IMPACTS ET ADAPTATION
PROGRAMME : ÉCOBIOCC
DÉBUT ET FIN DU PROJET
OCTOBRE 2011MARS 2013
Information :
Robert Siron
514-282-6464
RESPONSABlES SCIENTIFIqUES
Francine Tremblay et
Nicole Fenton
Université du Québec en
Abitibi-Témiscamingue (UQAT)
AUTRE PARTICIPANT
Ministère du Développement
durable, de l’Environnement,
de la Faune et des Parcs
(MDDEFP)
www.ouranos.ca
CONTEXTE
Les changements climatiques inuenceront la répartition des plantes dans les gions
nordiques. Cependant il est actuellement difcile de quantier avec précision, au
niveau local ou régional, la proportion d’espèces qui pourraient être menacées par
rapport à celles qui auraient la capacité de s’adapter aux changements du climat. Ce
projet s’inscrit dans le contexte d’un besoin d’acquisition de connaissances sur les
écosystèmes nordiques, en regard de leur plus grande vulnérabilité aux changements
climatiques, et contribue au projet d’Atlas de la biodiversité du Québec nordique.
Le territoire ciblé par le projet est celui de la Baie-James et se situe entre le 49e et
le 55e parallèle sur deux zones de végétation: la pessière à mousses et la pessière
à lichens.
OBJECTIFS
Mieux comprendre les facteurs climatiques qui inuencent la répartition actuelle de
la ore vasculaire (ex., arbustes, plantes herbacées, fougères) et invasculaire
(ex., mousses,hépatiques et lichens) des écosystèmes nordiques entre les 49e et 55e
parallèles. Projeter la distribution future des espèces identiées comme vulnérables.
MARCHE
Numérisation de données sur la distribution observée des espèces vasculaires et
invasculaires à partir d’information existante.
Production de cartes de la richesse en espèces (nombre d'espèces) du territoire
étudié en fonction du gradient climatique, à l’aide de données climatiques inter-
polées entre les stations météorologiques existantes (ex., degrés-jours de croissance,
température moyenne annuelle, etc).
Analyses de la vulnérabilité aux changements climatiques des espèces; identication
au préalable des espèces dont la distribution varie de façon signicative en fonction
des gradients climatiques observés sur un territoire élargi (ex., au sud du territoire de
la Baie James).
Simulations de distributions futures des espèces identiées comme vulnérables
(à lhorizon 2100) à l’aide des données du modèle climatique régional (MRCC).
RÉFÉRENCE
Marchand M. et al. 2013. Biodiversité de la ore vasculaire et invasculaire de la Baie James
et évaluation de leurs vulnérabilités face aux changements climatiques. Rapport nal pour
Ouranos.
http://www.ouranos.ca/media/publication/208_RapportMarchandetal2013.pdf
››››››››››››››››› PROJET TERMINÉ ››››››››››››
BIODIVERSITÉ DE LA FLORE VASCULAIRE ET INVASCULAIRE
DU TERRITOIRE DE LA BAIE JAMES ET ÉVALUATION DE LEURS
VULNÉRABILITÉS FACE AUX CHANGEMENTS CLIMATIQUES
Photo: Pierre Cartier, CEGEP-Abitibi-Témiscamingue
Voir au verso
pour les résultats.
FINANCEMENT
Développement durable,
Environnement,
Faune et Parcs
RÉSUlTATS
Les modèles utilisés dans ce projet font appel aux variables climatiques (par exemple, température moyenne mensuelle,
précipitations ...) et aux variables non climatiques (par exemple, type de sol, topographie,...) permettant ainsi de projeter les
variations observées dans la richesse en nombre d’espèces des strates de la
flore vasculaire (arbres, arbustes, herbes, fougères) et invasculaire. (bryophytes
(ou mousses), lichens).
Lorsque l’on examine limportance relative de chacune des variables du
modèle (Tableau 1), les précipitations ressortent comme un des facteurs les
plus importants pour prédire la richesse à la fois pour les vasculaires (18,9%)
et les invasculaires (25,8%), suivi des intervalles entre les épisodes de
feu de forêt (10,4% - vasculaires) et des températures minimales (13,1% -
invasculaires). Lorsqu’on analyse les données pour chacune des strates
séparément, la variable dépôt-drainage (19,5%) ressort le plus fortement pour
les arbres, suivi des paramètres climatiques (précipitations, températures) et
de l’intervalle entre les feux (10.7%). Dans le cas de toutes les autres strates,
à l’exception des bryophytes, seules les précipitations ressortent comme le
paramètre ayant le plus de poids. Lévaluation de la richesse sous le climat
futur projeté révèle que les plantes vasculaires subiront plus de changements
que les invasculaires qui auront tendance à maintenir la même richesse en
espèces. Dans le cas des arbres, le modèle prédit une augmentation de la
richesse sous un climat futur dans la portion nord de la région détude. Par
ailleurs, on observe une diminution de la richesse (ou du nombre d'espèces)
au sud et dans quelques zones centrales (Figure 1). La baisse au sud est
probablement reliée à l'absence des espèces méridionales dans les simulations.
››››››››››››››› PROJET TERMINÉ (SUITE) ››››››››››
BIODIVERSITÉ DE LA FLORE VASCULAIRE ET INVASCULAIRE
DU TERRITOIRE DE LA BAIE JAMES ET ÉVALUATION DE LEURS
VULNÉRABILITÉS FACE AUX CHANGEMENTS CLIMATIQUES
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RETOMBÉES POUR l'ADAPTATION
Il est essentiel de prendre en considération à la fois l’effet direct du climat sur la végétation et l’effet indirect du climat sur le régime
des feux si on veut arriver à prédire l’effet des CC sur la distribution future des espèces dans les écosystèmes nordiques.
L’augmentation de la composante feuillue en forêt résineuse pourrait contrer une augmentation de la fréquence des feux et avoir
un effet positif sur la richesse des plantes vasculaires sur le territoire étudié.
Tableau 1 : Variation maximale en richesse prédite pour chaque variable divisée par la variation maximale observée. Exprimé sous forme de pourcentage, ce
calcul reète l’importance de chacune des variables. Les interactions entre les précipitations et les températures maximales n’ont pas pu être prises en compte
dans ces calculs. Les chiffres en caractères gras indiquent les différences jugées biologiquement signicatives (> 10%).
*Pourcentages calculés par ((max. variable – min. variable) / (max. observé – min. observé)) x 100
1 / 2 100%