Torah et horas célèbrent le renouveauTorah et horas célèbrent le renouveau
de la vie juive au Portugal | Thede la vie juive au Portugal | The
Times of IsraëlTimes of Israël
Deux cents Juifs présents à la réouverture de la synagogue rénovée de
Porto pendant un week-end de retraite
PORTO, Portugal – Juste avant le coucher du soleil en un doux vendredi soir
de janvier, près de 200 Juifs se sont rassemblés à l’entrée de la synagogue
Mekor Haim de la ville portugaise de Porto pour accueillir une nouvelle Torah
dans l’espace sacré, qui a été restauré.
Recevez gratuitement notre édition quotidienne par mail pour ne rien manquer
du meilleur de l’info Inscription gratuite!
Les hommes ont dansé avec le rouleau de la Torah richement décorée à l’étage
principal du sanctuaire fraîchement peint, tandis que séparément, les femmes
ont dansé et chanté du balcon du deuxième étage.
Typique du style séfarade de Porto, la Torah était dans une boîte ornée
d’argent incrustée de pierres précieuses. Rédigé à Jérusalem et complété à
Londres, le rouleau est arrivé dans sa nouvelle maison seulement quelques
heures avant l’événement, qui a été présenté comme le plus grand
rassemblement de Juifs au Portugal depuis l’Inquisition.
Arrivant de 14 pays, y compris Israël, le Royaume-Uni, et la Turquie, quelque
200 Juifs ont convergé vers la synagogue rénovée de Porto le temps d’un week-
end pour célébrer le retour d’une vie juive dynamique au Portugal.
La façade de la synagogue Mekor Haim à Porto, au Portugal, le 30 janvier 2016 (Crédit :
Rachel Delia Benaïm / Times of Israël)
Ce retour s’est fait grâce, au moins en partie, à une loi adoptée à
l’unanimité par le Parlement portugais l’an dernier qui permet aux Juifs de
demander la citoyenneté s’ils peuvent prouver que leurs familles ont été
expulsés pendant l’Inquisition.
En vertu de cette loi, en plus des exigences plus générales pour obtenir la
nationalité portugaise – ceux qui vivent au Portugal depuis au moins six ans
ne sont pas concernés – les candidats doivent également établir que leurs
familles ont fait partie d’une communauté séfarade dans leurs pays d’origine
et doivent prouver qu’ils ou leurs parents ont un nom de famille juif
traditionnellement portugais.
Ces informations généalogiques et religieuses doivent être certifiées dans un
document publié par la communauté juive de Porto ou de Lisbonne. Après avoir
soumis les documents requis pour être étudiés, les candidats doivent attendre
généralement jusqu’à six mois avant d’avoir une réponse officielle.
La procédure est rigoureuse mais n’est pas aussi stricte que la demande de
nationalité espagnole, que l’expert en immigration Leon Amiras, qui était
présent à la retraite à Porto, a qualifié d’ « inutilement complexe ».
Le porte-parole de la
communauté juive de
Porto, Michael Rothwell,
posant devant l’arche
dans la synagogue Mekor
Haim à Porto, au
Portugal, le 28 janvier
2016 (Crédit : Rachel
Delia Benaïm / Times of
Israël)
En date d’octobre 2015, seulement trois des plus de 200 candidats ont obtenu
la citoyenneté. La communauté juive de Porto a déclaré au Times of Israel
qu’en décembre, elle avait certifié les candidats de 28 pays, dont 64 % de la
Turquie.
Certains des participants au week-end de retraite, comme beaucoup de la
Turquie et de la France, ont déclaré qu’ils profitaient de l’occasion pour
faire un premier voyage au Portugal.
Le maire de Porto, Rui Moreira, s’est adressé à la communauté le vendredi
soir de l’autel sculpté à la main et a fièrement annoncé il n’y a pas
d’antisémitisme dans sa ville.
Le rabbin Doron Achiel, dont la congrégation à Londres a des liens étroits
avec la communauté juive à Porto, a déclaré qu’il ne se sent pas à l’aise
dans la rue avec sa kippa et qu’il n’a pas connu de harcèlement. Ces propos
ont été reitérés par Michael Rothwell, le porte-parole de la communauté de
Porto, qui a déclaré que la synagogue et ses membres n’ont pas connu
d’antisémitisme récemment.
Basée à Istanbul, Keren Mizrahi, a expliqué qu’elle espèrait pouvoir
déménager à Porto pour cette raison même. Elle a demandé la citoyenneté
portugaise en novembre et est actuellement en attente d’une approbation
officielle.
« Mais ça vient », ajoutait-elle en hébreu alors qu’elle était assise dans le
santuaire de la synagogue Mekor Haim. Elle espère que ses deux enfants
adultes se joindront à elle.
La construction de la synagogue Mekor Haim, d’influence mauresque, la plus
grande synagogue de la péninsule ibérique, a été achevée en 1938. Et pendant
que les synagogues et les commerces juifs étaient réduits en fumée en
Allemagne, les Juifs de Porto ont aidé les réfugiés à fuir les nazis.
L’architecture unique de la synagogue lui donne une grande partie de son
charme unique. Inspirée par des synagogues marocaines, l’arche contenant les
rouleaux de la Torah de la communauté est royale et complexe.
La structure entière, fabriquée à partir de bois, de marbre et de pierre, a
été sculptée à la main et cela a pris plus d’une décennie à compléter, selon
Rothwell, le porte-parole de la communauté. Les murs du sanctuaire, couverts
de carreaux traditionnels portugais bleus, verts et violets et contiennent
également des versets peints à la main des textes juifs sacrés, qui font écho
à des thèmes sur le peuple juif et à la divinité de Dieu.
L’intérieur de la synagogue Mekor Haim, aussi connu comme la Synagogue Kadoorie, à Porto, au
Portugal, le 28 janvier 2016 (Crédit : Rachel Delia Benaim / Times of Israël)
Le deuxième étage des quatre étages de la synagogue contient à la fois la
section des femmes et ce qui était autrefois une école religieuse.
C’est aujourd’hui un modeste musée de trois-pièces retraçant l’histoire juive
locale. Les écoliers du nord du Portugal visitent la synagogue et le musée
pendant les voyages scolaires pour apprendre des choses à propos de la
religion juive et l’histoire. Un groupe de 75 étudiants a visité la synagogue
la semaine dernière.
Il y a actuellement 100 Juifs vivant à Porto, provenant de 17 pays à travers
le monde. La communauté entretient des liens étroits avec la communauté
orthodoxe de Londres, et beaucoup des membres de son conseil d’administration
et du comité religieux vivent au Royaume-Uni pour la majorité de l’année.
Alors qu’il y a deux ans, c’était compliqué de trouver un quorum pour la
prière le vendredi soir, avec le soutien des Juifs britanniques et les
campagnes de relations publiques locales, il y a maintenant des offices
complets chaque Shabbat.
La communauté Porto se prépare à devenir une fois de plus une plaque
tournante de la vie juive. En plus de la restauration de la synagogue et
l’inauguration d’un nouveau mikvé chauffé, ou bain rituel, le conseil est
dans le processus de création d’un cimetière juif en périphérie de la ville
et l’ouverture d’une école religieuse.
Photo exposée dans le musée juif de Porto
montrant les Juifs étant brûlé sur le
bûcher au Portugal pendant l’Inquisition
à Porto, au Portugal (Crédit : Rachel
Delia Benaïm / Times of Israël)
« Je veux que ce soit non seulement une synagogue, mais aussi un centre de la
communauté », a expliqué Isabelle Lopez, la présidente de la communauté et la
petite-fille du fondateur légendaire de la synagogue, le capitaine Carlos
Artur Barros Basto, le « Dreyfus portugais ».
Originaire de Boston, Jeff Rosenberg, qui a déménagé à Porto l’année
dernière, est sceptique quant à la répercussion des lois sur la nationalité
sur la communauté juive locale.
Pourtant, il a qualifié la synagogue inhabituellement pleine de «
merveilleuse surprise ». S’identifiant culturellement comme un Juif,
Rosenberg a apprécié le fait que le rabbin accueille tous les Juifs et a
estimé que l’ensemble de la communauté « est très fière que ce bâtiment
impressionnant et de l’héritage de l’histoire juive à Porto et au Portugal ».
1 / 6 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !