Les soins de santé au Canada 2012 : regard sur les temps d’attente
ou d’une blessure débilitante1, 2. La transition de la prestation des services dans les hôpitaux
vers les dispensateurs communautaires amorcée ces dernières années avait initialement été
introduite an d’alléger le fardeau des hôpitaux. On constate qu’aujourd’hui, la majorité des
services de réadaptation sont dispensés ailleurs qu’en milieu hospitalier3-5.
Les temps d’attente pour des services de réadaptation au Canada sont difciles à dénir.
La plupart des études publiées utilisent la longueur de la liste d’attente comme un indicateur
des temps d’attente. En général, ces études concluent que l’attente pour des services de
réadaptation demeure un enjeu important au Canada6, 7.
Temps d’attente pour des services de réadaptation
dans la collectivité
L’accès rapide à des services de réadaptation dans la collectivité peut réduire le nombre
de visites aux services d’urgence ainsi que la durée du séjour à l’hôpital et repousser le
moment où des soins en hébergement deviennent nécessaires8, 9. L’attente pour des services
de réadaptation peut avoir de multiples conséquences. Elle peut notamment contribuer
à la hausse des coûts des services de santé et à la prévalence de l’incapacité chez les
personnes en attente, qui peuvent alors nécessiter des soins dans d’autres établissements6, 9.
Une étude menée en Ontario révèle que le temps d’attente d’un patient type est de 15 jours
pour des services d’ergothérapie et de 29 jours pour des services de physiothérapie3. Le
temps d’attente pour des services de physiothérapie en cliniques externes était plus élevé
que pour ceux offerts dans des centres d’accès aux soins communautaires, alors que le
temps d’attente pour des services d’ergothérapie était sensiblement le même dans ces
deux types d’établissements3.
Plusieurs facteurs inuent sur le temps d’attente pour des services de réadaptation dans
la collectivité, dont les heures d’ouverture, la capacité de payer et les caractéristiques
géographiques. L’accès à des centres nancés par l’État peut poser problème parce que
la plupart de ces centres sont fermés la n de semaine ou après les heures de travail
habituelles9. Le temps d’attente s’est révélé plus court dans les cliniques privées ainsi que
pour les patients qui ne souffrent pas d’affections chroniques6, 9. Par contre, il peut être plus
élevé dans les zones rurales ou éloignées qu’en milieu urbain, en raison du nombre restreint
d’endroits qui offrent des services spécialisés de réadaptation7.
Temps d’attente pour des services de réadaptation
pour patients hospitalisés
Le temps d’attente moyen pour être admis dans un établissement de réadaptation pour
patients hospitalisés est d’environ trois jours. En 2010-2011, près de 31 % des patients
transférés d’un établissement de soins de courte durée vers un service de réadaptation
pour patients hospitalisés ont dû attendre dans l’établissement de soins de courte durée
avant d’amorcer leur réadaptation. Selon les données du Système national d’information sur
la réadaptation (SNIR) de l’ICIS, en 2011-2012, plus de 90 % des patients en réadaptation
ont été orientés par un établissement de soins de courte durée, alors que seulement 2 %
ont été orientés par un établissement privé.
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