L`arrivée de Philae

publicité
PHILAE
En quoi les enjeux de l'envoi de Philae sur Tchouri peuvent-ils
être compromis ?
Plan: Intro: Philae, Rosetta, Tchouri?
Le projet : Avant l'envoi, les espérances, les étapes du projet.
La concrétisation : Le lancement, le voyage, l'arrivée.
La réalité : Les résultats, les différents problèmes rencontrés.
Maintenant : Les attentes, les problèmes à résoudre, l'avenir de Philae et Rosetta ?
INTRODUCTION
En 2004 l'Agence spatial Européenne (ASE), lance la sonde Rosetta avec à son bord un
petit robot nommé Philae, en direction de la comète 67P Tchourioumov-Guérassimenko.
Après un parcours de 6,5 milliards de km dans l'espace, Rosetta est arrivée à destination le
mercredi 12 novembre 2014 et a largué Philae sur la comète.
C'est la première fois qu'un engin créé par l'Homme est mis en orbite autour d'une comète,
mais également la première fois qu'un robot est envoyé sur la surface d'une comète.
ROSETTA
:
Rosetta est le nom de la mission, mais
aussi de la sonde envoyée en orbite
autour de la comète 67P TchourioumovGuérassimenko. Cette sonde a été
envoyée en 2004 et a voyagé durant 10
ans en parcourant 6,5 milliards de
kilomètres. Les données scientifiques
recueillis par Rosetta et Philae doivent
Rosetta source : ESA
permettre aux scientifiques de déchiffrer
les « mystères » des comètes et d’en
savoir plus sur les origines du système solaire et de l’apparition de l’eau sur Terre ainsi que
de la vie.
PHILAE :
Philae est le nom du robot-laboratoire de
100 kilos (sur Terre) embarqué par Rosetta.
Il a été largué par la sonde le mercredi 12
novembre 2014 sur la comète Tchouri pour
compléter
les
données
scientifiques
recueillis par Rosetta. Il est composé de 10
instruments scientifiques, parmi lesquels se
trouvent des caméras, des microscopes et
des spectromètres.
Philae source : le CNES
OSIRIS
(Optical
Spectroscopic
Infrared
Remote Imaging System) est un système de
camera embarqué à bord de Rosetta utilisé pour prendre et envoyer les images de Tchouri
dans l’espace. Cet équipement est composé de 2 caméras optiques à haute résolution de 4
méga pixels.
Les images recueillis doivent permettre de faire un relevé topographique du noyau avec une
résolution d’un mètre, de déterminer la rotation du noyau et observer le dégazage, suivre
les poussières et les jets de gaz et photographier les astéroïdes.
Source : l'express
TCHOURI :
Comète : Astre du système solaire qui est suivi
d'une trainée lumineuse appelée queue ou
chevelure.
De
son
vrai
Guérassimenko,
nom
:
Tchouri
67P/Tchourioumovest
une
comète
constitué de roche et sa température moyenne
Tchouri source : Libération
4km de long sur 3,5km de large.
est de -40°C à -70°C à environ 555 millions de
km du Soleil. Sa taille globale serait d’environ
Cette comète a été découverte le 11 septembre 1969 par Klim Tchourioumov et Svetlana
Guérassimenko à l'institut d'astrophysique d'Almaty.
La trajectoire orbitale de cette comète a changé au cours du temps puisque : avant 1840
elle était à environ 4 ua (unité astronomique) mais avec la gravitation de Jupiter, elle a
changé à environ 3 ua puis encore après avec une autre approche de Jupiter, sa trajectoire
est devenue d’environ 1,28 ua.
Sa période orbitale est de 2398 jours. Sa masse est estimé par la sonde Rosetta à
1.0±0.1*10^13 kg et sa masse volumique est de 400-500 kg/m^3.
Grâce à Philae nous avons pu voir les premières images de Tchouri et nous aurons de
nouvelles informations qui nous seront apporté comme l'éventualité de connaître l'origine de
la vie sur Terre.
Source : Wikipedia
LE PROJET :
Fiche technique :
APXS
Alpha Proton X-ray Spectrometer
Principal investigateur : Göstar Klingelhöfer, Johannes Gutenberg-Universität (Mainz,
Allemagne)
Le but d’APXS est la détermination de la composition chimique du site d’atterrissage et son
altération potentielle au cours de l’approche de la comète du Soleil. Les données obtenues
seront utilisées pour caractériser la surface de la comète, pour déterminer la composition
chimique des constituants de la poussière et pour comparer la poussière aux types de
météorites connus. APXS consiste en une spectroscopie alpha en mode rayonnement
alpha et une spectroscopie alpha et X en mode rayonnement X.
ÇIVA
Comet Infrared and Visible Analyser
Principal investigateur : Jean-Pierre Bibring, Institut d'Astrophysique Spatiale, Université
Paris Sud (Orsay, France)
ÇIVA-P se compose de sept caméras miniaturisées identiques pour réaliser des images
panoramiques de la surface et reconstruire la structure locale de la surface en 3
dimensions. ÇIVA-M est constitué d’un microscope visible et d’un imageur hyper spectral
dans le proche infrarouge pour étudier la composition moléculaire et minéralogique, la
texture et l’albédo (réflectivité) des échantillons collectés de la surface.
CONSERT
Comet Nucleus Sounding Experiment by Radio wave Transmission
Principal investigateur : Wlodek Kofman, Institut de Planétologie et d'Astrophysique de
Grenoble (Grenoble, France)
CONSERT réalisera la tomographie du noyau de la comète. CONSERT fonctionne comme
un transpondeur domaine temps entre Philae une fois posé à la surface de la comète et
l’orbiteur qui tournera autour de celle-ci. Un signal radio passe du composant de
l’instrument en orbite au composant à la surface de la comète et est immédiatement
renvoyé à sa source. La variation du délai de propagation lorsque l’onde radio passe à
travers les différentes parties du noyau de la comète sera utilisée pour déterminer les
propriétés diélectriques du matériau et la structure interne du noyau.
COSAC
COmetary SAmpling and Composition experiment
Principal investigateur : Fred Goesmann, Max-Planck-Institut für Sonnensystemforschung
(Katlenburg-Lindau, Allemagne)
COSAC identifiera et quantifiera les composés cométaires volatils incluant les molécules
organiques complexes obtenues à partir des échantillons de sub-surface chauffés dans les
fours à température moyenne (180°) et les fours à haute température (600°). COSAC est un
chromatographe en phase gazeuse multi-colonnes, couplé à un spectromètre de masse à
temps de vol de type réflectron linéaire.
MUPUS
MUlti-PUrpose Sensors for Surface and Sub-Surface Science
Principal investigateur : Tilman Spohn, Institut für Planetenforschung, Deutsches Zentrum
für Luft- und Raumfahrt (Berlin, Allemagne)
Les objectifs scientifiques de MUPUS sont de comprendre les propriétés et la stratification
de la matière proche de la surface lorsqu’elle évolue en fonction de la rotation de la comète
et de sa distance au Soleil ; de comprendre l’équilibre énergétique à la surface et ses
variations avec le temps et la profondeur ; de comprendre l’équilibre de masse à la surface
et son évolution dans le temps. MUPUS est principalement composé d’un pénétratreur
déployé par un bras, de capteurs de température et d’accélérateurs dans les harpons, de
capteurs de profondeur et de température dans le pénétratreur, d’un système pour réaliser
la cartographie thermique de surface.
PTOLEMY
Principal investigateur : Ian Wright, Open University (Milton Keynes, Royaume-Uni)
Ptolemy
est
un
analyseur
de
gaz
évolué
qui
se
compose
de
3
colonnes
chromatographiques en phase gazeuse dont les gaz sont injectés à partir des fours à
température moyenne (180°) ou des fours à haute température (800°), et d’un spectromètre
de masse. L’objectif scientifique de PTOLEMY est de comprendre la géochimie des
éléments légers, tels que l’hydrogène, le carbone, l’azote et l’oxygène, en déterminant leur
nature, distribution et composition en isotopes stables.
ROLIS
ROsetta Lander Imaging System
Principal investigateur : Stefano Mottola, Deutsches Zentrum für Luft- und Raumfahrt
(Berlin, Allemagne)
Cette caméra de descente et orientée vers le bas livrera les premières images rapprochées
de l’environnement du site d’atterrissage au cours de la descente. Après l’atterrissage,
ROLIS fera des études haute-résolution de la structure (morphologie) et de la minéralogie
de la surface. ROLIS est une caméra CCD miniature permettant une imagerie multispectrale dans 4 bandes spectrales (470, 530, 640 and 870 nm) fournies par un système
d’éclairage.
ROMAP
Rosetta Lander Magnetometer and Plasma Monitor
Principal investigateur : Hans-Ulrich Auster, Technische Universität (Braunschweig,
Allemagne) ; István Apáthy, KFKI (Budapest, Hongrie)
ROMAP est une expérience multi-capteurs. Le champ magnétique est mesuré par un
magnétomètre à saturation de flux. Un analyseur électrostatique à coupes de Faraday
intégrées mesure les ions et électrons. La pression locale est mesurée par des capteurs
Pirani et Penning. Les capteurs sont situés sur un mât court. Les objectifs scientifiques sont
d’étudier le champ magnétique et les ondes plasma émises par la surface en fonction de la
distance de la comète au soleil.
SD2
Sampling, Drilling and Distribution
Principal investigateur : Amalia Ercoli-Finzi, Politecnico di Milano (Milan, Italie)
Le sous-système SD2 est en charge de collecter des échantillons à différentes profondeurs
sous la surface de la comète et de les distribuer à 3 instruments pour analyse (Çiva, Cosac,
Ptolemy). SD2 peut creuser jusqu’à 250 mm sous la surface de la comète. Il transporte
ensuite chaque échantillon à un carrousel qui fournit les échantillons en différentes
positions : un spectromètre, une sonde de contrôle de volume, des fours à haute et
moyenne température et un point de nettoyage. SD2 est installé sur le balcon de Philae où
il est exposé à l’environnement cométaire.
SESAME
Surface Electric Sounding and Acoustic Monitoring Experiment
SESAME est composé de trois instruments qui mesurent les propriétés des couches
externes de la comète. Deux mesurent les propriétés mécaniques et électriques des
couches externes de la surface cométaire qui sont des indicateurs de l’histoire de l’évolution
de la comète. Le troisième étudie la distribution de masse et de vitesse des particules de
poussières émises par la surface de la comète. La plupart des capteurs sont montés sur les
semelles des pieds du train d’atterrissage.
CASSE
Comet Acoustic Surface Sounding Experiment
Principal investigateur : Klaus Seidensticker (PI for the SESAME consortium), German
Aerospace Center, Institute of Planetary Research, Asteroids and Comets (Berlin,
Allemagne)
CASSE mesure la façon dont le bruit passe à travers la surface.
DIM
Dust Impact Monitor
Principal investigateur : Harald Krueger Max-Planck-Institute for Solar System Research
(Göttingen, Allemagne)
DIM mesure la poussière retombant sur la surface.
PP
Permittivity Probe
Principal investigateur : Walter Schmidt, Finnish Meteorological Institute (Helsinki, Finlande)
PP étudie les caractéristiques électriques.
Source : LE CNES
Fiche technique Rosetta :
Fiche détaillé de Rosetta du 7 mai 2014
Nom : Rosetta
Mission :
Effectuer un rendez-vous avec la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko afin d’étudier le
noyau de la comète et son environnement pendant presque deux ans, et poser un
atterrisseur sur sa surface.
Objectifs principaux de la mission :
- Étudier une comète de près sur la durée afin d’observer sa transformation sous l'effet de
la chaleur du Soleil le long de son orbite elliptique.
- Poser une sonde sur le noyau de la comète pour une analyse in-situ.
Date de lancement : 2 mars 2004 (sur une Ariane-5 G+)
Partenariats:
-La charge utile scientifique de l’orbiteur a été fournie par des consortiums scientifiques
d’instituts répartis à travers l’Europe et les États-Unis.
-L’atterrisseur a été fourni par un consortium européen dirigé par le Centre aérospatial
allemand (DLR). L’ESA, le CNES et des instituts situés en Autriche, en Finlande, en France,
en Hongrie, en Irlande, en Italie et au Royaume-Uni font également partie de ce consortium.
Autres informations sur la mission Rosetta :
- Rosetta tire son nom de la célèbre pierre de Rosette qui a permis de déchiffrer les
hiéroglyphes égyptiens il y a presque 200 ans.
- La cible de la mission était à l’origine la comète 46 P/Wirtanen. Après le report du
lancement initial, une nouvelle cible fut fixée : la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko.
- Rosetta fut le premier véhicule spatial à approcher l’orbite de Jupiter en utilisant des
photopiles comme source d’énergie principale.
- Rosetta sera le premier véhicule spatial à se mettre en orbite autour d’une comète et à
atterrir sur sa surface.
- L’atterrisseur Philae tire son nom d’une île du Nil où fut trouvé l’obélisque sur lequel
figurait l’inscription en deux langues qui a permis de déchiffrer la pierre de Rosette.
Source : LE CNES
Les objectifs :
L’objectif principal de l’envoie de Philae sur Tchouri est de recueillir des données sur la
composition du noyau de la comète et sur son comportement à l’approche du soleil. La
sonde spatiale Rosetta pèse 3 tonnes sur Terre, Philae pèse 100 kilos sur terre et
seulement 1 gramme sur Tchouri. Philae a été envoyé pour analyser « in situ » la
composition du sol et la structure de la comète.
L’ESA a investi plus d’un milliard d’euros pour le projet Rosetta. En 1993, après l'abandon
d'un projet commun avec la NASA, le comité scientifique européen a décidé sa
construction, avec pour objectif d'améliorer notre connaissance du processus de formation
et l’évolution du Système solaire dont les comètes constituent des témoins.
Rosetta est la sixième sonde spatiale à observer une comète à faible distance, mais elle est
la première à se placer en orbite autour d’elle et à poser un atterrisseur sur son noyau. Il est
nécessaire que la sonde soit autonome durant les phases critiques car la distance entre la
Terre est la comète est trop importante : l'atterrisseur doit pouvoir réussir à se poser sur un
noyau cométaire dont la constitution et le comportement sont inconnus ; la sonde doit
survivre sur les plans thermique et énergétique aux grandes variations d'amplitude de
l'éclairage solaire imposées par sa trajectoire…
Rosetta est lancée par une fusée Ariane 5 G+ le 2 mars 2004. Pour pouvoir se placer sur
une orbite identique à celle de la comète, la sonde spatiale utilise à quatre reprises à
l'assistance gravitationnelle de la Terre et de Mars. Durant son périple, la sonde spatiale
survole les astéroïdes Šteins en 2008 et Lutetia le 10 juillet 2010 dont l'étude constitue un
objectif scientifique secondaire de la mission. Rosetta est alors mise en sommeil pendant
31 mois afin de réduire la consommation d'énergie durant la phase de sa trajectoire où elle
se trouve la plus éloignée du Soleil. La sonde spatiale est réactivée en janvier 2014 puis
entame une série de manœuvres ayant pour objectif de se placer sur une orbite identique à
celle de la comète à moins de 100 km de celle-ci. Le 6 août 2014 la sonde spatiale débute
les manœuvres devant la mener à son orbite finale autour de Tchouri. Le 12 novembre,
plus de dix ans après le lancement, Philae se pose sur le sol de la comète. Son vaisseau
mère doit poursuivre l'étude de Tchouri durant sa course autour du Soleil jusqu'à la fin de
sa mission prévue en décembre 2015.
Source: Wikipedia et le CNES
8 pays participent dont l'Allemagne et la France.
Les corps de la comète contient une gamme de molécules d'organites qui pourraient avoir
contribué sur Terre ou ailleurs à l'activation d'une chimie du vivant. Pour cela, différents
instruments ont été utilisés comme des caméras, des radars, un marteau et une foreuse.
La sonde doit se poser dans les alentours du 11 novembre, sinon à l'approche du soleil,
l'astre devient actif et libère une grande quantité de gaz et de poussières qui peuvent
perturber l'approche.
On a trouvé 5 sites potentiels pour atterrir sur Tchouri mais avec des trous et des falaises
nombreuses le terrain doit être obligatoirement plat pour l'atterrissage et dégagé pour
garder la communication entre la Terre et la sonde. Il y a aussi une force centrifuge produite
par le noyau qui doit être inférieur à 30° pour éviter que Philae se retourne.
La batterie de la sonde Philae dure au total 2 jours et demi. Pour une recharge, des
panneaux photovoltaïque ont été prévu à cette effet car grâce à un rapprochement de la
sonde vers le soleil la recharge se fera mais il faut éviter une surchauffe du matériel
expérimental donc la sonde doit aussi passer un moment du temps dans la nuit. Grâce à
des versions d'un modèle tridimensionnel de la forme du noyau, le CNES a pu évaluer la
quantité de lumière que vont recevoir les différentes régions de la comète durant les
prochains mois.
Lors de la descente, la vitesse de la sonde était de 1m/s soit 3.6 km/h et la distance de
sécurité pour le largage de Philae doit être à 2.5 km de la cible.
Cette expérience scientifique sera la 1ère fois que l'on rentre "in situ" dans un astre. Nous
pouvons découvrir :
-propriété physique
-structure interne
-géomorphologie
-composition chimique
-molécules organiques
Source : Le Monde
LA CONCRÉTISATION :
Dates-clés du voyage :
- 2 mars 2004 : Lancement de Rosetta
- 4 mars 2005 : 1re assistance gravitationnelle de la Terre
- 25 février 2004 : Assistance gravitationnelle de Mars
- 13 novembre 2007 : 2e assistance gravitationnelle de la Terre
- 5 septembre 2008 : Survol de l’astéroïde Steins
- 13 novembre 2009 : 3e assistance gravitationnelle de la Terre
- 10 juillet 2010 : Survol de l’astéroïde Lutetia
- 8 juin 2011 : Entrée en hibernation dans l’espace lointain
- 20 janvier 2014 : Sortie de l’hibernation en espace lointain
- mai 2014 : Importante manœuvre de rendez-vous avec la comète
- 6 août 2014 : Arrivée à la comète
- 11 novembre 2014 : Libération de l’atterrisseur Philae
- 13 août 2015 : Passage au plus près du Soleil
- 31 décembre 2015 : Fin de la mission (prévue)
L'arrivée de Philae :
Philae s'est posé, sur Tchouri le mercredi 12/11/2014 à 16h34 heure Francaise.
Philae a été largué vers 9h35, heure française, et après 7h de voyage a une vitesse de
moins de 1m/sec (soit environ 3.6km/h) et sans moyen de freinage s'est posé sur la zone
nommée "Agilkia". L'arrivée ne s'est pas déroulée comme cela était prévu, en effet Philae
devait normalement être plaqué au sol par le déclenchement d’un jet de gaz froid durant
une quinzaine de secondes après le 1er contact avec le sol pour permettre à ses 2 harpons
de l’ancrer, mais ni le propulseur ni les harpons ne semblent avoir fonctionné et il a rebondi
deux fois.
.
La descente et le 1er rebond de Philae sur 67P. Images prises par la caméra
OSIRIS-NAC de Rosetta à 15,5 km de distance, le 12 novembre 2014 (résolution de
28
cm/pixel).
Crédits
:
ESA/Rosetta/MPS
for
OSIRIS
Team
MPS/UPD/LAM/IAA/SSO/INTA/UPM/DASP/IDA
Ces photos sont des images de Philae et de la surface du noyau de la comète
67P/Churyumov-Gerasimenko prises par la caméra OSIRIS-NAC de Rosetta, caméra
développée
au
Laboratoire
d’astrophysique
de
Marseille
(CNRS/Aix-Marseille
Université).Elles ont été prises dès l'arrivée de Philae sur la comète et pendant 30 minutes.
Les heures de l'image sont en UTC ("le temps universel coordonné" est une échelle de
temps adoptée comme base du temps civil international par la majorité des pays du globe).
Grace à ces photos, on peut faire une comparaison du sol avant et après l'atterrissage de
Philae (rigidité, expulsion de poussière etc..). Sur les photos on peut observer 3 traces qui
auraient été laissé par les pieds de Philae et une quatrième d'origine encore inconnue.
Lors de la prise de ses photos, Rosetta se situait à environ 17.5 km du centre du noyau de
la comète, soit a 15.5km de Philae et de la surface de la comète. La résolution est proche
de 28 cm/pixel et chaque image encadrée mesure 17 m de côté.
Ces clichés nous permettent de savoir que Philae tournait sur lui-même lors de sa descente
vers Tchouri. De même, c'est grâce aux photos qu'on a pu constater que Philae a rebondi
vers l’est après son 1er contact avec le noyau sa vitesse était alors de 0,5 m/s alors qu'elle
était de 1m/s lors du premier contact. Source : le CNES
LA REALITE :
La mission de Rosetta ne s'est pas arrêter au largage de Philae, en effet Rosetta en orbite
autour de Tchouri, va poursuivre les observations du noyau et de la comète pendant
plusieurs mois.
Malgré l'arrêt du fonctionnement des instruments de Philae la mission continue. L’orbiteur
va poursuivre son exploration durant encore de très longs mois en accompagnant le noyau
jusqu’à son point le plus proche du Soleil, le périhélie, et en scrutant l’évolution de son
activité.
Si son état le permet, il pourrait même poursuivre ses observations en s’éloignant du Soleil
avec la comète et se poser à son tour sur le noyau.
Dès le 19 novembre un des enjeux a pu être en partie vérifier : il y a présence de molécules
organiques sur Tchouri. Leur nature est encore inconnu mais on a pu détecter des atomes
de carbone qui pourrait donc impliquer la présence d'acides aminés, qui sont essentiel à la
création de la vie. Parmi elles, du monoxyde de carbone (CO), du dioxyde de carbone
(CO2), mais surtout des composés organiques tels que du méthane (CH4) ou du méthanol
(CH3OH) ou encore du formaldéhyde (CH2O) etc.. Ces découvertes pourrait nous
permettre de connaître les origines de la vie sur Terre.
Le 13 novembre, Philae a réussit sa première
prise d'images en couleurs de Tchouri, grâce à
Osiris. Elle est de couleur rouge "poussière" et
non gris comme les scientifiques le pensaient.
Source : Le CNES, sciences et avenir, 20 minutes
MAINTENANT ?
Téléchargement