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GUIDE PRATIQUE POUR LA CONSTRUCTION ET LA RENOVATION DURABLES DE PETITS BATIMENTS – ENE02 
RECOMMANDATION PRATIQUE ENE21 
o Peuvent  être  la  cause  de  condensations  à  l'intérieur  des  parois,  entraînant  des 
problèmes d’humidité, de moisissure et/ou de corrosion.  
o Ont  des  conséquences  sur  le  bon  fonctionnement  et  l’efficacité  des  systèmes  de  
ventilation mécanique  
 
Il convient donc de limiter ces infiltrations. L’air neuf pour la ventilation hygiénique sera amené 
dans les locaux sec pour fournir un environnement sain et confortable grâce à une ventilation 
contrôlée,  naturelle  ou  mécanique,  assurant  exactement  le  renouvellement  d’air  nécessaire 
(voir fiche ENE23 « Choisir un mode de ventilation énergétiquement efficace »). 
 
D’autre  part,  l'étanchéité  à  l'air  n'est  pas  incompatible  avec  une  "respiration"  de  l'enveloppe. 
Étanchéifier l'enveloppe consiste à éviter le passage d'air extérieur, non contrôlé, au travers de 
"trous"  dans  l'enveloppe  du  bâtiment  (fissures,  joints,  …).  Mais  un  mur  étanche  peut  être 
"respirant"  s'il  favorise  les  échanges  de  vapeur  entre  l’intérieur  et  l’extérieur  pour  réguler, 
naturellement, le niveau d'humidité de l'ambiance. La migration de vapeur au travers des parois 
est,  contrairement  aux  infiltrations,  favorable  à  un  environnement  confortable.  Elle  permet 
d'éviter des ambiances trop humides ou trop sèches. 
 
Ainsi, une enveloppe étanche et respirante pourrait être comparée à une veste neuve en Gore-
Tex®,  tandis  qu'une  enveloppe  non  étanche  et  imperméable  à  la  vapeur  pourrait  être 
comparée  à  une  veste  en  plastique  trouée.  Elle  ne  permet  pas  d'évacuer  la  transpiration 
malgré les trous, et les trous créent des courants d'air augmentant l'inconfort. 
 
L'étanchéité à l'air dépend surtout de la qualité des matériaux et de la qualité de leur mise en 
oeuvre,  tandis  que  la  perméabilité  à  la  vapeur  dépend  exclusivement  de  la  nature  des 
matériaux  mêmes.  La  perméabilité  à  la  vapeur  d'eau  est  un  critère  de  choix  des  matériaux 
composant  les  différentes  parois  de  l'enveloppe  (voir  notamment  les  fiches  MAT06 
« Revêtements de murs  intérieurs  et  plafonds: choisir  des  matériaux sains, avec un écobilan 
favorable »). 
 
INDICATEURS DE QUALITE 
L’étanchéité  à  l’air  d’un  bâtiment  peut  être  analysée  par  une  technique  appelée  « blower 
door »; ce test est clairement défini par la norme EN 13829. Des informations complémentaires 
sur  les  procédures  de  test  sont  disponibles    le  site 
http://www.epbd.be/index.cfm?cat=airtightness-measurement. 
Elle consiste à mettre les locaux en dépression ou en surpression à l’aide d’un ventilateur et de 
détecter les endroits où l’air s’infiltre au travers de l’enveloppe. La visualisation des infiltrations 
peut se faire :  
o par thermographie infrarouge ; 
o par la détection de déplacements d’air à l'aide d'un anémomètre; 
o à  l'aide  d'une  fumée  artificielle  qui  s’échappe  du  bâtiment  en  s’infiltrant  dans  les 
fissures, joints, et autres défauts de l'enveloppe (test en dépression). 
 
Le niveau  de  l'étanchéité  de  l'enveloppe  peut s’exprimer  par  plusieurs  valeurs  qu’il faut  bien 
distinguer : 
o Le débit de fuite d’air total sous une différence de pression à 50 pascals ; il est noté 
par la lettre majuscule  V50  [m³/h] ; il correspond à la moyenne du débit mesuré en 
surpression  et  en  dépression  ce  qui  permet  de  prendre  en  compte  autant  les 
infiltrations que les exfiltrations ; 
o Le nombre de volume d’air renouvelé par heure sous une différence de pression de 
50  pascals;  il  est  noté  par  la  lettre  minuscule    n50 [m³/h.m³    ou  1/h]   (utilisé 
notamment pour caractériser les maisons passives : n50 < 0,6 [1/h]). On trouve n50 = 
V50/ Vbâtiment où Vbâtiment est le volume intérieur du bâtiment. On considère qu’en 
le  divisant  par  20,  on  obtient  une  approximation  des  débits  d’infiltration  moyens  sur 
l’année ;