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I. Contexte
1. La République du Niger dispose d’importantes ressources minérales. Sa structure
géologique renferme des formations du socle précambrien qui affleurent dans le Liptako, l’Aïr, le
Damagaram-Mounio et le Sud Maradi (avec des minéralisations en Au, Pt, Cr, Fe, Cu, Ag, Pb,
Zn, Ti, Sn, Ni, Co, Li, V, etc), ainsi que les bassins sédimentaires phanérozoïques dont les plus
importants sont ceux des I’ullemmeden à l’Ouest et du Tchad à l’Est (minéralisations substances
énergétiques, calcaire, phosphates, gypse, fer etc.) Le Niger est le troisième exportateur mondial
de l’uranium, et sa production actuelle de 5000 tonnes va bientôt passer à10 000 tonnes, hissant le
pays au rang de deuxième producteur mondial. L’activité minière s’est considérablement accrue
ces dernières années, comme l’en témoigne le nombre de permis d’exploration : 121 pour
l’uranium, 14 pour les métaux de base, 3 pour le titane/vanadium et 2 pour le charbon. D’autre
part, le Niger a fait sa rentrée dans le groupe des pays producteurs de pétrole en début 2012 avec
démarrage de l’exploitation des champs pétroliers et la raffinerie de Zinder. En plus du secteur
minier industriel, if faut noter l’existence d’un important secteur minier artisanal qui concerne
environ 400 000 mineurs dont environ 40,000 orpailleurs.
2. L’exploitation et le développement des ressources minérales pourrait avoir à la fois des
retombées positives sur l’économie et la société camerounaise dans son ensemble, mais aussi des
effets négatifs, sur la situation socio-économique et environnementale du pays. L’évaluation de
ces impacts s’avère d’une impérieuse nécessité afin d’optimiser les bénéfices environnementaux
et sociaux qui pourront résulter de la réalisation des investissements dans le secteur minier,
notamment la protection de l’environnement présent et futur ainsi que les effets durables du
développement lié à l’exploitation des ressources naturelles et à l’équilibre des écosystèmes.
L’exploitation des ressources minérales du Niger, notamment l’uranium, l’or, le pétrole et le
charbon aura des impacts négatifs certains sur la faune, la flore et sur les populations, dont
beaucoup vivent actuellement en dessous du seuil de pauvreté, particulièrement dans les zones
rurales. Toutefois, en dépit de plus quarante ans d’exploitation et d’exportation de l’uranium, les
retombées du secteur minier sue l’emploi et la réduction de la pauvreté sont en déca des attentes.
3. Le Niger est actuellement à un tournant important de son secteur extractif avec le
lancement d’une nouvelle raffinerie, le développement d’une nouvelle mine d’uranium, et
l’engouement pour l’exploration pour les métaux de base, le charbon et d’autres minéraux. Une
bonne gestion des revenus des industries extractives représente un réel potentiel pour lutter
contre la pauvreté et contribuer au développement durable. En effet, l'industrie minière pourrait
créer de nouveaux d’emplois, directs et surtout indirects ; elle permet également de procéder aux
transferts de technologies et génère des revenus importants, revenus qui peuvent constituer le
potentiel financier indispensable aux gouvernements pour le développement de grandes
infrastructures, motrices de développement pour d’autres secteurs.
4. Cependant, le défit pour le Niger est de transformer son vaste potentiel minier en
développement humain. En effet, malgré les efforts de l’Etat nigérien et de ses partenaires au
développement, pour assurer la relance économique et l’amélioration du bien être des
populations, le phénomène de pauvreté ne fait que s’accentuer. L’amélioration des conditions de
vie des populations par l’exploitation de ses importantes richesses minières nécessite une vision
et des actions concrètes visant à développer le secteur et à optimiser son impact sur l’économie et