POUR ÉTABLIR DES
POLITIQUES COHÉRENTES
Lorsque Québec et Ottawa
s’occupent du même dossier
en même temps, leurs actions
se chevauchent et leur travail se
dédouble. Cela crée des politiques
incohérentes, prend du temps et
coûte cher.
Le Québec, par exemple, a été un
précurseur en mettant sur pied des
programmes pour venir en aide aux
familles, aux jeunes et aux aînés.
En invoquant son prétendu pouvoir
de dépenser, le gouvernement
canadien a multiplié ses interventions
dans ces domaines en créant de
nouveaux programmes de soutien
sans tenir compte de l’existence
de programmes québécois et des
ressources financières investies par
le gouvernement du Québec en la
matière.
Par ailleurs, le Canada est
responsable de l’assurance emploi
et de plusieurs autres programmes
sociaux destinés à favoriser l’emploi
et à lutter contre la pauvreté. Ces
programmes sont financés par les
taxes et les impôts perçus au Québec
sans qu’il ne puisse contrôler leur
utilisation.
Un gouvernement du Québec, seul
maître d’œuvre, guidé par les seuls
intérêts du Québec, assurera la
cohérence des politiques.
Nous pourrons également consolider
un modèle économique pluriel,
caractérisé par le dialogue social
et l’intervention de l’État et de
ses institutions, des entreprises, y
compris celles d’économie sociale,
des syndicats et fonds de travailleurs
ainsi que des coopératives.
Souverain, le Québec fera ses propres
choix et mobilisera l’ensemble des
politiques et programmes pour
favoriser, par exemple, l’emploi et
lutter efficacement contre la pauvreté
en devenant le gestionnaire unique
des programmes d’assurance emploi
et des autres programmes sociaux.
6POUR METTRE
L’ENSEMBLE DE NOS
MOYENS FINANCIERS
AU SERVICE DE NOS
PRIORITÉS
Le partage fiscal entre les divers
gouvernements au Canada n’est
pas équilibré et le déséquilibre
fiscal n’est nullement réglé. Le
gouvernement canadien distribue
l’argent sous forme de transferts et
impose au Québec, dans la sphère
de ses propres compétences, des
conditions pour l’obtenir. Le Québec
est ainsi subordonné aux décisions
du Canada. Plusieurs dépenses
du gouvernement du Canada, et
au premier chef ses importantes
dépenses militaires, n’obtiennent pas
non plus l’assentiment des Québécois
et des Québécoises.
Souverain, notre gouvernement
pourra décider et investir sans
délai, en disposant de toutes ses
ressources financières. Il recevra et
gérera tous les impôts payés par les
Québécois et les Québécoises. De
plus, nous ne remplirons qu’un seul
rapport d’impôt. Ces instruments
permettront au Québec de faire des
choix budgétaires qui correspondront
à ses propres besoins et priorités.
7POUR DÉCENTRALISER
NOTRE DÉVELOPPEMENT
ET MIEUX AFFIRMER
LE DÉVELOPPEMENT
ÉCONOMIQUE RÉGIONAL
ET LOCAL
Le gouvernement du Canada
intervient dans des domaines qui ne
sont pas de sa compétence et les
politiques qu’il préconise vont trop
souvent à l’encontre des orientations
définies par le Québec. Par la fiscalité
et les programmes d’aide ainsi que
par son contrôle des institutions
financières et la multiplication de
ses dépenses en recherche et
développement, le gouvernement
du Canada exerce une influence
névralgique sur le développement du
Québec, de ses régions et de ses
municipalités.
La souveraineté apportera
nécessairement une transformation
de la gouvernance dans les régions
pour faire en sorte que les collectivités
locales se trouvent renforcées
et davantage responsables de
leur propre développement. Les
Québécois et les Québécoises
participeront à une régionalisation des
services et à une décentralisation des
pouvoirs en faveur des régions, des
Municipalités régionales de comté
(MRC) et des villes du Québec.
Souverain, le Québec mettra fin
aux interventions inopportunes et
improductives de l’État fédéral. Les
décisions relatives au développement
du Québec seront faites au Québec,
dans le seul intérêt du Québec, de
ses régions, de ses MRC et de ses
municipalités.
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