La phrase et ses constituants 147
© Magnard, 2006
RÉCAPITULONS
L’élève peut maintenant reprendre la liste des
classes de mots variables : les noms, les verbes,
les adjectifs qualificatifs, les déterminants, les pro-
noms.
Pour les classes de mots invariables, reste à faire
correspondre aux définitions mises en place grâce
aux questions 4, 5 et 6 les mots exacts :
– les prépositions, qui introduisent un groupe nomi-
nal
– les conjonctions de coordination, qui relient deux
mots ou groupes de mots sur le même plan
– l’adverbe « parfois », qui nuance l’ensemble de la
phrase.
Ces mots ne peuvent changer de forme, c’est pour-
quoi ces classes de mots sont dites invariables.
MANIPULONS
Identifier
Les mots appartenant à la classe de mots
variables sont :
– avançait, ressemblait : verbes
– sa, la : déterminants
– confortable : adjectif qualificatif
– l’, lui : pronoms
Les mots appartenant à la classe de mots inva-
riables sont :
– Gary Wilson : nom propre
– à travers, dans, à : prépositions
– exactement,comment : adverbes
– et : conjonction de coordination
1. joie : nom / joyeusement : adverbe / réjoui :
adjectif qualificatif ou participe passé du verbe
employé comme objectif / se réjouir : verbe
2. briller : verbe / brillant : adjectif qualificatif (Il
recouvrit sa toile d’un vernis brillant.) ou nom (Elle
portait au doigt un magnifique brillant.) / brillance :
nom / brillamment : adverbe
3. patient : adjectif qualificatif (C’était un enfant
très patient.) ou nom (De nombreux patients atten-
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1
La phrase et ses constituants 147
Les outils de la langue
1La phrase et ses constituants
RÉFLÉCHISSONS
1. L’élève dispose de connaissances réelles, même
s’il se sent souvent perdu dans ce qu’il considère
comme la jungle des classes grammaticales. C’est
pourquoi on lui propose des exemples sur lesquels
s’appuyer, pour faciliter ce premier travail de tri. Cet
exercice à faire collectivement permettra aux élèves
d’échanger les « trucs » sur lesquels ils s’appuient
pour identifier ces classes grammaticales.
Noms : hiver, forêt, France, gémissement
Verbes : vint, voyais, fuir
Adjectifs qualificatifs : sombre, petit, rapide
Déterminants : un, la, mon
Pronoms : j’, qui
2. Ces classes de mots sont toutes des classes de
mots variables :
– les noms communs peuvent se mettre au pluriel,
mais pas le nom propre
– les verbes ont des formes de singulier et de pluriel,
mais pas à tous les modes (l’infinitif par exemple)
les adjectifs qualificatifs peuvent changer de
genre et de nombre
les déterminants existent au singulier et au plu-
riel, au féminin et au masculin
– les pronoms existent au singulier et au pluriel
(je / nous), même si pour le pronom relatif « qui »
ces différences ne sont pas visibles.
3. Tous les mots en bleu sont invariables.
4. Parmi ces mots invariables, « dans une forêt »,
«pour guide », « entre les cimes » introduisent un
groupe nominal. « Parfois » nuance l’ensemble de la
phrase et « et » relie la proposition à celle qui la
précède.
5. D’autres mots invariables servent à relier des
éléments mis sur le même plan, comme « et ».
6. « Parce que » sert également à enchaîner des
éléments dans la phrase, mais fait dépendre un
élément d’un autre.
Les classes de mots p. 278-279
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daient le docteur Étienne.) / patiemment : adverbe
/ patienter : verbe / impatience : nom
4. lisiblement : adverbe / relire : verbe / lecture :
nom / lisible : adjectif qualificatif
5. perfection : nom / parfaire : verbe / parfaite-
ment : adverbe / parfait : adjectif qualificatif (Tu es
un parfait crétin.) ou nom (J’ai choisi un parfait dans
la vitrine de la pâtisserie.)
Tous les mots qui se terminent par « -ment » ne
sont pas des adverbes !
1. firmament – 3. grondement 6. piétinement
7. vêtement : ce sont des noms, puisqu’ils peuvent
être précédés d’un déterminant.
2. calmement – 4. prudemment – 5. récemment
8. spontanément : ce sont des adverbes, puisqu’ils
peuvent nuancer le sens de la phrase.
Les homonymes posent problème mais permet-
tent également de vérifier que l’élève a compris les
caractéristiques de chaque classe grammaticale.
1. a. « cause » est un nom – b. « à cause de » est
une préposition – c. « cause » est une forme du
verbe causer
2. a. « fort » est un nom – b. « fort » est un adver-
be – c. « fort » est un adjectif qualificatif
3. a. « court » est une forme du verbe courir
b. « court » est un adjectif qualificatif
4. a. « car » est un nom – b. « car » est une conjonc-
tion de coordination
5. a. « sort » est une forme du verbe sortir
b. « sort » est un nom
1. à ce bruit / dans sa tanière
2. en fâcheuse posture / sur sa queue / dans la
glace
3. par la glace
4. vers la bête
5. avec rage / sur le loup / du loup
6. pendant ce temps / d’un coup furieux.
7. pour s’enfuir / aux fesses
8. en haut du tertre
9. sans tarder / àtoute vitesse / jusqu’au bois
Un pronom remplace, le plus souvent un nom, et
un nom généralement placé avant lui. Ainsi, Il, l’, lui
remplacent Didier, y remplace la forêt, leur remplace
les trois créatures. Mais les et ils sont mis pour les
loups garous, nom qui n’apparaît que plus tard, contri-
buant à l’étrangeté du texte.
Un pronom peut aussi reprendre une idée exprimée
précédemment, comme dans le cas de en : Didier
est certain qu’ils sont trois / Il s’est aperçu la nuit
précédente que les trois créatures n’étaient pas
aussi rapides que lui.
1. Elle entra et elle se trouva brutalement face
à son ennemi.
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6
5
4
3
2. Il sursauta car il ne s’attendait pas à cette ren-
contre.
3. Il chercha des yeux une arme mais n’en trouva
pas.
4. Alors elle s’avança car elle espérait bien cette
fois prendre l’avantage.
5. Il hésita ou eut peur ; il perdit ainsi une précieu-
se seconde qui lui coûta la vie.
6. En rengainant son arme, elle sourit : elle était
donc désormais vengée.
7. Soudain un doute la prit. L’homme n’était pas
venu seul ; or, elle n’avait croisé personne en par-
courant les salles du château. Que faire ? Elle
n’osait plus ni repartir ni rester là.
Transformer
1. modifiable – 2. mangeable, immangeable – 3.
blâmable – 4. accessible, inaccessible – 5. visible,
invisible – 6. lavable, déla– 7. exigeant, exigible
– 8. abordable, inabordable – 9. compréhensif,
compréhensible, incompréhensible – 10. vaincu,
invaincu, invincible, vainqueur, victorieux
1. docilement – 2. immensément – 3. vraiment
– 4. constamment – 5. nullement – 6. intelligemment
– 7. lourdement – 8. confusément – 9. imprudemment
– 10. savamment – 11. évidemment – 12. lentement
– 13. méchamment – 14. violemment – 15. désespé-
rément
1. Tu connais mes nièces Apolline et Camille ?
Je suis allé chez elles pour Noël.
2. Medhi a décidé de nous accompagner. C’est un
charmant compagnon de voyage.
3. Olivier a mis toute la vaisselle dans des cartons
pour le déménagement. Et il les a fait tomber dans
l’escalier. / Il a fait tomber ceux-ci dans l’escalier.
4. J’ai averti mes parents que j’avais eu de bons
résultats en physique. Cela leur a fait plaisir.
5. Emma adore mon cake aux olives. Je lui en ai
donné trois parts.
6. « Prête-moi ta règle.
– Non, j’en ai besoin, tu n’as qu’à sortir la tienne
Vers la rédaction
Après un travail individuel, on pourra constituer
un texte collectif en utilisant les meilleures proposi-
tions des élèves. On pourra alors leur faire dégager
des critères de choix : ligne directrice pour créer un
effet précis (cf. travail sur la description, p. 50), voca-
bulaire subjectif pour faire apparaître le point de vue
de l’énonciateur ou le point de vue interne…
Par exemple, en confrontant ces deux versions :
La mère de Jane vivait dans une jolie ferme du
Suffolk et, deux fois par an, en été et à Noël, ils
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La phrase et ses constituants 149
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allaient en train à Pye Hall, tout près du charmant
village d’Earl Soham. Le trajet durait deux petites
heures.
– N’est-ce pas ravissant ? avait dit la mère de Gary
en descendant du taxi confortable qui les avait
amenés de la gare.
Un couple de corbeaux débonnaires les survola et
alla se poser dans un vaste champ.
Gary avait fait une moue approbatrice. Il chassa
vigoureusement de la main une mouche taquine qui
le harcelait et continua d’avancer.
La mère de Jane vivait dans une ferme délabrée du
Suffolk et, deux fois par an, en été et à Noël, ils
allaient en train à Pye Hall, tout près du sinistre villa-
ge d’Earl Soham. Le trajet durait deux interminables
heures.
N’est-ce pas ravissant ? avait dit la mère de Gary
en descendant du taxi bringuebalant qui les avait
amenés de la gare.
Un couple de corbeaux inquiétants les survola et alla
se poser dans un champ boueux.
Gary avait fait une moue boudeuse. Il chassa vigou-
reusement de la main une mouche agressive qui le
harcelait et continua d’avancer.
Jean de Léry débarque au Brésil en 1557 ; il
raconte que, chez un peuple brésilien, les guerriers
tuent leurs prisonniers pour que la communauté
mange leur chair. Les femmes frottent et ébouillan-
tent le corps mort jusqu’à ce qu’il soit aussi blanc
qu’un cochon de lait prêt à rôtir. Quand il est prêt pour
la cuisson, on le découpe et on installe les morceaux
sur des grils de bois. Comme elles adorent cette
viande, les femmes poussent les hommes du village
à ramener toujours plus de prisonniers. Si on y réflé-
chit bien, nous dit Jean de Léry, cette pratique abomi-
nable ressemble aux massacres commis en France
au nom de la religion, le jour de la Saint-Barthélemy.
1. Je suis tout à fait / complètement / partiel-
lement d’accord avec toi.
2. Il en est tout à fait / à peu près certain.
3. Nous avons parfaitement / entièrement / par-
tiellement / bien rangé notre chambre.
4. Il a certainement / probablement / bien / mal
/ parfaitement compris ce que tu voulais lui dire.
5. Elle avait certainement / vraiment hâte d’en
finir avec cet exercice de grammaire.
6. Il apportera probablement / certainement de
bonnes nouvelles.
7. Rémi et Karim ne se sentaient même pas vrai-
ment / très fatigués après cette longue promenade.
8. Nolwen a complètement / entièrement recou-
vert les murs de sa chambre de posters.
Écriture Les adverbes et les prépositions
proposés serviront à structurer l’écriture du texte
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descriptif. Pour en améliorer la précision, on deman-
dera aux élèves d’évoquer pour chaque objet sa
couleur, sa forme, sa matière, et les sens par
lesquels on peut l’appréhender (par exemple le
toucher avec le bois rugueux et la paille piquante de
la chaise…).
MANIPULONS
1. ces pneus – 2. les tribunaux – 3. des régals
– 4. certains chacals – 5. des bals – 6. nos baux
7. des chances – 8. les étourdis – 9. des panneaux
– 10. des nez – 11. vos coqs – 12. leurs stocks – 13.
des minimums (ou des minima) – 14. les râteaux
15. des hiboux – 16. des alouettes – 17. des
végétaux – 18. mes chansons – 19. des harmonicas
– 20. des scanners – 21. les portails – 22. des offres
– 23. des soldes – 24. des caps
Remarque sur le pluriel des noms empruntés :
L’arrêté du 6/12/1990 préconise l’intégration
morphologique (des trémolos), mais la langue sou-
tenue maintient parfois le pluriel ancien ou étran-
ger : des minima sociaux, des lieder.
1. un semis de fleurs – 2. un ami d’enfance
3. un prix net – 4. un avis de recherche – 5. un propos
obscur – 6. un vœu sincère – 7. un époux amoureux
– 8. un billet nominal – 9. un puits profond – 10. un
lacis et des entrelacs (mot qui s’emploie surtout au
pluriel) – 11. un roux lumineux – 12. un poids lourd
1. des coffres-forts – 2. des passe-partout
3. des gentlemen-cambrioleurs – 4. des arcs-en-ciel
– 5. des attrape-nigauds – 6. des arrière-boutiques
7. des avant-scènes – 8. des porte-avions – 9. des
nouveau-nés (nouveau est considéré comme un
adverbe) – 10. des tire-bouchons – 11. des tire-fesses
– 12. le porte-à-porte, ne se met pas au pluriel comme
l’indique « le » – 13. des pied-à-terre – 14. des
ramasse-miettes – 15. des porte-voix
Remarque sur le singulier et le pluriel des noms
composés comportant un trait d’union (Journal offi-
ciel 6/12/1990) :
• Les noms composés d’un verbe et d’un nom sui-
vent la règle des mots simples, et prennent la
marque du pluriel seulement quand ils sont au plu-
riel, cette marque est portée sur le second élément.
Exemples : un pèse-lettre, des pèse-lettres, un cure-
dent, des cure-dents, un perce-neige, des perce-nei-
ges, un garde-meuble, des garde-meubles (sans dis-
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Le pluriel des noms p. 282-283
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tinguer s’il s’agit d’homme ou de lieu), un abat-jour,
des abat-jours.
• Il en va de même des noms composés d’une pré-
position et d’un nom. Exemples : un après-midi, des
après-midis, un après-ski, des après-skis, un sans-
abri, des sans-abris.
Cependant, quand l’élément nominal prend une
majuscule ou quand il est précédé d’un article sin-
gulier, il ne prend pas de marque de pluriel.
Exemples : des prie-Dieu, des trompe-l’œil, des
trompe-la-mort
1. Les cirques installent des chapiteaux.
2. Les toits des immeubles s’ornent de bonshom-
mes de neige aux nez rouges.
3. Les marabouts sont des oiseaux d’Afrique sin-
guliers.
4. Les délais d’acheminement des courriers pos-
taux n’ont guère changé depuis dix ans.
5. Les rouges-gorges disputent la terrasse aux moi-
neaux.
6. Abandonnés sous la pluie, les matériels
(= instruments, outils) rouillent.
7. Pour la troisième fois, les généraux refont les
totaux et concluent que les matériaux (= fournitu-
res de construction) vont manquer.
1. vos neveux adorés – 2. quels fléaux mondiaux !
– 3. des festivals annuels – 4. des héros malheureux
– 5. ces signaux convenus – 6. de banals débris
7. quels lieux merveilleux – 8. des paris stupides
9. des aveux spontanés – 10. des boyaux rétrécis
11. des idéaux anciens – 12. ses vieux amis – 13.
des radis amers – 14. des cailloux bleus – 15. des
récifs orange – 16. ses éternels rivaux – 17. les
nouveaux épouvantails – 18. des studios meublés
De gauche à droite : un pneu, des pneus / un rail,
des rails / un manteau, des manteaux / un éventail,
des éventails / un œuf, des œufs / un monsieur, des
messieurs / un landau, des landaus / un pou, des poux
/ un loup, des loups / un nez, des nez / un clown, des
clowns / un rideau, des rideaux / un œil, des yeux /
un chou, des choux
1. a. un couturier, un coiffeur, un élève –b.un
sculpteur sur pierre
2. a. un restaurateur – b. un agriculteur
3. a. un opticien – b. un astronome
4. a. un professeur – b. un garde-chasse, un orni-
thologue
5. a. un employé de guichet de banque – b. un ven-
deur de vêtements
6. a. Colombine ! le domino est un masque – b. un
animateur, un vendeur de jeux
Dans mon couffin d’enfant, j’ai mis mes dents de
lait, mes premiers chagrins, le goût du pain, mes
8
7
6
5
4
meilleurs copains, le jardin de mon grand-père…
Dans mon sac d’ado, j’ai rangé mes rêves de
bateaux, mes passes de pro, mes vieux polos, mes
nouveaux dicos, mes amis loyaux, les fraises
Haribo, les petits boulots
Et puis j’ai pris le train
Pour aller plus loin
À l’arrivée, dans ma valise de vie, j’espère trouver
des Élise toutes jolies, encore d’autres amis… et
puis… je ne sais pas trop, je suis encore si petit…
(Texte d’un élève de 13 ans.)
RÉFLÉCHISSONS
1. « Enfants » est le mot le plus important du groupe
« les enfants ».
« Incendie » est le mot le plus important du groupe
« L’incendie, qui n’était pas encore entré dans la
salle de la bibliothèque ».
« Splendeurs » est le mot le plus important du grou-
pe « Toutes les splendeurs de l’incendie ».
« Fumée » est le mot le plus important du groupe
« dans la fumée difforme, superbement sombre et
vermeille ».
« Enfants », « incendie », « splendeurs », « fumée »
sont des noms. Ces groupes de mots, dont le mot le
plus important est un nom, sont donc des groupes
nominaux.
2. Le groupe nominal contient d’autres éléments que
ce nom central : des déterminants, comme « les » et
« toutes ».
3. Les mots soulignés servent aussi à préciser ce
nom noyau.
4. Il s’agit de :
– adjectifs qualificatifs : « difforme », « sombre » et
« vermeille »
– un nom : « de l’incendie »
– une proposition subordonnée relative : « qui n’était
pas encore entré dans la salle de la bibliothèque ».
Si les élèves ne savent pas nommer encore cette
proposition, on peut les amener à remarquer que
ce groupe est structuré autour d’un verbe conjugué.
RÉCAPITULONS
L’élève peut maintenant formuler une première
définition : un groupe nominal s’organise autour
d’un nom noyau.
Ce nom est accompagné d’un déterminant et
Le groupe nominal p. 284-285
3
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peut être complété par différents éléments appelés
expansions du nom parce qu’ils dépendent de ce
nom sur lequel ils apportent des précisions.
Ces expansions du nom peuvent être des adjec-
tifs qualificatifs, des compléments du nom ou une
proposition subordonnée relative.
MANIPULONS
1. un paysan qui marchait à mon côté.
2. sous une immense rafale / avec un gémisse-
ment de souffrance.
3. Des cris aigus de femmes
4. Un vieil homme à cheveux blancs, à l’œil fou,
5. Deux grands gaillards qui portaient une hache.
On pourra demander aux élèves d’identifier le type
de l’expansion qu’ils suppriment.
1. Un canapé dressait sa forme dans le salon.
2. Une fenêtre laissait filtrer l’air.
3. Une porte grinçait sinistrement.
4. Le bureau contenait un tiroir.
5. Derrière la porte était accroché un manteau.
livide : expansion du nom « jour » / adjectif quali-
ficatif
sinistre : expansion du nom « désordre » / adjectif
qualificatif
de safran : expansion du nom « murs » / complé-
ment du nom.
jaune : expansion du nom « chambre » / adjectif
qualificatif.
seul : expansion du nom «morceau » / adjectif qua-
lificatif
qui tenait presque toute la pièce : expansion du
nom « natte » ou « morceau » / proposition subor-
donnée relative
ronde : expansion du nom « table » / adjectif quali-
ficatif
du milieu : expansion du nom « table » / complé-
ment du nom
de nuit : expansion du nom « table » / complément
du nom
large : expansion du nom « tache » / adjectif quali-
ficatif
de sang : expansion du nom « tache » / complé-
ment du nom
qui provenait [...] de la blessure au front de Mlle
Stangerson : expansion du nom « tache » / propo-
sition subordonnée relative
Les exercices précédents ont permis aux élèves de
vérifier combien l’écriture gagne en précision grâce
aux expansions du nom. À eux maintenant de le
réinvestir en produisant leurs propres textes ; dans
un premier temps, en injectant des expansions du
3
2
1
nom dans un texte, dans un deuxième temps, en
proposant un texte descriptif.
Il faudra veiller à ce que les élèves ne proposent
pas que des adjectifs qualificatifs ; on leur rappellera
aussi que ces expansions ne sont pas là gratuite-
ment, mais doivent apporter des précisions, des infor-
mations au lecteur ou contribuer à créer le climat du
texte, son atmosphère.
Par exemple : La forêt épaisse / tranquille / touffue
/ ombreuse / de chênes / aux ombres mouvantes /
qui semblait endormie / qui lui servait désormais de
refuge / que nulle vie ne semblait habiter…
Un cri terrible / inhumain / déchirant / qui le fit fris-
sonner / de bête…
À partir des propositions des élèves, on pourra éla-
borer un texte collectif en prenant en compte pour
chaque nom plusieurs expansions, si possible de
nature différente. Ainsi, ils pourront constater l’écart
avec le texte de départ de cet exercice et combien la
grammaire est ici un outil au service de l’écriture.
Écriture On pourra rappeler aux élèves avant
qu’ils n’écrivent individuellement que :
– ils peuvent structurer ce texte descriptif grâce à
des indices de lieu (plus loin, derrière, au-dessus,
sous mes pieds…)
– ce paysage, comme toute description, peut se
décomposer en différents éléments (mer, vagues,
écume, ciel, nuages, soleil, sable, cailloux, coquilla-
ges…)
– décrire, c’est évoquer ce que l’on voit, mais aussi
ce que l’on entend, ce que l’on sent, ce que l’on
goûte, ce que l’on touche (du doigt… ou du pied).
À eux maintenant de proposer un premier texte, si
court soit-il, pour contribuer là encore à la mise en
place d’un texte collectif qui pourra servir de sup-
port pour les exemples de la leçon.
RÉFLÉCHISSONS
1. a. Les verbes décrivent un procès qui s’inscrit dans
le temps. Les formes verbales varient selon le mode,
le temps et la personne.
b. « veux » et « voudrions » sont deux formes du
verbe « vouloir ». Elles présentent des différences
de radical (veu-/ voudr-). voudr- est le radical du
futur (et du conditionnel). -x et -ons précisent les
personnes (je ou tu / nous), la terminaison -ions
qui est celle de l’imparfait est aussi celle du condi-
tionnel.
Le verbe : voix, modes et temps
p. 286-287
4
5
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