LA DEUXIEME GUERRE MONDIALE ET SES CONSEQUENCES 03 juillet 2014
la guerre, surtout celui de l’Europe : les Alliés doivent s’accorder sur les modalités de la
« reconquête » de l’Europe. Par ailleurs, Roosevelt veut obtenir l’aide soviétique contre le
Japon. De fait, comme il ressort du protocole final, l’essentiel des discussions a porté sur le
sort de l’Europe et l’avenir des Nations Unies. Aussi des décisions sont-elles prises
concernant l’organisation future des Nations Unies : l’U.R.S.S. accepte de ne recevoir que
trois sièges (U.R.S.S., Ukraine et Russie blanche). Le droit de veto des membres permanents
du conseil de sécurité jouera pour tous les cas, sauf pour les questions de procédure. Enfin,
les Nations Unies auront un droit de regard sur l’organisation de l’Europe. C’est d’ailleurs ce
second thème qui semble mobiliser les énergies. Dans la lignée tracée par la Charte de
l’Atlantique, on rappelle le « droit des peuples à choisir la forme de gouvernement sous lequel
ils veulent vivre ». La reconstruction de l’Europe, tant au plan politique qu’au niveau
économique, doit se faire sous l’égide des Trois Grands. Une telle tâche ne peut être menée à
bien sans le règlement préalable des questions allemande et polonaise.
En ce qui concerne l’Allemagne, on sait Churchill entendait intégrer la France au règlement
final afin de limiter l’influence de l’U.R.S.S. en Europe. De fait, la France obtiendra une zone
d’occupation et un siège au conseil de contrôle interallié. Les cadres du démembrement sont
reportés à plus tard, malgré les pressions de Staline qui obtient toutefois gain de cause en
matière de réparations : l’Allemagne lui versera 20 milliards de dollars.
Quant à l’avenir de la Pologne, Staline semble y voir un enjeu important pour la sécurité de
l’U.R.S.S. Certes, le dirigeant soviétique s’est engagé à organiser des élections libres dans les
pays libérés. Mais en Pologne, l’U.R.S.S soutient le Comité de Lublin, d’obédience
communiste. Si Roosevelt accepte un élargissement de ce dernier, Staline obtient que la
frontière russo-polonaise soit repoussée sur la ligne Curzon.
8- La conférence de San Francisco et la naissance de l’ONU
Les délégués de 50 nations, toutes en guerre contre l’Axe, se réunissent en conférence à San
Francisco le 25 avril 1945, pour mettre au point de manière définitive les principes devant
régir l’Organisation. Le 26 avril, le texte fondateur de l’ONU, appelé charte des Nations
Unies, était signé par les 50 Etats présents
. C'est le 24 octobre 1945, lors de la ratification de
sa charte par la majorité des pays signataires, que l'ONU naquit officiellement.
9- La conférence de Potsdam
Conférence réunissant les chefs d'État des États-Unis, de l'Union des Républiques socialistes
soviétiques et du Royaume-Uni, à la suite de la capitulation sans condition de l'Allemagne, à
La Pologne, qui n'avait pas été représentée à la Conférence de San Francisco, la signa plus tard, mais elle fait
néanmoins partie des 51 États membres originels, parce que son gouvernement en exil avait précédemment signé
la Déclaration des Nations unies.
Du 17 juillet au 2 août 1945, la conférence de Potsdam réunit le Premier ministre britannique Winston
Churchill (remplacé au cours du mois de juillet par Clement Attlee), le président américain Harry Truman et le
dirigeant soviétique Joseph Staline (assis de gauche à droite) pour tenter de régler l'avenir de l'Allemagne après
la Seconde Guerre mondiale. Ils décident de diviser le pays en quatre zones d'occupation (américaine, soviétique,
britannique et française) et d'imposer un contrôle strict afin d'éviter la remilitarisation de l'Allemagne.