
Toutes les tensions (entrées, sortie et alimentations) sont référencées par rapport à un potentiel
commun appelé masse. Les tensions d'alimentation sont symétriques :
cccccc VVV =−= −+
Elles fournissent l'apport en énergie nécessaire au fonctionnement de l'opérateur. Elles ne
figurent en général pas sur les schémas de manière à ne pas en alourdir la lecture.
La modélisation d'un amplificateur idéal se résume à trois équations linéaires :
°
¯
°
®
−=
==
−+
−+
)ee(As
0ii
Pour les amplificateurs opérationnels du commerce l'amplification différentielle en continu est
de l'ordre de 100 dB (Ad = 105) et le taux de réjection du mode commun de l'ordre de 90 dB.
Lorsque le gain A d'un amplificateur opérationnel est très grand (A → ∞), les
équations modélisant son fonctionnement peuvent se simplifier. En effet, le signal en sortie
étant limité en amplitude (en général il ne peut excéder Vcc), l'équation reliant la tension de
sortie aux tensions d'entrée devient :
0
A
s
ee →=− −+
L'amplificateur opérationnel de gain très grand est qualifié de parfait. Il peut alors être
modélisé par les équations suivantes :
°
¯
°
®
=
==
−+
−+
ee
0ii
IV.3 Système asservi : notion de réaction
Les caractéristiques d'un amplificateur opérationnel présente de grandes dispersions
d'une série à l'autre. Le facteur d'amplification peut par exemple varier de 5 104 à 2 105. De
plus ces caractéristiques présentent des phénomènes de dérive en fonction de la température,
du vieillissement et sont sensibles aux fluctuations des tensions d'alimentation.
Les amplificateurs opérationnels sont conçus pour être utilisés en boucle fermée, c'est-
à-dire en système asservi, et non pour leurs gains directs.
Un système bouclé, ou asservi, comporte deux chaînes :
- une chaîne directe, dirigée de l'entrée vers la sortie, qui est l'organe de commande;
- une chaîne de réaction, ou chaîne de retour, qui prélève une partie du signal en sortie
pour le réinjecter à l'entrée.