Figure 1
:
D´
ebits molaires ´
echang´
es par une pile SOFC aliment´
ee en air et
H2
pur.
d´
eduites des bilans de mati`
eres appliqu´
es aux deux ´
electrodes de la pile. On introduit ainsi les
facteurs d’utilisation du carburant et du comburant UH2et UO2, qui repr´
esentent le rapport de la
quantit´
e de r´
eactif n´
ecessaire `
a la production de l’intensit´
e´
electrique I,`
a la quantit´
e fournie en
pratique `
a la pile. En supposant que la pile en question utilise comme carburant du dihydrog`
ene
pur, ce bilan est repr´
esent´
e sur le sch´
ema de la figure 1, sur lequel xO2,air repr´
esente la fraction
molaire de dioxyg`
ene contenue dans l’air. La fraction molaire moyenne de chacun des r´
eactifs
est alors approch´
ee par la moyenne arithm´
etique des fractions molaires en entr´
ee et sortie de la
pile : xi=xi,e+xi,s
2. Les enthalpies et entropies molaires de chacun des composants sont alors cal-
cul´
ees `
a l’aide de la temp´
erature et des fractions molaires moyennes, sur la base des corr´
elations
exp´
erimentales publi´
ees par le
National Institute of Standards and Technology
[3].
2.4. Destruction d’exergie
Outre l’exergie chimique et l’exergie thermique d´
ej`
a calcul´
ees (la quantit´
e de chaleur q
rejet´
ee ´
etant directement tir´
ee du bilan d’´
energie de (3)), le dernier terme manquant de l’ex-
pression (4) est l’exergie molaire d´
etruite exd, que l’on peut relier `
a la surtension ´
electrique aux
bornes de la pile. Lorsqu’une pile `
a combustible est aliment´
ee en r´
eactifs chimiques mais ne
produit pas de courant du fait de l’ouverture de son circuit ´
electrique, une tension ´
electrique
apparaˆ
ıt `
a ses bornes, appel´
ee tension d’´
equilibre ou tension r´
eversible [1], not´
ee ici Erev. La
fermeture du circuit ainsi que la production du courant ´
electrique Ifait chuter la tension aux
bornes de la pile. La diff´
erence Π(I)entre la tension d’´
equilibre Erev et la tension E(I)obtenue
est appel´
ee surtension ´
electrique. Le croisement des bilans d’´
energie et d’entropie (3) permet
alors d’exprimer la destruction d’exergie au sein de la pile en fonction de la surtension ´
electrique
[4,5]. Rapport´
ee `
a la vitesse de r´
eaction ˙
ξ
, on obtient la destruction molaire d’exergie :
exd=T∞·∆is= (1−Θp)·Ne·F·Π(I)(5)
avec Nele nombre d’´
electrons ´
echang´
es pour chaque mol´
ecule de combustible consomm´
ee
(Ne=2 dans le cas des r´
eactions (1) et (2)). `
A noter que la relation E(I)entre le courant produit
et la tension mesur´
ee aux bornes de la pile est appel´
ee courbe de polarisation. La connaissance
de cette courbe de polarisation, des d´
ebits de r´
eactifs et de la temp´
erature de la pile permet la
d´
etermination de tous les termes pr´
esents dans le bilan d’exergie (4).
3. Le r´
ecup´
erateur de chaleur
3.1. Mode de fonctionnement
L’objectif du r´
ecup´
erateur de chaleur est donc, `
a l’aide d’un ou plusieurs des gaz d’´
echap-
pement de la pile, de chauffer un ou plusieurs de ses gaz d’admission jusqu’`
a une temp´
erature
la plus proche possible de Tp. Ceci implique que les d´
ebits thermiques ˙
Cdes ´
ecoulements chaud
et froid sont r´
epartis de telle mani`
ere que le point de pincement de l’´
echangeur se situe du cˆ
ot´
e
de la pile, soit du cˆ
ot´
e de l’entr´
ee chaude. Le r´
ecup´
erateur ´
etant pour le moment repr´
esent´
e
par un ´
echangeur de chaleur contre-courant, cette condition induit l’in´
egalit´
e˙
Cc>˙
Cf[6]. Le
choix du mode d’alimentation du r´
ecup´
erateur va donc d´
ependre directement du respect de