nement logique, de l’absence de tout soi substantiel. Les neuroscientifiques arrivent par l’ana-
lyse mécaniste et les modèles théoriques à la conclusion qu’il n’y a pas besoin de suppo-
ser qu’un pilote homonculaire guide le cerveau, qu’une âme-esprit fait fonctionner la
machine.» (Christopher deCharms)
Dans les deux cas, on aboutit au déroulement d’un processus, celui de notre expérience indi-
viduelle. Mais où se trouve l’esprit dans la forêt de tissus nerveux ? Est-ce le cerveau,
l’histoire et la langue qui produisent l’esprit ou bien y a-t-il une interrelation entre ces
facteurs ?
Un premier congrès
Ce n’est pas la première fois que l’institut bouddhiste Nalanda se réjouit des points de rencon-
tre entre le bouddhisme, l’humanisme, les spiritualités et la science. Dans le passé, de tels
contacts ont été ponctuellement établis à l’occasion de conférences présentées à l’ULB,
à la VUB ou à la KUL.
L'humanisme ne consiste-t-il pas à tenter de comprendre l’esprit humain dans sa structure et
sa pratique, à la lumière du monde contemporain tout en restant à l’abri des idées reçues
et toutes faites.
Voilà également la démarche à laquelle entend contribuer la première Université d'été du
bouddhisme qui tiendra ses assises à Bruxelles, du 27 au 29 août 2004. Quels rappro-
chements peuvent être faits entre les perspectives humanistes, scientifiques, religieuses
et la pensée bouddhiste que l’Occident redécouvre depuis quelques lustres ? C’est la
question qui a inspiré les organisateurs de cette initiative, l’Institut Nalanda à Bruxelles et
l’Université Libre de Bruxelles. Le comité organisateur de l’Université d’été veut offrir à
un public large et diversifié une vision profonde des modes de pensées occidentaux et
de l'apport dont le bouddhisme est devenu le vecteur possible.
L’étude comparative des diverses approches et points de vue sera assurée par des philosop-
hes et hommes de science occidentaux ainsi que par des maîtres orientaux de renom.
Nous souhaiterions pouvoir proposer une telle analyse chaque année, en gardant la
même approche comparative, mais en variant le thème central. Le débat de cette année
portera donc sur le «moi», vu sous les angles de la science (sciences cognitives, psycho-
logie, neurobiologie...), de la philosophie occidentale et du bouddhisme.