singh, “Steady state analysis of a self excited induction generator with an ac-dc conversion scheme for small scale generator,” Electr. Power Syst. Res., vol. 20, no. 2, pp. 95–104, Feb. 1991. [108] A. L. Alolah and M. A. Alkanthal, “Optimization based steady state analysis of three phase SEIG,” IEEE Trans. Energy Convers., vol. 15, no. 1, pp. 61–65, Mar. 2000. [109] K. F. Ali and M. El-Ahmar, “Novel approach to the analysis of self-excited induction generators,” in Proc. 3rd Middle East Power System Conf., 1994, EMOS-045. [110] C. S. Demoulias and P. S. Dokopoulos, “Transient behavior and self-excitation of wind-driven induction generator after its disconnection from the power grid,” IEEE Trans. Energy Convers., vol. 5, no. 2, pp. 272–278, Jun. 1990. [111] L. Wang and R. Y. Deng, “Transient performance of an isolated induction generator under unbalanced excitation capacitors,” IEEE Trans. Energy Convers., vol. 14, no. 4, pp. 887–893, Dec. 1999. S. K. Jain, J. D. Sharma, and S. P. Singh, “Transient performance of three-phase self-excited induction generator during balanced and unbalanced faults,” in Proc. Inst. Elect. Eng., Gen., Transm. Distrib., vol. 149, Jan. 2002, pp. 50–57. [112] [113] [123] L.Wang and J. Y. Su, “Dynamic performances of an isolated self-excited induction generator under various loading conditions,” IEEE Trans. Energy Convers., vol. 14, no. 1, pp. 93–100, Mar. 1999. [114] S. Mekhtoub, T. Khaldi, M. Ivanes, ‘‘Amplitude des Courants et du Couple de Reconnexion d'une Machine Asynchrone Auto-Amorcée’’, RIGE – 4/2001, Numélec' 2000, pp 149-172. [115] L. C. Tsung and C. W. Lin, “Transient simulation technique for studies of self-excited generator systems,” Electr. Power Syst. Res., vol. 33, no. 2, pp. 101–109, 1995. [116] D. Seyoum, C. Grantham, and M. F. Rahman, “The dynamic characteristics of an isolated selfexcited induction generator driven by a wind turbine,” IEEE Trans. Ind. Appl., vol. 39, no. 4, pp. 936–944, Jul./Aug. 2003. [117] L. Shridhar, B. Singh, and C. S. Jha, “Transient performance of the self-regulated short-shunt self-excited induction generator,” IEEE Trans. Energy Convers., vol. 10, no. 2, pp. 261–267, Jun. 1995. [118] D. Levy, “Stand alone induction generators,” Elect. Power Syst. Res., vol. 41, pp. 191–201, 1997. Références [119] E.F. Mogos, ‘‘Production décentralisée dans les réseaux de distribution ; Etude pluridisplinaire de la modélisation pour les contrôles des sources’’, Thèse de Doctorat, Ecole Nationale Supérieure d’Arts et de Métiers, centre de Lille, 2005. [120] R. C. Bansal, Senior Member, IEEE, ‘‘Three-Phase Self-Excited Induction Generators’’, an Overview, IEEE Transactions on Energy Conversion, vol. 20, no. 2, June 2005. [121] R. C. Bansal, T. S. Bhatti, and D. P. Kothari, ‘‘A bibliographical survey on induction generators for application of nonconventional energy systems’’, IEEE Transactions on Energy Conversion, vol. 18, no. 3, pp. 433–439, Sep.2003. [122] [123] Boldea Ion, Nasar Syed A.,‘‘ The induction machine handbook’’, CRC Press, LLC 2002. P. K. S. Khan and J. K. Chatterjee, ‘‘Three-phase induction generators: A discussion on performance, Elect. Mach. Power System’’, vol. 27, pp. 813–832, 1998. [124] K. Idjdarene, ‘‘Contribution à l’étude et à la commande de génératrices asynchrones à cage dédiées à des centrales électriques éoliennes autonomes’’, Thèse de Doctorat de l’Université de Lille, France et de l’université de Béjaia, Algérie, le 23 Mai 2010 Béjaia, Algérie. [125] K. S. SANDHU, ‘‘Iterative Model for the Analysis of Self-Excited Induction Generators’’, Electric Power and systems, 2003, pp 925-939. [126] S.S. Murphy, O.P. Malik and A.K. Tandon, ‘‘Analysis of self-excited induction generators’’, IEE Generation, Transmission and Distribution, Volume 129, Part C, Number 6, November 1982, pp 260-265. [127] L. Wang and C. H. Lee, ‘‘A Novel Analysis on the Performance of an Isolated Self-Excited Induction Generator’’, IEEE Trans. On Energy. Conv., vol 2, N°2, pp 109-117, June 1997. [128] J. Arrilaga and D.B. Watson, ‘‘Static power conversion from self-excited induction generators’’, Proc. IEE, Vol 125, N°8, pp 743-746, August 1978. [129] C. Grantham, F. Rahman, and D. Seyoum, ‘‘A regulated self-excited induction generator for use in a remote area power supply’’, Int. J. Renewable Energy Eng., vol. 2, no. 1, Apr. 2000. [130] S. P. Singh, B. Singh, M. P. Jain, ‘‘A New Technique for the Analysis of Self-excited Induction Generator’’, EMPS, vol. 23, no. 6, 1995, pp. 647-656. [131] K. Subramanian, KK Ray, ‘‘Evaluation of Capacitance Requirements for Constant Voltage Operation of a Self Excited Induction Generator in Stand Alone Mode’’, IREMOS, Vol 4, n.6, 2011, pp 2749-2755. [132] T. Elango, A. SenthilKumar, ‘‘Voltage and Frequency Control of Wind Driven Stand Alone Self Excited Induction Generator Using DCMLC based STATCOM’’, IREMOS, Vol 6, n.5, 2013. [133] M. Barara, A. Abbou, M. Akherraz, A. Bennaser, D. Taibi, ‘‘Comparative Study of PI and Fuzzy DC Voltage Control for a Wind Energy Conversion System’’, IREMOS, Vol 6, n.2, 2013. [134] A. Abbou, M. Akherraz, H. Mahmoudi, M. Barara, ‘‘Control of Isolated Self-Excited Induction Generator with DTFC Strategy and DC Voltage Fuzzy Controller Used in Wind Turbin’’, IREMOS, Vol 5, n.5, 2011, pp 2017-2025. [135] N. Hidouri, S. Hammadi, L. Sbita, ‘‘An advanced DPC-Self Excited Induction Generator Drive scheme for an Isolated Wind Turbin Boost System’’, IREMOS, Vol 5, n.2, 2012, pp 913-920. [136] E. Walid, K.M. Larbi, H. Rehaoulia, ‘‘Modeling and Analysis of Saturated Induction Machines’’, IREMOS, Vol 4, n.5, 2011, pp 2190-2194. [137] L. Lamri ‘‘Production Décentralisée de l’Energie Electrique : Modélisation et Contrôle d’une Génératrice Asynchrone Auto-Excitée’’ ; Thèse de Doctorat de l’Université de Constantine, Algérie 2010. Références [138] D. Aouzellag, ‘’Technique d’optimisation de Contrôle de la Fréquence des Actionneurs Electriques Asynchrones avec l’Ensemble d’Exigence Fixe et Limitations », Thèse de P.H.D, Université Nationale d’Aéronautique, Kiev, Ukraine, 2001. [139] L. Quazene, G. McPherson Jr, “Analysis of Isolated Induction Generators”, IEEE Transactions Power Apparatus and System. Vol.102, no. 8, 1983, pp. 2793-2798. [140] M. Pinard, ‘‘Convertisseurs et Electronique de Puissance : Commande, Description, Mise en œuvre’’, Edition Dunod, Paris, 2007. [141] Alexandre LEREDDE : ‘‘Etude, Commande et mise en œuvre de nouvelles structures multiniveaux’’, thèse Doctorat, Institut nationale polytechnique de Toulouse, France, 2011. [142] Djaafer LALILI : ‘‘MLI Vectorielle et Commande Non Linéaire du Bus Continu des Onduleurs Multiniveaux’’, Thèse Doctorat, Ecole Nationale Polytechnique, Alger, 2009. [143] B. KHALIFA : ‘‘Réalisation d’un banc d’essai pour la Commande et l’Observation des Convertisseurs Multicellulaires Série : Approche Hybride’’, Thèse de docteur de l’Université de Cergy-pontoise, 2009. [144] Carrara G, Gardella S, Machesoni R, Salutari A: ‘‘A new multilevel PWM method’’, IEEE Transactions on Power Electronics, vol 7, pp 497-505, 1992. [145] Davancens P., Meynard T. : ‘‘Etude des convertisseurs multicellulaires parallèles’’, journal de physique 3, vol 7, p143-177, 1997. [146] Ahmed CHALLAL : ‘‘Contribution à la modélisation et à la simulation de l’association onduleur multiniveaux-machine asynchrone’’, Mémoire de Magister, université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou, 2006. [147] K. S. SANDHU, S.K.JAIM, ‘‘Operational aspects of self-excited induction generator using a new model”, Electric machines and power systems, Taylor and Francis 1999, vol. 27, no2, pp. 169-180. [148] K. S. SANDHU, S.K.JAIM, “Steady State Operation of Self-Excited Induction Generator with Varying Wind Speeds” international journal of circuits, systems and signal processing, issue1, volume 2, 2008. [149] Bhaskara Palle, M. Godoy Simões and Felix A. Farret ‘‘Dynamic Simulation and Analysis of Parallel Self-Excited Induction Generators for Islanded Wind Farm Systems’’, IEEE transactions on industry applications, vol. 41, no. 4, july/august 2005 [150] Seyoum D., Grantham C. and Rahman F., “Analysis of an Isolated Self-Excited Induction Generator Driven by Variable Speed Prime Mover”, Proc. AUPEC’01, 2001, pp.49-54. [151] G. Salloum, ″Contribution à la Commande Robuste de la Machine Asynchrone à Double Alimentation″, Thèse de Doctorat en Génie Electrique, Institut National Polytechnique de Toulouse, France, 2007. [152] S. Mekhtoub, T. Khaldi, M. Ivanes, ‘‘Amplitude des Courants et du Couple de Reconnexion d'une Machine Asynchrone Auto-Amorcée’’, RIGE – 4/2001, Numélec' 2000, pp 149-172. Annexes Annexe A Paramètres de la machine asynchrone à double alimentation : • Puissance nominale Pn =7.5 KW • Tension nominale composée Vs = 400 V • Résistance du stator Rs = 0.6 Ω • Résistance du rotor Rr = 0.164 Ω • Inductance propre du stator Ls = 0.097 H • Inductance propre du rotor Lr = 0.0218 H • Inductance mutuelle Msr = 0.0436 H • Nombre de paires de pôles p=2 • Fréquence statorique f = 50 Hz • Constante de temps statorique Ts=Ls/Rs • Constante de temps rotorique Tr=Lr/Rr • Coefficient de dispersion σ=1-(M2/Lr*Ls) Paramètre des convertisseurs • Indice de modulation m=75 • Coefficient de réglage en tension r=0.8 • Capacité du bus continu C=3.3 μF Paramètres des régulateurs • Temps de réponse du régulateur de courant trq=0.001 s • Temps de réponse du régulateur de puissance trc=0.005 s I Annexes Annexe B Paramètres de la génératrice asynchrone auto-excitée (machine à rotor bobiné) Plaque signalétique : • Rotor de type bobiné • 2 paires de pôles • Y/∆ 400V/230V-6.3A/11A -3KW-50Hz-1413 tr/min Paramètres identifiés : • Résistance d’une phase statorique : Rs = 1.65 Ω • Résistance d’une phase rotorique ramenée au stator : Rr = 1.93 Ω • Inductance de fuites statorique : lfs = 0.0126H • Inductance de fuites rotorique ramenée au stator : lfr = 0.0126H • Inductance magnétisante (valeur initiale) : Lm = 0.2402H Identification de la caractéristique de magnétisation Les essais expérimentaux à rotor ouvert ont été effectués sur la machine de 3kw couplée en triangle, les valeurs sont regroupées dans le tableau suivant : Ua (V) 35 52 69 87 104 121 139 156 173 191 208 225 242 260 267 272 Ia (A) 0,7 1 1,35 1,7 2 2,4 2,75 3,2 3,6 4,1 4,8 5,7 7 8,4 9,2 10 Lm (H) 0,260 0,273 0,270 0,268 0,273 0,265 0,265 0,255 0,252 0,243 0,226 0,205 0,178 0,157 0,147 0,144 Em (V) 32,956 49,554 66,032 82,510 99,108 115,465 131,943 148,180 164,538 180,655 196,290 211,444 225,634 239,584 244,586 247,856 Xm (Ω) 81,544 85,830 84,719 84,065 85,830 83,330 83,103 80,205 79,163 76,318 70,830 64,251 55,830 49,401 46,047 42,930 Tableau B.1 résultats de l’essai à rotor ouvert II Annexes In d u c ta n c e m a g n e tis a n te L m (H ) 0.3 Expérience Approximation polynomiale 0.25 0.2 0.15 4 0.1 3 2 L m = −0, 0005.i m + 0, 0084.i m − 0, 0467.i m + 0, 0701.i m + 0, 2402 0.05 0 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 Courant magnétisant Im(A) Figure B.1 Inductance magnétisante en fonction du courant magnérisant 250 Simulation Linéarisation par morceaux F E M (V ) 200 150 100 50 0 30 40 50 60 70 80 90 Reactance magnétisante Xm (Ohm) Figure B.2. Fém magnétisante en fonction de la réactance magnétisante La courbe simulée de la figure B.2 est obtenue en appliquant l’algorithme suivant : Algorithme de linéarisation par morceaux de la caractéristique Em (Xm) : Em=0 Em=1616.3-18.3Xm pour Xm ≥ 85.83 pour 85.83 ≤ Xm ˂ 84.06 Em=4263.9-49.748Xm pour 84.06≤ Xm ˂ 83.10 Em=744.13-7.375Xm pour 83.10 ≤ Xm ˂73.32 Em=336.56-1.996Xm pour Xm ˂ 73.32 III Annexes Annexe C Modèle dynamique de la génératrice asynchrone auto-excitée Equations électriques v ds = v qs = 0= 0= d ϕ ds dt d ϕ qs dt d ϕ dr dt d ϕ qr dt − dθ s ϕ + R s .i ds dt qs + dθ s ϕ + R s .i qs dt ds − dθ r ϕ + R r .i dr dt qr + dθ r ϕ + R r .i qr dt dr (C.1) Notons que ces équations correspondent à un système d’axes d et q où l’axe q est en avance par rapport à l’axe d. C'est-à-dire que la matrice de Park et son inverse s’expriment comme suit : cos θ 2 − sin θ p (θ ) = 3 1 2 2π 4π cos θ − 3 3 2π 4π − sin θ − − sin θ − 3 3 1 1 2 2 cos θ − cos θ 2 2π −1 t p (θ ) = p (θ ) = cos θ − 3 3 4π cos θ − 3 1 − sin θ 2π − sin θ − 3 4π − sin θ − 3 1 2 1 2 2 Dans la matrice de Park et son inverse, on utilise parfois les deux coefficients lieu des coefficients 3 2 et 2 1 et 3 2 au 1 , mais dans ces cas la matrice de Park ne sera plus 2 orthonormée et son inverse ne sera plus égale à sa transposée. IV Annexes Nous constatons que dans les équations électriques, nous avons besoin des expressions des flux et de leurs dérivées. Equations des flux Si l’on désire exprimer les flux en fonction des courants statoriques et rotoriques, ie le vecteur (i ds, i qs, i dr , i qr ) , nous obtenons les systèmes d’équations suivant : ϕ ds = L s .i ds + L m .i dr ϕ qs = L s .i qs + L m .i qr ϕ dr = L r .i dr + L m .i ds ϕ qr = L r .i qr + L m .i qs (C.2) Sachant que les inductances cycliques statoriques et rotoriques s’expriment en fonction de l’inductance magnétisante comme suit : L s = L m + l sσ ; L r = L m + l rσ Les dérivées des flux passent toutes par le calcul suivant : dL m = dL m . di m dt L s = L m + l sσ Car im = ( 2 i dm L r = L m + l rσ ; ; d l sσ dt = d l rσ dt =0 1 2 + i qm 2 ) di di di m 1 = 2i dm dm + 2i dm dm dt 2 dt dt 1 di m dt dL s dL r dL m = = dt dt dt ⇒ dt di m d i dm 2i dm dt 2 = ( 2 i dm + 2i qm ( 2 2 . i dm + i qm ) 1− 1 2 d i qm 1 2 + i qm 2 ) di m i dm di dm i qm di qm = . + . dt i m dt i m dt d i qm 1 di 2i dm dm + 2i qm dt 2 dt dt = im ⇒ dL m dL m = dt di m i dm di dm i qm di qm . + . i m dt i m dt Sachant que : i dm = i ds + i dr ; i qm = i qs + i qr dL m dL m = dt di m i dm di ds i dm di dr i qm di qs i qm di qr + + + . . . . i m dt i m dt i m dt i m dt V Annexes d ϕ ds dt L m. di di d i i = L s . i ds + dL m i dm . di ds + i dm . di dr + qm . qs + qm . qr i ds + di m i m dt d i dr d ϕ ds dt dt + dt im dt dt im dL m i dm di ds i dm di dr i qm di qs i qm di qr . + . + . + . di m i m dt i m dt i m dt i m dt = Ls + dt im i dr 2 2 dL m i dm di ds i dm .i qm di qs dL m i dm di dr i dm .i qm di qr + + + + Lm di m i m dt di m i m dt i m dt i m dt On pose : L mds = L s + 2 dL m i dm di m i m L mdr = L r + ; 2 L mqs = L s + dL m i qm L md = L m + dL m i dm L mqr = L r + ; di m i m 2 dL m i dm di m i m 2 dL m i qm di m i m 2 2 ; di m i m L mq = L m + dL m i qm di m i m ; L dq = dL m i dm * i qm di m im Le même développement se fait pour les dérivées des autres flux et on obtient : d ϕ ds dt d ϕ qs dt d ϕ dr dt d ϕ qr dt = L mds di qs di qr di ds di + L dq + L md dr + L dq dt dt dt dt = L dq di qs di qr di ds di + L mqs + L dq dr + L mq dt dt dt dt = L md di qs di qr di ds di + L dq + L mdr dr + L dq dt dt dt dt = L dq di qs di qr di ds di + L mq + L dq dr + L mqr dt dt dt dt (C.3) Ce qui donne finalement la représentation d’état suivante : v ds L mds v qs = L dq 0 L md 0 L dq L dq L md L mqs L dq L dq L mdr L mq L dq Rs L dq i ds dθ s L mq d i qs L s dt + L dq dt i dr 0 L mqr i qr dθ r Lr dt −Ls dθ s dt Rs −Lr 0 dθ r dt 0 dθ s Lm dt Rr Lm dθ r dt −Lm dθ s dt i ds 0 i qs (C.4) dθ i − L m r dr dt i qr Rr VI Annexes Pour construire le schéma Matlab Simulink de ce modèle, il faut inverser la matrice inductance, soit manuellement, soit en utilisant le logiciel MatWorks qui permet l’inversion littérale des matrices. Nous constatons ici que nous n’avons pour l’instant pas choisi de référentiel, c'est-à-dire que nous n’avons pas donnée de valeur particulière aux dérivées des angles dθs dt et dθr dt . En effet, le choix de référentiel n’affecte que les fem de rotation et seule la matrice résistance se trouve affectée par le choix du référentiel. En pratique, trois référentiels peuvent être utilisés : - Référentiel lié au stator : - Référentiel lié au rotot : dθs dt dθs dt dθr = 0 et dt = ω r et - Référentiel lié au champ tournant : dθr dθs dt dt = −ω r . = 0. = ω et dθr dt = g .ω . Seule l’application considérée peut indiquer ou même imposer un référentiel par rapport à un autre. Dans notre cas, nous pouvons utiliser indifféremment le référentiel lié au stator ou au rotor. Par contre, le référentiel lié au champ tournant est contre indiqué car dans le cas du fonctionnement en génératrice asynchrone auto excitée, la fréquence et donc la vitesse de synchronisme peut varier. Elle représente une conséquence et non un paramètre qu’on peut fixer à l’avance. Si l’on désire exprimer les flux en fonction des courants statoriques et magnétisants, ie le vecteur (i ds, i qs, i dm, i qm) , il faut éliminer les courants rotoriques du système (C.2) en les exprimant par les deux relations i dr = i dm − i ds ; i qr = i qm − i qs VII Annexes ϕ ds = L s .i ds + L m .( i dm − i ds ) = ( L s − L m ) .i ds + L m .i dm = l s σ .i ds + L m .i dm ϕ qs = L s .i qs + L m .( i qm − i qs ) = ( L s − L m ) .i qs + L m .i qm = l s σ .i qs + L m .i qm ϕ dr = L r .( i dm − i ds ) + L m .i ds = (L m − L r ) .i ds + L r .i dm = −l rσ .i ds + L r .i dm ϕ qr = L r .( i qm − i qs ) + L m .i qs = (L m − L r ) .i qs + L r .i qm = −l rσ .i qs + L r .i qm On obtient donc les équations magnétiques suivantes : ϕ ds = l s σ .i ds + L m .i dm ϕ qs = l s σ .i qs + L m .i qm (C.5) ϕ dr = −l rσ .i ds + L r .i dm ϕ qr = −l r σ .i qs + L r .i qm Les dérivées des flux s’expriment par : d ϕ ds di d d i = l s σ . i ds + L m . i dm + dL m i dm . di dm + qm . qm .i dm dt dt dt di m i m dt i m dt d ϕ qs dt d ϕ dr dt d ϕ qr dt = l sσ . d i qs dt = −l r σ . d i ds = −l r σ . d i qs dt dt + L m. d i qm dt + L r. d i dm + L r. d i qm dt dt + dL m i dm di dm i qm di qm . + . di m i m dt i m dt .i qm + dL m i dm di dm i qm di qm . + . di m i m dt i m dt .i dm + dL m i dm di dm i qm di qm . + . di m i m dt i m dt .i qm VIII Annexes d ϕ ds dt d ϕ qs dt d ϕ dr dt d ϕ qr dt di d d = l s σ i ds + L md i dm + L dq qm dt dt = l sσ d i qs = −l r σ d i ds = −l r σ v ds = l s σ v qs = l s σ 0 = −l rσ 0 = −l rσ + L dq dt d i qs d i ds dt d i qs dt d i ds dt d i qs dt + L dq . + L dq dt d i qm dt + L dq di qm dt d i qm di dm + L mqr dt dt dt di dm dt + L mqr + L dq . d i dm d i dm + L md + L mq dt + L mdr dt dt di dm dt + L dq + L mq d i dm dt di qm dt d i qm + L dq . + R s .i ds − dt + di qm dt dθ s dt dθ s dt dθ s l s σ .i qs − L m .i qm dt l s σ .i ds + R s .i qs + dθ s L m .i dm dt − R r .i ds + d θ r l r σ .i qs + R r .i dm − d θ r L r .i qm dt dt d i qm d θ r di dm dθ r + L mqr − l r σ .i ds − R r .i qs + L r .i dm + R r .i qm dt dt dt dt On obtient le système final : v ds l sσ 0 v qs = 0 −l rσ 0 0 0 L md l sσ L dq 0 L mdr −l rσ L dq Rs L dq i ds dθ s l sσ L mq d i qs + dt L dq dt i dm −R r i qm L mqr dθ − r l rσ dt − dθ s dt l sσ Rs − 0 dθ s dt Lm dθ r l rσ dt Rr −R r dθ r Lr dt dθ s dt Lm i ds 0 i qs dθ r i dm − L r dt i qm Rr IX Annexes Calcul de l’inverse de la matrice inductance Ce calcul se fait manuellement ou en utilisant le logiciel WorkPlace qui permet l’inversion littérale des matrices. l sσ 0 −l rσ 0 0 L md l sσ L dq 0 L mdr −l rσ L dq L dq −1 L mq L dq L mqr x11 1 x 21 = D x31 x 41 x12 x 22 x32 x 42 x13 x 23 x33 x 43 x14 x 24 x34 x 44 Avec : ( ) 2 D = l s σ .L mqr + l r σ .L mq . ( l s σ .L mdr + l r σ .L md ) − L dq ( l s σ + l rσ ) ( 2 ) 2 x 11 = L mdr l s σ .L mqr + l r σ .L mq − L dq ( l s σ + l r σ ) x 12 = −l r σ L dq ( L mdr − L md ) ( 2 x 13 = L dq ( l s σ + l r σ ) − L md l s σ .L mqr + l r σ .L mq ) x 14 = −l s σ L dq ( L mdr − L md ) ( x 21 = −l r σ L dq L mqr − L mq ) 2 ( l s σ + l rσ ) x 22 = L mqr ( l s σ .L mdr + l r σ .L md ) − L dq ( x 23 = −l s σ L dq L mqr − L mq ) 2 x 24 = L dq ( l s σ + l r σ ) − L mq ( l s σ .L mdr + l r σ .L md ) ( ) ( ) x 31 = l r σ l s σ .L mqr + l r σ .L mq x 32 = −l r σ L dq ( l s σ + l r σ ) x 33 = l s σ l s σ .L mqr + l r σ .L mq x 34 = −l s σ L dq ( l s σ + l r σ ) x 41 = −l r σ L dq ( l s σ + l r σ ) x 42 = l r σ ( l s σ .L mdr + l r σ .L md ) x 43 = −l s σ L dq ( l s σ + l r σ ) x 44 = l s σ ( l s σ .L mdr + l r σ .L md ) X Annexes Construction du schéma Matlab Simulink Cherchons d’abords à exprimer les dérivées des courants x11 i ds d i qs 1 x 21 = dt i dm D x 31 i qm x 41 x12 x 22 x32 x 42 x13 x 23 x33 x 43 dθ s dθ s v ds − R si ds + dt l sσ i qs + dt L mi qm x14 dθ s dθ s − − − x 24 v qs dt l sσ i ds R si qs dt L mi dm x34 dθ r dθ r l rσ i qs − R r i dm + L r i qm R r i ds − dt dt x 44 dθ dθ r l rσ i ds + R r i qs − r L r i dm − R r i qm dt dt dθ s dθ s dθ s dθ s − l sσ i qs + l sσ i ds − R s i qs − L mi qm .x11 + v qs − L mi dm .x12 v ds R s i ds + d i ds 1 dt dt dt dt = dt D dθ r dθ r dθ r dθ r + R r i ds − l rσ i qs − R r i dm + L r i qm . x13 + l rσ i ds + R r i qs − L r i dm − R r i qm .x14 dt dt dt dt x .v + x .v + 11 ds 12 qs dθ s dθ r x12 + R r x13 + l rσ x14 .i ds + − R s x11 − l sσ dt dt d i ds 1 dθ s dθ r = l sσ x11 − R s x12 − l rσ x13 + R r x14 .i qs + dt D dt dt d d − L m θ s x12 − R r x13 − L r θ r x14 .i dm + dt dt d L m θ s x11 + L r d θ r x13 − R r x14 .i qm dt dt Le calcul de la dérivée des autres courants se fait en remplaçant dans l’expression de premier indice de x1 j (C.6) d i ds dt le à savoir 1 par respectivement 2,3 et 4. XI Annexes x .v + x .v + 21 ds 22 qs dθ s dθ r x 22 + R r x 23 + l rσ x 24 .i ds + − R s x 21 − l sσ dt dt d i qs 1 dθ s dθ r = l sσ x 21 − R s x 22 − l rσ x 23 + R r x 24 .i qs + dt D dt dt d d − L m θ s x 22 − R r x 23 − L r θ r x 24 .i dm + dt dt d L m θ s x 21 + L r d θ r x 23 − R r x 24 .i qm dt dt (C.7) x .v + x .v + 31 ds 32 qs dθ s dθ r x 32 + R r x 33 + l rσ x34 .i ds + − R s x 31 − l sσ dt dt dθ s d i dm 1 dθ r = l sσ x 31 − R s x 32 − l rσ x 33 + R r x 34 .i qs + dt dt dt D d d − L m θ s x 32 − R r x33 − L r θ r x 34 .i dm + dt dt d d L m θ s x 31 + L r θ r x 33 − R r x 34 .i qm dt dt (C.8) x .v + x .v + 41 ds 42 qs dθ s dθ r x 42 + R r x 43 + l rσ x 44 .i ds + − R s x 41 − l sσ dt dt d i qm 1 dθ s dθ r = l sσ x 41 − R s x 42 − l rσ x 43 + R r x 44 .i qs + dt D dt dt d d − L m θ s x 42 − R r x 43 − L r θ r x 44 .i dm + dt dt d L m θ s x 41 + L r d θ r x 43 − R r x 44 .i qm dt dt (C.9) Ces quatre derniers systèmes d’équations nous permettent de construire le schéma Matlab Simulink de la Génératrice Asynchrone Auto-Excitée. XII Annexes Le processus d’auto-amorçage en charge est modélisé comme suit : −1 d v ds R ch C = dt v qs −ω r ωr v ds 1 i ds −1 R ch C − v qs C i qs (C.10) Où Rch est la résistance de la charge et C est la capacité du condensateur d’auto-amorçage A vide, les équations d’auto-amorçage se simplifient et deviennent : d dt v ds 0 ω r v ds 1 = − v qs −ω r 0 v qs C i ds i qs (C.11) XIII Annexes Annexe D 1 - Synthèse des régulateurs Pour commander la GADA en puissance des régulateurs s’imposent, les plus répondus sont les régulateurs proportionnel-intégral (PI). Dans cette partie, on s’intéresse à la synthèse des régulateurs de puissance et de courant qui nous permettra d’atteindre à la fois une bonne dynamique et une bonne robustesse pour la commande en puissance de la machine. • Le régulateur proportionnel intégral (PI) La structure générale d’un régulateur proportionnel intégral, noté PI, est composée de la fonction proportionnelle et de la fonction intégrale mises en parallèle. Sa fonction de transfert est donnée par : FT = K p + Ki s Avec : Kp : le gain proportionnel du régulateur. Ki : le gain intégrateur du régulateur. • La méthode de la compensation de pôles Cette méthode se déroule en deux étapes, elle consiste, dans une première étape, à utiliser le zéro de régulateur (Ki / Kp ) pour compenser un pôle du système à commander. Elle permet ainsi de simplifier l’ordre de la fonction de transfert en boucle ouverte. Cette compensation donne la première équation permettant de calculer les deux coefficients Ki et Kp. Dans une seconde étape, on calcule la fonction de transfert en boucle fermée, et on détermine une seconde équation permettant de calculer le deuxième coefficient de régulateur. 1.1-Synthèse du régulateur PI pour le contrôle des puissances Les régulateurs à action proportionnelle-intégrale PI sont très répandus dans le domaine de la commande des machines électriques, l'action du régulateur proportionnelle s assure la XIV Annexes rapidité de la réponse dynamique, et l'action du régulateur intégral élimine l'erreur statique en régime permanent. La figure suivante montre un système en boucle fermée corrigé par un régulateur PI. Dans notre cas, la fonction de transfert est sous la forme K p + Ki s : − MVs Psref; Qsref kp + + ki s Rr Ls + s ( Lr − M2 ) Ls Ls P s; Q s - Fig.C.1. Stratégie de commande des puissances par un régulateur PI. La fonction de transfert en boucle ouverte (FTBO) avec les régulateurs s’écrit de la manière suivante : M .V s Ki 2 S+ Ls L r − ML Kp s FTBO = . S Ls .R r S+ 2 Kp Ls L r − ML ( ) ( s ) Nous choisissons la méthode de compensation de pôles pour la synthèse du régulateur afin d’éliminer le zéro de la fonction de transfert. Ceci nous conduit à l’égalité suivante : Ki = Kp Ls Rr M2 Ls . Lr − Ls Notons toutefois ici que la compensation des pôles n’a d’intérêt que si les paramètres de la machine sont connus avec une certaine précision car les gains des correcteurs dépendent directement de ces paramètres. Si tel n’est pas le cas, la compensation est moins performante. Si l’on effectue la compensation, on obtient la FTBO suivante : Kp FTBO = ( MV . s Ls L r − ML s S 2 ) XV Annexes En calculant la FTBF on obtient : FTBF = FTBF = ( 1 Ls L r − M Ls 1+ K p .M V . s 2 ) .S 1 1+τrS Par identification : M2 Ls Lr − Ls 1 τr = . Kp M .Vs Le terme τ r désigne ici le temps de réponse du système. La valeur de τ r est de 5 ms, ce qui représente une valeur suffisamment rapide pour l'application de production d'énergie sur le réseau avec la MADA de 7,5 kW de nos essais. Une valeur inférieure est susceptible d'engendrer des régimes transitoires avec des dépassements importants et ne présente pas d'intérêt particulier pour notre application. Les termes Ki et Kp sont alors exprimés en fonction de ce temps de réponse et des paramètres de la machine : M2 Ls . L r − Ls Kp = MV . s .τ r Ki = Ls .Rr M .Vs .τ r 1.2 - Synthèse du régulateur PI pour le contrôle des courants rotorique Idr-ref, k kp + i s + - 1 M 2 R r + Lr − Ls .P Idr; Iqr Fig.C.2. Stratégie de commande des courants rotoriques par un régulateur PI. XVI Annexes Pour les axes d et q, La fonction de transfert en boucle fermée s’exprime par : FTBF = 1 M2 Lr − Ls 1+ s Kp M2 Lr − Ls 1 On déduit τ r = FTBF = 1+τrs Kp Kp = Ki = σ .Lr τr Kp σ .Tr = Rr τr M2 Avec σ = 1 − Lr Ls XVII Résumé : Le travail traité dans cette thèse s’inscrit dans le cadre de l’étude de systèmes de conversion de l’énergie éolienne utilisant des génératrices asynchrones. Deux types de génératrices asynchrones sont utilisés : la génératrice auto-excitée et la génératrice à double alimentation. Ces deux types de génératrices occupent deux grandes parties de cette thèse. La première partie porte sur le développement sous MatLab de deux modèles de la génératrice asynchrone auto-excitée. Le premier est destiné à l’étude de ses comportements en régimes dynamiques et le second sert à la prédiction de ses caractéristiques en régime permanent. Les paramètres de la génératrice asynchrone sont identifiés notamment la caractéristique de magnétisation qui joue un rôle important dans la prise en compte de la saturation. Un dispositif expérimental a été réalisé et la comparaison des résultats théoriques et expérimentaux a été concluante. La deuxième partie traite de la modélisation sous MatLab de la génératrice asynchrone à double alimentation et de sa commande en puissance. Les stratégies de commande développées sont dans un premier temps testées dans un cas supposé idéal ; c’est-à-dire, sans tenir compte de la présence des convertisseurs statiques. Des modèles de convertisseurs statiques conventionnels (c’est-à-dire à simple niveau) sont ensuite introduits pour aboutir à des représentations plus proches de la réalité. La présence des convertisseurs statiques engendrent des harmoniques, ce qui altère les performances des stratégies de commande utilisées. Pour y remédier, nous avons fait appel aux convertisseurs multiniveaux bien connus pour leur bonne qualité spectrale. Abstract : The work presented in this thesis deals with the study of the wind energy conversion systems (WECS) that use induction generators. Two types of induction generators are used: the self-excited generator and the doubly fed generator. These two types occupy the most important parts of this thesis. The first part is devoted to the development of two models of the self-excited induction generator under Matlab software. The first model is intended for the study of its dynamic behaviors, while the second is used for the prediction of its steady state characteristics. The parameters of the induction generator are identified, particularly the magnetizing characteristic which is important to take the saturation into account. An experimental test rig is set up and the comparison between the theoretical and the experimental results is conclusive. The aim of the second part is to develop under Matlab Software a model of the doubly fed induction generator and its power control. The developed power control strategies are firstly tested in an ideal case, ie; without taking static converters into account. The single level static converter models are then inserted to obtain representations closer to reality. The presence of static converters generates harmonics which deteriorate the performances of the control strategies. To this end, we use multilevel converters, well-known for their good spectral quality.