
Transmission d’un pathogène dans un système aquacole 
 
Cet exemple est tiré de l’article suivant : 
Salama N., Murray A., 2011. Farm size as a factor in hydrodynamic transmission of 
pathogens in aquaculture fish production. Aquacult Environ Interact 2: 61–74. 
Les auteurs utilisent un modèle pour évaluer la distance nécessaire entre deux fermes 
d’élevage pour éviter le risque d’une transmission d’un agent pathogène de l’une vers l’autre. 
Ce modèle s’appuie sur une description classique de la contamination (cf. le site WIKIPEDIA 
ci-dessous), complété par une équation de transport de pathogènes faisant intervenir la vitesse 
des courants marins et la distance entre les fermes. Le modèle est testé pour différents 
exemples d’agents pathogènes et de taille de ferme aquacole. La taille, ou plutôt la biomasse 
de poissons, est un facteur influençant l’émission des pathogènes dans l’environnement. 
 
Le principe du modèle initial est bien expliqué dans le site WIKIPEDIA consacré aux 
modèles en épidémiologie : 
http://fr.wikipedia.org/wiki/Modèles_compartimentaux_en_épidémiologie  
Certains éléments de ce site sont repris dans la description ci-dessous (les notations ont été 
adaptées). 
« Une population est divisée en individus susceptibles de contracter la maladie (compartiment 
S), et en individus infectieux (compartiment I). Des règles spécifient la proportion des 
individus passant d'une classe à une autre. Ainsi, dans un cas à deux compartiments, il existe 
une proportion p(S → I) d'individus sains devenant infectés et, selon les maladies, il peut 
aussi exister une proportion p(I → S) d'individus infectieux étant guéris. 
Le compartiment S est nécessaire, puisqu'il doit initialement exister des individus n'ayant pas 
encore été infectés. Lorsqu'un individu du compartiment S est exposé à la maladie, il ne 
devient pas nécessairement capable de la transmettre immédiatement, selon l'échelle de temps 
considérée dans le modèle. Par exemple, si la maladie nécessite deux semaines pour rendre 
l'individu infectieux (ce qui est appelé une période de latence de deux semaines) et que le 
modèle représente l'évolution journalière de la population, alors l'individu ne va pas 
directement dans le compartiment I (infectieux) mais doit passer par un compartiment 
intermédiaire. Un tel compartiment est dénoté E, pour les individus exposés.  
Après qu'un individu ait été infecté, il peut décéder, auquel cas il relève d’un compartiment D. 
Alternativement, la maladie peut se terminer d'elle-même et conférer à l'individu une 
immunisation contre la réinfection, et il est assigné à un compartiment R.  
Les modèles compartimentaux permettent d'estimer comment le nombre d'individus dans 
chaque compartiment varie au cours du temps. Par abus de notation, la lettre utilisée pour 
représenter un compartiment est également employée pour représenter le nombre d'individus 
ou la biomasse (comme dans l’article de Salama) dans le compartiment. Par exemple, S est 
utilisé dans une équation pour représenter le nombre d'individus sains. Une formulation plus 
rigoureuse, et parfois employée, consiste à utiliser S(t) à la place de S, ce qui explicite qu'il 
s'agit d'une fonction et que le nombre dépend du temps t. Pour savoir comment le nombre 
d'individus dans un compartiment varie au cours du temps, il est nécessaire de savoir 
comment déduire le nombre d'individus d'une étape à une autre, c'est-à-dire du temps t au 
temps t+1. Cette différence dans le nombre d'individus est donnée par la dérivée. Ainsi, dS/dt 
correspond à la variation instantanée (positive ou négative) du nombre d'individus du 
compartiment S. La dérivée dI/dt porte le nom d’incidence car elle représente le nombre 
d'infections de la maladie. Dans le cas d'un modèle SIR, un individu commence sain, peut 
devenir infecté puis se remettre de sa maladie avec une immunisation. Si le taux d'infection 
est dénoté par , alors dS/dt = - .S.I. Ceci exprime qu'un individu infectieux infecte en 
moyenne  individus sains. Ces individus nouvellement infectés sont supprimés du