Diffuseurs électriques de parfums
d’ambiance, désodorisants
et produits anti-moustiques
Les diffuseurs électriques font l’objet d’un certain
engouement auprès des consommateurs. Compte tenu de
leurs caractéristiques – notamment du fait de l’utilisation de
liquides pour leur fonctionnement – ils peuvent toutefois
présenter des risques. Afin de s’assurer de leur conformité, la
DGCCRF a vérifié 184 références. Cette enquête a mis en évidence la présence sur le
marché de produits dangereux ainsi qu’une méconnaissance par les professionnels
des différentes règlementations applicables.
Commercialisés pour parfumer, désodoriser, tuer ou faire fuir les insectes, les diffuseurs électriques agissent
par micro-diffusion, ventilation, échauffement ou brumisation et sont branchés directement sur secteur ou par
un câble d’alimentation.
Les risques identifiés et défauts de conformité potentiels sont les suivants : risque de choc électrique, risque
toxique ou de départ de feu, présence de substances chimiques interdites, défaut ou non-conformité
d’informations relatives à la sécurité ou aux dangers liés aux substances et absence ou non-conformité des
marquages obligatoires. Du fait des risques particuliers qu’ils présentent, les diffuseurs fonctionnant par
chauffage ont été ciblés prioritairement.
Les contrôles se sont déroulés auprès des responsables
de la première mise sur le marché national (RPMM)
et auprès des distributeurs (hypermarchés alimentaires, magasins spécialisés en bricolage, solderies,
jardineries, quincailleries et petits magasins d’esthétique et de beauté).
Des produits relevant de plusieurs obligations réglementaires
Les diffuseurs électriques, appelés à être branchés sur le secteur, relèvent de la réglementation sur les
produits électriques destinés à être employés dans certaines limites de tension (décret n° 2015-1083
).
Les produits contenus dans ces diffuseurs et destinés à être diffusés relèvent des règlementations applicables
aux produits chimiques
. Ces dernières prévoient notamment des restrictions d’utilisation de certaines
substances et des dispositions relatives à l’information du consommateur sur les dangers que peuvent
présenter les produits diffusés.
Les produits insecticides et répulsifs d’insectes répondent enfin à la définition d’un produit biocide
et doivent
à ce titre répondre aux exigences de la règlementation applicable à ce type de produits, notamment en ce qui
concerne les règles d’étiquetage.
Des articles non-conformes et susceptibles d’être dangereux
26 produits ont été prélevés :
24 vaporisateurs ont été testés pour en vérifier la sécurité électrique : 22 ont été déclarés non-
conformes, dont 2 non-conformes et dangereux en raison d’un risque de choc électrique ;
18 échantillons (produits à diffuser) ont fait l’objet de vérifications des règles applicables aux produits
chimiques : 14 ont été déclarés non-conformes.
Fabricants, introducteurs et importateurs.
Ce décret remplace le décret n° 95-1081 du 3 octobre 1995 depuis le 20 avril 2016.
Règlements CLP (règlement CE n°1272/2008 relatif à la classification, à l’étiquetage et à l’emballage des substances et mélanges
dangereux) et REACH (règlement de l'Union européenne adopté pour mieux protéger la santé humaine et l'environnement contre les
risques liés aux substances chimiques adopté en 2007).
Règlement (UE) n°528/2012 relatif aux produits biocides. Les produits biocides sont des produits chimiques destinés à lutter contre les
organismes nuisibles à l’homme ou à ses activités.