3 - Formation de l`image radiologique

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FORMATION DE L’IMAGE RADIOLOGIQUE
I. Introduction
Sur une radiographie :
Le noir correspond à la clarté
Le blanc correspond à l'opacité
Les contrastes naturels sont l'air, graisse, eau, calcium
A. Catégories d'imagerie
Il existe deux catégories d'imagerie :
IMAGERIE MORPHOLOGIQUE
Rayons X :
 Radiographie standard
 Scanner
 Artériographie
 Radiologie interventionnelle
Echographie
IRM
IMAGERIE FONCTIONNELLE
Médecine nucléaire :
 Scintigraphie
 TEP
 TEP-Scan
Doppler
B. La formation de l’image
L’origine de la source est plus ou moins ponctuelle et le rayonnement n’est pas homogène, on met
des filtres à la sortie. Le corps est hétérogène. Après la traversée, il y a un relief, où l’image est
absorbée de manière différente : c’est l’image latente ou primaire.
Cette formation obéit à deux choses :
 L'absorption des rayons X
 La géométrie des rayons X
Aurore IDZIKOWSKI
Kevin CHEVALIER
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II. L’absorption des rayons X
Lors de la traversée du corps radiographié on a une atténuation du faisceau.
Cette atténuation du faisceau est à l’origine du relief du faisceau transmis donc de l’image
Cette atténuation dépend de plusieurs facteurs :
 Le faisceau incident
 Le corps radiographié
 L’importance du diffusé
A. Le faisceau incident
1. Sa direction
Un rayonnement vertical ne permet pas de visualiser un niveau
Par contre un rayonnement horizontal permet de visualiser un niveau, quelque soit la position du
malade.
2. Le champ
C'est la surface couverte par le faisceau X. Plus le champ est grand plus le rayonnement diffusé et
donc l'irradiation au patient sera grande.
3. L'intensité (mAS) et la qualité (kV) du faisceau
Ces deux paramètres ont une influence inverse sur le relief de l'image pour un même
noircissement.
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Si les kV augmentent, les mAS et l'absorption du patient diminuent.
Si les kV diminuent, les mAS et l'absorption du patient augmentent.
Il faut adapter les kV à l'objet à radiographier :
Courbe de Walter
Plus on est bas en kV, plus on fait la différence entre la graisse, le calcium … La graisse remonte très
vite et devient pratiquement plus contrastée que l’eau.
Par contre, pour des grandes différences de contraste (thorax par exemple), on utilisera un fort
kilovoltage.
Exemples :
 120 kV pour un thorax
 40 kV pour une extrémité
 20 kV pour le sein (recherche de détections de micro calcifications calciques).
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B. Le corps radiographié
1. Par son numéro atomique
L'absorption est d'autant plus importante que le numéro atomique est important (relief de l'image).
NB : Les écrans de radioprotection sont en plomb.
Sulfate de Baryum
Intestin
Iode
Plomb
ASP normal
56
5
53
82
20 min après injection de produit iodé.
Visualisation des artères
2. Par son épaisseur
L'atténuation est exponentielle :
Si 1 cm réduit de 10% le faisceau, le 2ème cm réduit de 10% le faisceau restant.
Ainsi, la compression des patients pendant l'irradiation est très importante.
3. Par sa forme
La forme de l'objet va jouer un rôle important dans la formation de l'image.
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C. Le rayonnement diffusé
Il présente deux particularités :
 Il se propage dans tous les sens (donc majoritairement dans une direction autre que le
rayonnement primaire).
 Sa part relative dans la formation de l'image augmente avec :
 L'épaisseur traversée
 La grandeur du champ
 L'énergie du rayonnement (entre 30 et 100 kV)
Rappel : Le rayonnement diffusé dégrade la qualité de l'image
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Pour réduire le rayonnement diffusé on va :
 Interposer de l'air entre le corps et le détecteur (air gap technique)
 Utiliser des grilles antidiffusantes ++
 Diaphragmer l'image et utiliser un cône localisateur.
III. La géométrie des rayons X
Le faisceau X se propage en ligne droite
Il présente une origine ponctuelle.
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A. Règles fondamentales
1. La projection forme une ombre généralement plus grande que l’objet (objet parallèle au
plan du film).
2. Les différents détails de l’objet sont agrandis mais inégalement, les plus éloignés du film
sont les plus agrandis.
3. Un objet parallèle au plan du film est agrandi mais non déformé. Elle n’est pas applicable
pour des volumes.
4. Un objet dont le plan principal est oblique par rapport au plan du film est déformé.
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5. Un objet plan situé dans le sens de propagation des RX donne une ombre à peine
discernable. C’est une particularité des objets faiblement opaques (plèvre).
6. Deux objets superposés forment une ombre composite dans laquelle les détails de chacun
se confondent.
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B. Le signe de la silhouette
En radiologie standard si deux opacités de tonalité hydrique sont en contact et que le rayon est
tangent à leur interface, leurs limites respectives disparaissent au niveau du contact. Cela précise le
siège de la lésion.
C. Flous et dégradations
1. Détérioration des images par transfert
 Flou géométrique : Du au fait que le foyer d'émission des rayons X n'est pas ponctiforme
et donc à la taille du foyer
 Flou cinétique : Mouvement du patient ou des organes (péristaltisme, battements
cardiaques, …
 Flou de diffusé : Du au rayonnement diffusé.
 Fluctuation quantique et le bruit : très gênant …
 Flou d’écran
 Grain du film : le film a une certaine tonalité, en général en France le grain est bleu.
 Flou de parallaxe quand c’est un film bicouche
Malgré tous les efforts, il existe des flous, l’image est dégradée.
2. Critères de qualités d'une image radiographique
Une belle image présente une bonne détectabilité des détails. C’est une image qui est :
 Contrastée
 Nette, donc on diminue tous les flous
 Il ne faut pas qu’il y ait de bruit autour. Il faut donc un rapport signal/bruit correct.
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3. Critère de qualité d'une radiographie de thorax de face
Sur un thorax, on regarde dans un premier temps s’il est bien centré. Pour ceci on va regarder
l'alignement de la ligne des épineuses et la symétrie des clavicules par rapport à cette ligne.
On regarde les arcs antérieurs des côtes : il faut qu’il y en ait au moins 6 visibles.
Les scapula sont complètement dégagées du thorax
La radiographie doit aller de la région cervicale jusqu'au bout des plèvres (récessus costodiaphragmatiques).
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