Réponse à l`APR GICC 2012 – Projet GEPET-Eau - GIP

publicité
Réponse à l’APR GICC 2012 – Projet GEPET-Eau
A) RÉCAPITULATIF DU PROJET
Titre du projet : GEPET-Eau (Gestion Efficiente Prédictive ET adaptative de la ressource en Eau des
voies navigables dans un contexte de changement climatique)
- Mots-clés (5 à 10) : Gestion prédictive et adaptative, Changement Climatique, Voies Navigables,
Vulnérabilité, Résilience
- Thème(s) de l'APR concerné(s):Axe 1 – Approche intégrée, & Axe 2 – Approche territoriale
Responsable/Coordinateur scientifique :
Eric Duviella
Enseignant-Chercheur
Centre commun Armines - Ecole des Mines de Douai (EMD)
Département Informatique et Automatique
941, Rue Charles Bourseul, BP 10838
59508 Douai cedex
Tel : +33 327 712 102, Fax +33 327 712 980
Courriel : [email protected]
- Organisme (s) / Laboratoire (s) impliqué (s) dans le projet :
URIA - Centre commun Armines -EMD
Contact : Eric Duviella, [email protected], +33 327 712 102
Département Informatique et Automatique
941, Rue Charles Bourseul, BP 10838
59508 Douai cedex
VNF 59/62. Direction régionale de Voies Navigables de France
Contact : Karine Chuquet, [email protected], +33 320 005 051
Statut Public
37 rue du Plat BP 725
59034 Lille Cedex
DREAL Nord-Pas de Calais (partenaire associé)
Contact : Manuel Philippe, [email protected],
+33 320 405 554
Statut Public
Division risques naturels, hydrauliques et miniers - Chef prévision crues
44, rue de Tournai
59019 Lille Cedex
SAC – Université Polytechnique de Catalogne (UPC) (partenaire associé)
Contact : Vicenç Puig, [email protected], +34 93739862
Statut Public
Jordi Girona, 31
08034 Barcelone, Espagne
APR 2012 – GICC
Projet GEPET-Eau
1
- Organisme (s) gestionnaire (s) des crédits
ARMINES – Centre de Douai ; France ; URIA
Contact : Philippe Perceval, [email protected], +33 140 519 477
Statut Privé
60, Boulevard Saint Michel
75272 Paris Cedex 6
- Coût prévisionnel total (HT) : 447 213 €
- Montant de l’aide demandée (HT) : 223 177 € (50 %)
- Cofinancements assurés et/ou prévus (HT) (y compris autres que nationaux) : - Durée : 36 Mois
APR 2012 – GICC
Projet GEPET-Eau
2
Résumé du projet de recherche et résultats attendus en termes de gestion environnementale (1
page maximum)
Le projet GEPET-Eau contribue à répondre aux objectifs du Plan National d’Adaptation au
Changement Climatique, par la proposition de stratégies de gestion prédictives et adaptatives des
Voies Navigables, et plus généralement de la ressource en eau au sein de différents bassins versants.
Ces stratégies ont pour buts, d’une part, de garantir les conditions de navigabilité permettant un
accroissement de l’utilisation des réseaux de navigation fluviale comme alternative au transport
terrestre, et d’autre part, d’améliorer l’efficience de la gestion de la ressource en eau. Les retombées
économiques et de service pour VNF, ainsi que socio-économiques pour les collectivités territoriales,
seront attendues à l’issue de ce projet.
Le principal objectif du projet GEPET-Eau est de proposer une architecture de conduite intégrant des
stratégies de gestion prédictives et adaptatives pour la gestion du bief Cuinchy-Fontinette (BCF),
dans un contexte de changement climatique. Le BCF situé dans la région Nord-Pas de Calais sera
particulièrement étudié car il occupe un emplacement stratégique pour la navigation et la gestion de
la ressource en eau de deux des principaux bassins versants de cette région. De plus, le BCF
bénéficie de la politique de modernisation entreprise depuis plusieurs années par le gestionnaire. La
prise en compte du contexte de changement climatique s’appuiera sur les études sur l’impact du
changement climatique déjà réalisées. Un modèle précis de la dynamique du BCF, ainsi que son
intégration au sein de bassins versants, est requis afin d’étudier la résilience du BCF, c'est-à-dire sa
capacité à résister à des conditions exceptionnelles. Un accent particulier sera mis sur la proposition
d’une démarche de modélisation de type boîte-noire permettant de lever les hypothèses
simplificatrices nécessaires à l’utilisation des méthodes de modélisation usuelles. Ce modèle
permettra d’étudier les événements critiques, conséquences du changement climatique, en suivant
des protocoles de simulation. En parallèle, des stratégies de gestion seront définies et testées en
considérant ces événements exceptionnels afin d’améliorer la résilience du BCF. Une dimension
prédictive sera être apportée aux stratégies de gestion afin d’améliorer l’adaptation des règles de
gestion aux conséquences du changement climatique. Pour cela, une architecture de conduite basée
sur des outils de supervision et de pronostic devra être développée. L’ensemble des stratégies
prédictives regroupées dans cette architecture de conduite formera un outil d’aide à la décision qui
pourra être à terme déployé au niveau des cellules de gestion opérationnelle de VNF.
La réalisation du projet GEPET-Eau s’articulera autour de 6 tâches. Les travaux sur l’impact du
changement climatique à l’échelle de bassins versants et sur les voies navigables seront étudiés dans
la tâche T1. La tâche T2 consistera à proposer une démarche de modélisation générique conduisant à
un modèle pertinent et réaliste du BCF et de ses interactions avec les bassins versants. Dans la tâche
T3, ce modèle sera utilisé afin de reproduire par simulation le comportement dynamique du BCF lors
d’événements critiques et d’étudier sa résilience. La tâche T4 consistera à proposer une architecture
de conduite regroupant des stratégies de gestion prédictive et adaptatives conduisant à une meilleure
résilience du BCF. Un protocole de simulation et de validation ainsi qu’une plateforme de
démonstration intégrant les stratégies proposées seront déployés lors de la tâche T5. Finalement, la
tâche T6 permettra de réaliser un retour d’expérience après l’expérimentation des stratégies
proposées, de définir les bases d’un outil d’aide à la décision plus générique qui pourra être mis en
œuvre pour d’autres voies navigables.
Le projet GEPET-Eau est porté par l’URIA du Centre Commun Armines EMD, avec comme
partenaire principal VNF 59/62. Un partenaire associé est la DREAL Nord-Pas de Calais dont le rôle
sera de suivre le déroulement du projet et d’apporter son expertise sur la gestion de la ressource en
eau et des risques environnementaux. Un autre partenaire associé est le laboratoire de recherche SAC
de l’UPC de Barcelone. Ce partenaire associé apportera également, son expertise dans le domaine de
la modélisation et de la conduite des systèmes hydrauliques. Le projet GEPET-Eau permettra de
renforcer la collaboration entre les différents partenaires et le travail déjà initié sur la gestion de la
ressource en eau et des Voies Navigables dans un contexte de changement climatique.
APR 2012 – GICC
Projet GEPET-Eau
3
B) DESCRIPTIF DU PROJET (15 pages maximum)
Montant de l’aide (TTC) demandé au programme GICC
Personnel Permanent
statut et quantité
Personnel à recruter
statut et quantité
Désignation
Equipement
Frais de missions
Désignation
6 mois Ingénieurs Senior
7 mois Ingénieurs Junior
12 mois Ingénieurs Sénior
3 mois Expert
18 mois post-doc
Logiciels et plateforme
Consommable
Déplacement + conférences
Journée de travail
Coût
68 836,82 €
51 347,69 €
137 673,65 €
30 567,70 €
Budget Demandé
* 55 069,46 €
* 41 078,15 €
132 036,74 €
* 105 629,39 €
2 140 €
3 210 €
* 1 712,00€
* 2 568,00 €
21 400 €
* 17 120,00 €
447 213 €
* 223 177,00 €
+
Total
Total coût complet
Aide demandée
Taux de subvention
* 80 % de l’assiette globale des dépenses éligibles.
447 213 €
* 223 177 €
50 %
Les partenaires associés ne demandent pas de subvention.
EMD-URIA
Partenaire
Personnel Permanent
statut et
quantité
6 mois Ingénieurs Senior – RDI
7 mois Ingénieurs Junior - Recherche
12 mois Ingénieurs Sénior - Recherche
Budget
Demandé
68 836,82 € * 55 069,46 €
51 347,69 € * 41 078,15 €
137 673,65 €
Dépenses Personnel à
recruter
statut et
quantité
18 mois Post-Doc
132 036,74 € * 105 629,39 €
Equipement
Désignation :
Logiciels et plateforme
Consommable
Désignation
Déplacement
Conférences
Programme de Mobilité
Journée de Travail
Frais de missions
Coût
2 140 €
3 210 €
* 1 712,00€
* 2 568,00 €
1 070 €
12 840 €
5 350 €
2 140 €
* 17 120,00 €
416 645 € * 223 177,00 €
Total
416 645 €
* 223 177 €
54 %
Total coût complet
Aide demandée *
Taux de subvention
* 80 % de l’assiette globale des dépenses éligibles
VNF
Partenaire
Personnel
Permanent
Coût
statut et quantité
3 mois Expert - VNF
30 567,70 €
30 567,70 €
Total
€
30 567,70 €
0€
0%
Total coût complet
Aide demandée *
Taux de subvention
APR 2012 – GICC
Budget Demandé
Projet GEPET-Eau
4
Les personnes impliquées dans le projet :
En plus du contact de chaque partenaire mentionné sur la page 1, à savoir Eric Duviella pour
l’URIA-EMD, Karine Chuquet pour VNF, Manuel Philippe pour la Dreal, et Vicenç Puig pour
l’UPC, les laboratoires de recherche impliqueront dans le projet GEPET-Eau d’autres EnseignantChercheurs et Ingénieurs. Pour l’URIA-EMD, parmi l’ensemble des personnes qui seront amené à
participer à ce projet, seront impliqués Moamar Sayed-Mouchaweh (Professeur à l’EMD), Stéphane
Lecoeuche (Directeur de l’URIA). Eric Duviella travaille depuis plus de 10 ans sur des
problématiques liées à la gestion de l’eau avec une production scientifique conséquente ; telles que
(Duviella et al. 2011), (Duviella et al. 2010) ; et une participation à plusieurs projets transpyrénéens
(Gerhyco et Gerhyco II, de la Communauté de Travail des Pyrénées). Il est à l’initiative des
collaborations de travail avec VNF-59/62, la DREAL, et du programme de mobilité avec l’UPC.
Moamar Sayed-Mouchaweh est spécialiste des approches de supervision et de pronostic, basées sur
des méthodes de reconnaissance des formes, de systèmes complexes avec une contribution
scientifique importante, dont quelques unes des plus récentes (Mazeghrane et al. 2011), (Sayed
Mouchaweh 2010) et (Sayed Mouchaweh 2012). Stéphane Lecoeuche apportera son expertise dans
le domaine de la supervision et du pronostic de systèmes évolutifs complexes, mais également dans
les approches innovantes de modélisation de systèmes complexes par identification, dont quelques
références récentes (Bako et al. 2011), (Chen et al. 2011) et (Bako et Lecoeuche 2011). Pour l’UPC,
sera également impliqué Joaquim Blesa qui participe actuellement à un programme de mobilité avec
l’URIA, et qui travaille depuis plusieurs années sur des problématiques de modélisation, contrôle et
supervision des systèmes hydrauliques à surface libre (Blesa et al. 2010) et (Blesa et al. 2009).
Justifications du projet de recherche :
L'utilisation de réseaux de navigation fluviale comme alternative au transport terrestre offre des
avantages économiques et environnementaux qu’il est souhaitable de promouvoir (Mihic et al 2011,
Mallidis et al 2012). Le réseau européen de voies navigables et des canaux offre un accès vers les
centres urbains et industriels du continent, permettant le transport plus efficace, plus silencieux et
plus sûr de marchandises (Brand et al 2012). Dans ce contexte, la navigation fluviale dans le nord de
l'Europe devra être en mesure d'accueillir des bateaux à grand gabarit dans quelques années, tout en
levant les restrictions sur les plages horaires de navigation. Plusieurs approches et méthodologies ont
été proposées par la communauté scientifique, telles que les recherches sur les outils de recherche
opérationnelle (Dekker et al. 2011) ou des outils permettant de simuler le trafic et la logistique des
bateaux (Almaz et Altiok 2012), afin de permettre d’améliorer la compétitivité de ce mode de
transport plus écologique et plus sûre. Ces outils se basent notamment sur les progrès réalisés sur les
techniques de l’information et de la communication (TIC). Cependant, l’ensemble des méthodes et
outils proposés nécessite que les conditions de navigabilité soient réunies et ce malgré les aléas
climatiques et l’augmentation du trafic. Ceci est d’autant plus vrai dans un contexte de changement
climatique qui induira une augmentation des événements exceptionnels en fréquence et en amplitude.
Ainsi, les gestionnaires de voies navigables doivent assurer le bon fonctionnement de leur réseau et
garantir des conditions de navigabilité, mais également remplir les contraintes de gestion de la
ressource en eau, à l’échelle régionale, voire nationale. En effet, les voies navigables se situent au
cœur des bassins versants et leur gestion impacte directement les territoires. Les voies navigables
peuvent être utilisées pour stocker la ressource en eau, lors de périodes sèches de façon à
l’économiser, et en périodes humides afin de limiter l’impact des inondations.
Les Voies Navigables en France (VNF) ont pour mission la gestion de 6200 km de canaux et de
rivières aménagés principalement pour le transport fluvial. VNF veille également à garantir une
gestion hydraulique efficiente des voies navigables en concertation avec différents acteurs dans le
respect de l’environnement. En effet, de par l’emplacement des voies navigables au cœur des bassins
versants, leur gestion hydraulique a un impact direct et important sur la gestion de la ressource en
eau à l’échelle régionale. C’est la raison pour laquelle VNF entretient une politique de modernisation
APR 2012 – GICC
Projet GEPET-Eau
5
de ses ouvrages, via l’implantation de nouvelles TIC, et tient à proposer des stratégies de gestion plus
globale et plus efficiente. Cette démarche prend tout son sens dans un contexte de changement
climatique où le respect des objectifs de gestion devient plus complexe en raison de l’accroissement
des situations exceptionnelles et de l’incertitude concernant les modèles d’évolution du climat.
Dans un souci de constante amélioration de la gestion de son réseau de voies navigables, la cellule de
gestion hydraulique de VNF Nord-Pas de Calais a entrepris, depuis 2010, une collaboration de travail
avec l’Unité de Recherche en Informatique et Automatique (URIA) du centre commune Armines Ecole des Mines de Douai. Cette collaboration a débuté par plusieurs projets d’élèves ingénieurs sur
l’étude du changement climatique et son impact sur l’activité de VNF, puis par la réalisation d’un
Master de recherche en 2011 (Le Pocher 2011c). Ce travail de recherche a permis de proposer des
contributions significatives dans la modélisation des canaux et des ouvrages hydrauliques (Le Pocher
2012) ainsi que dans la détection de défauts au niveau des ouvrages (Le Pocher 2011a). L’étude s’est
focalisée sur la gestion du bief Cuinchy-Fontinette dans la région Nord-Pas de Calais, qui s’avère
être un ouvrage particulièrement équipé (limnimètres, débitmètres, etc.) et occupe un emplacement
stratégique pour la gestion de la ressource en eau de deux bassins versants de cette région, celui de
l’Aa, dont l’exutoire se situe à Dunkerque, et celui de la Lys qui alimente l’agglomération lilloise. A
la suite du travail de Master, une collaboration de travail a également été initiée en novembre 2011,
par la mise en place d’un programme de mobilité d’enseignants-chercheurs d’Universités
européennes, à savoir l’Université Polytechnique de Catalogne à Barcelone et l’URIA. Cette
collaboration a conduit à l’acceptation d’un article de conférence consacré à la modélisation et à la
régulation du niveau d’eau du bief Cuinchy-Fontinettes (Blesa et al. 2012). Le prolongement de cette
collaboration passe par l’approfondissement du travail déjà réalisé, la conception d’outils et de
stratégies de gestion, ainsi que l’évalusation de ces outils pour la gestion opérationnelle du
gestionnaire. Une suite naturelle a donc consisté en la proposition d’un projet de recherche sur la
gestion des voies navigables dans un contexte de changement climatique.
L’Appel à Projet (APR 2012) du GICC (Gestion et Impacts du Changement Climatique) est motivé
par la lutte contre le changement climatique au travers de l’adaptation des politiques au sens général
et des politiques de gestion de la ressource en eau en particulier. Elle s’articule notamment autour de
deux axes, qui sont l’approche intégrée et l’approche territoriale. Le travail collaboratif mené en
amont par VNF et l’URIA de l’EMD, et les pistes de poursuite de ce travail, s’intègrent
particulièrement bien aux deux axes du programme APR2012.
D’une part, l’approche intégrée, dont le but d’explorer de nouvelles méthodologies et de nouveaux
outils utiles aux stratégies et actions d’adaptation en s’appuyant sur les modèles et scénarios de
l’AR5 au fur et à mesure de leur disponibilité. Les perspectives de travail concernent l’étude de la
résilience des voies navigable, c'est-à-dire sa capacité à résister à des conditions exceptionnelles en
fréquence et en amplitude, dues notamment aux conséquences du changement climatique. Les
modèles des voies navigables qu’il sera nécessaire d’améliorer, d’affiner ou de proposer, permettront
d’étudier la résilience des voies navigables à partir de la réalisation d’un ensemble de simulations.
Ces dernières seront définies à partir de protocoles de validation en considérant des événements
critiques en se basant sur les études sur l’impact du changement climatique déjà réalisées,
notamment sur les résultats du projet DRIAS (Donner accès aux scenarios climatiques Régionalisés
français pour l'Impact et l'Adaptation de nos Sociétés et environnements) mis à disposition. Au-delà
de cette première étude, de nouvelles stratégies de gestion seront définies et testées avec comme
objectif principal d’améliorer la résilience des voies navigables. Ces stratégies de gestion intégreront
une dimension prédictive afin de répondre à l’incontournable nécessité d’adaptabilité de la gestion
des ressources en face aux conséquences du changement climatique.
D’autre part, l’approche territoriale, qui vise à privilégier la co-construction chercheurs-décideurs et
le transfert vers les acteurs. Le travail collaboratif entre un gestionnaire et un centre de recherche est
APR 2012 – GICC
Projet GEPET-Eau
6
une démarche qui tient tout son intérêt de par la veille scientifique et les avancées significatives en
utilisant des techniques novatrices de pointe réalisés par le centre de recherche, et d’autre part, par
l’adaptation de ces techniques, leur implémentation et leur usage dans la gestion opérationnelle
courante du gestionnaire, tout en bénéficiant de l’approche métier du gestionnaire. La connaissance
experte du gestionnaire est une des clés de réussite d’une telle collaboration. Ainsi, la finalité de
notre collaboration conduit naturellement vers le transfert de techniques innovantes vers les
gestionnaires des voies navigables, ainsi que l’ensemble des acteurs impliqués dans la gestion de la
ressource en eau. L’ensemble des stratégies prédictives de gestion de l’eau proposées dans le cadre
de ce projet, seront regroupées dans un outil d’aide à la décision. Cet outil pourra être à terme
déployé au niveau des cellules de gestion opérationnelle de VNF, afin d’améliorer l’adaptabilité et la
résilience des voies navigables.
En préalable à toute généralisation des méthodes et outils proposés sur l’ensemble des voies
navigables de France, nous souhaitons focaliser le travail, dans le cadre de ce projet, sur la gestion du
bief Cuinchy-Fontinettes (BCF) situé dans la région Nord-Pas de Calais (voir Figure 1). Le choix de
ce système est motivé par le fait que le BCF se situe entre plusieurs bassins versants importants de la
région, que sa gestion impacte directement la gestion de la ressource en eau des différents bassins
versants et plus généralement les usagers, les industries etc. De plus, le BCF bénéficie depuis
plusieurs années d’équipements modernes de contrôle-commande et de mesure, tels que des vannes
automatisées, des débits-mètres par ultrason, des transducteurs ultrasoniques permettant la mesure de
niveaux, et des systèmes de télégestion pour le rapatriement des données mesurées, l’envoi des
consignes au niveau des actionneurs, et l’historisation des données. Le BCF servira de démonstrateur
de l’intérêt de la conception et du déploiement d’un outil d’aide à la décision pour une gestion
adaptative et efficiente des ressources en eau. Il sera également le point de départ d’une
généralisation des approches proposées à l’ensemble du réseau géré par VNF, en tenant bien entendu
compte des spécificités de chaque sous-réseau.
Figure 1: Réseau des voies navigable du Nord de la France, et localisation du bief Cuinchy-Fontinettes.
D’un point de vue recherche, les problématiques abordées dans ce projet permettront d’apporter des
contributions pour lever certains verrous scientifiques. Parmi ceux-ci :
- La modélisation du BCF ; le choix des techniques de modélisation se portent logiquement sur les
équations de Saint-Venant (Chow et al, 1988) qui sont utilisées pour la modélisation des systèmes
hydrauliques à surface libre, ou sur des modèles basés sur leur simplification et linéarisation (Litrico
et Georges 1999). Ces derniers n’étant valables qu’autour d’une zone restreinte autour d’un point de
APR 2012 – GICC
Projet GEPET-Eau
7
fonctionnement, d’autres méthodologies basées sur les approches multimodèles (Di Palma et Magni
2004), (Özkanet Kothare 2005), (Duviella et al. 2006), ou sur des approches LPV (paramètres
linéaires variant) telles que (Bolea et al. 2007), (Puig et al. 2005). Cependant les caractéristiques du
BCF, à savoir une absence de pente, une géométrie irrégulière, et un ensemble d’entrées-sorties
inconnues, n’autorisent a priori pas l’utilisation de ces méthodes sans hypothèses simplificatrices.
Une alternative réside dans l’utilisation d’approches d’identification à partir des mesures sur le
système, en considérant qu’une connaissance restreinte sur les caractéristiques du système, telles que
celles proposées dans (Weyer 2001) et (Euren et Weyer 2006), ou sur des techniques de
compensation des incertitudes sur le modèle, comme proposées dans (Rivas Perez et al. 2007) et
(Rivas Perez et al. 2008). Il sera cependant utile de proposer d’autres approches d’identification, sans
aucune connaissance a priori sur le système, qui soient récursives de façon à pouvoir s’adapter aux
modifications naturelles du système ou aux comportements non prévus, issus par exemple des
conséquences du changement climatique.
- La proposition de stratégies de conduite prédictives. Dans la littérature, un nombre important de
méthodes de régulation des systèmes hydrauliques à surface libre a été proposé (Litrico et Fromion
2009). Ces méthodes ont été classées dans (Malaterre et Baume 1998) et (Zhuan et Xia 2007). Elles
sont généralement conçues pour la régulation de niveau autour d’un point de fonctionnement.
D’autres méthodes prenant en compte la totalité de la plage de fonctionnement de systèmes
hydrauliques ont également été proposées (Bolea 2010), (Duviella et al. 2010). Ces techniques de
régulation sont appliquées généralement localement et conduisent à de bonnes performances.
Cependant, lorsqu’il est nécessaire de considérer les réseaux dans leur ensemble et de veiller à bien
satisfaire aux contraintes et objectifs de gestion de la ressource en eau, ces techniques ne sont plus
suffisantes. Ainsi, des techniques de répartition de la ressource en eau ont été proposées dans la
littérature (Faye et al. 1998), et (Duviella et al. 2011). Ces travaux ont consisté à proposer des
stratégies de gestion efficiente de la ressource. Cependant, les contraintes et les objectifs de gestion
considérés étaient ceux de réseaux hydrographiques du sud de la France, sans contrainte de
navigation, et ne tenant pas compte des impacts possibles du changement climatique. Ainsi, sera-t-il
nécessaire de proposer une architecture de conduite intégrant les stratégies de gestion prédictive du
BCF, générique de façon à pouvoir être déployées sur d’autres voies navigables.
Plan de recherche détaillé :
L’objectif général du projet GEPET-Eau consiste à proposer une méthodologie pour la réalisation
d’un outil d’aide à la décision regroupant des stratégies de gestion prédictives et adaptatives des
Voies Navigables, de façon à améliorer leur résilience face au changement climatique et l’efficience
de la gestion de la ressource en eau. Il s’inscrit dans les objectifs du Plan National d’Adaptation au
Changement Climatique qui vise à promouvoir et développer des systèmes intelligents adaptables
pour une exploitation durable. Pour répondre à cet objectif, il est nécessaire de :
- Lister les conséquences du changement climatique ayant le plus d’impacts sur les activités de
VNF et sur la gestion de la ressource en eau,
- Disposer d’une démarche de modélisation des voies navigables, conduisant à des modèles
précis reproduisant la dynamique des voies navigables,
- Concevoir une plateforme de simulation pour étudier la résilience des voies navigables,
- Proposer une architecture de conduite intégrant des stratégies de gestion prédictives des voies
navigables et de la ressource en eau,
- Tester et valider ces stratégies de gestion grâce à la plateforme de simulation et le
déploiement d’un démonstrateur sur le système réel.
La prise en compte des effets et des conséquences du changement climatique sur l’activité des voies
navigables et de façon plus large sur la ressource en eau, s’appuiera sur des études préalables sur
l’impact du changement climatique, notamment sur les résultats du projet DRIAS (Donner accès aux
scenarios climatiques Régionalisés français pour l'Impact et l'Adaptation de nos Sociétés et
APR 2012 – GICC
Projet GEPET-Eau
8
environnements), mais également sur d’autres sources d’information qu’il sera nécessaire d’étudier.
Le travail préliminaire sur l’impact du changement climatique sur les activités de VNF réalisé depuis
2010, sera approfondi. L’étude de la résilience des voies navigables nécessitera la conception et le
calage d’un modèle de leur dynamique tout en tenant compte de l’interaction avec les bassins
versants. La modélisation sera un des aspects particulièrement innovants de ce projet par le fait qu’il
s’agit de systèmes hydrauliques à surface libre avec des géométries non constantes, une absence de
pente significative et des interconnections avec un nombre important de prises et rejets (rivières,
industrie, etc.). La complexité hydraulique des voies de navigation sera également prise en compte.
A partir de l’étude sur l’impact du changement climatique et du modèle permettant la reproduction
de la dynamique des voies navigables, des scénarios d’événements exceptionnels seront définis et
testés afin d’étudier la résilience des voies navigables. Les limites et les contraintes de gestion ainsi
mises en évidence conduiront à la proposition de stratégies de gestion prédictives et adaptatives des
voies navigables. Le critère prédictif des stratégies de gestion est également un aspect innovant de ce
projet. Il permettra de garantir l’adaptabilité des stratégies de gestion indispensable afin de diminuer
la vulnérabilité des voies navigables vis à vis du changement climatique. En effet, la prévision,
suffisamment précoce, des situations critiques conduisant à des dommages irréversibles ou à une
impossibilité de répondre aux besoins des usagers, et de satisfaire les contraintes de gestion,
permettra la sélection de l’ensemble des stratégies de gestion les plus appropriées. Ces stratégies de
gestion prédictive doivent répondre à la nécessité de prise en compte des plus récentes versions des
modèles climatiques et des incertitudes qui sont au coeur des modèles « impact, vulnérabilités,
adaptation » (IVA). Les scénarios d’événements exceptionnels, les modèles de la dynamique des
voies navigables, et les stratégies de gestion prédictive, seront considérés pour l’élaboration de
protocoles de validation nécessaires à l’évaluation et à l’amélioration des stratégies proposées.
Finalement, les bases d’un outil d’aide à la décision, en vue de son déploiement pour la gestion
prédictive des voies navigables et de la ressource en eau, seront proposées. Cet outil regroupera
l’ensemble des méthodes et techniques développées au cours de ce projet, et pourra être, à terme, mis
à disposition des gestionnaires des voies navigables pour la gestion opérationnelle de leurs réseaux.
De par la collaboration de travail des deux partenaires principaux, et la volonté de poursuivre leurs
activités conjointes, les voies navigables de la région Nord Pas–de-Calais seront particulièrement
étudiées et serviront de démonstrateur des stratégies de gestion prédictive proposées. Le bief
Cuinchy-Fontinettes (BCF) situé dans la région Nord-Pas de Calais a été retenu comme cas d’étude
et de développement dans le cadre de ce projet. Ce système offre un cas d’étude très intéressant de
par son rôle et sa place centrale dans la gestion de la ressource en eau d’une grande partie de la
région. Il présente également des spécificités intéressantes mais complexes qu’il sera nécessaire de
prendre en compte. Sa gestion a des conséquences directes sur la gestion de la ressource en eau des
différents bassins versants et plus généralement les usagers. Sa topographie est également
intéressante. Comme précisé précédemment, il s’agit d’un système très instrumenté grâce à la
politique de modernisation de ses ouvrages mise en œuvre depuis quelques années par VNF.
La participation des deux partenaires associés, la DREAL Nord-Pas de Calais et l’SAC de l’UPC de
Barcelone, apportera une valeur ajoutée lors de la réalisation du projet GEPET-Eau, grâce à l’apport
de leur expertise. La DREAL Nord-Pas de Calais est un acteur important de la gestion de la
ressource en eau dans cette région. Ses membres animent un groupe de travail sur les conséquences
de la sécheresse et des inondations dans la région Nord-Pas de Calais ("PA7 inondations sécheresse"), et participent à la commission internationale de l’Escaut sur la question de la ressource
en eau et sa gestion intégrée au niveau transfrontalier (http://www.isc-cie.org/). L’équipe SAC de
l’UPC de Barcelone participe depuis de nombreuses années à différents projets de recherche
nationaux, européens et internationaux sur la modélisation, la régulation et la gestion de la ressource
en eau (http://sac.upc.edu/). Elle bénéficie de relations étroites avec des gestionnaires en Catalogne.
Son activité de recherche sur cette problématique, a conduit à la publication d’un grand nombre
APR 2012 – GICC
Projet GEPET-Eau
9
d’articles et de communications dans des conférences, et à plusieurs thèses. Finalement, un
programme de mobilité a été mis en place avec l’URIA en novembre 2011, afin de proposer des
approches de modélisation et de régulation des systèmes hydrauliques à surface libre, avec une
volonté de développer ce partenariat.
Les objectifs de ce projet peuvent être synthétisés d’un point de vue Gestionnaire et d’un point de
vue Scientifique :
- Objectifs - Gestionnaire :
1)
Déterminer les conséquences du changement climatique sur ses activités.
2)
Prédire les scénarios ou les conditions exceptionnelles potentielles à partir d’étude sur
l’impact du changement climatique.
3)
Disposer d’un modèle de la dynamique d’un bief représentatif des voies navigables, le
bief Cuinchy-Fontinettes.
4)
Estimer la résilience du bief Cuinchy-Fontinettes.
5)
Concevoir des stratégies de gestion prédictive permettant de répondre aux contraintes et
objectifs de gestion de la ressource en eau.
6)
Pouvoir disposer, à terme, d’un outil d’aide à la décision regroupant l’ensemble de ces
stratégies.
- Objectifs - Scientifique
Afin de réaliser ces objectifs du point de vue Gestionnaire, les verrous scientifiques qui doivent être
levés sont :
1)
La caractérisation des scénarios et conditions exceptionnelles dus au changement
climatique.
2)
La modélisation boîte-noire d’un système hydraulique à surface libre caractérisé par une
géométrie complexe, sans pente, équipés de vannes et d’écluses, et possédant un grand
nombre d’entrées inconnues (rejets et prélèvements).
3)
La modélisation boîte -noire d’un système complexe sans base de données exhaustive ou
caractérisant des événements exceptionnels.
4)
La modélisation de la dynamique d’actionneurs, tels que les écluses ou les vannes.
5)
La conception de stratégies de gestion prédictive conduisant à une gestion efficiente de la
ressource en eau et à une amélioration de la résilience des voies navigables.
6)
La proposition d’une architecture de conduite de supervision et de pronostic.
Pour répondre aux objectifs et proposer des résultats innovants dans le domaine de la gestion des
ressources en eau dans un contexte de changement climatique, le travail réalisé dans le cadre du
projet GEPET-Eau s’articule autour de 6 tâches :
Programme et calendrier
Le programme sera réalisé au travers d’une étroite collaboration entre les 2 partenaires. Pour chaque
tâche, les 2 partenaires seront impliqués.
Tâche 1 : Impact du changement climatique sur la ressource en eau et ses usages, et spécification des
besoins
Partenaire responsable : VNF
Cette Tâche vise à étudier les travaux sur l’impact du changement climatique à l’échelle de bassins
versants et sur les activités de VNF, et à spécifier les besoins. Pour cela, il sera nécessaire de
s’appuyer sur le travail déjà réalisé par les deux partenaires en l’étoffant en considérant les études sur
l’impact du changement climatique, notamment sur les résultats du projet DRIAS (Donner accès aux
scenarios climatiques Régionalisés français pour l'Impact et l'Adaptation de nos Sociétés et
APR 2012 – GICC
Projet GEPET-Eau
10
environnements). A partir de ces différentes sources et de l’expertise de VNF, une synthèse devra
être réalisée et l’ensemble des événements pouvant impacter les activités de VNF ou de la ressource
en eau à l’échelle du territoire déterminé. Il sera également nécessaire de considérer les changements
sur les contraintes et objectifs de VNF, telles que des plages horaires de navigation plus étendues,
des contraintes sur les niveaux plus accrues, etc. Ces contraintes et objectifs sur les activités de VNF
sont un vecteur de lutte contre le changement climatique car ils permettront d’accroître le trafic
fluvial et ainsi diminuer les rejets de gaz à effet de serre.
Livrables :
- Spécification du cahier des charges.
- Liste des conséquences du changement climatique ayant le plus d’impacts sur les activités de
VNF et la ressource en eau.
- Définition des besoins.
- Conséquences du renforcement des objectifs et contraintes de gestion.
- Détermination de scénarios réalistes potentiels des conséquences du changement climatique.
Tâche 2 : Modélisation des voies navigables
Partenaire responsable : URIA - EMD
Dans cette tâche, une démarche de modélisation des voies navigables sera proposée, afin de pouvoir
être appliquée de façon générique à l’ensemble des voies navigables. Elle sera définie et illustrée en
se focalisant sur le bief Cuinchy-Fontinettes. De par les caractéristiques de ce bief, les approches
classiques (basées sur les équations de Saint-Venant) ne sont a priori pas adaptées sans hypothèses
simplificatrices importantes. Néanmoins, des modèles simplifiés seront implémentés sur des logiciels
du commerce tels que SIC (développé par l’UMR G-EAU de l’IRSTEA de Montpellier (Malaterre
2006)), ou sur MIKE11 (développé par la société DHI). L’intérêt de l’implémentation sous SIC, est
qu’il est possible de coupler ce simulateur aux logiciels Matlab/Simulink, outils privilégiés par la
communauté scientifique travaillant dans le domaine de l’Automatique. Celui de l’implémentation
sous MIKE11 réside dans le fait qu’il s’agit d’un outil de simulation utilisé par VNF. Ces modèles
simplifiés permettront de concevoir et tester les premières approches de gestion prédictives. Par la
suite, en vue de lever les hypothèses simplificatrices préalables et ainsi considérer la dynamique
réelle du bief, une approche de modélisation boîte-noire sera proposée. Elle a pour but d’identifier
les relations entre les entrées et les sorties du système, et donc permet de considérer les données
réellement mesurées, sans hypothèse sur la géométrie du canal. En parallèle à la conception de ce
modèle boîte-noire, des modèles de la dynamique de l’ensemble des actionneurs du bief seront
proposés ou améliorés. Il sera en effet souhaitable de s’appuyer sur les travaux déjà réalisés sur la
modélisation de certains actionneurs du bief.
Livrables :
- Modèle du bief Cuinchy-Fontinettes sous différents simulateurs.
- Modèles des actionneurs et Capteurs du BCF.
- Modèle boîte-noire du BCF.
- Proposition d’un outil de simulation du BCF.
Tâche 3 : Etude de la résilience des voies navigables
Partenaire responsable : URIA - EMD
En considérant un modèle fiable du BCF, et la sélection des événements exceptionnels dus au
changement climatique, la résilience du BCF sera étudiée. Lors de cette étude, les limites de la
gestion actuelle face au changement climatique et l’indispensable nécessité de proposer de nouvelles
stratégies de gestion seront mises en évidence. L’expertise des gestionnaires sera indispensable pour
la bonne réalisation de cette tâche. Il sera également nécessaire de proposer des indicateurs
APR 2012 – GICC
Projet GEPET-Eau
11
permettant de juger des performances des stratégies de gestion. La réalisation de cette tâche
s’appuiera sur le modèle du BCF réalisé précédemment. Elle impose donc que la tâche T2 conduise à
un outil de simulation, et donc un modèle, qui reproduise assez fidèlement la dynamique du BCF.
Cette étude sera réalisée par simulation sur les modèles préalablement conçus.
Livrables :
- Simulation de scénarios mettant en évidence l’indispensable nécessité d’adaptabilité de la
gestion de la ressource en eau face au changement climatique.
- Proposition d’indicateurs pertinents de performance.
Tâche 4 : Proposition de stratégies de gestion prédictive
Partenaire responsable : URIA - EMD
Cette tâche consiste à proposer des stratégies de gestion prédictives pour une meilleure résilience du
BCF face au changement climatique. En tenant compte de l’étude de la résilience des voies
navigables, des indicateurs de performances, des stratégies de gestion prédictive permettant de tenir
compte des objectifs et des contraintes de fonctionnement et d’utilisation des voies navigables, seront
proposées. Il sera nécessaire de proposer un outil de supervision « haut niveau » afin de déterminer
l’état courant du BCF et un outil de pronostic afin de prédire son état futur en tenant compte des
événements probables, et de les intégrer dans une architecture de conduite. En fonction de ces
informations, les stratégies de gestion seront sélectionnées. L’ensemble de ces stratégies seront
testées et validées par simulation à partir des modèles proposés précédemment sur le BCF. L’aspect
prédictif permettra l’anticipation de l’occurrence de phénomènes et donc améliorera l’adaptabilité
des stratégies de gestion face aux conséquences identifiées du changement climatique. Cette tâche est
étroitement liée à la tâche T3 et sera menée pratiquement en parallèle.
Livrable :
- Architecture de supervision et de pronostic.
- Stratégies de gestion prédictive des voies navigables.
Tâche 5 : Déploiement d’une plateforme de démonstration pour la validation des stratégies de
gestion prédictive
Partenaire responsable : URIA - EMD
Les stratégies de gestion prédictive des voies navigables et plus globalement de la ressource en eau
doivent être testées et validées en considérant différents scénarios et le renforcement des objectifs et
contraintes de gestion. Pour être pertinent, la validation des stratégies de gestion proposées
nécessitera l’emploi d’un protocole de simulation et de validation. Il sera nécessaire également de
déployer une plateforme de démonstration sur le système réel afin d’utiliser le protocole défini
préalablement. Ce déploiement nécessitera un effort important de portage des stratégies de gestion
sur un support adapté afin d’être utilisé sur le système réel. Les scénarios caractéristiques du
changement climatique seront considérés. Lors de la réalisation de cette tâche, une fois le
démonstrateur déployé, il s’agira de privilégier une approche en boucle fermée afin de pouvoir
affiner et améliorer les stratégies proposées. Cette phase de validation sera réalisée sur le BCF.
Livrable :
- Protocole de simulation et de validation permettant de valider les stratégies de gestion
prédictive.
- Plateforme de démonstration.
- Validation des stratégies de gestion.
APR 2012 – GICC
Projet GEPET-Eau
12
Tâche 6 : Retour sur Expérience et généralisation de la démarche
Partenaire responsable : URIA - EMD
Le projet GEPET-Eau s’inscrit dans une démarche d’amélioration continue de la gestion des voies
navigables et de la ressource en eau, en s’appuyant d’une part sur l’approche métier et l’expertise du
gestionnaire VNF, et d’autre part, sur la conception et la mise en point de techniques et méthodes de
pointe en matière scientifique grâce aux activités de l’URIA. L’intérêt d’un tel projet est de lever des
verrous scientifiques et de définir une méthodologie permettant de fournir au gestionnaire un outil
opérationnel lui permettant d’améliorer la gestion courante des voies navigables. Cet outil doit être
caractérisé par une généricité lui permettant de pouvoir être adapté et implémenté sur d’autres voies
navigables. Ainsi, est il nécessaire de mesurer le retour d’expérience en utilisant la plateforme de
démonstration et le protocole de simulation et de validation des stratégies proposées. Ce retour
d’expérience conduira à la détermination des spécificités principales de l’outil d’aide à la décision lui
permettant de garantir sa généricité. Finalement, une méthodologie de mise en œuvre sera définie
afin de pouvoir déployer, à terme, cet outil sur d’autres voies navigables, et lui attribuer des critères
de robustesse indispensable à ce déploiement sur site.
Livrable :
- Retour d’expérience après la phase de tests et de validation.
- Définition des spécifications d’un outil générique d’aide à la décision.
- Détermination d’une méthodologie de mise en œuvre de la démarche sur d’autres voies
navigables.
- Définition des bases et des contraintes pour le déploiement d’un outil robuste sur site.
- Rapport de fin de projet.
Calendrier du projet (durée en mois)
Année 1
2
4
6
8
Année 2
10
12
2
4
6
8
Année 3
10
12
2
4
6
8
10
12
T1
T2
T3
T4
T5
T6
APR 2012 – GICC
Projet GEPET-Eau
13
Implication par tâche des personnes participant au projet :
T4
T5 T6
T2 T3
1
1
1
3
T1
Ingénieurs Senior - RDI
Ingénieurs Junior - Recherche
Ingénieurs Sénior – Recherche
2
Post-doc - Recherche
Expert - VNF
1
Total
3
2
1
2
2
1
1
4
2
12
2
4
1
16
6
11
Total
6
7
2
12
18
0,5
0,5
3
7,5
2,5
46
Méthodologie ou ingénierie de projet envisagées (notamment pour l’axe 2) :
Un Accord de Consortium relatif aux droits de propriété, d’exploitation des résultats et de
confidentialité sera établi au démarrage du programme. Les principes généraux de propriété
intellectuelle et de confidentialité en vigueur chez les partenaires seront pris comme guide pour
l’élaboration de l’accord. Ces dispositions figureront dans le protocole d’accord qui sera signé par les
partenaires dès le début du projet.
Le projet GEPET-Eau sera coordonné par le porteur, à savoir l’URIA du centre commun Armines Ecole des Mines de Douai. Il s’appuiera sur les bonnes relations de travail que VNF et l’URIA
entretiennent depuis plusieurs années et sur leur dynamisme comme en témoignent les résultats et
contributions scientifiques. De plus, la relation étroite entre les deux partenaires permettra d’atteindre
les différents objectifs du projet en livrant les résultats de chaque tâche selon le calendrier proposé.
Ainsi, le projet GEPET-Eau sera suivi par deux autres partenaires associés, l’UPC et la DREAL, qui
apporteront leur expertise. Afin de parvenir à la réalisation de l’ensemble des tâches, les moyens en
hommes, en matériel et en soutien de programme ont été définis.
Besoins en hommes :
En dehors de l’implication des permanents de VNF et de l’équipe URIA, il est demandé :
- 18 mois de PostDoc - CDD, en renfort au travail de recherche de la thèse. Ces 18 mois seront
consacrés aux tâches T2, T3 et T4. La personne recrutée devra nécessairement avoir un
doctorat, des connaissances et une expérience dans la modélisation des systèmes complexes
en utilisant des méthodologies d’identification. Une expérience sur les systèmes hydrauliques
sera bien entendue privilégiée. Par ailleurs, de part sa formation, des compétences dans la
conduite des systèmes complexes seront attendues.
Besoins en matériel
Les équipements et données mis à disposition par les partenaires sont :
- Cluster de calcul haute-performance (URIA) pour la simulation des modèles des voies
navigables, pour l’implémentation des algorithmes de calcul pour l’identification des
modèles boite-noire, pour la mise en place des plan d’expériences et la réalisation des
simulations.
- Outil de simulation MIKE11 par VNF.
- Données historisées provenant de VNF.
Les besoins en logiciel et outils permettant de concevoir une plateforme de démonstration.
APR 2012 – GICC
Projet GEPET-Eau
14
Besoins pour le soutien de programme
La valorisation du travail mené dans le cadre de ce projet passe par la publication des résultats
scientifiques dans le cadre de conférences internationales, de réunions de travail dans le cadre de
groupe de travail, de démonstration au plan régional et national. Il sera nécessaire de prévoir
plusieurs déplacements sur site et dans les locaux des deux partenaires principaux et associés pour
des réunions de travail périodiques. Pour l’expertise et le suivi du déroulement du projet, nous
souhaitons poursuivre le programme de mobilité avec l’UPC de Barcelone. Leur implication dans le
projet permettra aux partenaires de bénéficier de leur expertise. Pour cela, il sera nécessaire de
prévoir un budget pour les déplacements et le logement durant l’accueil des enseignants-chercheurs à
l’UPC et à l’EMD. En fin de projet, une journée de travail, sous forme de workshop pourra être
organisé de façon à faire participer des chercheurs européens et des gestionnaires travaillant sur des
problématiques similaires.
Expérience et moyens des équipes dans le domaine considéré (publications, réalisations,…) :
L’expérience et moyens des équipes ont été présentés précédemment. Les résultats et contributions
du travail conjoint des deux partenaires ont également été présentés. En ce qui concerne le domaine
de la gestion de l’eau et des conséquences du changement climatique, l’URIA a également produit
des contributions scientifiques et techniques en collaboration avec le service de prévention des crues
(SPC) de la DREAL Nord-Pas de Calais. Ce travail a conduit à la publication de deux articles dans
des conférences internationales (Le Pocher et al. 2011b, Duviella et Bako 2012a), et à l’organisation
d’une session invitée dans le cadre d’une conférence internationale regroupant des chercheurs du
domaine (Duviella et al. 2012b). Cette activité a notamment conduit au développement et au
déploiement d’un outil d’évaluation de modèles de prévision de crues au sein de la DREAL
(Duviella et Lecoeuche 2010).
Valorisation envisagée : bases de données, résultats et produits attendus pour la gestion,
transferts aux utilisateurs, généralisation…
Résultats sur le plan industriel
Ce projet doit permettre à VNF d’améliorer la gestion des voies navigables et d’anticiper les
conséquences que pourrait avoir le changement climatique sur ses activités. Il s’agit d’un travail
novateur qui permettra à VNF d’évaluer de nouvelles méthodes et des outils innovants conduisant à
l’amélioration de la résilience des voies navigables, et de l’efficience de la gestion de la ressource en
eau à l’échelle régionale.
L’impact économique et écologique des outils et méthodes qui seront développés dans le cadre du
projet GEPET-Eau est fort. Il s’agira tout simplement de valoriser le transport par voie fluviale et
ainsi contribuer à la diminution des facteurs influents du changement climatique.
Les retombées attendues sont une meilleure connaissance de l’impact du changement climatique, de
la résilience des voies navigables et des développements restant à effectuer pour garantir les
conditions de navigabilité des voies navigables tout en préservant une gestion efficiente de la
ressource en eau. Cela permettra l’accroissement du trafic fluvial et la limitation des pertes
économiques qui peuvent être liées aux inondations ou aux périodes de sécheresse.
Résultats sur le plan scientifique
D’un point de vue scientifique, ce projet sera l’occasion de pousser plus avant les recherches
entreprises par l’équipe dans le domaine de la modélisation et de la conduite de systèmes
environnementaux complexes. Ce type de procédé est caractérisé par des dimensions importantes,
des non-linéarités, des dynamiques pouvant être hybrides et des retards variables, nécessitant le
développement d’approches adaptées à cette classe de problèmes difficiles. La prise en compte de
APR 2012 – GICC
Projet GEPET-Eau
15
l’impact du changement climatique lors de l’élaboration de stratégies de gestion apporte un challenge
auquel il sera intéressant de répondre par la proposition de méthodes innovantes qui pourront être
déployées à terme.
A l’issue de ce projet, notre savoir-faire de recherche sur la modélisation et la conduite de systèmes
environnementaux complexes aura été renforcé et les bases pour le transfert de ces savoirs dans le
cadre d’un outil industriel valorisable seront définies.
Indicateurs
1. Indicateurs relatifs aux résultats concernant les attentes du gestionnaire :
- Innovation pour maximiser l’efficience de la gestion des voies navigables et obtenir une
meilleure rentabilité, dans un contexte d’accroissement des contraintes de navigation et
de changement climatique.
- Promotion du transport fluvial afin de limiter l’émission de gaz à effet de serre.
- Base d’un outil d’aide à la décision intégrant des stratégies de gestion pour faire face
aux conséquences du changement climatique.
- Augmentation des qualifications et des compétences des personnels de gestion des
voies navigables.
- Compétences et services valorisables auprès d’autres cellules de gestion opérationnelle.
- Valorisation potentielle d’un savoir-faire et d’une expérience auprès de gestionnaires
européens.
2. Indicateurs relatifs aux résultats concernant les attentes des laboratoires :
- Sensibilisation d’étudiants aux enjeux environnementaux de demain, par leur
implication possible dans des projets d’élèves.
- Application des travaux de recherche théoriques menés par les personnels de recherche
(post-doctorants, permanents).
- Contribution à la communauté scientifique : publication d’articles en revues et
conférences internationales ;
- Augmentation de la connaissance : sur la modélisation et la conduite de systèmes
environnementaux complexes.
- Valorisation d’un travail de recherche en partenariat avec un gestionnaire.
- Valorisation d’un savoir-faire et d’une expérience auprès d’universités et gestionnaires
européens
Références :
Almaz O. A. et Tayfur Altiok (2012). Simulation modeling of the vessel traffic in Delaware River:
Impact of deepening on port performance. Simulation Modelling Practice and Theory, Volume 22,
March 2012, Pages 146-165.
Bako L., K. Boukharouba, E. Duviella et S. Lecoeuche (2011). A recursive identification algorithm
for switched affine models, Nonlinear Analysis: Hybrid Systems, Vol 5, pp 242-253.
Bako L. et S. Lecoeuche (2011). A new state observer for switched linear systems using a nonsmooth optimization approach, IEEE Conference on Decision and Control and European Control
Conference, Orlando, FL, USA.
Blesa J., E. Duviella, M. Sayed-Mouchaweh, V. Puig et K. Chuquet (2012), “Automatic control to
improve the seaworthiness conditions in inland navigation networks: application to a channel in the
north of France”, International conference on Maritime Transport, Barcelone, 27-29 Juin.
APR 2012 – GICC
Projet GEPET-Eau
16
Blesa, J., V. Puig et Y. Bolea (2009). Robust Fault Detection using Interval LPV Parity Equations:
Application to an Open-flow Canal. European Control Conference 2009. ECC, p. 2536-2541.
Blesa J., V. Puig, Y. Bolea (2010). Fault detection using interval LPV models in an open-flow canal.
Control Engineering Practice, vol. 18, no. 5, pp. 460-470.
Bolea, Y., V. Puig et J. Blesa (2007). Lpv modelling and identification of an open canal for control.
Europeen Control Conference.
Bolea Y. (2010). Modeling and control of open-canal systems using LPV techniques. Thèse de
doctorat - Université Polytechnique de Catalogne, 5 Novembre, Barcelone.
Brand C., M. Tran et J. Anable (2012). The UK transport carbon model: An integrated life cycle
approach to explore low carbon futures. Energy Policy, Volume 41, February 2012, Pages 107-124.
Chen D., L. Bako, S. Lecoeuche (2011). A Recursive Sparse Learning Method: Application to Jump
Markov Linear Systems, IFAC World Congress, Milano, Italy, 28 août.
Chow, V. T., D. R. Maidment, et L. W. Mays (1988). Applied Hydrology. McGraw-Hill.
Dekker R., J. Bloemhof et I. Mallidis (2012). Operations Research for green logistics – An overview
of aspects, issues, contributions and challenges. European Journal of Operational Research, Volume
219, Issue 3, 16 June 2012, Pages 671-679.
Di Palma, F., Magni, L., 2004. A multi-model structure for model predictive control. Annual
Reviews in Control, Issue 1 28, Pages 47–52.
Duviella E. et L. Bako (2012a). Predictive black-box modeling approaches for flow forecasting of
the Liane River. SYSID’12, Bruxelles, Belgique, 11-13 Juillet.
Duviella E., L. Bako et M. Lovera (2012b). Advanced identification techniques for water systems
management. Invited session. SYSID’12, Bruxelles, Belgique, 11-13 Juillet.
Duviella, E., P. Chiron et P. Charbonnaud (2011). A reactive control strategy for networked
hydrographical system management. Control Engineering Practice (CEP) 19, 851–861.
Duviella, E. V. Puig, P. Charbonnaud, T. Escobet, F. Carrillo et J. Quevedo (2010). Supervised gainscheduling multi-model vs lpv imc of open-channel systems for large operating conditions. ASCE
Journal of Irrigation and Drainage Engineering 16, 543–552.
Duviella E. et S. Lecoeuche (2010). Déploiement d’un outil d’évaluation de modèles de prévision de
crues – SPC DREAL Nord Pas de Calais. Rapport final, Septembre 2010.
Duviella, E., P. Chiron et P. Charbonnaud (2006). Multimodelling steps for freesurface hydraulic
systems control. ICINCO 2006, 3rd International Conference on Informatics in Control, Automation
and Robotics, Signal Processing, Systems Modelling and Control, Setubal, Portugal, 1-5 august.
Euren, K. et E. Weyer (2006). System identification of open water channels with undershot and
overshot gates. Control Engineering Practice.
Faye, R. M., S. Sawadogo et F. Mora-Camino (1998). An intelligent decision support system for
irrigation system management. IEEE International Conference on Systems, Man and Cybernetics 4,
3908 – 3913.
Le Pocher O., E. Duviella, L. Bako et K. Chuquet (2012). Sensor fault detection of a real
undershot/overshot gate based on physical and nonlinear black-box models. SAFEPROCESS’12,
Mexico, Mexique, 29-31 Aout.
Le Pocher O., E. Duviella et K. Chuquet (2011a). Sensor fault detection in a real hydraulic system
using a classification approach. ICINCO’11, Noordwijkerhout, Netherlands, 28-31 juillet.
APR 2012 – GICC
Projet GEPET-Eau
17
Le Pocher O., E. Duviella, L. Bako, S. Lecoeuche, M. Philippe (2011b). Approche d’identification
récursive d’un modèle de prévision de crue du bassin versant de la Liane. 3èmes Journées
Identification et Modélisation Expérimentale JIME'2011, Douai, France, 6-7 avril.
Le Pocher O. (2011c). Modélisation des réseaux hydrographiques et détection de défauts :
Application au bief Cuinchy-Fontinettes. Ecole des Mines de Douai, Rapport de Master, Septembre.
Litrico, X. et V. Fromion (2009). Modeling and Control of Hydrosystems. Springer.
Litrico, X. et D. Georges (1999). Robust continuous-time and discrete-time flow control of a damriver system. (i) modelling. Applied Mathematical Modelling 23, 809–827.
Malaterre
P.O.
(2006).
SIC
http://www.cemagref.net/sic/sicgb.htm.
4.20,
Simulation
of
irrigation
canals.
Mallidis I., R. Dekker et D. Vlachos (2012). The impact of greening on supply chain design and cost:
a case for a developing region. Journal of Transport Geography, Volume 22, May 2012, Pages 118128.
Mazeghrane S. , L. Hartert et M. Sayed Mouchaweh (2011). Dynamic Pattern Recognition for the
Diagnosis of Evolving Systems. IEEE Symposium Series on Computational Intelligence, SSCI 2011,
IEEE Workshop on Evolving and Adaptive Intelligent Systems, Paris-France, Avril.
Mihic S., M. Golusin et M. Mihajlovic (2011). Policy and promotion of sustainable inland waterway
transport in Europe – Danube River. Renewable and Sustainable Energy Reviews, Volume 15, Issue
4, May 2011, Pages 1801-1809.
Özkan, L. et M. V. Kothare (2005). Stability analysis of a multi-model predictive control algorithm
with application to control of chemical reactors. Journal 26 of Process Control 16, 81–90.
Puig, V., J. Quevedo, T. Escobet, P. Charbonnaud, et E. Duviella (2005). Identification and control
of an open-flow canal using LPV models. CDCECC’05, 44 th IEEE conference on decision and
control and european control conference, Seville, Spain, 12-15 december, 1893–1898.
Rajaoarisoa L. H., N. K. M'Sirdi, E. K. Boukas et A. Naamane (2008). Subspace Techniques for
Identification of Hybrid Complex System. In. Proc. of the 16th Mediterranean Conference on
Control and Automation, MED'08, Ajaccio, Corsica, France, June 25-27.
Rivas Perez, R., V. Feliu Batlle et L. Sanchez Rodriguez (2007). Robust system identification of an
irrigation main canal. Advances in water resources 30, 1785–1796.
Rivas Perez, R., V. Feliu Batlle, F. Castillo Garcia et A. Linarez Saez (2008). System identification
for control of a main irrigation canal pool. 17th IFAC World Congress, July 6-11, Seoul, Korea.
Sayed Mouchaweh M. (2010). Semi Supervised Classification Method for Dynamic Applications.
Elsevier, Fuzzy Sets and Systems (FSS), 161:544-563, Février.
Sayed Mouchaweh M. et E. Lughofer (2012). Learning in non-stationary environments: Methods and
Applications (éditeurs) Springer.
Weyer, E. (2001). System identification of an open water channel. Control Engineering Practice 75,
1289–1299.
APR 2012 – GICC
Projet GEPET-Eau
18
Téléchargement