
S
YNERGRID
–
CE4
–
N30F – 13.05.2009 :
S
YSTÈMES DE DIMMING ET TÉLÉGESTION EN ÉCLAIRAGE PUBLIC GÉRÉ PAR LES
GRD
3/6
Avec le dimming, le nombre d’incidents va-t-il augmenter ?
Non, aucune corrélation n’a encore été démontrée.
Le but premier de l’éclairage public est d’éclairer l’espace public afin d’aider les usagers. Il faut
donc continuer à garantir cette fonction lorsque l’installation est dimmée.
A l’heure actuelle, les normes et recommandations sont en cours d’adaptation afin de spécifier
jusqu’à quel point il est envisageable de diminuer l’éclairage des routes et sites tout en garantissant
une sécurité suffisante aux usagers et cela, en fonction du type de lieu ou route, de la densité du
trafic et des conditions météorologiques.
Les économies d’énergie réalisées sont-elles significatives ?
Cela dépend ...
En fonction de la situation de départ et de la manière dont le dimming est implémenté (période de
dimming, niveau de dimming,…), l’importance de l’économie d’énergie qui peut être réalisée doit
être évaluée au cas par cas.
Dans le cas d’une lampe NaHP de 150 W, une réduction de l’éclairement de 40% correspond à
une diminution de la consommation électrique de près de 30%. Dans cet exemple, si l’installation
est dimmée durant la moitié de la nuit, il est possible de réaliser une économie de près de 15% sur
la consommation totale d’électricité.
Un exemple similaire pour la lampe MIHP/MMHP 150W montre qu’une réduction de l’éclairement
de 20% correspond à une diminution de la consommation électrique de près de 20%, ce qui donne
une économie de 10 % sur la consommation totale d’électricité si l’installation est dimmée durant la
moitié de la nuit
Quel est l’impact potentiel du dimming sur l’environnement ?
En tenant compte de la variation annuelle de production des différents types de centrales en
Belgique, il est possible de déterminer, pour chaque Mégawatheure (= 1000 kWh) économisé
durant la période de fonctionnement de l’éclairage public, une quantité de CO
2
qui ne sera pas
rejetée dans l’atmosphère. En fonction des hypothèses retenues, cette quantité a été estimée entre
232 et 540 kg CO
2
/ MWh sur la seule base de l’équivalent carbone associé à la production
d’énergie.
Il convient de tenir compte de la diminution ou l’augmentation des rejets de CO
2
lié à l’entretien
(camion d’entretien, élévateur,…)
Comment les usagers réagissent-ils ?
Dans tous les cas, l’abaissement du niveau lumineux doit se faire lentement de manière à être
quasiment imperceptible pour l’usager. Il n’y a donc pas de changement brutal de niveau lumineux
comme ça pourrait être le cas si on coupait brutalement l’éclairage pendant une partie de la nuit.
L’effet psychologique de la réduction de l’éclairage public sur les usagers est ainsi minime.
Pourquoi ne pas dimmer en continu ?
A part dans certains cas exceptionnels, par exemple une installation largement surdimensionnée, il
est bien plus intéressant tant au point de vue économique (prix d’achat inférieur) qu’au point de vue
environnemental (efficacité lumineuse supérieure) de placer des lampes de puissance inférieure
plutôt que de dimmer en permanence les lampes.
Pourquoi ne pas simplement couper l’éclairage public pendant une
partie de la nuit ?
L’extinction complète de l’éclairage public durant les heures creuses de la nuit permet de réaliser
de grandes économies, mais présente beaucoup d’inconvénients. En effet, dans ce cas,
l’éclairement correct de la voirie ne sera plus assuré, ce qui aura certainement un effet négatif sur
la sécurité des usagers (cfr. ci-dessus : « Avec le dimming, le nombre d’accidents, de cambriolages
et d’agressions va-t-il augmenter? »). De plus, un double allumage (soirée et matinée) pourrait