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l’Institut universitaire de technologie
Après les collégiens, cap sur les étudiants. Les anciennes messageries de
la rue du Département vont être aménagées pour accueillir un IUT…
sortir
archi
Et maintenant, place à l’IUT
Au Grand Parquet
Au printemps dernier, le Grand
Parquet, toujours amarré rue du
Département, présentait « Un
certain songe, une nuit d’été »
la dernière création du Naïf
Théâtre. Retour sur un
spectacle bariolé et pimenté.
volets, l’un financier, l’autre technique, explique Frédéric Vuillaume, chargé de ce projet pour
la Semaest. Ce dernier propose
les méthodes de construction les
plus appropriées. C’est une analyse très pointue du programme
doublée d’une étude environnementale. »
8 millions et demi d’euros
Cette opération est une réutilisation de bâtiment. En clair, on
conserve l’enveloppe pour aménager l’intérieur. Et il y a de quoi
s’amuser. Dans ces 2 800 m2, les
architectes devront loger un
espace d’accueil, des salles de
E
n 2013, le long bâtiment de
la rue du Département,
deviendra un IUT, ou Institut
universitaire de technologie (voir
encadré ci-dessous).
Déjà, sur les 139 agences d’architectures qui proposaient leurs
services, trois ateliers ont été
sélectionnés pour la consultation
et ont remis leur dossier qui est
maintenant en cours d’analyse.
« Leur offre comporte deux
Un IUT, c’est quoi ?
Halle Pajol :
architecture panoramique
Le Grand Parquet
20, rue du Département
01 40 05 01 50
Impressionnante, la nouvelle perspective de la rue Pajol. Le projet
conçu par Françoise-Hélène Jourda est astucieux. A l’origine, la halle
était un grand toit, un abri pour protéger les cheminots et leurs locomotives des intempéries. Elle le restera. Mais la structure sera épurée,
nettoyée de ses éléments intérieurs, escaliers, passerelles et autres
plates-formes, pour ne conserver que les poteaux et le toit en forme de
sheds. Pour bien rappeler la mémoire du lieu, la structure sera détachée des bâtiments. Tous les équipements, bibliothèque, auberge de
jeunesse, salle polyvalente, viendront se glisser sous ce grand parasol.
Construction HQE oblige, l’architecte utilise en priorité des matériaux
renouvelables : bois pour les murs, isolants végétaux, paille, lino pour
les sols… Et bien sûr, tous les matériaux de la déconstruction seront
recyclés. I
contacts
www.legrandparquet.fr
© Jourda Architectes Paris
• Un IUT (Institut
universitaire de
technologie) forme en
deux ans, à l’issue du
bac, des techniciens
supérieurs
opérationnels sur le
marché du travail.
Dans certains cas, une
année supplémentaire
de spécialisation, est
proposée aux
étudiants.
• L’IUT qui viendra
s’installer sur la ZAC
Pajol en 2013 existe
déjà. C’est l’IUT Paris 7
Denis-Diderot à
l’université de Jussieu.
On y enseigne les
mesures physiques.
Avec 54 étudiants,
l’établissement est à
l’étroit. Une fois rue du
Département, il pourra
en accueillir plus de
cinq cents. De plus,
deux départements
« réseaux et
télécommunication »
et « informatique » y
seront créés.
Quand Richard Demarcy revisite
l’énorme William Shakespeare,
c’est bariolé, musical et joyeux : ça
chante, ça danse, ça pétille.
Un certain songe, une nuit d’été,
joué par le Naïf Théâtre, rime avec
fantaisie, burlesque et féerie.
Un spectacle coloré et pimenté
servi par des acteurs d’ici et
d’ailleurs — ils viennent de presque
tous les continents — qui bougent
avec une belle élégance.
Le décor ? Un vrai bric-à-brac
composé de coussins, de voiles,
d’objets hétéroclites — un tandem,
une méridienne rouge antique…
Là-haut, au paradis, le vieux
Shakespeare doit se tordre de rire,
comme tous les mômes et leurs
parents durant ces deux heures de
rêve d’une nuit d’été.
On retrouve le Grand Parquet et
ses belles trouvailles dès la rentrée.
cours, des bureaux pour les profs
et l’administration ainsi qu’un
amphithéâtre.
« Mais ce n’est pas le moins
disant qui l’emportera, poursuit
le chef de projet. Le budget doit
s’inscrire dans une enveloppe de
8 millions et demi d’euros. » Le
projet est financé à hauteur de
55 % par la Région Île-de-France,
le reste par l’État.
Quant à la Ville de Paris, elle participe au projet en apportant gracieusement le terrain dans la
corbeille. Des actifs fonciers qui
s’élèvent à près de quatre millions
et demi d’euros. I
SEMAEST
7 avenue de la République
75011 Paris
Tél. : 01 43 45 98 98
Directeur de la publication : Jean-Paul Albertini
Rédacteur en chef : Céline Mennesson
Rédacteur : Claude Lesaulnier
Réalisation :
11, cité Véron
75018 Paris
01 74 30 07 50
Crédit photos : Agence LIN, Atelier 2.3.4
Françoise-Hélène Jourda,
SEMAEST, DR, CL-C
Imprimé à 12 600 exemplaires sur papier recyclé.
Collège… Avant-première
L
e collège, premier équipement
de la ZAC Pajol, est maintenant
opérationnel. À terme, sa capacité
sera de 600 élèves de la 6e à la 3e.
Dès la rentrée de septembre, trois
classes de 6e seront accueillies
dans cet établissement scolaire, à
la fois esthétique et respectueux de
l’environnement. De plus, la
municipalité et le rectorat se sont
engagés auprès des familles sur la
possibilité d'ouvrir une classe de 5e
si toutefois le nombre de demande
de leur part le justifie.
Ce collège, construit selon des
normes de Haute Qualité Environnementale, s’est installé dans l’ancienne messagerie de la SNCF
revisitée par l’Atelier 2.3.4. On
pourrait même dire qu’il s’est
incrusté, avec ses larges baies
vitrées ouvertes sur la cour de
récréation et le gymnase, dans
l’ancien bâtiment. Construction
originale qui a conservé une partie
de l’édifice des années trente. Outre
les salles de classes et le centre de
documentation, le collège offre
d'autres volumes pour les élèves
comme pour les enseignants (salle
de repos, salle réservée à l'Action
Collégien notamment). Un lieu où il
fera bon apprendre. Et aussi
enseigner. Déjà les enseignants
affûtent un projet éducatif original.
Ce collège, c’est avant tout un rendezvous de l’égalité des chances dans
un quartier bien trop longtemps
oublié. Aujourd’hui, Pajol peut se
targuer d’être aussi bien loti que
tous les autres.
En avril 2008, alors que le collège
était en pleine construction, le poète
et homme politique Aimé Césaire
nous quittait. Un rendez-vous de
l’égalité des chances… Nul doute,
cette belle expression n’aurait pas
déplu
à
l’immense
poète
martiniquais qui avait appris à lire
avec sa grand-mère.
Voilà pourquoi nous proposons de
donner le nom d’Aimé Césaire au
collège de la ZAC Pajol.
Colombe Brossel,
adjointe au maire de Paris,
chargée de la vie scolaire
et de la réussite éducative
Daniel Vaillant,
député-maire
du 18e arrondissement
À la rentrée de septembre, le collège, qui pourrait s’appeler Aimé
Césaire, ouvrira ses portes. Un bâtiment baigné de lumière, construit
selon des normes de Haute Qualité Environnementale.
hommage
édito
N° 9 — juin 2010
Aimé Césaire, le poète de la négritude
es Césaire au début du
XXe siècle en Martinique.
Le père est fonctionnaire, la
mère couturière. Cette
famille est en quelque sorte
atypique : l’un des grandpères est le premier
enseignant noir de l’île.
Quant à l’une des grandmères, alors que dans
toutes les colonies les
femmes sont encore
illettrées, elle sait, elle, lire
et écrire.
Une chance pour Aimé, né
en 1913, l’un des sept
enfants de la famille
Césaire. Alors, très tôt,
Mamie apprend à ses
petits-enfants l’écriture et la
lecture. Depuis l’école communale de son village jus-
L
qu’au lycée de Fort-deFrance, Aimé effectue un
parcours scolaire sans
faute. Il décroche une
bourse et le voilà à Paris.
À la rentrée de septembre 1931, Aimé intègre une
classe préparatoire en
Lettres au lycée Louis-leGrand. Puis, il réussit le
concours d’entrée de la
prestigieuse École normale
supérieure.
Avec d’autres, venus des
Antilles, de la Guyane ou
d’Afrique, il fonde le journal
l’Étudiant noir. En ce temps
des colonies, il aime à répéter qu’il est de la race de
ceux que l’on opprime.
Dès lors, Aimé Césaire
forge une pensée, sa pen-
sée : la négritude, en réaction à l’idéologie colonialiste. Un humanisme, actif
et concret. Une arme pour
tous les opprimés.
Son agrégation en poche, il
rentre en Martinique pour
enseigner. Et aussi pour
écrire. Son premier ouvrage,
Cahier d’un retour au pays
natal, une quarantaine de
pages en vers libres, ne
laisse pas indifférent de
grands écrivains.
Suivent des livres de poésie encore, mais aussi des
essais, des pièces de
théâtre… Pour autant, l’intellectuel déjà reconnu ne
s’isole pas dans sa tour
d’ivoire. Il s’engage en politique. De 1945 à 2001, il est
maire de Fort-de-France et
durant près de cinquante
ans, député de la Martinique.
Aimé Césaire, en mouvement jusqu’à son dernier
souffle, nous a laissés au
printemps 2008. Il avait
près de 95 ans. Ce jour-là,
sur la ZAC Pajol, le collège
était au début de sa
construction. I
dossier
Premier équipement
Visite guidée avant la première rentrée des classes
Interview`
Bertrand Le Bouteillec,
Chef d’établissement
architecture
En avant-première, nous avons
visité le collège. Des salles de
cours au self, de l’espace de gym
aux labos, la lumière rentre
partout…
Salle de classe avec vue.
De la lumière, toujours de la lumière.
Et de la transparence aussi. Avant
même de dessiner un projet, Simon
Rodriguez-Pagès, l’architecte de l’Atelier 2.3.4 qui a conçu le collège de la
ZAC Pajol, sort sa boussole. Pour
comprendre comment un bâtiment
peu capter au mieux la lumière du
jour. Petit rappel de géographie à
l’usage des collégiens (et des autres)
qui étrenneront ce nouvel établissement scolaire à la rentrée de septembre : le soleil se lève à l’est et se
couche à l’ouest.
partout, en utilisant toutes sortes
d’astuces », rappelle l’architecte. Pari
gagné. Dès le hall monumental et
aéré, l’escalier d’une douzaine de
marches permet d’accéder aux salles
de cours. Les collégiens à mobilité
réduite, eux, emprunteront un
ascenseur. Le matin, les uns et les
autres seront sans doute attirés par
ce long couloir transparent et
lumineux grâce à l’immense baie
vitrée qui surplombe la cour de
récréation. « En rentrant le lundi
matin, sourit Simon Rodriguez-Pagès,
c’est tout de même plus agréable
d’aller en cours en suivant cet
itinéraire transparent. Souvenez-vous
des lycées lugubres et gris de notre
enfance… »
Hall monumental
Couloir avec vue
Dans le cas qui nous intéresse, l’ancienne messagerie de la SNCF, dont
les deux tiers ont été démolis pour
construire un collège de verre, est
tournée vers les voies de chemin de
fer. Donc à l’est. « Avec mon équipe,
nous avons profité de cette orientation pour faire pénétrer la lumière
En traversant ce couloir, le collégien
regarde et les trains, et ce ciel si haut
qui rattrape l’horizon sans aucun obstacle ou presque, au travers un jeu
géométrique de poutres métalliques.
Rare à Paris. Bon, arrêtons de rêver
et pénétrons dans les salles de cours.
Mobilier moderne, clair et élégant.
La façade de la rue Pajol : des volets sur mesure.
Cours de physique-chimie. Poussons
la porte d’un des labos. À coup sûr,
un matériel digne de grands
chercheurs : des paillasses blanches,
des bacs, des prises de courant ou
un réseau informatique. Bref, toute la
panoplie pour fabriquer de futurs
savants…
bénéficient de cet apport de lumière.
Ici, un puits zénithal, là un accès au
patio planté de végétation. Rue Pajol,
subsiste la façade de l’ancienne messagerie, qui a pris un sacré coup de
jeune. De ce côté du collège, pour se
protéger du soleil en fin d’après-midi,
il a même fallu concevoir d’immenses
volets en aluminium pour les salles,
dont la hauteur de plafond atteint près
de quatre mètres de hauteur.
Cinq étoiles
L’architecte Simon Rodriguez-Pagès.
Toutes les autres salles, informatique,
centre de documentation, arts plastiques, musique, sont aménagées
avec le même soin du détail. Et toutes
Puisque le moral des collégiens réside
dans leur assiette, descendons visiter
le self. Tiens, l’escalier à double accès
peut servir de mini-amphithéâtre, avec
juste assez de place pour donner une
conférence, voire accueillir un petit
spectacle. Poussons la porte de ce qui
sera bien plus qu’une cantine. Tant côté
restaurant que côté fourneaux, c’est
une installation ultramoderne. Et déjà
très appétissante. Quel chef refuserait
de mitonner de bons petits plats dans
une telle cuisine, quel professeur
rechignerait à enseigner ici?
Nul doute, le collège mérite déjà ses
cinq étoiles! I
Le collège décroche la certification HQE
Les efforts de la SEMAEST
viennent d’être récompensés.
Le collège Pajol a décroché la
certification HQE, la Haute
qualité environnementale. Mieux, le groupe d’avis
qui attribue ce label a statué sur une certification
immédiate. Autrement dit, c’est comme une mention
très bien au bac !
Mais de quoi s’agit-il ? C’est avant tout une démarche
volontaire adoptée par la SEMAEST depuis le premier
coup de crayon jusqu’au dernier coup de pelle… Et
même au-delà, jusqu’à son utilisation au quotidien.
Une démarche basée sur le développement durable
qui répond à toute une série de cibles.
Mais la HQE ne se limite pas à l’environnement : la
santé, la qualité de vie des personnels sur le chantier,
la maîtrise des charges d’habitation concernent le
volet social…
Chacun en est conscient aujourd’hui, n’importe quel
bâtiment, dès la pose de la première pierre, impacte
l’environnement : nuisances sonores, déconstruction
désordonnée, déchets mal gérés, émissions intem-
pestives de CO2, chauffage polluant… Autant de travers qui ont été évités par de nombreuses contraintes
imposées à tous les acteurs de ce chantier et par
des choix environnementaux bénéfiques.
Déconstruction écologique, utilisation des anciens
matériaux, raccordement au chauffage urbain de la
CPCU, pose de panneaux solaires… Les exemples
sont nombreux pour que le collège soit en adéquation
avec la volonté environnementale de la SEMAEST, de
la mairie du 18 e arrondissement et de la Ville de
Paris I
Au self… Et même des arbres dans le patio.
Infos pratiques
• Capacité : 600 élèves. En
septembre, le collège ouvre
deux classes de sixième
générale et une sixième SEGPA
(Section d’enseignement
général et professionnel
adapté).
• Langues proposées : anglais
et section bilingue en allemand.
Dispositif de jumelage
électronique avec des
établissements européens.
• Informatique : collège
entièrement câblé. Dès la
rentrée, dotation de trente
postes informatiques par
la Direction des affaires
scolaires de la ville de Paris.
En projet : mise en place d’un
Environnement numérique de
travail.
• En projet : relations avec les
associations du quartier, avec
la SNCF, avec les écoles du
secteur, avec les grandes
institutions culturelles et
scientifiques parisiennes, le
Louvre, la Cité des sciences…
profession
Un long couloir lumineux et transparent.
À la rentrée de septembre, vous serez aux
commandes du collège Pajol. Avez-vous déjà
l’ébauche d’un projet pédagogique ?
J’y travaille. Dans cet établissement tout neuf, l’innovation nous
permettra de parvenir à l’égalité des chances. M. Patrick Gérard,
recteur d’académie, a encouragé ce projet. Il y porte une très
grande attention et tous les services rectoraux nous prêtent leur
concours.
L’emploi du temps sera adapté aux rythmes des élèves dans un
projet éducatif qui développe leur autonomie et leur responsabilité,
en fonction de leur âge. Nous allons adapter une aide personnalisée à tous les élèves pour les amener au maximum de leurs
potentialités. Puisque la culture générale est l’élément déterminant
de la réussite scolaire, nous allons mettre l’accent sur l’enseignement et la pratique artistiques. Et bien sûr, dans ce bâtiment
HQE, le développement durable sera un axe majeur.
En plus des professeurs, disposerez-vous du personnel nécessaire pour créer un climat favorable à l’étude ?
Oui, parce qu’il est primordial de créer un véritable savoir-vivre
collégien. Certaines règles ne sont plus évidentes pour les élèves.
Je veux que l’on parle doucement, que l’on retienne la porte pour
la personne qui arrive, que l’on ôte sa casquette avant d’entrer
dans les bâtiments…
La devise Liberté – Égalité – Fraternité est inscrite avec
élégance sur le fronton de l’établissement qui pourrait se
nommer Aimé Césaire. Ces deux éléments, l’un civique, l’autre
culturel, seront-ils présents dans votre projet ?
Au nom des valeurs républicaines, notre pays dispense un
enseignement laïc, gratuit et obligatoire dans le but de permettre
aux élèves de se les approprier. Une telle figure ne peut
qu’entraîner l’adhésion. Avec son aura de poète, de penseur, de
politique, c’est un modèle fort pour les élèves. À chaque fois que
j’entre dans le collège, je suis saisi par la beauté de la lumière
qui y règne. Je veux croire, comme l’a écrit Aimé Césaire, que
« la justice écoute aux portes de la beauté ». Ce serait un joli nom
pour le collège, s’il en était décidé ainsi. I
Chantiers été-automne 2010
repères
Le 2 septembre, le collège ouvre ses portes à une soixantaine d’élèves, pour en accueillir progressivement 600 au fil des prochaines rentrées.
> Équipement sportif :
lancement mi-mai 2010.
18 mois de travaux.
> Pôle d’entreprise COGEDIM :
permis de construire
modificatif délivré en mars
dernier. Démarrage des
travaux début juillet 2010
pour 18 à 20 mois.
> Halle : permis de construire
délivré en mars dernier.
Début de la déconstruction
fin août 2010.
6 mois de travaux.
Construction des nouveaux
bâtiments en bois mars 2011.
Hélène Chartier, ingénieure des travaux
rofession : Ingénieur des travaux.
Ou plutôt Ingénieu… re. Hélène
Chartier, la petite trentaine bien
dans ses Converse, a supervisé les
travaux du collège.
Depuis 2006, depuis qu’elle a réussi le
concours d’ingénieur de la Ville de Paris, cette ancienne
élève de l’École centrale de Nantes a engrangé les
expériences. D’abord dans un bureau d’études privé,
elle s’installe ensuite à Londres pour y rejoindre un
bureau d’études techniques spécialisé dans l’acoustique
P
et les vibrations. Au bout de deux ans sur les bords de
la Tamise, la voici de retour à Paris. À la Ville, elle est
affectée à la section locale d’Architecture du 18e arrondissement, plus précisément sur le secteur de la Butte
Montmartre.
Depuis les plus petits travaux d’entretien jusqu’aux gros
projets, Hélène Chartier supervise, coordonne, contrôle.
Et trouve des solutions. Au pied levé, elle remplace en
2007 son prédécesseur qui avait en charge la ZAC Pajol.
Dès que l’Atelier 2.3.4 remporte le concours d’architecture de l’établissement scolaire de la rue Pajol, c’est elle
qui pilote le projet. Jusqu’à la livraison du bâtiment, elle
met en scène les esquisses de Simon Rodriguez-Pagès
et de son équipe. « En liaison permanente avec Moritz
Reinisch, le chargé de projet de 2.3.4, explique l’ingénieure, ma mission consiste à rester fidèle au projet des
architectes tout en respectant les normes techniques.
En veillant, et au délais, et au budget. Un exemple : des
garde-corps, prévus pour avoir une hauteur de
1,10 mètre, ont été portés à 1,40 mètre. Eh oui, la Ville
de Paris ne badine pas avec les normes de sécurité…
moi non plus. » I
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