LE PARFUM DE CHRIST 2 Corinthiens 2 :1

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LE PARFUM DE CHRIST
2 Corinthiens 2 :1-17
Verset Clé 2 :15,16
« Nous sommes, en effet, pour Dieu le parfum de Christ, parmi ceux qui
sont sauvés et parmi deux qui périssent : aux uns, une odeur de mort, qui
mène à la mort ; aux autres, une odeur de vie, qui mène à la vie. Et qui est
suffisant pour ces choses ? »
La parole d’aujourd’hui nous parle de l’influence des chrétiens. Le christianisme
est la religion de l’influence. A ce titre, Jésus dit dans son sermon sur la montagne,
« Vous êtes le sel et la lumière. Si le sel perd le goût, avec quoi l’assaisonnerez-vous ? »
Jésus choisit douze disciples et les élevait, en sorte qu’ils puissent devenir des gens qui
influent sur le monde. Un jour, Jésus étaient dans la barque et les disciples étaient avec
lui. Les disciples étaient très contents d’aller avec leur maître pour passer une journée
d'excursion loin de la foule. Jésus leur dit à ce moment, « Prenez garde au levain
d’Hérode et des Pharisiens. » Les disciples, à cette parole, se sentirent coupables, car
après l’événement miraculeux de nourrir 5000 hommes avec 5 pains et 2 poissons, ils
avaient ramassé 12 paniers pleins de morceaux de pains, mais malencontreusement, ils
ne les avaient pas amenés comme ils s’étaient embarqués précipitamment. Mais
l'intention de Jésus pour cette parrole n'était pas de les faire se souvenir des pains
oubliés, mais de leur prévenir la mauvaise influence du monde comme celle d’Hérode
chercheur effréné du plaisir et celle des Pharisiens, accapareur de gloire à titre religieux.
Jésus voulait vraiment que ses disciples ne soient pas comme ces hommes mondains, et
influencés par eux, mais des hommes spirituels qui puissent influer sur le monde
incrédule et pervers. Depuis la deuxième moitié de 19e siècle, la tendance incrédule et
impie se propageait puissamment dans le monde occidental. En Allemagne, sous la
célébrité d’Hegel, Schopenhauer passa de longues années d’amertume. Par vingtaine,
les étudiants affluaient pour suivre chaque jour les cours d’Hegel, alors que
Schopenhauer n’en avait que cinq. Puis, l’année suivante, aucun étudiant ne venait, puis
l’année après, l’annonce du cours même disparut. Dans sa colère, il disait qu’il travaillait
pour les siècles futurs, non pour la foule de singes qui ne comprenaient pas sa noble
philosophie. Et finalement il devint célèbre à la fin de sa vie. Sa philosophie pessimiste
athée fit un grand écho et impact dans tous les domaines créateurs ; une force motrice
de la déchristianisation du monde occidental se déclencha. Nous trouvons que cette
influence est forte dans le subconscient de nos jeunes contemporains. Mais nous croyons
que même dans cette ère de postmodernité, la volonté du Christ envers son peuple n’a
pas changé. Il veut que son peuple soit le parfum de Christ dont l’odeur émane
puissamment vers le monde incrédule et transforme le monde ! Par rapport à la masse
incrédule du monde, nos disciples de CCU sont une minorité absolue. Mais, il est
incontestable que Dieu les élève comme un royaume de sacrificateurs et mère et père de
leur nation pouvant influer inlassablement sur elle.
I.
Les larmes de berger Paul (1-4)
Regardez le verset 1. Paul a jugé bon de ne pas retourner à Corinthe. Selon 13 :2,
Paul s’en était allé à Corinthe, mais son séjour là-bas ne s’était pas bien passé, en sorte
qu’à la fin de ce séjour, on dut se séparer avec un sentiment de blessure et amertume.
Comme nous l’avons appris lors de nos précédentes études de 1e épître aux Corinthiens,
l’église à Corinthe avait de multiples problèmes tels, la division entre les membres,
l’immoralité sexuelle, la consommation de la viande sacrifiée aux idoles, l’apport des
différends auprès la juridiction mondaine, le manque d’amour à tel point que chacun
mange pour soi dans un coin de l’église, et surtout la disparition graduelle de la foi de
la résurrection. Ayant un sentiment profonde du problème, Paul s’y était rendu, mais
voilà de retour, il n’avait que des blessures, car vis-à-vis de ses reproches, les gens
fermaient le cœur comme rideau de fer. Néanmoins, sur le chemin de retour à l’Asie,
Paul avait estimé nécessaire de revenir nouvelle fois à Corinthe. Mais au fur et à mesure
que le temps passait, Paul s’était avisé différemment. Le temps n’était pas opportun. Son
changement de plan provoqua un préjugé de certins Corinthiens humanistes qui le
critiquaient, en disant que Paul était une personne changeante selon la circonstance. Paul
se défendit en disant qu'en lui il n’y a pas de oui et non, mais que oui, car il obéit à Dieu.
Alors Paul se contenta de leur écrire une lettre, qui était la 1e épître aux Corinthiens.
Alors quel était le but de la lettre de Paul ? Regardez le verset 3. « J’ai écrit
comme je l’ai fait pour ne pas éprouver, à mon arrivée, de la tristesse de la part de ceux
qui devaient me donner de la joie. J’ai en vous cette confiance : ma joie est la vôtre à
tous. » Ici, nous trouvons que Paul souhaitait pleinement que la situation soit réparée
lors de sa prochaine visite chez les Corinthiens. Ceux-ci étaient les sujets qui devaient
réjouir Paul, car ils étaient ses enfants spirituels. Mais malheureusement, ils l’attristaient
par leur mauvaise conduite. Que s’était-il passé ? Au milieu de Corinthiens, s’était,
pendant l'absence de Paul, infiltré un péché. Le péché « harmatia » en grec signifie
coupure. Il peut être un acte d’ordre moral tel vol, adultère, meurtre, etc. Mais il peut
être aussi un mal invisible et intérieur tel ingratitude, jalousie, division, etc. En tout cas,
le péché est une coupure. Il fait couper avec Dieu et par conséquent avec les hommes.
Les Corinthiens étaient remplis de joie quand ils avaient accepté l’évangile transmis par
Paul, mais ce moment d’allégresse ne durait pas si longtemps, sans tarder, ils se
laissèrent dominer par de diverses pensées humaines, jusqu’à soulever le problématique
sur l’autorité de Paul. Alors, Satan ne rata pas l’occasion, et fit un dégât non négligeable
dans l’église, en faisant éloigner les gens les uns des autres, et en divisant l'assemblée
par esprit des factions et parti-pris.
Mais ici ce qui nous étonne, c'est que Paul, dans cette situation accablante, ne
perdait pas l'assurance, à tel point de dire « ma joie est la vôtre pour tous. » Sa joie
reviendra et cette joie deviendra la joie de toute l’église de Corinthe. D'où vient cet
espoir étincelant ? Tant que Paul a l’amour de Dieu pour les Corinthiens, nul ne peut
asphixier l'espoir.
Dans ce témoignage, Paul dit qu’il versait des larmes. En effet, Paul versait
beaucoup de larmes pour ses brebis. Lisons le verset 4. « C’est dans une grande
affliction, le cœur serré, avec beaucoup de larmes, que je vous ai écrit, non pour vous
attrister, mais pour que vous connaissiez l’amour extrême que j’ai pour vous. » Il semble
que Paul se vantait. Mais ce n’est pas le cas. Paul avait l'habitude de s’exprimer, « je
souhaite que vous n’ignorez pas ceci ou cela ». Et cela comprend ses propres actions.
Ce n’était pas pour se manifester dans la mérite, mais c’était pour que les ouailles en
viennent à connaître combien le péché dans lequel elles se sont enfoncés ou elles ont
commis est grave et que les larmes sont versés en vue de la réparation par quelqu'un en
coulisse.
Il y a plusieurs sortes de larmes. Mais à mon avis, on peut les diviser en deux tout
simplement, les larmes qu’on verse pour soi et les larmes qu’on verse pour les autres.
Même les larmes qu’on verse pour les autres peuvent être versés en réalité pour soimême. Par exemple, quand un cher meurt, on verse les larmes pour lui, mais en réalité,
ces larmes s’avèrent pour soi, car la solitude suite à son départ pèse lourdement sur nous.
Mais ici les larmes que Paul verse est purement pour les autres. Il y a aussi des larmes
restauratrices et des larmes plongeantes. J'ai vu un garçon pleurer de grâce à la veille, et
le lendemain, il se trouvait dans la main de Satan à cause de son désir ludique sans frein.
Wesley Dewel dit au sujet des larmes : Selon lui, Jésus comprend ce qu’est
pleurer en priant. Le verset le plus court de la Bible, « Jésus pleura. » en dit long que
lui-même pleurait beaucoup. Mais Dewel dit qu’il faut être clair que nos larmes ne soient
pas les larmes versées à cause de l’apitoiement de soi. De telles larmes peuvent être
fondamentalement mondaines. Les larmes d’apitoiement de soi peuvent donner la
libération momentanée des tensions. Parce qu’ « un tapage de pleure » peut soulager le
désespéré et hausser le moral du découragé. Mais comme elles ne sont pas spirituelles,
elles ne peuvent faire à ceux qui les versent jouir de la vraie délivrance. Dewel parle de
plusieurs raisons spirituelles qui justifient les larmes que j’aime citer à cette occasion. Il
dit d’abord, qu’il faut pleurer parce que l’homme a abandonné Dieu. Ensuite il faut
pleurer parce que le péché se propage d'une vitesse exponentielle au monde. En
troisième lieu, nous devons pleurer parce qu’en tant que peuple de Dieu nous sommes
endormis spirituellement. Nous devons pleurer en quatrième et dernier lieu parce que le
jour du Seigneur s’approche et que nous avons devant nous de multiples tâches non
accomplies.
Les larmes que Paul versa était les larmes pour ses brebis. Paul fit une sévère
réprimande à ses enfants spirituels quand ceux-ci marchaient dans la mauvaise voie.
Paul savait à quel prix Jésus les avait racheté et les avait adopté comme son peuple.
Désormais, ils n’appartenaient pas à eux-mêmes, mais ils appartenaient, corps et âme, à
leur Seigneur, Jésus-Christ. Mais ils trahirent la grâce du Seigneur Jésus qui avait tant
payé et retournèrent à l’ancienne vie de péché. Ils oublièrent la grâce et se mirent à
critiquer l’autorité de l’apôtre. Paul en souffrait énormément. Paul versa beaucoup de
larmes, en priant que Dieu les fasse se repentir et revenir sur leur pas. Quand Chrétien
dans le Voyage de Pèlerin de John Buynan dévia sur le mauvais chemin, il ressentit un
soupir inlassable dans son intérieur. Son âme ne trouva pas de repos, avant qu’il se
repente et revienne au bon chemin. Paul savait ce qu'est cette souffrance de l'écart et
versait beaucoup de larmes. En tant que berger, nous faisons nos efforts pour ne pas
laisser les brebis prendre la mauvaise voie. Mais nous devons venir à Dieu avant tout,
pour que nous le suppliions avec beaucoup de larme qu’il les aide à trouver leur faute et
à venir au bon chemin. Jean Calvin disait une fois, « Il est d’un vrai berger de pleurer
lui-même avant de provoquer les larmes des autres, et de retenir pour lui-même plus de
douleur qu’il n’en fait éprouver à d’autres. » Mais nous ne pleurons pas assez, et nous
évitons trop souvent la douleur qui nous agace. Et nous y réagissons impulsivement.
Une femme a eu l'accès de colère, à l'étonnement de tous, quand son opinion était
différente des autres. La colère est l'antipode de larme, quoi que parfois les deux
viennent ensemble désatreusement et le berger dois savoir opprimer la première et
creuser la seconde.
Nous nous souvenons des larmes de Monique, la mère de Saint Augustin. Pendant
9 ans de la vie luxurieuse de son fils, Monique n’avait jamais relâché sa prière pour son
fils. Souvent, les larmes remplissaient le sol de sa chambre. Elle versa de telles larmes
parce qu’elle vit la mort de l’âme de son fils bien-aimé. Dieu révéla l’avenir à travers
son rêve. Elle vit en rêve un homme s’approcher d’elle et lui demander pourquoi elle
pleurait tant. Ce n’était pas pour le savoir vraiment, mais pour donner une simple
consolation à celle qui était dans la tristesse. Elle répondit, « parce que mon fils erre, je
suis triste. » L’homme dit, « regarde bien autour de toi. » Puis Monique trouva qu’elle
était ensemble avec Augustin sur le même plancher de bois. Plus tard, Monique rendit
visite à un évêque et le supplia d’aider Augustin qui était tombé dans une fausse
croyance. L’évêque le refusa, en raison que le temps n’était pas opportun et que Dieu le
convaincra lui-même un jour. La mère s’accrocha à lui avec des larmes de supplication
et insista sur le fait qu’il fallait s’occuper de l’éducation de son fils. Mais l’homme
persévéra dans son refus en lui donnant néanmoins cette célèbre parole, « Il est
impossible que le fils objet de ces larmes périsse. » Selon sa foi pleines de larmes, son
fils Augustin fut enfin converti de sa vie perverse et son errance intellectuelle.
II.
Pardonnez à celui qui était la cause de tristesse
Paul parle maintenant qu’il faut pardonner celui qui s’est repenti. Regardons le
verset 5. « Si quelqu’un a été une cause de tristesse, ce n’est pas moi qu’il a attristé, c’est
vous tous, du moins en partie, pour ne rien exagérer. » En ce qui concerne la cause de
la tristesse dont Paul parle ici, il y a deux opinions. Certains y compris les premiers pères
de l’église pensaient que cette personne est celle qui s’est plongée dans l’inconstance
sexuelle comme on le voit dans 1 Corinthiens chapitre 5. En effet, l’avons-nous appris,
il prit la femme de son père, c’est-à-dire soit sa belle-mère soit la concubine de son père
comme femme. Une deuxième opinion est qu’il s’agit de l'homme qui critiquait ou
rabaissait l’autorité apostolique de Paul. Cet humaniste n’acceptait pas l’autorité de Paul
et l’en blâmait auprès des collaborateurs, ce qui provoqua la division de l’Eglise. Cette
deuxième supposition est plus probable, car elle concerne plus directement Paul pour
qu’il soit attristé par son comportement. Paul voulut que l’Eglise l'expulse, car il divisait
et détruisait l’Eglise. Chasser la personne qui était jusqu’alors le collaborateur de
l’Eglise était une chose difficile et douloureuse. Mais les Corinthiens y obéirent et
exécutèrent l’excommunication. Paul eut le cœur serré à la pensée de comment il aurait
répondu à cette mesure disciplinaire. Or, selon la nouvelle qu’apporta Tite, cette
personne, après qu’elle fut expulsée, se repentit de son péché et revint à l’Eglise.
Quelle était l’exhortation de Paul à son sujet ? Paul dit, « qu’il suffit pour cet
homme du blâme qui lui a été infligé par le plus grand nombre, en sorte que vous devez
bien plutôt lui pardonner et le consoler, de peur qu’il ne soit accablé par une tristesse
excessive. » Paul constate ici que la personne avait été l’objet du blâme du grand
nombre. Cela était en soi une peine insupportable. Donc, il est normal que les ouailles
s’impatientent de le voir retourner. Puis il est normal que dès qu’il révèle un signe de
repentance, on l’accepte de nouveau dans la communauté fraternelle. Par
l’excommunication, la personne se serait senti une condamnation de Dieu dans l’âme,
c’était une préfiguration du séjour éternel de l’enfer. Maintenant, la personne se dit
repenti, donc il est raisonnable de l’accepter dans la communauté des saints. Mais
l’argument de Paul plus fondamental est ailleurs. Paul dit dans le verset 9. « car je vous
ai écrit aussi afin de savoir, en vous mettant à l’épreuve, si vous êtes obéissants en tout. »
Le pardon n’est pas une noble vertu de l’humanité. Le pardon est l’ordre du Seigneur
auquel tout homme doit obéir.
Jean Delumeau dit de la complexité de l’insertion des pécheurs par le
confessionnel aux 18e à 20e siècles en Occident. Déjà haut moyen âge, par concile de
Trente, on doit distinguer ceux qui sont « attrits » c’est-à-dire ceux qui ont le regret des
leurs pécheurs à cause de leur laideur et de la peur de l’enfer et « contrits » ceux qui
détestent les péchés qu’ils ont commis avec une volonté sincère de n’en plus commettre
dans la suite, accompagnée de l’espérance d’en avoir le pardon. Delumeau décrit le
confessionnel de ces siècles modernes que le pénitent est invité à se poser par le
confesseur : Qui ? Quoi ? Ou ? Par qui ? combien de foi ? Pourquoi ? comment ? quand ?
Ce questionnement est encore affiné par des interrogations complémentaires sur les
circonstances « aggravante » ou « atténuantes » et sur l’évaluation morale des rechutes.
Le prêtre est appelé ainsi « examinateur de la conscience. » Cet examen de conscience
trouve, conclue Delumeau, sa place naturelle dans l’histoire générale de l’homme
occidental actif, lucide et inquiet, jamais satisfait de lui-même, tendu vers de
continuelles améliorations de soi et d’autrui. En quoi, Delumeau s'amuse des mots, il
s’est opposé presque terme à terme à l’homme tranquille et serein de la tradition
bouddhiste et hindouiste.
Pourtant, Paul n’exige pas l’examen de conscience au pénitent, mais exige plutôt
aux Corinthien la loi d’amour de Dieu à laquelle ils se devaient obéir. Donc, il faut lui
pardonner sans condition, quand il manifeste son désir d’être pardonné après avoir subi
une blâme d’un grand nombre. Une fois Pierre s’adressa à Jésus et dit, « Seigneur,
combien de fois dois-je pardonner ? » Le pardon est vraiment un travail difficile
d’effectuer, pour l’homme. Il n'y a, donc selon Paul, qu'une seule solution qui est
l’obéissance au commandement de Dieu. Luc 17:4 dit, « Et s’il pèche contre toi sept fois
dans un jour, et que sept fois il revienne à toi, en disant : Je me repends, tu lui
pardonneras. » Alors il n'y aura certainement pas le temps d'effectuer l'examen de
conscience. A cette parole, les apôtres dirent : « Seigneur, augmente notre foi. » Mais
Jésus nous le commande, car nous le pouvons, en pensant qu'il nous a pardonné nousmêmes sans condition par son sang précieux. Selon Paul, c’était une épreuve à laquelle
Dieu mit les Corinthiens. La vie humaine déchue est en quelque sorte une épreuve
constante du pardon. Une jeune fille, étant émue du pardon de Dieu, devenant
chrétienne, s'est avisé à nouer une relation brisée avec son père qui l’avait abandonée et
qui était fort incrédule, et finalement, Dieu la bénit et elle put renouer la relation d’amour
avec lui. La joie débordait son cœur et une grande partie de sa blessure de vie a été
bandée.
Si nous ne pardonnons pas à ceux qui pèchent contre nous, nous ne devons pas
les mauvais garçons, nous nous trouvons dans la situation de la violation de la loi, ce
qui est la cause de tout malheur. Dans 1er Corinthiens, Paul parlait des convives de la
sainte cène indignes qui en vinrent à être malades et infirmes et parfois décédèrent.
Manger et boire proprement le pain et du vin se rapportent au pardon, le message
principal de l'évangile. Si nous pardonnons quelqu’un faisant mal à nous et tendons nos
mains vers lui, Dieu bénit notre vie en abondance au-delà de notre imagination.
III.
Le parfum de Christ
Regardons les versets 12 et 13. Paul fut chassé d’Ephèse à cause de l’émeute de
Démitrius l’orfèvre qui vit ruiner sa part de marché de la vente de statut d’idole à cause
du prêche de Paul. Paul arriva à Troie. Une nouvelle fois, le Seigneur ouvrit grandement
la porte de l’évangélisation dans la ville. Le désir d’autrefois de Paul était d’évangéliser
l’Asie, car dans cette région, les idoles païennes étaient nombreuses et il voulait les
détruire par le prêche de l’Evangile. C’était la circonscription administrative où se situait
sa ville natale Tarse. Donc, certainement il a plus d’affinité à cette région qu'à l'Europe.
Mais Paul confesse que son esprit n’a pas eu de repos, parce qu’il n’a pas trouvé Tite.
Celui-ci était parti à Corinthe pour examiner la situation de Corinthe. Paul donc décida
de quitter Troie pour se diriger vers Macédoine. Si nous voyons la prière sacerdotale de
Jésus dans Jean 17, nous trouvons trois sujets de prière de notre Seigneur avant qu’il
quittât le monde. D’abord, il pria pour ses 12 disciples, qu'ils soient gardés par la parole
de vérité, ensuite il pria pour le peuple de Dieu, qu'il soit un. Ils étaient nombreux, ceux
qui se mirent à suivre Jésus pendant son vivant : il y a plus de 72 disciples, qui partirent
prêcher deux à deux, il y a aussi 500 frères à la fois qui auraient témoigné Jésus
Ressuscité. En troisième lieu, Jésus pria pour ceux qui ne sont pas encore dans la
bergerie, mais qui viendrait dans sa bergerie après son départ.
Paul avait l’ordre de prière. Il prie que la bergerie en danger soit bien gardée de
l’assaut de Satan. C’est quelque chose plus urgente de garder les moutons de la bergerie
que de gagner d’autres âmes païennes par l’Evangile. Paul n’a donc pas trouvé la
tranquillité dans son âme et ne put s’empêcher de tout abandonner pour aller vers la
direction de Corinthe. Selon 7 :7, enfin, cette soif de la nouvelle a été satisfaite, car Paul
rencontra à Macédoine Tite qui lui apporta une nouvelle exquise de la repentance de la
personne qui était la cause de sa tristesse.
Regardons le verset 14. « Grâce soient rendues à Dieu, qui nous fait toujours
triompher en Christ, et qui par nous, répand en tout lieu l’odeur de sa connaissance ! »
Il paraît que ce verset est écrit avant la rencontre de Tite en Macédoine. Cependant nous
ne voyons ici rien de pessimisme, mais Paul était rempli de l’assurance de la victoire.
Peut-être dans cette époque où il n’y a pas de moyen de communication comme
aujourd’hui, Paul pressentit déjà le mouvement de cœur de la personne en cause vers la
repentance. Nous n’en savons rien. Mais ce qui est certain, c’est que partout où Paul fut
conduit, il s’en alla avec l’assurance ferme de la victoire de Dieu. D’où vient cette
assurance ? Nous avons appris dans la leçon précédente, cette assurance, car Dieu a
vaincu la puissance de la mort. Paul en assurance, s’écria, « Lorsque ce corps corruptible
aura revêtu l’incorruptibilité, et que ce corps mortel aura revêtu l’immoralité, alors
s’accomplira la parole qui est écrit : La mort a été engloutie dans la victoire. O mort, où
est ta victoire ? O mort, où est ton aiguillon ? » Par cette foi de la résurrection, Paul fut
exposé à la mort chaque jour, même en combattant les bêtes féroces à Ephèse. Par les
ennemis de Dieu, il fut insulté, persécuté et calomnié et il devint balayeur du monde, et
rebut de tous. Mais Paul triomphait de tous ces choses par la foi en la résurrection de
Jésus-Christ.
La note de bas de page sur le mot triomphe nous fait allusion au cortège triomphal
du vainqueur suivi des captifs. Quand la guerre est gagnée par l’armée, les généraux
prennent le premier rang ensuite leurs fils et soldats prennent la suite puis à la fin les
esclaves enchaînés entrent dans la cité. A ce moment, partant de la trompette la musique
se fait retentir. Alors le souverain sacrificateur s’avance pour mettre le parfum sur l’autel
pour remercier leur dieu. Eph 6 :12 dit, « nous n’avons pas à lutter contre la chair et le
sang, mais contre les principautés, contre les pouvoir, contre les dominateurs des
ténèbres d’ici-bas, contre les esprits du mal dans les lieux célestes. » Or, lorsque le
peuple de Dieu lance et gagne le combat contre ces ennemis, Dieu le considère comme
héro de Dieu, comme le général triomphale entrant par l’arche de triomphe entouré par
l'applaudissement des foules. Nous entraînons les pions de diable vaincu derrière notre
cortège. Or, l'arme et machine de la guerre pour cette victoire est unique : la parole de
Dieu qui est comparé à l’épée de l’Esprit dans Ephésiens. Dieu nous envoie au monde
avec cette arme pour vaincre l’ennemi. Quand un péché qui fait gémir si longtemps une
âme est confessé, et que cette âme tourmentée en est délivré, tout le peuple du lieu
céleste se lève pour faire retenir la louange de Dieu. Quand par la connaissance de Dieu
une âme mourrante dans le péché en vient à rencontrer Jésus et obtenu le salut, un odeur
agréable monte dans le ciel et Dieu s'en réjouit dans sa narine. Le désir du Seigneur est
dès le commencement de voir le monde gagné par la vérité. Ainsi, Esaïe 2 :2 dit, « Il
arrivera, à la fin des temps, que la montagne de la maison de l’Eternel sera fondé… que
toutes les nations y afflueront. Des peuples nombreux s’y rendront et diront : Venez,
montons à la montagne de l’Eternel à la Maison du Dieu de Jacob, Afin qu’il nous
instruise de ses voies, et que nous marchions dans ses sentiers. Car de Sion sortir la loi,
et de Jérusalem la parole de l’Eternel. » Dieu envoya son Fils unique et le fit mourir sur
la croix pour révéler cette connaissance de salut longtemps cachée parmi les hommes.
Elle fut révélée jusqu’à nous. Maintenant, selon sa volonté permanente, le Seigneur veut
nous envoyer, nous qui sommes sauvés pour éclairer encore ce monde ténébreux par
l'évangile et sauver ses citoyens nombreux.
Paul continue de dire que maintenant les chrétiens sont le parfum du Christ.
Lisons les versets 15 et 16. « Nous sommes, en effet, pour Dieu le parfum de Christ,
parmi ceux qui sont sauvés et parmi ceux qui périssent : aux uns, une odeur de mort, qui
mène à la mort ; aux autres, une odeur de vie qui mène à la vie. Et qui est suffisant pour
ces choses ? » Si le pot de parfum est comparable au fait que nous sommes établis
comme enseignants de la Bible, le parfum du Christ, est comparable à ce que nous
sommes à l’image de Jésus. Nous ne devons pas nous contenter du titre d’enseignant de
la Bible, cela n’est pas suffisant. Nous devons être parfum du Christ en imitant son style
de vie chaque jour. Etre parfum du Christ est comme si on obéit chaque jour Romain
12 :1 qui dit, d’« offrir notre corps comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, ce
qui sera de notre part un culte raisonnable. » Une sœur a donné son bon matin de tous
les jours pendant trois ans comme un parfum d’aurore au temple. Qu’il fasse beau, ou
pleuve ou neige, elle gardait ce rendez-vous matinal de Dieu sans faute. Dans
l’impossibilité, enfin Dieu nous a fait une étonnante nouvelle de promesse d’embauche.
D'entrefaites, sa bergère s’était repentie selon la parole de Nombre de sa rébellion contre
le serviteur de Dieu. Elle-même obéit à la parole et a décidé d'être ne pas être jaloux à
son collège qui avait obtenu le contrat de travail avant elle, ce qui a donné beaucoup
d'ambiance de grâce à la société. Dieu s’est réjoui d'elle et fait descendre sa bénédiction.
Puis, sa brebis est devenu objet d'un des plus grands sujets de grâces de CCU élues par
les meneurs.
Le parfum de l’encens brûlé par les sacrificateurs romains pendant la procession
provoquait des réactions différentes. Pour les soldats triomphants, il était synonyme de
vie et de victoire, mais pour l’ennemi vaincu, il signifiait la défaite et la mort. Ils étaient
en chemin vers leur supplice de guillotine. Par cette image de l’encens, Paul décrit le
ministère des chrétiens. Il compare les croyants à l’encense parce qu’ils répandent le
parfum de Jésus-Christ dans leur vie et leur travail. Aux yeux de Dieu, les chrétiens
authentiques sont le parfum même de Dieu. Pour les frères, c’est le parfum de vie,
inspirant chaque instant la vie. Mais pour les incroyants, c’est le parfum de mort, leur
existence faisant pressentir une prémonition de la condamnation éternelle chaque
instant. La vie compromettante est semblable à une huile amalgamée par des ingrédients
impurs qui fait émaner de mauvaise odeur avant de s'éteindre rapidement. Mais la vie
pure de consécration d’un chrétien est un parfum de Dieu qui exerce une grande
puissance.
Surtout le parfum du Christ montant dans le ciel peut signifier l'Espérance. Celui
qui émane le parfum du Christ ne connaît pas le désespoir. Il y eut un fils unique d’un
pasteur en Australie. Il eut une tumeur au cerveau à l’âge de sept ans. Il dut subir deux
fois une opération au cerveau qui durait 6 heures. Il perdit beaucoup de sang et sa
conscience aussi. Son père, désespéré, dit à son fils en coma, « Andrew, fais moi un
sourire. » Presque imperceptiblement le coin de sa bouche bougea, puis l'enfant
s'écroquivilla avec un petit sourire forcé. Deux jours plus tard, il se réveilla. Il regarda
son père fixement avec ses yeux bleus, en bougeant sa bouche comme s’il voulait parler.
Puis au grand étonnement de son père, il dit faiblement d’une voix entrecoupé et excitée :
J’ai vu… J’ai vu.. des anges ! Quoique cet enfant soit petit, il était un bon parfum de
Christ, qui remplissait tout l’hôpital où il était logé et donnait beaucoup d’espoir aux
patients de même âge et aux infirmières dont l’une disait plus tard quand Andrew fut
mort, « Votre amour et celui d’Andrew ont été si exceptionnels qu’ils se sont répandus
dans tout l’étage. Vous avez tous deux été des modèles pour moi. A la fin de sa vie,
Andrew se montrait si courageux et si désireux d’aller au ciel, que nous avons ressenti
une grande paix. »
Par la parole d’aujourd’hui, nous avons appris de nouveau le cœur de berger de
Paul. Il versait d’abondantes larmes pour sauver les Corinthiens de l’abîme du péché. Il
ne laissa pas la situation de rébellion avec indifférence. Mais il luttait inlassablement de
sorte que les brebis à Corinthe s’en repentent et retrouvent la joie en Christ qu’ils avaient
éprouvé auparavant quand ils avaient rencontré Jésus. Surtout, nous apprenons que nous
sommes le parfum de Christ. Nous ne pouvons peut-être pas faire de grandes choses.
Mais chaque jour, si nous imitons Christ et portons son image en émanant son parfum ;
amour, sacrifice, pardon, humilité, puissance, espoir, etc, nous pouvons influer sur ce
monde, de sorte que le monde soit meilleur et que parmi le monde il y eut le peuple de
Dieu qui naît par nous. Que Dieu vous bénisse comme le parfum exquis de Christ dans
ce monde !
Une petite appendice. Qui est suffisant pour ces choses ? Qui est capable
d'assumer le rôle de parfum du Christ dans ce monde si ténébreux ? Personne. A
l'époque, il y a des judeo-chrétiens qui imposaient la circoncision pour être croyant. Pour
s'adapter au monde incrédule, beaucoup de gens falsifiaient la parole de Dieu. Un peu
comme les missionnaires Jésuites qui s'adaptaient à la culture païenne afin de gagner le
plus grand nombre des indigènes, avec son devise célèbre : le but justifie le moyen. Pour
eux par le masse média et la popularité, gagner le cœur d'aussi grand nombre des gens
suffit. Mais Paul ne cherchait pas le moyen humain pour évangéliser le peuple. Il était
le serviteur de Dieu qui transmit la parole de Dieu avec sincérité, de la part de Dieu,
devant Dieu et en Christ. Dieu bénit son ministère en faisant naître beaucoup de
protagonistes de l'évangile qui devinrent des matériaux puissants de l'évangélisation du
monde ci-après. Si nous sommes jeunes, nous devons brûler notre jeunesse pour
répandre l'odeur de Dieu dans ce monde. Si nous en avons le désir, Dieu nous rendra
capables de le faire. Amen !
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