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d. Variation du niveau des mers et des océans depuis 8000 ans :
Cf. site du lycée
2. Les variations récentes mises en évidence :
Depuis 20000 ans le niveau de la mer a augmenté de 120 à 130 mètres mais à des vitesses variables suivant les
périodes (lentes ou rapides). La coïncidence des observations dans différents points du globe montre que le
phénomène était planétaire.
B. Des variations plus anciennes : transgressions et régressions du Crétacé :
1. La marge continentale, archive des fluctuations marines :
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Q1. L'application du principe de l'actualisme permet d'affirmer que le poudingue ferrugineux s'est formé
dans une faible tranche d'eau près du bord de mer car il contient des fragments détritiques grossiers,
des fragments de végétaux et de la glauconie typique des faibles profondeurs.
La craie caractérise un milieu plus profond car les coccolithophoridés à l'origine de sa formation vivent
en plein océan.
La superposition de la craie sur le poudingue ferrugineux indique que le niveau marin a augmenté au
cours du temps
Q2. Le poudingue ferrugineux s'est formé au cours de l'AIbien moyen pendant plusieurs millions
d'années, la craie s'est elle déposée du Cénomanien jusqu'au Coniacien c'est à dire pendant environ 8
Ma. Ces variations se sont donc réalisées à de grandes échelles de temps, les arguments que nous
utilisons sont donc peu précis : plus on recule dans le passé et plus les données géologiques perdent
de leur précision.
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Q1. La sédimentation est de plus en plus fine lors d’une transgression et elle finit même par devenir de
type carbonaté.
Une séquence régressive se reconnaît par une sédimentation qui est de moins en moins carbonatée et
de plus en plus détritique du bas vers le haut de la série.
Q2. Le Crétacé supérieur du pays de Caux est marqué à sa base par une arrivée hésitante de la mer
(sable, argile puis poudingue). Par la suite, une grande transgression se met en place à la fin de
l'Albien jusqu'au Coniacien puisque les dépôts sont alors de plus en plus fins (poudingue puis
argiles), puis de plus en plus carbonatés (gaize puis craie glauconieuse puis craie grise puis craie
blanche).
La mer s'est retirée par la suite mais dans le pays de Caux, les traces de cette régression ont depuis
été érodées.
Q3. On trouve des roches du Crétacé supérieur en France, dans le bassin de Paris, le bassin d'Aquitaine
et les Alpes. L'océan, ou la mer, à l'origine de ces dépôts, pour la plupart carbonatés, semble donc
avoir recouvert à cette époque presque tout le pays. Seuls les reliefs anciens semblent avoir été
épargnés. La transgression a donc été d'une très grande ampleur.
Au Crétacé, le Poitou permettait la communication entre deux vastes zones émergées, on peut donc le
qualifier de seuil.
Les domaines qualifiés de boréal et de téthysien n'ont pas exactement les mêmes caractéristiques.
À cette époque, au nord de la France, c'est en effet une mer épicontinentale qui a permis le dépôt de
la craie, tandis qu'au sud c'est un océan avec marges et talus qui a permis le dépôt de calcaires et de
dépôts de type turbidites dans les Alpes.
Q4. Différents témoins ont permis d'établir en France les variations du niveau de la mer du jurassique au
Crétacé.
Le jurassique est en effet marqué partout en France par l'abondance de roches calcaires qui affleurent
dans le Poitou, le Jura, la Provence et l'est du bassin de Paris. Une mer a donc à cette époque
recouvert presque tout le pays.
Le Crétacé inférieur n'affleure lui que dans le bassin de Paris et les Alpes, la mer s'est donc en
partie retirée durant cette période pour mieux revenir au Crétacé supérieur. Ce dernier est pour cela
discordant sur les terrains jurassiques dans de nombreuses régions.
À la fin du Crétacé, la mer se retire pour revenir par intermittence à l'ère tertiaire dans le bassin de Paris
et le bassin d'Aquitaine.
2. La transgression du Crétacé au niveau de la planète : Cf. page 68
Q1. Les roches sédimentaires marines datées du Crétacé supérieur ont une extension mondiale
puisqu'on les retrouve sur l'ensemble des continents. Par exemple, les roches carbonatées (craie ou
calcaire) déposées au Cénomanien sont présentes jusqu'au cœur de l'Afrique du nord et de l'est, ainsi que