Philosophie/Ataraxie

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Philosophie/Ataraxie
• Source à lire : [par les textes]
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Le bonheur s’obtient par une expérience et une pensée
pratique. Nécessité de connaître la physique pour comprendre que nous n'échappons pas aux lois de la nature.
Démocrite
le plaisir ultime : la réflexion.
• à lire :
Nous avons peu de textes d'Epicure. Il y a des lettres dont
la Lettre à Ménécée
bonheur du sagedans Sciences Humaines Alain Gigandet.
Maître de conférences en histoire de la philosophie ancienne à l’université de Paris-XII, il a dirigé avec PierreMarie Morel Lire Épicure et les épicuriens, Puf, 2007.
Article publié le 29/03/2010
C'est une lettre qu'Epicure (341 av JC) adresse à un jeune
disciple. Il ne s’adresse donc pas à un large public, mais
à quelqu'un en particulier à qui il présente la philosophie
comme exercice continuel et pas seulement un apprentissage de dogmes. C'est pourquoi il n'y a pas d'âge pour
philosopher. Il n'y a pas de terme à la pratique. D'autre
part le lien que crée l'amitié est plus fort que le lien politique, c'est ce que montre le choix de la lettre.
2 Lois de la nécessité appliquées au
mouvement
• Philosopher est d’abord une façon d’être
• Lucrèce explique comme son maître Epicure que
tout est soumis aux lois de la nécessité naturelle,
ce qui nous libère de la superstition et donc de la
crainte. C'est cela l'ataraxie.
-ne pas craindre la mort
-ne pas craindre les dieux
-modérer ses désirs pour éviter la souffrance
-chercher le bonheur
3 Le clinamen
• Il s’agit donc de se libérer de la crainte.
• Cependant place est faite au hasard, source de
troubles mais aussi d'innovation car le clinamen
permet aux atomes de dévier de leur mouvement et
de se rencontrer.
-> La philosophie est un exercice de libération, un apprentissage de la liberté
• Après la présentation de la philosophie comme exercice et poser le bonheur comme but à atteindre, le
texte s’articule ainsi :
• Une philosophie de l'écart.
Toute la philosophie d'Epicure a pour fondement une
Les Dieux ne sont pas à craindre. Ils ne s’intéressent pas conception atomistique de l'univers : associé à la nécesaux hommes. Poser le contraire c'est être superstitieux et sité de la course droite des atomes, les déterminant à ne
jamais se rencontrer, surgit un hasard qui introduit une
perdre le bonheur.
déviation dans cette course, appelée clinamen. Ainsi n'yRefus du hasard et de la fatalité.
a-t-il chez Epicure aucune absolue nécessité, mais une
Certaines circonstances peuvent nuire à notre liberté mais place pour la liberté. On peut traduire cela en disant que
la rencontre avec quelqu'un qui donnera un nouveau sens
elles ne sont pas une entrave.
à notre vie, par exemple est toujours possible.
Le plaisir est la quête essentielle de l'homme. Il est fonDe même, note-t-on que le sage est à l'écart, les Dieux
damentalement absence de douleur.
vivent à l'écart des hommes dans une totale félicité. Si
Le plaisir est dans les limites du besoin, sans exclure le “se mettre à l'écart” est souvent vu comme un concept
superflu.
d'exclusion, il n'est pas vu ainsi par Epicure. On n'est à
La tempérance est une expérience singulière : refus de l'écart que de celui qui se prend pour le centre. Si l'écart
toute pensée systématique.
est un “ailleurs” pour celui qui regarde, il est un “ici” pour
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5 LES STOÏCIENS : EPICTETE LE POIGNARD À LA MAIN
celui qui y est. Le sage ne se décentre pas, il se recentre
sur son groupe et lui-même.C'est pourquoi le lien social
n'est pas le plus important : ce qui compte c'est l'amitié
qui tient ensemble le groupe. Il y a méfiance à l'égard du
politique.
Ne pas céder à ses impulsions, comme ici la colère ou
autres passions manifestant la non-maîtrise de soi…se
connaître en mettant à jour les lois de sa propre nature.
Ainsi ce n’est pas par hasard si j’agis de telle ou telle façon. Examiner les représentations que l’on se fait de ses
désirs ou décisions. C’est l’exercice le plus difficile. On
• Il y a une diversité des analyses chez les stoïciens, imagine beaucoup à propos de ses désirs, et l’imagination
aime nous conduire du côté des illusions.
irréductibles à une seule école philosophique[2] .
C’est à ces trois conditions que l’on devient un homme
vraiment sage et heureux, Par conséquent, la morale n’est
4 Chrysippe et le destin
pas un apprentissage mais un exercice… Il ne s’agit pas
d’apprendre des règles mais de se les donner par la réNe pas confondre fatalité et destin pour laisser une place flexion. C’est une éthique
à la liberté humaine. Se tenir à l'écart c'est comprendre Parvenir à ce qui convient à ma nature et donc me
la place de la volonté et donc du choix volontaire dans le connaître, être en harmonie avec la raison universelle, ne
destin. La fatalité au contraire n'admet aucune place pour pas me laisser séduire par les tromperies de l’imagination,
la liberté.
tel est le bonheur auquel ce manuel nous destine, si nous
le voulons.
• Qui est Chrysippe de Soles ?
Chrysippe et la place accordée à l'acte de la volonté.C'est
la définition du destin.
• La fatalité est mise en scène dans la tragédie
grecque. Quoiqu'il fasse le héros est condamné.Sa
volonté est impuissante. C'est le cas d'Oedipe qui
croit être libre mais subit en fait ce qui a été écrit
par les Dieux.
• Lire la structure de la tragédie Oedipe roi de
Sophocle ou l'ataraxie impossible
• Le destin n'est pas tragique : texte de Chrysippe
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Les Stoïciens : EPICTETE Le
poignard à la main
Introduction : « Rappelles-toi : tu es acteur dans un
drame, un drame tel que le veut l’auteur » Epictète Manuel, 18
'Un médecin vient voir un malade, il lui dit : « Vous avez
la fièvre, abstenez-vous pour aujourd'hui de toute nourriture, et ne buvez que de l'eau. » Le malade le croit,
le remercie et le paie. Un philosophe dit à un ignorant :
« Vos désirs sont déréglés, vos craintes sont basses et serviles, et vous n'avez que de fausses opinions. » Celui-ci
s’en va tout en colère, et dit qu'on l'a insulté. D'où vient
cette différence ? C'est que le malade sent son mal, et que
l'ignorant ne sent pas le sien.' Agir bien, cela n’est possible qu’à trois conditions : le programme d’Epictète. Ne
pas désirer n’importe quoi, mais connaître les désirs dans
leurs conséquences. Il faut toutefois avoir des désirs, car
sans ceux-ci l’homme n’est plus homme. Il cesse d’agir en
effet, et cette inaction l’installe dans un éternel présent. Il
ne maîtrise plus le temps car ne se projette plus. Il est en
quelque sorte malade de son refus du temps.
[1] [https://remacle.org/bloodwolf/philosophes/Lucrece/
livre2.htm
[2] lire Diogène Laërce Vies, doctrines et sentences des philosophes illustres ch7
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Sources, contributeurs et licences du texte et de l’image
6.1
Texte
• Philosophie/Ataraxie Source : https://fr.wikibooks.org/wiki/Philosophie/Ataraxie?oldid=522385 Contributeurs : JackPotte, Maryse Emel
et Anonyme : 1
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Images
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