Pourquoi la croissance ? La croissance pour quoi ? (ESSEC 1999) Compte rendu de la séance du 18/09/2012 sur l’introduction 1) Les questions méthode (voir la page Méthodologie sur le site) - Séparer physiquement (retour à la ligne) les différentes parties de l’intro : accroche, amener le sujet – montrer son intérêt – définir les termes, annoncer la problématique et le plan - La problématique : - problématiser c’est : transformer le sujet en problème(s) c'est-à-dire soulever toutes les questions posées par le sujet et les articuler de manière cohérente dans une progression permettant de résoudre ce(s) problème(s). ⇒ une problématique ne se résume généralement pas à une question et, dans tous les cas, pas à la question posée dans le sujet. - une règle qu’il est bon d’appliquer : reprendre les termes exacts du sujet dans l’intro. 2) Les questions de fond - S’interdire les accroches qui créeraient une confusion entre croissance et expansion ⇒ ne pas retenir d’accroches faisant référence à l’état actuel de la ‘croissance’ (c'est-à-dire en fait de la conjoncture) - Attention à la confusion entre indice de satisfaction (qui renvoie à une approche subjective du bien-être (cf paradoxe d’Easterlin (1974)) et indicateur de bien-être (type IDH) - Veiller tout particulièrement à la rigueur et à la précision, en particulier lorsqu’il s’agit d’exposer des définitions connues de tous comme la définition de la croissance proposée par Perroux. Hortense Béguin Frédéric Bastiat décrivait au 19ème siècle le sophisme de la vitre cassée, et écrivait la phrase suivante à ce propos: “A quelque chose malheur est bon. De tels accidents font aller l’industrie, il faut que tout le monde vive”. Cet exemple peut rappeler l’obsolescence programmée illustrée au mieux ces derniers jours par la mise sur le marché de l’I phone 5. En effet, cet appareil dont le port de branchement est différent de ses prédécesseurs rend désuètes toutes les bornes de rechargement, d’écoute de musique, les chargeurs... et impose donc à ses utilisateurs de tout racheter. Par une modification minime, la société apple s’est assurée de nouveaux revenus pour les années à venir... cet exemple illustre la problématique que pose de nos jours la croissance, c’est à dire, cela vaut il le coup de faire de la croissance pour de la croissance, car cette obsolescence dont on vient de parler est un des piliers de cette dernière. La croissance est un processus qui a été très largement étudié par les économistes, on la définit communément comme « un processus d’accumulation durable des richesses. Le PIB peut être un indicateur qui aide à la mesurer. De nombreux auteurs ont analysés historiquement et fonctionnellement ses origines, ses déterminants, là où elle prit place... 1 L’épargne, le progrès technique, les droits de propriété ou encore la consommation peuvent en être des déterminants... Quand à ses buts, ses objectifs, ils sont multiples. Par exemple, si l’on considère l’économie comme une organisation (économie qui rappelons le « étudie les moyens de répondre à des besoins infinis avec des ressources finies ») alors on peut voir la croissance comme un des éléments créateurs de plus de ressources. Un élément qui aide donc l’économie à remplir son rôle : répondre à des besoins finis. Par ailleurs, on pourrait définir généralement la croissance comme un des biais censé conduire une société vers plus de bien être. Néanmoins, on est forcé d’admettre qu’elle ne se répartit pas partout de la même manière, que des inégalités sont présentes. La croissance s’avère aussi être responsable d’un certain nombre de désastres environnementaux... thématique fort d’actualité avec le GIEC ou encore le grand emprunt... La croissance est donc en phase d’être repensée afin de ne plus être face à une perspective de simple croissance pour de la croissance... ses objectifs premiers n’étant pas atteints et consommer n’étant pas une fin en soi, sociologues et économistes s’interrogent sur l’impact de plus de richesses sur le bien être, sur l’environnement, sur la nécessité de plus de partage etc... On est donc amené à se demander si la croissance peut remplir sa mission ? Et si la croissance ne confond elle pas moyens et objectifs ? Nous verrons dans un premier temps, les déterminants de la croissance, et dans un second temps, le fait qu’elle suscite de nombreux enjeux en liens avec le bien être, les inégalités, l’environnement. Nous étudierons enfin les perspectives actuelles de dépassement de la croissance à l’aide de théories repensant le modèle à l’aide d’idées comme : moins d’obsolescence, plus de partage, plus de développement durable etc... Fatème BARRY, ECE2 La croissance telle que nous la connaissons aujourd’hui est souvent datée du XIXe siècle, c’est-à-dire de la première Révolution Industrielle. Depuis, Partout et toujours, les pays ont été en quête de croissance. N’oublions alors pas la définition de la croissance qu’a développée François Perroux sous les termes suivants : la croissance est un phénomène d’enrichissement quantifiable et de longue période. A partir de cette définition, nous pouvons donc différencier la croissance du développement, de l’expansion. En effet le terme de développement renvoie à un aspect qualitatif et sur les mutations structurelles de l’économie. L’expansion quant à elle renvoie à la phase ascendante d’un cycle. Cependant, nous ne pouvons oublier le fait qu’aucune expansion et aucun développement ne peuvent avoir lieu sans croissance. Dans ces conditions, nous pouvons comprendre que cette recherche de la croissance soit une un enjeu majeur des pays de nos jours, surtout dans ce contexte de crise économique, mais aussi un enjeu majeur auprès des économistes qui à travers leurs théories ont cherché à modéliser les mécanismes de la croissance. La première question qui est la suivante « Pourquoi la croissance ? » renvoie donc aux facteurs et aux causes de la croissance. En d’autres termes, cette interrogation porte sur la recherche de la meilleure combinaison de facteurs, sur le 2 meilleur moyen d’obtenir de la croissance. Cependant, si nous savons désormais qu’il ne peut y avoir de développement sans croissance, nous savons aussi que la croissance n’entraine pas nécessairement le développement et peut même avoir des effets pervers que sont les problèmes environnementaux par exemple que révèle le rapport Brundtland en 1987. Et c’est pourquoi nous posons la deuxième question : « La croissance pour quoi ? ». En effet, cette deuxième interrogation porte sur les conséquences et les fruits de cette croissance. A partir de là, nous pouvons nous demander comment obtenir de la croissance ? Et une fois cette croissance obtenue, à quoi servirait-elle ? Nous verrons donc dans un premier temps que la hausse de la production est un processus cumulatif aux multiples déterminants que les théories de la croissance s’efforcent de mettre en lumière. Puis nous verrons que la croissance a permis de desserrer les contraintes de la rareté mais qu’elle a fait aussi naître d’autres problèmes qui sont autant de défis pour le futur. Yann Colnot : Les prévisions actuelles de croissance quasi-nulles pour la France alors qu’elles atteignent 7-8% pour la Chine montrent que le problème des causes de la croissance ( Pourquoi la croissance ?) reste d’actualité. Cette dernière, comprise comme »l’augmentation soutenue, pendant une ou plusieurs périodes longues, d’un indicateur significatif »(F.Perroux) a fait l’objet de séries longues par A. Maddison dans L’économie mondiale 1820-1992. Analyse et statistiques ,(1995) et le verdict est sans appel : la croissance du revenu par tête est globale depuis 1820 même s’il existe des disparités nationales et a permis des changements structurels économiques, sociaux et politiques profonds. C’est cette dynamique de la croissance analysée dès 1776 par A.Smith dans La richesse des nations puis par une myriade d’auteurs classiques, néoclassiques, keynésiens, néo-keynésiens qui va être au cœur des préoccupations. Si les avis divergent quant au déroulement du processus de croissance et aux rôles des différentes institutions, il existe un consensus fort sur son effet bénéfique qui prévaut au moins jusqu’en 1972 et le premier rapport dit Meadows du club de Rome : il faut viser la croissance car elle permet le bien-être. Or c’est justement cette question des conséquences (la croissance pour quoi ?) qui fait aujourd’hui débat : conflits sociaux, problèmes environnementaux ou débâcles financières achèvent de nous montrer que l’on a peut-être perdu de vue la fin véritable de la croissance : l’enrichissement collectif certes, mais surtout l’accroissement du bien-être des populations, la résorption des inégalités etc. Ainsi peut-on se poser la question de savoir si la croissance est un moyen ou un but à atteindre. Il semble en effet que certains auraient tendance à confondre la croissance à la fois comme but et moyen. Pour se faire on verra d’abord quelles sont les causes de la croissance et dans un deuxième temps quelle sont les conséquences et la position à adopter envers celle-ci. Cécile Benabdesselam : En 2008, une étude réalisée par Justin Wolfers et Betsey Stevensons a montré à l’aide de données individuelles collectées dans un grand nombre de pays qu’il existe un lien entre le degré de satisfaction des individus et le produit intérieur brut par habitant. Le bien-être des individus serait donc directement corrélé à la croissance qui selon François Peyrroux correspond à « l’augmentation soutenue, pendant une ou plusieurs périodes longues d’un indicateur de dimension, le produit global brut ou net en termes réels pour la nation ». Si tout le monde aspire à la croissance c’est parce qu’elle reste la source essentielle de l’emploi au Nord et qu’elle est le garant d’un développement 3 effectif au Sud. Toutefois, la notion de croissance a en 1983 fait l’objet de critiques, l’Assemblée générale des Nations Unis a souligné les effets négatifs de la croissance sur l’environnement. Se pose alors la question de savoir s’il y a toujours adéquation entre les objectifs de croissance fixés et les moyens mis en œuvre pour y parvenir ? Dans une première partie, nous étudierons les sources de la croissance, ses déterminants à travers des théories économiques puis dans une seconde partie nous montrerons que la croissance est un phénomène dual qui a permis de déserrer les contraintes liées à la rareté mais qui a aussi fait naître des problèmes. Laura Béard La difficulté avec laquelle la France peine à atteindre une croissance de 1,7 % en 2011 nous montre à quel point la croissance est un enjeu de taille aujourd’hui. La croissance que François Perroux définit comme « une augmentation pendant une ou plusieurs périodes longues d’un indicateur de dimension, le produit global net calculé en termes réels » est un phénomène durable (Rostow parle de croissance auto-entretenue pour qualifier la croissance qui nait au XIXe siècle) qui s’appuie sur des facteurs structurels. Tous les économistes se sont interrogés sur les causes de la croissance, et on peut distinguer deux courants : les théoriciens de l’offre et les théoriciens de la demande. Les Trente Glorieuses, par exemple, doivent surtout leur essor à l’apparition d’une consommation de masse et à l’intervention soutenue de l’État, tandis que depuis les années 80, la croissance semble trouver sa source du côté de l’offre. En effet, certains, comme Schumpeter et ses descendants, valorisent le rôle de l’entrepreneur et de l’innovation dans la croissance. Mais s’il est très difficile voire impossible de définir un modèle fixe qui assure la croissance aux économies, la croissance aboutit aussi à des résultats controversés. Alors que pour les économies émergentes, le souci de croissance semble essentiel pour améliorer le niveau de vie de la population, et faciliter le développement du pays, la croissance des pays développés a des conséquences plus mitigées. Si la période des Trente Glorieuses permet l’émergence d’une classe moyenne, et la hausse du niveau de vie, la période suivante plus libérale participe largement à l’accroissement des inégalités. De plus, la croissance, qui repose sur une accumulation des ressources, pose le problème du développement durable, défi inévitable pour les économies actuelles. Il semble que la croissance ne soit pas la seule voie possible, d’où l’apparition de nouvelles théories telles que celle de Serge Latouche sur la décroissance. Quels phénomènes peuvent aboutir à l’installation d’une croissance durable ? Quels bienfaits et défis la croissance apporte t-elle aux économies ? Nous verrons dans un premier temps, que l’augmentation de la production est un processus cumulatif aux multiples déterminants, puis que la croissance a permis de desserrer les contraintes nées de la rareté, mais aussi de faire naître d’autres problèmes qui sont autant de défis pour le futur. Léa Erard Depuis 2008, l’économie mondiale connait un ralentissement sans précédent depuis le crise des années 70. En effet, de nombreux pays européens souffrent d’une absence de croissance, notamment dans des pays comme la Grèce ou l’Espagne qui a subi une récession en 2010 et dont le taux de croissance en 2011 est toujours inférieur à 1%. Ce marasme économique n’épargne pas les 4 grandes puissances économiques puisque même les Etats-Unis peinent à retrouver les ressorts de la croissance alors que celle de la Chine semble s’essouffler. Cette conjoncture pose le problème de la relance de la croissance, et par là l’analyse des causes de celle-ci. En effet ce phénomène, définit par François Perroux comme une augmentation pendant plus de deux trimestres consécutifs du PIB, est le moteur de nos économies depuis la Révolution industrielle. L’augmentation durable et significative du PIB depuis le milieu du XIXème siècle est une caractéristique qui diffère de la période préindustrielle. Bien que la croissance soit un terme clair et univoque, ce n’est pas le cas de ses déterminants. En effet, l’analyse des causes de la croissance ne se pose pas dans les mêmes termes selon la période historique, ni selon les courants théoriques. De même, même si la croissance est généralement perçue comme un bien, notamment par les écoles libérale et néo-libérale, des analyses plus récentes montrent que la croissance a aussi des effets néfastes qui viennent remettre en cause les modalités de celle-ci. A ce titre on peut se demander quels sont les déterminants de la croissance économique et si elle peut être expliquée seulement par des modèles ou aussi par une conjoncture politique et historique. Quels effets a la croissance sur nos sociétés ? Au-delà d’une hausse générale du niveau de vie, permet-elle un développement durable ? Après avoir montré que la croissance est le résultat d’une combinaison de facteurs complexe que les théories tentent de mettre en lumière, on verra que la croissance a permis de desserrer les contraintes liées à la rareté mais a fait naître des problèmes qui sont autant de défis pour le futur. Abdoul-Carime Coline « Accumuler, accumuler telle est la loi et les prophètes. » Marx, par cette critique du capitalisme montre bien quelle est la clé de voûte du système économique dominant. En effet, l’accumulation du capital permet « l'augmentation soutenue pendant une ou plusieurs périodes longues d’un indicateur de dimension, pour une nation, le produit global net en termes réels. » ce qui définit la croissance économique au sens de François Perroux. On peut la mesurer grâce au PIB (produit Intérieur Brut), à la consommation et au RNB (Revenu National Brut) même si ces indicateurs sont critiqués pour leur incomplétude. Mais les déterminants de la croissance économique sont multiples et diffèrent en fonction des pays et des époques. Ainsi, de nombreux économistes ont théorisé les causes de la croissance, des mercantilistes jusqu’aux néolibéraux. En effet, bien que les déterminants principaux –comme l’innovation, l’économie d’échelle, l’éducation, l’accumulation du capital- soient unanimement acceptés, les économistes ne mettent pas l’accent sur le même facteur de production pour expliquer la croissance, que ce soit le facteur travail, capital ou la bonne combinaison de ces facteurs. De plus, les conclusions quant aux fruits de cette croissance divergent elles aussi. Ainsi, la répartition des richesses tirées de la croissance est sujette à débat car en fonction des économistes les moyens pour atteindre les effets souhaités de la croissance, c’est-à-dire le développement économique et social d’un pays, ne sont pas les mêmes. Mais la croissance comporte aussi ses limites comme le montre l’inégalité de la répartition des richesses voire avoir des effets néfastes sur l’environnement notamment. L’Etat-providence a ainsi été mis en place afin de pallier aux manquements de la croissance économique en prenant en compte les dimensions sociales et environnementales pour lesquelles la croissance n’agit pas forcément de manière bénéfique. 5 Ainsi, quels sont les déterminants principaux de la croissance et en quoi ceux-ci diffèrent-ils à l’éclairage des courants de pensée théoriques ? Et quelles sont les impacts de cette croissance sur les sociétés et les nations ? L’augmentation de la production est donc un processus cumulatif aux multiples déterminants que les théories de la croissance s’efforcent de mettre en lumière et qui a permis de desserrer les contraintes nés de la rareté bien qu’elle fasse naître d’autres problèmes qui sont autant de défis pour le futur. Blandine Girard "La croissance des années 60 fut une sorte de miracle économique ; la véritable question n'est pas de savoir pourquoi les choses vont si mal aujourd'hui, mais comment elles ont pu aller si bien à l'époque." Avec cette citation de Paul Samuelson, nous sommes invités à réfléchir sur les causes de la croissance des Trente Glorieuses, sur ce qui semble être une parenthèse dans l’histoire de la croissance économique. Le fait que nous n’ayons jamais retrouvé un tel rythme de croissance tend à montrer que les causes de la croissance sont diverses et que le contexte dans lequel ces facteurs de croissance s’inscrivent est déterminant. Perroux définit la croissance comme l'augmentation soutenue pendant une ou plusieurs périodes longues d’un indicateur de dimension, pour une nation, le produit global net en termes réels. Ce phénomène se mesure avec le PIB, est purement quantitatif, et donc ne prend pas en compte des dimensions qualitatives, comme le fait le développement. Les causes de la croissance sont multiples et dépendent des auteurs et du courant économique auquel ils appartiennent, mais aussi à l’environnement politique et social, chaque période ayant ses propres spécificités. Ensuite, pour étudier les conséquences de la croissance, il faut savoir quels étaient les effets attendus de cette croissance et si celle-ci a répondu à ces objectifs. Néanmoins, nous pouvons dire que la croissance a généralement pour but de réduire les inégalités sociales, d’augmenter le niveau de vie, autrement dit elle a des objectifs plus qualitatifs. Mais au-delà des conséquences positives de la croissance, il existe des effets négatifs et pervers de cette croissance, particulièrement pour l’environnement, comme s’est appliqué le souligner le Club de Rome dans son rapport de 1957. Ainsi, nous pouvons nous demander quelles sont les facteurs qui sont à l’origine de la croissance et quelles sont les conséquences, tant positives que négatives, de phénomène durable. Pour envisager tous les aspects de ces questions, nous verrons dans un premier temps que l’augmentation de la production est un processus cumulatif aux multiples déterminants que les théories de la croissance s’efforcent de mettre en lumière. Ensuite, nous verrons que la croissance a permis de desserrer les contraintes nées de la rareté. Mais elle fait aussi naître d’autres problèmes qui sont autant de défis pour le futur. Eve Dalloni La croissance peine à repartir en Europe depuis la crise de 2008. En effet, la croissance est un phénomène cumulatif et irrégulier dans long terme dont les étapes permettent de lutter contre la rareté, mais dont les causes et conséquences sont parfois difficiles à cerner. Ce processus d’enrichissement qui a débuté lors la première révolution industrielle, c’est-à-dire à la fin du XVIIIème– début du XIXème siècle pour les pays à industrialisation précoce, n’a pas eu la même ampleur selon les pays : la croissance a permis à certains de s’enrichir considérablement tandis que d’autres sont restés en marge. La question des causes de cette croissance est alors un des sujets principaux de recherche des économistes depuis Smith. Cette question s’accompagne 6 inéluctablement de celle des conséquences de la croissance. Cette croissance serait aussi bien un moyen qu’un but en soi. Toutefois, la poursuite effrénée de la croissance pour lutter contre la rareté fait naître de nouveaux problèmes tels que l’épuisement des ressources naturelles. Pourquoi la croissance ? La croissance pour quoi ? En d’autres termes, les facteurs et les causes qui rendent possible la croissance ont-ils toujours les effets escomptés ? Les différentes théories de la croissance s’efforcent de formaliser ce processus cumulatif et d’analyser les facteurs de celui-ci. Mais la croissance, comme moyen pour desserrer les contraintes liées à la rareté, a aussi des effets secondaires indésirables. 7