Document1 Page 5 sur 26
M. Gosse, I. Roux. Aix-Marseille, fév. 2015
- la construction d’hypothèses et d’indicateurs pour les tester
- la vérification des hypothèses en confrontant les observations réalisées aux
indicateurs retenus.
Au cours de son travail, le sociologue met en évidence des ...............................................
L’analyse de la dépendance entre deux variables (corrélation) permet d’établir des relations de
.......................................
Pour analyser le fonctionnement des sociétés, il existe différents niveaux d’analyse. Certains
sociologues (E Durkheim 1858-1917), centrent leur analyse sur
« ............................................. ». Ils s’intéressent aux éléments extérieurs aux individus, aux
caractéristiques du groupe social qui déterminent les comportements individuels. On qualifie
cette méthode de « holisme méthodologique ». D’autres sociologues (Max Weber 1864-1920)
centrent leur analyse sur l’étude des « ................................................... » et s’attachent au sens
que les individus donnent à leur action pour expliquer le social. On appelle cette méthode
« l’individualisme méthodologique ».
Dans la réalité ces deux logiques jouent : le comportement des individus est en partie
déterminé par des facteurs qui leur sont extérieurs, et en partie par des décisions individuelles.
L’approche holiste
Activité 2 : montrer que dans le cadre de l’approche holiste, la société n’est pas
réductible à la somme des individus qui la composent.
L’analyse d’E Durkheim (1858-1917).
Document 4 : solidarité mécanique et solidarité organique.
La question qui est à l’origine de son ouvrage de 1893 est celle des rapports entre personnalité
individuelle et solidarité sociale : « Comment se fait-il que tout en devenant plus autonome,
l’individu dépende plus étroitement de la société ? Comment peut-il être à la fois plus
personnel et plus solidaire ? [...]. Tel est le problème que nous nous sommes posés ».1
La solidarité sociale n’étant pas directement observable, Durkheim choisit donc de
l’approcher par un indicateur. Cet indicateur sera le droit [...]. Sa typologie des formes de
solidarité découle donc d’une typologie des formes du droit, dont il distingue deux grandes
catégories : le droit répressif et le droit restitutif. [...] Or, on constate effectivement au cours
de l’évolution historique des sociétés européennes que la place du droit restitutif a
considérablement augmenté au détriment de celle du droit répressif. C’est là pour Durkheim,
le signe d’un changement dans les fondements de la solidarité sociale. Ainsi, avec la division
du travail, les causes de la solidarité sociale ont changé, on est passé d’une solidarité
mécanique, fondée sur la ressemblance des individus, à une solidarité organique, fondée sur
leur complémentarité. [...] Dans les sociétés à solidarité organique, au contraire, les individus
sont fortement différenciés. La spécialisation impose aux individus de se particulariser, de
devenir davantage autonomes même s’ils restent étroitement dépendants les uns des autres
[...]. La division du travail s’accroît donc du fait d’un accroissement préalable de la « densité
morale » de la société, laquelle peut être approchée par la « densité matérielle » [...]. La
division du travail, loin d’être à l’origine de la désorganisation sociale ou de l’atomisation de
la société, est donc une source de solidarité.
Source : Pierre-Yves Cusset, Le lien social, A Colin, 2011
1. E Durkheim, De la division du travail social, PUF, 1893