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Quantitativement, on peut écrire qu’en régime stationnaire, on a
B.v.q
h
V
.qE.q H
H−=−=−
De plus S.v.n.qS.v.S.jI −=ρ==
où j est la densité de courant, ρ la densité volumique de charges, n le nombre de charges par unité de
volume, S la section de conducteur, v la vitesse moyenne des porteurs, I le courant considéré.
De ces deux équations, on déduit que
e
B.I
.K
e
B.I
.
n.q 1
VHH =
⎟
⎟
⎠
⎞
⎜
⎜
⎝
⎛−
=
• Ainsi, si on injecte un courant I connu fixé, on récupère une tension VH proportionnelle à B, que B soit
continu ou variable ce qui est un grand avantage par rapport aux capteurs de flux inductifs.
• Si on applique un champ magnétique B connu fixé, VH est directement proportionnel à I.
• Dans tous les cas, on remarque que KH est d’autant plus forte que la densité de porteurs est faible. Si on
veut une tension suffisante, il ne faudra pas doper trop fortement le matériau semi-conducteur.
• La densité de porteurs susceptibles de participer à la conduction va dépendre de la température. T va donc
avoir une influence sur KH.
b/ utilisation d’un capteur à effet Hall pour réaliser un capteur de courant.
Nous allons essayer de comprendre comment utiliser un capteur à effet Hall pour récupérer une tension
image d’un courant à étudier. Dans un premier temps, on peut envisager la structure simple suivante :
Le bobinage entourant le circuit magnétique est parcouru par un courant i(t). De ce courant va résulter un
champ d’induction Be proportionnel à i dans l’entrefer. En effet :
- le théorème d’ampère donne )t(i.Nl).t(HL).t(H ef
- Si on considère que le circuit magnétique canalise suffisamment les lignes de champ, on peut négliger
les flux de fuite et par conservation du flux, on aura
Be.Se = Bf.Sf
où Be et Bf représentent respectivement le champ d’induction moyen dans l’entrefer et dans le matériau
magnétique et où Se et Sf représentent respectivement la section de l’entrefer et du circuit magnétique.
- Si on suppose que le matériau magnétique est assez doux (faible champ coercitif) et qu’il n’est pas trop
saturé (hypothèse probable en raison de l’existence de l’entrefer), alors on peut raisonnablement définir
une perméabilité relative µr telle que
frof H.µ.µB
L’équation déduite du théorème d’ampère peut alors être transformée de la façon suivante :
i.Nl.
µ
B
L.
µ.µ
B
o
e
ro
f=+ ou encore i.N
µl
L.
µ.µ
SS
.B oro
fe
e=
⎟
⎟
⎠
⎞
⎜
⎜
⎝
⎛+
et ainsi )t(i.)t(Be
Si on place un capteur à effet Hall dans l’entrefer, il est soumis à Be. On peut alors imposer le courant I
continu, fixé le plus précisément possible, qui traverse le barreau de semi conducteur. On va alors récupérer une
tension VH proportionnelle à Be c’est à dire
)t(i.
e
..I
.K
e
B.I
.KV H
e
HH α
==
On peut alors faire un étalonnage et déterminer le coefficient de proportionnalité entre VH(t) et i(t).