C'est une des raisons qui a déclenché, au cours des années ’90, la recherche d'un
antibiotique à action prolongée permettant d'effectuer un traitement complet avec une
seule injection. L'utilisation en 1ère ligne d'un antibiotique à action prolongée et efficace
contre Mycoplasma bovis procure la plus grande efficacité pour le traitement des
maladies respiratoires chez les bovins.
Le coût:
La sélection de l’antibiotique et le plan pour l’administration des traitements ont un
impact important sur le coût des traitements que vous effectuez.
Par exemple, l'administration consécutive d'antibiotiques à action prolongée comme
Draxxin, Zactran ou Zuprevo est coûteuse en plus d'avoir une efficacité discutable à
cause de la similitude de leurs modes d’action. Cette stratégie est donc économiquement
et médicalement injustifiable. L’administration d’Excede ou d’un florfénicol à la suite
d’un macrolide est, d’un point de vue médical, mieux avisé.
À cet égard, une étude clinique récente dans l’ouest canadien démontre que
l'administration d'EXCEDE 200 ou de Resflor au 1er traitement, chez des veaux traités
avec Draxxin à l'arrivée, a donné des résultats équivalents à un coût environ 40% moins
élevé pour EXCEDE 200. Le coût d’un traitement à l’arrivée, efficace pour la prévention
des complications par M.bovis, peut donc être amorti en sélectionnant un produit moins
dispendieux lors du 1er traitement.
Un choix logique pour les veaux qui doivent être retraités serait un antibiotique de la
classe des quinolones comme A180. Rappelons que l’étiquette de cette classe
d’antibiotiques précise qu’ils ne doivent pas être utilisés lors du 1er traitement de vos
veaux, compte tenu de leur importance en santé humaine.
Les antibiotiques à action prolongée offrent une opportunité de diminuer le coût des
traitements en permettant de retarder le traitement suivant lorsqu’il est nécessaire et cela,
sans affecter le taux de succès. On désigne cette période d’attente comme « intervalle
post traitement » ou IPT. Une étude sur plus de 11000 veaux à risque élevé, dans l'ouest
canadien, a démontré cette possibilité pour Draxxin, administré à l'arrivée, en comparant
des IPT de 3 et 14 jours. Le % de morbidité (veaux malades une première fois après l’IPT
alloué) et le % de mortalité n’ont pas varié significativement entre les 2 protocoles testés.
On peut facilement imaginer le bénéfice économique potentiel d'incorporer un IPT
prolongé au-delà de 3 jours dans les protocoles thérapeutiques.
Le développement de l'antibiorésistance.
Qu'on aime ou pas, cette réalité préoccupe de plus en plus les autorités sanitaires et le
grand public. Les productions animales seront de plus en plus scrutées pour leur
utilisation des médicaments. Dans cette perspective, il devient important de n'utiliser les
antibiotiques que lorsqu'ils sont médicalement justifiables, selon les recommandations de
leur étiquette et avec une stratégie bien pensée.