2. Le secteur de la sécurité privée
o Certains employeurs sont en faveur d’un salaire minimal sectoriel comme mesure
de protection contre une concurrence intensive fondée sur les réductions de coûts
dans les réponses aux appels d’offres.
o L’étude effectuée au niveau de l’entreprise montre que le maintien et le
développement du differential entre le salaire inférieur et le salaire minimum
national n’ont pas entièrement réussi.
o Un système de fixation des taux salariaux détermine par le client fait que certains
clients sont en faveur d’une valorisation des competences et des salaires mais que
de nombreux autres privilégient une approache à faible coûts.
o Le syndicat n’a pas vraiment réussi à établir une approche salariale locale
s’appliquant à la multiplicité des clients en dépit d’une stratégie robuste et
focalisée en regard des bas salaires.
o Une plus grande syndicalisation est à la base de la stratégie syndicale en matière
de bas salaires.
3. La vente de détail
o Le syndicat a bénéficié du soutien du patronat pour apporter des améliorations
significatives au salaire des jeunes travailleurs.
o Le différentiel des salaires adultes entre le taux de rémunération le plus bas et le
salaire minimum national a diminué et le taux inférieur se situe bien au-dessous du
seuil de bas salaire pour tous les travailleurs du RU.
o L’approche syndicale en matière de bas salaires repose essentiellement sur des
accords salariaux axés sur les bas salaires, par exemple l’élimination des chelons
inférieurs dans les grilles salariales.
o L’entreprise a négocié des réductions des primes octroyées pour horaires atypiques
et la suppression des primes pour heures supplémentaires.
Impact en matière de politiques et de mise en pratique
L’étude des accords salariaux éclaire non seulement l’interaction entre l’évolution du salaire
minimum national et la nature du dialogue social dans les secteurs faiblement rémunérés mais
aussi certaines contradictions dans la dynamique de l’équité salariale. Il convient de noter que
si la hausse d’ensemble du salaire minimum national a amélioré la position relative des
salariés les moins rémunérés par rapport au salarié moyen, cette hausse n’a pas eu d’effet sur
la part totale de travailleurs classes comme ‘bas salariés’. Depuis 1999 cette part reste élevée,
juste au-dessus de 20%. Notre étude met en évidence un certain nombre de facteurs possibles.
Certains types d’accords axés sur les bas salaires qui n’avantagent que les rravailleurs très
faiblement rémunérés risquent de compacter les différentiels salariaux au bas de l’échelle et
de ne pas relever les salaires au-dessus du seuil de faible rémunération. Par ailleurs, le
rétrécissement de l’application des conventions collectives est à contre-courant de la hausse
du salaire minimum du fait qu’un instrument institutionnel important pour négocier les effets
en série plus haut dans la grille salariale se trouve affaibli. Dans le secteur privé, la plupart des
travailleurs ne sont protégés que par le plancher salarial légal et ils sont nombreux dans les
secteurs faiblement rémunérés à ne pas bénéficier des grilles salariales généralement
négociées dans le cadre d’accords fixes conjointement. Enfin, les emplois faiblement
rémunérés dans le secteur des services aux enterprises, comme le nettoyage et la sécurité, sont
très dependants de la decision des enterprises clients de payer le prix approprié pour les
services demandés. Le cas exceptionnel du nettoyage externalise pour le service de santé
public montre comment une norme de salaire sectorielle peut s’appliquer sans affecter la