Faut-il faire déguerpir les commerçants qui encombrent

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ANNEE ACADEMIQUE : 2013-
2014
FAUT-IL FAIRE DEGUERPIR LES COMMERÇANTS QUI
OCCUPENT LES BORDURES DES ROUTES ?
Nom : COULIBALY
Prénom : LAZENI
N° CE : 2006004472
Niveau : MASTER 1 ECONNOMIE
CAS 1
Bouaké est une ville située dans le centre de la COTE D’ IVOIRE
précisément dans la région du gbèkè .Les autorités de cette ville sont
confrontées à d’énormes difficultés parmi lesquelles on a les vendeurs
qui occupent les bordures des voies .Le nombre de ces vendeurs
occupant le domaine public évolue à longueur de journée.
Or bien que peut utiliser ; diverses mesures autorisent les autorités
locales à faire déguerpir ces lieux pour améliorer la fluidité du transport
et le taux des accidents.
Dans notre étude, nous voulons traiter une question fondamentale qui
fait face aux responsabilités communes. Cela concerne aussi bien les
acteurs publics, privés, les ONG et les citoyens que nous sommes.Est-il
éthique de chasser les vendeurs qui occupent le domaine public ?
La résolution de cette question éthique servira de toile de fond à notre
rapport. Cette question soulève nécessairement une opposition : d’une
part la non occupation du domaine public et d’autre part la question de la
pauvreté et du chômage qui amène les vendeurs à contrarier la norme.
Dans la suite, nous ferons le point sur la problématique à laquelle nous
sommes confrontés. Cela permet également de dégager les principaux
arguments de faits et de valeurs mis en jeu d’un coté comme de l’autre
dans ce débat, de cerner les arguments les plus pertinents, de les retenir
et d’énoncer l’enjeu éthique. Ensuite, les théories morales de
l’utilitarisme et de l’humanisme seront appliquées au debat.Enfin viendra
notre point de vue personnel à cette question.
ETAT DES LIEUX DES VENDEURS QUI OCCUPENT LES DOMAINES
PUBLICS
La mairie de Bouake souligne la question importante des vendeurs qui
occupent les trottoirs. Le nombre de ceux-ci n’est pas déterminé avec
justesse. Cela est l’inexistence de véritables statistiques. Les vendeurs
sont ambulants et ne sont pas réguliers dans leurs places assises.
Cependant au moins le tiers des commerçants se retrouve dans cette
situation illégale.
LA DIFFICULTE DE LA RECHERCHE DE SOLUTIONS
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Bien que tout le monde s’accorde à penser que la question du
déguerpissement est primordiale, les solutions apportées semblent
insuffisantes. Le caractère polymorphes de la population rend d’autant
plus complexe la RECHERCHE DE SOLUTIONS. En effet le pays en
général et Bouaké en particulier renait d’une longue crise militaro-
politique et même socio-écocnomique.Durant cette crise des personnes
ont perdu tous leurs biens. Cette situation a augmenté le nombre de
sans emplois. Aussi la pauvreté de la population joue un grand role.Ils
sont nombreux ceux qui ne pas s’acheter un terrain. Enfin, Bouaké est
un carrefour où plusieurs civilisations y vivent ensemble. La prise en
compte de toutes ses sensibilités rend la tache plus complexe.
Certes l’urgence là mais il faut imaginer des solutions vers un
développement.
LES VENDEURS AMBULANTS
Qu’appelle-t-on vendeur ambulant ?
Est nommé vendeur ambulant toute personne qui occupe le domaine
public pour faire son commerce. Ils vendent en bordure des routes, des
carrefours et bien d’autres. Ils ne payent pas les taxes communales
puisqu’ils n’ont pas de places fixes.
LE DEGUERPISSEMENT DES VENDEURS QUI OCCUPENT LES
BORDURES DES ROUTES
A la faveur de la visite du chef de l’Etat récemment dans la région dans
la région, des mesures ont été prises pour déguerpir ces vendeurs. Les
magasins illégalement construits on tété et les vendeurs chassés.IL a été
demandé à ces vendeurs de trouver de meilleurs endroits dans les
marchés. Cette mesure de déguerpissement continue même si dans
certains quartiers, on assiste de plus au retour des vendeurs dans les
lieux défendus.
LES ARGUMENTS DE FAITS ET DE VALEURS MIS EN JEU DANS LE
DEBAT
Face au problème important que pose ces vendeurs deux camps se
trouvent opposer. D’un coté les partisans de la mesure de
déguerpissement et de l’autre coté les opposants à cette mesure .Les
militants pensent qu’il faut déguerpir ces lieux. En effet, ces endroits
constituent le domaine public et il est inconcevable que ceux-ci soient
occupés par des particuliers. Ensuite, l’occupation de ces endroits
augmente le taux des accidents. Aussi, cela donne l’impression d’un
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désordre donc d’une ville qui ne respecte les normes d’urbanisation. Ces
personnes en occupant ces lieux ne participent pas développement.
Enfin, il serait très léger de laisser prospérer ce phénomène. Cela peut
encourager d’autres personnes à s’y installer.
Cependant de l’autre coté, on a les opposants à ces mesures. Ils
pensent que la situation est suffisamment difficile pour qu’on demande à
ces vendeurs de ne rien faire. La pauvreté et le chômage sont
grandissants. Les populations n’ont pas le moyen de s’acheter un
terrain. Certains ont tout perdu du fait de la crise. Aussi, le phénomène
des cabines cellulaires est la principale activité des élèves et étudiants.
Certains mènent ces activités pour assurer leur scolarité.
Ces valeurs mises en opposition sont ce qui constituera l’enjeu éthique
de notre dilemme. Nous ne pouvons pas encore tirer une conclusion
définitive sur le sujet bien que le discernement des faits et les valeurs
exposées puissent nous aider à situer notre point de vue.
Les théories morales de l’utilitarisme et de l’humanisme appliquées à ce
dilemme pourront nous aider à encore plus étayer la situation.
L’APPROCHE CONCEPTUELLE DE LA QUESTION
LA VISION DE LUTILITARISME
La valeur fondamentale d’un utilitariste est l’utile, il croit que la finalité
d’un être humain est de rechercher le plus de plaisir possible au
détriment de la douleur. Il va donc d’abord et avant tout évaluer les
conséquences d’une action : va –t-elle lui rapporter, à lui et au plus
grand nombre de personne, à long terme ? Devant un tel raisonnement
on peut dire l’utilitariste n’a aucun principe, aucune morale, aucune loi
qui s’applique à priori pour déterminer si un acte est mauvais ou bon .Si
l’acte rapporte du bonheur, alors il est bien .S’il a pour conséquence
d’amener vde la douleur, c’est qu’il est mal. En appliquant une pareil
philosophie à un dilemme éthique comme le déguerpissement des
vendeurs en bordure de route, nous pouvons que les utilitaristes seraient
favorable à cette mesure. La conséquence à long terme la plus probable
à long terme est la baisse du nombre d’accident. Or si un vendeur
ambulant s’estime frustré, la douleur engendrée serait minime au regard
des nombreuses personnes qui meurent du fait des accidents. Le plaisir
que l’on retire du déguerpissement de ces lieux est élevé que la douleur
qui lui est associée
LA VISION DE LHUMANISTE
La doctrine humaniste est fondée sur des principes. On évalue la
moralité de l’action à partir des principes et non plus à partir des
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conséquences. La personne humaine est la valeur fondamentale. On ne
doit jamais traiter une autre personne comme un moyen mais comme
une fin. La personne humaine a une valeur, elle a une vie intérieure, elle
a une raison. Elle est consciente de qui elle est et elle peut exercer sa
liberté de choisir devant des situations. Lhumaniste croit que la finalité
de l’être est de se réaliser pleinement sur tous les plans possibles :
intellectuel, physiologique, biologique, psychologique, sexuel,
rationnel. .. Devant une telle défense de l’être humain, il est pertinent de
penser que les humanistes se montreraient favorables au
déguerpissement. De plus le respect de la dignité humaine est une
valeur des partisans du déguerpissement. Néanmoins il faut préciser que
le libre arbitre est l’un des fondements de l’humanisme. Par conséquent
le déguerpissement qui de fait ne laisse pas de place au libre arbitre du
vendeur chassé semble s’opposer à ce fondement. Finalement la
doctrine semble ne pas être en mesure de trancher, bien que
d’apparence elle semble du déguerpissement.
NOTRE POINT DE VUE
D’un point de vue factuel nous avons été divisés par deux camps. D’un
coté les partisans du déguerpissement et de l’autre coté les opposants à
cette mesure. Néanmoins les théories humanistes et utilitaristes ont
apporté leur lot de réponse à notre dilemme éthique. Cependant, nous
pensons que le libre arbitre est essentiel et que de ce fait le
déguerpissement a ses limites. Sans libre arbitre, l’accomplissement de
soi et le choix des valeurs qui construisent l’être sont rendus
impossibles. L justice guide alors la morale. Cela nous amène donc dans
un débat plus vaste qui n’est pas du simple cadre de notre étude.
Finalement, nous avons choisi d’explorer une troisième voie qui n’est
défendu par personne. C’est l’aide exceptionnel pour amener les
commerçants à se trouver des terrains. En effet, personne ne peut
raisonnablement s’opposer à cette nouvelle mesure puisqu’elle ne
détériore la situation de personne.
Nous conclurons par notre point de vue disant qu’il nous semble que le
déguerpissement ; mesure globalement éthique n’est pas satisfaisante.
Alors l’aide communal aux commerçants pour trouver des meilleurs
endroits pourrait être une solution en adéquation avec l’ensemble des
valeurs mises en jeux dans ce débat.
CONCLUSION DU RAPPORT
En observant le problème sous les yeux d’un utilitariste, nous arrivons à
la conclusion qu’il adhère au déguerpissement car il procure plus de
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