votre étude : inutile de le dire. Le correcteur le sait !
Description.
Première difficulté : ne pas comprendre ce qu'est un IDE entrant. Exemple : une entreprise d'un pays
A fait un IDE dans le pays B. Pour le pays A, cet IDE est un IDE sortant. Pour le pays B, cet IDE est
un IDE entrant. Ce document présente les IDE entrants. Autrement dit, il indique où vont les IDE dans
le monde (et non pas d'où ils viennent).
Deuxième difficulté. Oublier de préciser que les donnés correspondent à la part des IDE mondiaux.
Par exemple, la phrase : « les parts d'IDE dans les pays développés ont baissé, passant de 66,9 % à
41,5 % » ne veut rien dire, puisque l'on ne comprend pas qu'il s'agit de la proportion d'IDE du monde
que reçoivent les pays développés. Il faudrait donc écrire : « la proportion des IDE dans le monde
allant vers les pays développés a baissé, passant de 66,9 % à 41,5 % ».
Troisième difficulté, la plus grave. Le document donne les évolutions des parts des IDE dans les
différentes régions du monde, pas de leur valeur absolue. Par conséquent, La phrase : « les IDE allant
vers les pays d'Amérique latine ont doublé entre 1992 et 2012 » est fausse. Ce qui a doublé est la part
des IDE qui vont vers les pays d'Amérique latine. Or, comme l'on sait que les IDE dans le monde ont
doublé, les IDE qui vont vers les pays d'Amérique latine ont été multipliés par 4 (2 x 2 = 4).
Correction ;
1. Ce document est un tableau présentant les investissements directs étrangers (IDE) mondiaux
entrants en 1992 et 2012. La source du tableau est la CNUCED. Plus précisément, le tableau indique
la quantité totale d'IDE entrants dans le monde, exprimée en milliards de dollars de 2012, ainsi que la
manière dont se répartissent ces IDE dans les différents pays du monde (exprimée en % du total des
IDE).
2. Les entreprises ont fortement accru l'internationalisation de leur production, puisque leurs
investissements à l'étranger ont doublé entre 1992 et 2012, passant de 650 à 1350 milliards de $.
3. Mais, dans le même temps, la répartition de leurs investissements a profondément évolué durant la
période.
3a. En effet, on constate un basculement des IDE des pays développés vers les pays en
développement. En 1992, plus des 2/3 des IDES allaient vers les pays développés, et seulement 1/3
vers les pays développés -les économies ex-communistes étant quasi absentes des stratégies
d'internationalisation des entreprises. En 2012, la moitié des investissements des entreprises à
l'étranger se font vers les pays en développement. La proportion d'IDE vers les pays développés reste
importante, puisque 41,5% y sont destinés. Toutefois, cette proportion a baissé de près 25 points de %
en 20 ans. Les économies ex-communistes d'URSS et de Yougoslavie sont, par ailleurs, désormais
intégrées à la mondialisation de la production (6,5% des IDE y sont destinées).
3b. Ce basculement des IDE des pays développés vers les pays en développement s'est, par ailleurs,
opéré essentiellement au détriment de l'Europe. La diminution des IDE qui y sont destinés explique,
en effet, la quasi totalité de la diminution de la part des IDE vers les pays développement : près de la
moitié des IDE allaient vers l'Europe en 1992, seulement 20,4% en 2012 (soit plus de 25 points de %
en moins). Au contraire, la part des IDE vers l'Amérique du Nord reste quasi constante.
Par ailleurs, tous les pays en développement n'ont pas bénéficié également de ce basculement. L'Asie
est, aujourd'hui, la zone du monde qui recueille le plus d'IDE dans le monde (30%), à la suite d'une
augmentation de 50% de sa part des IDE dans le monde depuis 1992. Toutefois, c'est l'Amérique latine
qui a le plus bénéficié de l'augmentation de la part des IDE vers les pays en développement : cette
dernière a doublé passant de 9,7% à 18,1% de l'ensemble des IDE dans le monde. La part des IDE
vers les pays africains a également augmenté de 50%, passant de 2,3 à 3,7%. Toutefois, cette part
demeure très modeste, l'Afrique demeurant ainsi largement à l'écart de la mondialisation de la
production.
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