Communiqué de presse pour diffusion immédiate
Une première en Belgique:
L'Institut Jules Bordet lance une nouvelle méthode de
détection précoce de la récidive du cancer de la prostate
Bruxelles, le 26 novembre 2014 - L'Institut Jules Bordet – Centre
intégré de lutte contre le cancer de référence en Belgique et à
l’étranger a utilisé pour la première fois en Belgique une nouvelle
technique permettant une détection et une localisation très
précoces des récidives du cancer de la prostate.
Cette technique est une nouvelle forme d'imagerie médicale
recourant au PET Scan (Tomographie par émission de Positrons), par
laquelle une molécule de marquage radioactif (radiotraceur) ciblant
spécifiquement une protéine générée exclusivement au niveau des
foyers de récidive des cancers de la prostate est administrée au
patient. Cette protéine est appelée PSMA (Prostate-specific
Membrane Antigen).
En effectuant un PET Scan une heure après l'administration intraveineuse de ce radiotraceur, les
éventuelles récidives peuvent être objectivées avec haute précision. Une fois que le foyer a été
localisé, une intervention ciblée (chirurgie ou radiothérapie) peut alors être éventuellement
effectuée afin d'accroître les chances de survie du patient.
La nouvelle technologie baptisée Ga68-PSMA PET-CT : un atout majeur pour
les oncologues et les patients
En Belgique, quelque 8600 nouveaux cas de cancer de la prostate sont diagnostiqués tous les ans. En
l'absence de métastase au moment du diagnostic, la tumeur est enlevée en première instance par
intervention chirurgicale (prostatectomie) ou par radiothérapie. Dans le cadre du suivi de ces
patients, on observe dans les dix années une récidive chez 30 à 50% d'entre eux, détectée par
l'accumulation d'un marqueur sanguin spécifique: le PSA (Prostate-specific Antigen). En cas de faible
augmentation du taux de PSA chez le patient et donc lorsque la récidive en est encore à un stade
très précoce (taux de PSA inférieur à 2.0 ng/ml) il est souvent très difficile de localiser le foyer
cancéreux au moyen des méthodes standard (scintigraphie osseuse, CT Scan, résonance
magnétique). Une localisation n'est possible que dans moins de 10% des cas. Lorsque le taux de PSA
continue à augmenter, le patient est parfois transféré vers un centre spécialisé afin d'y subir un PET-
CT Scan à la choline marquée au Fluor 18. Cette technique permet de localiser le(s) foyer(s) de
récidive dans 40% des cas. Elle présente toutefois l'inconvénient d'être onéreuse et peu disponible,
car elle requiert un cyclotron (pour la production de l'isotope Fluor 18) et un laboratoire spéciali
(pour le marquage radioactif du traceur).
La nouvelle technologie, baptisée Ga68-PSMA PET-CT, présente deux avantages majeurs par rapport
aux techniques diagnostiques actuelles:
1. Une sensibilité nettement plus grande pour la détection de récidives naissantes (avec taux
de PSA inférieur à 2 ng/ml). Son taux de détection est de 70%, soit 50% de mieux que toutes
les autres techniques existantes cumulées (y compris le Choline -PET-CT);
2. Le marquage du traceur s'effectue au Gallium 68, un isotope qui ne nécessite ni cyclotron
ni laboratoire sophistiqué. Le Gallium 68 peut en effet être produit intra-muros au moyen
d'un générateur qui ne doit être acquis qu'une fois par an.
Cette nouvelle technique sera utilisée dans un premier temps uniquement à des fins d'études
cliniques. Toutes les données seront soigneusement enregistrées dans des bases de données, de
manière à pouvoir évaluer ultérieurement l'impact de cette technique sur le choix du traitement ainsi
que sur les chances de survie du patient.
Cette technologie a été lancée par l'équipe de recherche articulée autour du Professeur Patrick
Flamen, chef du service de Médecine nucléaire de l'Institut Jules Bordet. Sa conception n'aurait pas
été possible sans l'aide financière de l'association « Les Amis de l’Institut Bordet ». Cette première
s'inscrit dans le prolongement d'autres avancées antérieures signées par ce service dans le domaine
des applications diagnostiques et thérapeutiques de l'imagerie moléculaire en oncologie. Ainsi, la
première thérapie au Lutetium 177 a été administrée l'année dernière à l'Institut Bordet à des
patients souffrant de tumeurs neuroendocrines.
Pour de plus amples informations, veuillez prendre contact avec le Professeur Patrick Flamen au
02-541 32 40 ou à pa[email protected].
Pièce jointe : Photo de Patrick Flamen et images comparées d’examens médicaux
Contacts Presse - Institut Jules Bordet
Ariane van de Werve
Institut Jules Bordet
Rue Héger-Bordet, 1,
1000 Bruxelles
Tel : +32 2 541 31 39
GSM : +32 486 17 33 26
Email : ariane.vandewerve@bordet.be
www.bordet.be
A propos de L’institut Jules Bordet
Centre multidisciplinaire intégré, unique en Belgique, l'Institut Jules Bordet est un hôpital autonome entièrement consacré
aux maladies cancéreuses.
Depuis plus de 70 ans, l’Institut Jules Bordet offre à ses patients des stratégies et des traitements à la pointe du progrès
pour lutter activement contre le cancer. L’Institut poursuit trois missions : le traitement, la recherche et l’enseignement. La
réputation internationale de l’Institut attire en ses murs les plus grands experts dans le domaine du cancer et son esprit
d’innovation lui a permis de participer au développement et à la découverte de nouvelles techniques de diagnostic et de
traitement majeurs, et ce, dans le but d’en faire bénéficier les patients le plus rapidement possible.
En mai 2013, l’Institut Jules Bordet a reçu officiellement l’accréditation et la certification de l’OECI (Organisation of
European Cancer Institutes) comme « Comprehensive Cancer Centre » (Centre Intégré de Lutte contre le Cancer), un label
de qualité réservé aux institutions de soins oncologiques multidisciplinaires intégrant la recherche et la formation. Une
première en Belgique.
L’Institut Jules Bordet fait partie des réseaux de centres hospitaliers Iris et de l’Université Libre de Bruxelles. Avec ses 160
lits entièrement dédiés à la pathologie cancéreuse, l’Institut compte chaque année plus de 6000 patients hospitalisés,
75000 consultations et 12000 traitements de patients ambulatoires. Pour répondre de manière adéquate au
développement démographique et scientifique du futur, l’Institut prévoit la construction d’un nouvel Institut Bordet sur le
campus universitaire de l’ULB à Anderlecht à côté de l’Hôpital Erasme, dont l’inauguration est prévue en 2018.
Site web de l’Institut Jules Bordet : www.bordet.be
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