S. Tisserant – PHY11 : Electromagnétisme IV - 5
RV
R4
Q
0
2
=
π
=σ
Le théorème de Coulomb nous donne le champ électrique au voisinage de la surface de la
sphère :
R
V
E
0
=
ε
=
Nous constatons que la densité de charge et le champ électrostatique sont d’autant plus
importants que le rayon de la sphère est faible.
Lorsqu’on étudie expérimentalement la répartition de la charge en surface des conducteurs en
équilibre on constate que la densité surfacique est :
- très grande sur les parties saillantes ;
- très faible sur les parties de faible courbure ;
- nulle dans les creux dès qu’on s’éloigne du bord des creux.
Le champ électrique est particulièrement intense au voisinage des pointes.
C. Système de conducteurs en équilibre électrostatique
C.1. Equilibre
Considérons un système de n conducteurs immobiles dans le vide. Nous nous intéressons au
champ électrique en dehors des conducteurs. On peut montrer (cf. annexe à la fin de ce
chapitre) que si on impose le potentiel ou la charge de chaque conducteur (conditions aux
limites) le potentiel est parfaitement déterminé. C’est-à-dire que l’équation de Laplace ∆V = 0
en tout point extérieur aux conducteurs avec les conditions aux limites sur les conducteurs
(potentiel ou charge) et à l’infini (V
∞
= 0) admet une solution et une seule.
L’équation de Laplace, sans second membre, étant linéaire dans le vide nous pouvons
appliquer le théorème de superposition : la superposition de deux états d’équilibre est
également un état d’équilibre.
C.2. Théorème des éléments correspondants
Considérons un tube de champ reliant deux conducteurs en équilibre électrostatique. Ce tube
définit une surface sur chacun des conducteurs. Ces deux surfaces S et S′ constituent des
éléments correspondants. Chacun porte une charge que nous notons respectivement Q et Q′.
Fermons ce tube par deux surfaces situées à l’intérieur des conducteurs comme indiqué sur la
figure 4. Le champ étant tangent en tout point du tube et nul dans les conducteurs, le flux
sortant de cette surface fermée est nul. Il en est donc de même pour la charge qu’elle
renferme. Nous avons donc Q+Q′ = 0. Les éléments correspondants portent donc des charges
égales et opposées.