Ciné-débat Les films et les documentaires sont de très bons supports pour informer et susciter le débat sur la santé mentale. Le public Les cinés-débat sont des actions qui permettent de sensibiliser un large public. Le film choisi et la salle dans laquelle se déroule le ciné-débat doivent être, dans la mesure du possible, choisis en fonction du public visé (jeunes, grand public, professionnels…). Un film peu connu dans un cinéma « confidentiel » mobilisera plus difficilement un public jeune par exemple. Lieux et partenaires La mairie peut être un bon partenaire pour ce type d’action. Elle peut soutenir le projet en vous faisant par exemple bénéficier gratuitement d’une salle ou du cinéma municipal. Les médiathèques et bibliothèques qui bénéficient d’une salle adaptée sont également des partenaires privilégiés. Le format des cinés-débat peut s’insérer facilement dans leur programmation. Si vous souhaitez vous adresser à un public jeune il peut être plus facile de les mobiliser via les médiathèques qu’ils sont amenés à fréquenter. Communication Comme toute action, il est nécessaire de communiquer sur la tenue de votre ciné-débat. La communication peut se faire via les journaux locaux gratuits, les sites internet (« sortir à.. », site de la ville…), par affichage. Il est conseillé de cibler les lieux d’affichage, les sites internet en fonction du public auquel vous vous adressez. Le débat L’un des organisateurs peut être en charge de l’animation (fil rouge) du débat entre le public et les experts invités pour alimenter le débat. Le « fil rouge » permet d’accueillir les participants, de lancer le débat, de distribuer la parole, de synthétiser les échanges si nécessaire et de clore l’action. Il est souvent apprécié qu’un professionnel expert (psychiatre, un infirmier, un travailleur social, éducation, juriste…) du sujet abordé par le ciné-débat soit présent pour informer et répondre aux questions. Cependant il est conseillé de constituer un binôme professionnels/personne concernée par un trouble psychique. Les différentes expériences montrent que la participation active de personnes usagères ou ex usagères des services de psychiatrie est une réelle valeur ajoutée pour les actions visant à informer et changer les regards sur la santé mentale. Le témoignage de la personne (son parcours de soin, de rétablissement, sa vie sociale…) vient en complément du discours professionnel. Ce croisement des regards permet de transmettre une information complète, accessible et compréhensible par tous. Thématiques pouvant être débattues - Retours sur le contenu du film ou du documentaire : comment réagit le public à ce qu’il a vu ? Les troubles psychiques, les réponses thérapeutiques, les recours existants, le rétablissement… : qu’est-ce que c’est ? Le rôle des associations d’usagers, l’entraide, la notion d’empowerment …. ® Psycom – janvier 2015 1 Quelques conseils… La participation est facilitée et le débat s’engage facilement si, ü la séance est gratuite ou proposée à un faible coût (environ 5 euros) ü le film n’est pas trop long Si le ciné-débat vise à changer les regards sur la santé mentale il est important: ü de projeter des films qui ne présentent pas une vision stigmatisante ou fantasmée des personnes qui sont touchées par un trouble psychique. Si cette approche est malgré tout évoquée ou présentée dans le film, cela pourra être un bon sujet à débattre de façon à permettre aux spectateurs de se questionner et de prendre un peu de recul sur le contenu du film. ü de favoriser la prise de parole de personnes concernées par un trouble psychique pouvant témoigner de leur parcours de rétablissement. La rencontre avec des personnes directement concernée par un trouble psychique ou des proches participe efficacement aux changements de regards portés sur la santé mentale. Pour emprunter les films il est conseillé de se rapprocher: ü des bibliothèques publique, bibliothèques universitaires, Comités départementaux d'éducation pour la santé (CODES), Instances régionales d'éducation et de promotion de la santé (IREPS) et certaines structures associatives locales. ® Psycom – janvier 2015 2